Le premier 2 roues que j'ai rodé c'est un Solex 2200, on ne rit pas
Je l'ai vraiment rodé, je ne lâchais pas le levier à fond au départ, je l'aidais dans les côtes !
Il marchait très bien après quand j'ai lâché tous les watts
La deuxième expérience indirecte du rodage est lorsque Jean Claude Chemarin courrait avec son 250 OSSA. Mon pote Mario était son mécano. JC venait se serrer et il fallait remettre un piston neuf.
Le dimanche suivant, ça tourne à l'entrainement à Montlhéry et Marcel Seurat était présent et savit ce qu'il en était. Jean Claude boucle un tour tranquille, au second il passe poignée dans le coin. Marcel Seurat crie au massacre "il va tout casser" ou quelque chose dans le genre.
En fait un rodage "spécial" avait été fait : piston neuf avec un vieil axe et sans segment, un mélange d'huile, d'essence et de pâte à roder fine et vas-y que je te fais quelques allers et retours en tournant légèrement autour de la position nominale, jusqu'à ce que ça passe bien.
Je ne sais plus qui lui avait donné cette "combine" assez peu "orthodoxe"
Le deuxième 2 roues que j'ai rodé, toujours un 2T, a été ma SUZUKI T350R en 71, Suzuki préconisait <4000 t/min 800 km, puis <5000 t/mi, 800 km et puis "demerden sie sich!"
J'ai commencé par replacer les aiguilles en position nominale, car j'avais entendu Jacques Roca père dire aux concessionnaires (chez Bonnet à Boulogne) d'arrêter d'enrichir pour le rodage car les acheteurs engluaient les bougies. Puis j'ai fait la chose suivante :
Comme Suzuki pendant les premiers 1600 km, mais en montant de 500 tours au dessus pour monter les rapports de temps à autres. Puis j'ai continué de 500 tours en 500 tours tous les 500 km sans être très rigoureux à 500 t/min près.
Des potes me disaient : "tu vas en faire un veau" mais quand il a fallu qu'elle prenne ses tours, j'ai insisté de plus en plus, e utilisant bien la boite 6. Cette moto en a étonné plus d'un. Avec une dent de plus sur le PSB j'entrais facile en zone rouge, Elle était aussi rapide qu'une Laverda 750 SF et un jour j'ai doublé mon pote en descente sur l'A13 vers 8500-9000 t/min. J'avais descendu mes aiguilles au max et mes chicanes étaient blanches, pas un pet de calamine nul part. Je n'ai descendu que des joints spi et roulements coté transmission primaire !
Pour une moto de circuit, le rodage sur route est devenu un peu chaud de nos jours.
Mon pote est allé au moins une fois travailler de Meudon Ville à Vélizy avec la Ossa en détente.
Fini le temps où on entendait les motos monter de chez King's du bas Meudon à la gare Val-Fleury en mode "course de côte"