[oldies] MV Agusta 203 dohc

spreyer a écrit:

(…) ex Burgraff ( photo ci-dessous) probablement mais Debote j'ai un doute

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les deux bagnoles sont italiennes (ça j'en suis sûr - une génération d'écart entre ces deux Fiat), le casque est italien, moi j'dis (même d'un champion d'Italie - mais tout ça, c'est moins sûr).
Et voui, le gars ressemble moins à André Burggraf qu'à Ubbiali.

Ubbiali au départ a Faenza avec la 125 en 1953...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Chouette ! Alors, peut-être (et même, soyons fou, très probablement) avons-nous Luigi Zinzani en #14, vainqueur de Carlo dans l'ultime tour, au bout de 152 km de course. (Fron Purslow et notre Gaston Gaury étaient aussi au départ, avec une poignée d'autres Italiens.)

Quelle intéressante photo, Pierre !

Oui Zinzani avec la Morini et derriere Copeta.



Je la poste en plan large ,cela permet de voir Sandford avec la fourche Earles...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ah… Sandford… J'ai comme un doute. En fait même, un très gros doute.

D'abord parce qu'il n'est pas de l'elenco publié par le Corriere dello Sport (ce qui instille le doute mais pas plus) ensuite parce que la veille, il guerroie à Silverstone (18 avril), enfin parce qu'il n'est jamais cité dans le compte rendu du même Corriere, ce qui, pour un officiel ou semi-officiel MV, étranger de notoriété de surcroît, serait un peu gros s'il avait été là.

La Earles que manie Sandford à l'époque (par exemple à Silverstone la veille) est encore une MV deux-temps, la machine ici n'en est pas une.

Des 7 partants de Faenza (oui, c'est pas beaucoup), les deux étrangers sont Gaury (Morini) et Purslow (MV) qui a ses petites et grandes entrées ici et là ; serait-ce lui que nous voyons avec ce n°166 ? Je mettrais bien un farthing là-dessus.

Moi aussi j'avais un doute ne serait ce que par l'aspect du casque. Mais c'est legendé ainsi. Pour cette periode ,comme dirais Alazorro ,j'ai un peu de vent dans les voiles...

(Rhô putain je deviens bon !)

Du vent dans les voiles, je ne sais, mais de très intéressantes photos, ça tu as. (D'où vient celle-ci ?)

Quant aux légendes à l'arrache - qui vont toujours vers l'attribution vantarde, celui qui est sur l'image doit être un gars connu, le "posteur" ou pire, l'auteur du bouquin (un certain Mick W., par exemple) en ressentant la nécessité, réputation en jeu - quant à ces légendes à la va-comme-je-te-pousse, donc, ma foi, on commence à connaître et après tout, c'est très amusant (et peut-être bien utile) de les débusquer et de rétablir les choses quand on le peut.

Pour mon plaisir, je vous raconte cette course — une fois admis que cette photo montre bien le départ des 125 - ça, d'accord - en 1953 - ça, très probable - à Faenza (probable aussi, nous sommes en Italie et le field aligné est maigrelet).

La réunion est la 2ème manche des Championnats d'Italie, nous sommes le dimanche 19 avril.

7 au départ (c’est bien peu). Dès le via du starter, Carlo Ubbiali se porte en tête. Au 1e passage, Ubbiali (MV) suivi de Zinzani (Morini), Copeta (MV), Gaury (Morini), Colombo (Mondial), Bettoni (MV). Fron Purslow (MV) est déjà tombé et ne repartira qu’après plusieurs tours. Copeta, Ubbiali, Zinzani se détachent du reste rapidement. Ils doublent Bettoni dès le T5. Au T10, ces trois-là sont toujours ensemble, dans l’ordre Ubbiali, Zinzani, Copeta. Au T15, Copeta-Ubbiali-Zinzani. Les seuls à résister tant soit peu sont le Français, Gaury (Morini), et Roberto Colombo (Mondial), mais ils sont avalés au T18. Au T20 (deux tiers de la course), Gaury tombe – rien de grave pour lui, mais il doit abandonner. Purslow abandonne aussi. Copeta, Ubbiali et Zinzani font toute la fin de la course roue dans roue. À ce moment, la moto de Copeta perd des tours et le pilote du terrain. Ubbiali bat le record du tour au T25. T29, arrêt de Copeta. Au pénultième, Ubbiali est toujours en tête mais Zinzani le dépasse facilement dans la ligne droite pour gagner avec un mètre d’avance sur Ubbiali. Copeta a rétrogradé au profit de Colombo. Grande joie du public à voir un concittadino gagner en la personne de Zinzani. [Résumé tiré du CdS et de M-R.]

125cc : 31 tours – 152,52 km ← 1. Luigi Zinzani I (Morini), 1h 18’ 29” 68, 116,585 km/h, 2. Carlo Ubbiali I (MV Agusta) à 1” 5, 3. Roberto Colombo I (FB-Mondial) à 1 tour, 4. Angelo Copeta I (MV Agusta) à 2 tours, 5. Federico Bettoni I (MV Agusta) à 6 tours. Abandons : Fron Purslow (MV Agusta) au T12, Gaston Gaury (Morini) au T20. Tour le plus rapide, Ubbiali 2’ 27”, 120,49 km/h.

La bagarre en 500 qui voit in fine Colnago (Gilera 4) triompher de Bandirola (MV 4) par moins de 0'' 2 seconde au bout de 201,72 km de course, ce sera pour une autre fois.

mon cher didier n'y voit qu'une remarque amicale, ne dis pas de mal gratuitement de mick w - quand chaque semaine tu dois légender des dizaines de photos, tu te gourres forcément - à l'époque, on écrivait en vitesse le nom du mec au dos du tirage et ce gribouillis devenait force de loi chaque fois qu'on réutilisait l'image - j'ai des originaux de mick rectifiés après que je lui ai téléphoné pour le lui dire - y'avait pas plus précautionneux que maurice bula, et pourtant je peux aussi te dire qu'un paquet de ses photos annotées sont fausses - le problème est qu'on travaillait tous très vite, et que même dans la semaine suivant une course, on commettait des erreurs en légendant une photo de mémoire au lieu d'être bête et discipliné, en regardant dans un programme, si on l'avait, en priant pour qu'il soit juste - maintenant, j'enchéris sur ton propos, si on n'avait que des images parfaitement légendées et répertoriées, on s'ennuierai à mourir sur pit lane

cela étant, il faudrait qu'on recense tous les pilotes qui ont roulé en france sur ces petites MV à l'époque : Brugraff, Savoye, Touzalin, les frères Barone, Viura etc... et ensuite quelles étaient ces machines car ils n'arretaient pas de se les vendre et revendre entre eux

bubu a écrit:

mon cher didier n'y voit qu'une remarque amicale, ne dis pas de mal gratuitement de mick w - quand chaque semaine tu dois légender des dizaines de photos, tu te gourres forcément - à l'époque, on écrivait en vitesse le nom du mec au dos du tirage et ce gribouillis  devenait force de loi chaque fois qu'on réutilisait l'image - j'ai des originaux de mick rectifiés après que je lui ai téléphoné pour le lui dire - y'avait pas plus précautionneux que maurice bula, et pourtant je peux aussi te dire qu'un paquet de ses photos annotées sont fausses - le problème est qu'on travaillait tous très vite, et que même dans la semaine suivant une course, on commettait des erreurs en légendant une photo de mémoire au lieu d'être bête et discipliné, en regardant dans un programme, si on l'avait, en priant pour qu'il soit juste - maintenant, j'enchéris sur ton propos, si on n'avait que des images parfaitement légendées et répertoriées, on s'ennuierai à mourir sur pit lane

Mon cher Jacques (hein ? Rhô… Bon, d'accord… Pouf-pouf…) Mon cher bubu, ce que tu dis est vrai, bien entendu, et j'ai manqué à la plus élémentaire modestie en fustigeant Mick W., moi qui suis un nain (je le rappelle sans rire). À un détail près : tu évoques le travail dans l'urgence, qui peut compresser le jugement de journalistes, soit. Mais Mick W. écrivit l'essentiel de son œuvre dans pas d'autre urgence que celle de sortir des bouquins. Il me semble qu'il y avait là non pas urgence mais exigence de croiser, re-croiser, sur-croiser et donner à vérifier le travail avant publication. À bas l'urgence, vive la lenteur ! À bas la flamboyance, vive la méticulosité ! Les erreurs qui en seront issues n'en seront que plus délicieuses.

Pour le recensement des MV 203 (ou 125 bialbero puisqu'on a largement abordé le sujet) en France, moi je n'aurai qu'un mot : "pfffouh !".

Martin Hollywood sur une intéressante 350 Gilera à San Remo en 55

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Moi dans mon chez-moi : "une Gilera, ça ?"… Puis (le diable me patafiole) je commence à en chercher les preuves jusqu'à ce que, enfin, au bout de quatorze secondes, j'éclate de rire. Ala Zorro ! Au piquet !

(Quoique ça pourrait devenir un jeu des 74 erreurs…)

on va foutre zorro à l'amende : faire des blagues comme ça c'est pas acceptable , car il s'agit bien sûr d'edgar jessop à balladur pendant la course du triste trophy dédié à la mémoire (en 295 volumes) de lord chemnist-in-flanell, l'ex pilote devenu grand historien des courses sur goudron (autorisées seulement aux poids plumes)

plus sérieusement : sur ses publications postérieures, t'a pas tort, mick se foulait pas toujours pour éviter ces p'tites z'erreurs

C'est vrai ,et je suis bien d'accord avec tout ce qui a eté ecrit plus haut, que l'oeuvre de Woollett est considérable et que nous serions tous un peu orphelin sans celle ci...mais de temps en temps il se laissait un peu aller dans la relecture. La ,on parle de bouquins vendus assez cher et la periode hivernale aurait du permettre la chasse aux "loupés"... En attendant d'office ce sera Fernandez, bel enfant de Provence ,puisque le cheveu noir et gras... Pourtant Fernand n'etait pas un pilote de fond de grille....


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ils sont pointilleux pour distinguer le natif de Grimsby de celui de Hull mais dès le Channel franchi… Que dis-je, la mer d'Irlande. On est dans les peuplades sauvages, et ces gens-là se ressemblent tous, et puis le public ne s'y intéresse pas et s'en moque, c'est du pinaillage, il faut voir the big picture, et puis, et puis, et puis.

(En attendant, Raymond Ainscoe, lui, m'a foutu par terre avec son Benelli GP Racers: The 250 Singles : pas un seul nom italien écorché, pas un ! Je n'avais jamais lu ça sous une plume britonne. Le bouquin est délectable pour bien d'autres raisons, hein, aussi.)

Raymond c'est l'exception chez les britons..Enfin non, il y a d'autres chasseurs de diptères comme Battersby.Raymond corrige meme les rares bourdes dans les bouquins de ses copains italiens comme Gianni Perrone. Il lui arrive aussi de communiquer par la suite des additifs pour quelques erratas trouvés .

(Oh, by the way, je pensais surtout à Mick Walker.)

berlu a écrit:

Cedric, cela ne ressemble pas à André Burggraf (décor du casque), mais je puis me tromper.

Ah oui en effet , merci Bernard

voici Burgraff avec la MV exposée à Charade

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

photo source blog de François Fernandez

Superbe photo ! Que François Fernandez, alors, en soit remercié. (Ils étaient beaux gosses, les fratelli Burggraf.)

Et puisque tu as eu le soin de rappeler la source, spreyer, permets-moi de coller le lien — http://francois-fernandez-moto.over-blog.com/ — d'un blog qui est absolument passionnant. Non mais je fais ça pour les jeunes couches, comme dit Bourdache.

(… Sauf que soudain — j'voudrais pas faire dans le, style, genre hyper-criticisme, mais enfin… — je me demande si on n'a pas là une photo de Georges Burggraf, plutôt.)

Georges Burggraf à la course de côte de Treffort 01 en 1954.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Correction faite, il s'agirait bien du célèbre pilote britannique Mike Holliwood (et non Martin) sur cette photo dont la légende n'a intéressé que peu d'esprits curieux.....

N'empêche… Bray Hill… Un mono anglois, une Earles à l'avant…
Earles-Beasley-Velo ? Avec Lomas en 52 ou Fron Purslow en 53, voire Bill Webster ? John Storr sur sa Norton-Earles ?

C'est bien Fron Purslow au TT 250 de 53 avec une machine spéciale
Le moteur est un Velocette modifié et la partie cycle semble être d'origine MV.....il va bien y avoir quelqu'un pour nous donner quelques détails

Purslow roulait cette même année au TT avec un 125 MV