[Oldies] Michel Valentin, pilote et expérimentateur des années 60

La provocation de Louis Oulevey mérite d'être relevée avec son allusion a Michel Valentin, pilote et créateur des motos hors du commun pour son temps, entre twin Bultaco et Norton Manx à distributeur rotatif.
J'en sais très peu sur le sujet, raison de ma sollicitation.

Louis Oulevey est un cas quasi unique à qui on confie des mécaniques fabuleuses pour sa sureté et son son délicat de la mécanique.
Et tans pis pour les chevilles

Louis Oulevey, ça pourrait être aussi un excellent nouveau sujet ?

Le tapis rouge est déroulé, yapukayaler

M. Paul Valentin à été un touche à tout dans le monde technique, inventeur du fleuret électrique, fabricant de contacts pour les centraux téléphoniques et surtout passionné de motos et de compétition.
Son fils Michel propulsé dans ce monde ne pouvait que développer un talent naturel, il sera champion de France 500 dans la période Collot, Insermini et autres gros bras.
Son gendre Jo Spaleck constructeur des Solyto et génie mécanique lui à apporté son aide dans les développements techniques du type Bultaco bicylindre, Norton à distributeur rotatif, bycilindres Mac Culloch et autres préparations essayées par de grands pilotes de l'époque.
Passionné de photos il à laissé à son petit fils Gilles une collection de photos d'époque.
Tous les Lyonnais aimant la compétition ont eu l'aide de ce mécène, on peux citer quelques noms, Gaston Gaury, René Casset, et quelques pilotes se sont essayés sur ses machines, Pépé, JPB, Patrick Depailler et bien d'autres.
La saga continue, Gilles est un excellent pilote avec une TZ.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Un petit coin du voile se lève.
On attend la suite avec impatience  

Je plussoie : je ne connaissais pas Monsieur Valentin, hormis son nom cité sur quelques photos de Patrick Depailler, donc je suis ravi de m'instruire une fois de plus sur Pir-Lane !

Merci Louloubec !

Très intéressante évocation mais il faudrait nous en dire plus ! Lequel est Valentin sur la photo par exemple ? de qu'elle région est-il ? etc etc Merci.

Monsieur Valentin (Paul) est le plus agé, son fils Michel est le pilote moto

La Manx à boisseau rotatif ! La Manx à boisseau rotatif ! La Manx à boisseau rotatif !  

N'y a t il pas eut d'autres évolutions sur base Manx ?  

Le pilote poussant la Manx n°6 au second plan me fait penser à J. C Bargetzi ?

Meilleurs souvenirs Louis de la TSS N° 100188 !  

Valentin père et fils (Michel) accompagnés de René Casset

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Toujours Casset et Michel Valentin (n°2) à la côte de Laffrey en 1961.
Premier ex aequo  

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bourg en Bresse..........??
Mais est-ce bien Valentin (n°5) à côté de Casset ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ne serait ce pas un frein Collignon sur la Manx de Michel Valentin.
Les adaptations sur les Norton étaient rares à cette époque, mais pour Valentin, ce ne serait pas étonnant

Bonjour !
Le n° 5, est Michel Barone.
Le frein, je pense effectivement qu'il s'agit d'un Collignon.
La dernière photo, est bien prise à Bourg en 1957.
Il s'agit bien de Bargetzi.
Amicalement.

Merci François F pour cette mise au point. J'en profite pour "renommer" cette photo.

Il est vrai que du côté de Lyon et sa région il y avait quand même du "beau monde" dont les frères Barone

Bonjour!
Oui, j'ai vu le sujet et j'ai hésité à mettre mon grain de sel, mais comme je ne veux absolument pas que ce que j'écrive soit mal interprété, je m'abstiens.
Oralement je pourrais en parler un moment de la famille Valentin qui en plus d'aimer la moto était des braves gens
Au même titre que R. Moulin ( président du MCL) et M. Violland (Président de l'UMA).
Amicalement.

 

Pourquoi s'abstenir?
Tes écrits doivent-ils absolument déclencher une polémique?

allez, pour vous distraire, et par pure tradition népotique, ce texte paru dans le n° 5 de T&T le petit frère de café-racer que publie mon neveu bertrand, en bubu dans le texte : Sans avoir la prétention d’avoir le style d’Alphonse Boudard lorsqu’il raconte ses souvenirs, je m’aperçois que, comme lui, je mélange un peu les années lorsque j’égrène mes souvenirs liés à des motos anglaises. Me revient en mémoire une après-midi chez les frères Maingret. Je les côtoyais aux réunions du club moto de Bourg-en-Bresse, et ils me disaient souvent de passer les voir à Pont-de-Vaux, à portée de Mobylette. Ma première visite chez eux un jeudi de novembre avait été glaçante, j’avais trouvé du brouillard dès les premiers kilomètres et j’étais arrivé transi de froid dans leur garage. La proximité d’un gros poële me réchauffa moins que la vision de toutes les motos de course entassées chez les Maingret, car il n’y avait pas que leurs machines. Comme le garage était immense, d’autres pilotes laissaient là leurs motos de course, et venaient les préparer et même les essayer sur place. Car à la sortie de Pont-de-Vaux, une longue ligne droite se prêtait à merveille aux réglages de carburation et autres tentatives de vitesse de pointe. Sur route ouverte, mais oui !
Donc me voilà ré-enfourchant ma mob une fois de plus début 66 ou 67, pour aller rendre visite aux frangins bricoleurs, en mars cette fois, et même s’il faisait beau on caillait sérieusement. Peu importe, le spectacle sur place transcendait toutes les prévisions météo et de fait, ce jour là, je n’ai pas été déçu.
Les Maingret avaient donc sorti 50 Derbi, 125 et 250 Bultaco, étaient venus en voisins Jean-Claude Dumoulin avec une 250 Morini, Chaffin avec une 125 italienne, et un pilote lyonnais dont le nom m’a échappé sur le coup, mais une courte enquête m’a ravivé la mémoire. Il s’agissait probablement de Michel Valentin, au guidon d’une étrange Manx Norton appartenant à l’écurie de son père, dont la culasse était munie d’une soupape d’admission rotative. Un truc tellement bizarre que Louis Oulevey, qui en a plus tard récupéré les morceaux, l’a baptisé « la pompe à feu ». Tout un programme.
Le père Valentin était un industriel lyonnais passionné de motos qui a sponsoré un nombre impressionnants de pilotes dans les années 50 et 60. Il a eu des NSU, des Morini, des Norton, des Matchless, qui sont passées entre des mains illustres, celles de Casset, Bayle ou Beltoise entre autres. Toujours à la recherche de l’inédit, Valentin avait entendu parler de ce prototype de culasse testé sans succès par Norton à la fin des années 50. Au lieu d’une traditionnelle soupape poussée par une came, l’admission se fait par un boisseau rotatif animé par une chaîne, ce qui, avec le recul, semble être une tentative aussi incroyable que désespérée de réconcilier moteurs 4-temps et moteurs 2-temps, la technique favorite de Turner avec la non moins favorite de Walter Kaaden. A la base, c’était une idée d’un certain Laurie Bond, qui avait fait des essais sur un moteur JAP en 1950 et 51, attirant l’attention de Joe Craig, l’ingénieur en chef de chez Norton. L’usine avait racheté le brevet de Bond et tenté d’adapter son idée à un moteur de Manx, mais n’obtenant pas de résultats probants, elle avait abandonné le développement à la fin des années 50.
Par quelles voies impénétrables les plans de cette culasse étaient-ils sortis des greniers du service course de l’usine Norton pour arriver chez le père Valentin, ou en tout cas suffisamment d’infos pour qu’il puisse essayer de se construire une réplique, on l’ignore ! Le bruit courut même que le préparateur lyonnais avait récupéré une vraie culasse chez Norton, mais c’est douteux. Il avait bel et bien fait construire de toutes pièces cette étrange culasse. Le boisseau rotatif commandant l’admission était supposé permettre au brave moteur Manx de prendre un nombre considérable de tours supplémentaires, de quoi enfumer la concurrence, au propre comme au figuré. Le hic, c’est que cette espèce de cylindre en acier tournant sur lui-même à une vitesse folle pesait lourd, et prenait un malin plaisir à décaler le diagramme de distribution à chaque fois que, dans un élan de bonne volonté, le moteur risquait une timide explosion. Ne parlons pas des problèmes d’étanchéité, cela nous emmènerait trop loin !
Malgré les réticences de Norton, le père Valentin avait décidé de tenter sa chance, et voilà pourquoi j’ai poussé cette maudite machine pendant une après-midi entière. Inutile de dire qu’elle n’a jamais voulu démarrer. Hors d’haleine, les genoux flageolants, je poussais ce mono rétif qui ne faisait qu’un poum tous les cent mètres, tandis que me passaient au ras des miches les autres motos de course que leurs pilotes testaient joyeusement, tête nue cela va sans dire, et sans s’inquiéter une seconde de la terreur qu’ils pouvaient inspirer aux automobilistes qui s’étaient fourvoyés sur cette route ce jour là. Comme vous pouvez l’imaginer, je ne garde pas un souvenir glorieux de ma modeste contribution à la recherche et au développement tardifs du gros mono anglais de compétition. Quelques années plus tard, j’ai trouvé beaucoup plus reposant d’observer Peter Williams au guidon de ses Commando et de l’interroger sur ses projets avec Norton. Mais c’est une autre histoire d’Anglais que je vous conterai le moment venu. (la suite dans un prochain T&T)

j'ajoute pour les puristes pointilleux qui me liront que le dénommé laurie bond est celui qui a construit et longtemps commercialisé une étrange voiture à 3 roues portant son nom en angleterre où le fait de rouler sur 3 pattes permettait de payer moins de taxes... j'en connais peu sur lui mais j'aime ce bond ...

Retour du Bubu en pleine forme, jeu de mots lamentable à la clef!
Il pourrait pas nous mettre quelques photos le Jacques, pour égayer son propos?
Serait-il avare en images?

Il était en formation Bubu ??Dans son long post, à part Bertrand, toutes les majuscules sont à leur place   Ou alors il a embauché une secrétaire  L'effet vacances  
Dans son post suivant " Laurie Bond" est devenu " laurie bond".....Pfuuuuuuuuuuuuf, à un moment j'ai cru qu'il avait changé  
Yves, Bubu il n'a pas de photos, sinon il nous en ferait profiter non?? Ne vois pas le mal partout, il a un bon fond finalement       

hé faites comme tout le monde : tapez inlet rotary valve norton sur votre ordi et vous aurez les mêmes images que j'ai cherchées pour illustrer mon article - et pour ce   de filvoude c'est l'article prévu pour de la presse IMPRIMEE !!! t'en veux t'en as des capitales (en imprimerie on dit capitale et bas-de-casse, pour majuscule et minuscule)

Superbe idée que de faire sortir quelqu ' un de l ' ombre , Jean Bourdache évoque sur son blog Ouveley et Valentin :

http://zhumoriste.over-blog.com/article-louis-oulevey-une-vie-pour-la-moto-85377803.html

Question : est ce Michel Valentin qui a conçu lui meme la distri rotative de sa Manx ?

Michel était pilote, les concepteurs des différents motos spéciales étaient son père manager sponsor et créateur et son beau frère Jo Spaleck constructeur des Solyto

Bonjour !
Le titre du sujet étant un peu plus juste, je vais pouvoir ajouter des bricoles.
Pour le titre je pense que 'P. Valentin, mécène et expérimentateur années 60' serait plus précis.
J'ai connu la famille Valentin en 59 et 60 mais beaucoup mieux à partir de 63 car avec Duhem ils se voyaient.
Au printemps 64, je suis allé à Lyon en car, la culasse de ma mini Cooper sous le bras chez M.Valentin (à l'époque on vouvoyait les personnes plus âgées, mais avec Duhem on l'appelait le père Valentin).
Donc, j'étais allé en car depuis Givors travailler la culasse de la mini chez lui, á cette occasion j'ai fait la connaissance de P. Dépailler qui roulait avec une Manx Valentin.
Pour le remercier je lui avait prêté un livre ´ Schnell motoren' que j'avais acheter à Moto Revue en 1960 et malheureusement il ne me l'a jamais rendu, car je n'osais pas le lui demander !!! Par la suite j'avais d'autres chats à fouetter.
Le mécène Valentin a prêté des motos à plusieurs coureurs chose très rare en France à l'époque.
Le fils Michel a été sacré Champion de France 500 en 63 ( un peu avec la chance, car Canoui qui méritait le titre et avait fait imprimer des cartes de visite avec la mention Champion de France avant la fin de saison, a été débordé en fin de saison par le gentil Michel qui a été sacré, bien aidé par les aléas de la course).
Dans la région, cette parenthèse nous a fait un peu rire !
Concernant les réalisations du gendre du père Valentin, par respect pour ces hommes je ne répèterais pas ce que J.Duhem disait de ce travail qui avait le mérite d'exister chose rare dans ces années.
Quant aux résultats mécanique et sportif ils étaient malheureusement proche du zéro !
Les motos prêtées n'ont jamais brillées par leurs résultats ( peut être par manque de moyens ou autres ) ?
Le père Valentin possédait une propriété dans la région de Bourg en Bresse et le printemps venu nous avions tous les samedi sa visite á l'atelier de Duhem et la, le père Valentin nous parlait, parlait ce qui nous faisait perdre du temps pour préparer la moto !!
Voilà un petit résumé de ses vieilleries.
Amicalement.

Bonjour FF !
Le titre de la rubrique est une prise de risque basée sur ma grande ignorance de cette épopée et aussi mon envie toute aussi grande d'en savoir davantage.
C'est la conscience d'avoir à faire à une expérience hors du commun pour l'époque et quelques bribes de conversations et lectures anciennes, mal conservées dans ma mémoire, enfin l'évocation par Louis Oulevey de la famille Valentin qui a déclenché cette invitation à en savoir plus.
Merci pour la proposition de donner un titre plus juste : "P. Valentin, mécène et expérimentateur années 60" aux bons soins de Marc pour la rectification.
Merci aussi pour suggérer discrètement les conditions réelles des réalisations mécaniques avec des moyens bien différents de ceux que nous connaissons aujourd'hui et d'immenses disparités (entre les bricolages dans des box et l'atelier de mécanique de J.Duhem), d'où des résultats à l'avenant !

J'en profite pour faire part de mes interrogations en attente depuis pas loin d'un demi siècle :
- Quelles machines spéciales et transformations ont été produites ?
- On connais un peu le twin Bultaco, à peine la Manx à boisseau rotatif.
- N'y a  t il pas eut une tentative de 2 temps sur base Manx ? (souvenir très lointain d'une suggestion de Moto Revue).

Le twin Bultaco, c' est ça ?dans un cadre de MV.

Il me semble que cette moto a fait l' objet d' un quizz, que je n' arrive pas à retrouver bien sûr    

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

photo Daniel Aufrère.