Mon cher Patrick, une telle invitation méritait de l'assumer jusqu'au bout, j'aime la fidélité aux principes, enfin les miens.
L'épreuve fut plutôt dure mais ne dure pas trop longtemps, merci ! Mon fauteuil est confortable.
Mon avis n'engage que moi et l'existence du phénomène ne me dérange pas, chacun fait ce qu'il veux.
Mais il m'interroge et voilà mes réponses.
La règle du jeu est d'en entendre le retour.
La torture est bien légère, c'est chacun son tour, le début d'un jeu sado maso, juste un jeu ?
On commence par un bon point, les participants (et surtout les participantes qu'il nous faut préserver) ne semblent pas envisager pour tout de suite le suicide et c'est heureux.
Quant à l'esprit général, je trouve le décorum funéraire, nihiliste, nocturne.
Les images font la part
moche belle au sombre, au noir comme sur tes photos, la chanson est "glauque-cool" (putain de tires au cul de fucking chômeurs), le matériel se la joue plutôt déglingué, c'est des squelettes.
Tu affirmais que ces vieilleries sont sauvées des remises poussiéreuses et roulent, elles, grâce sans doute à leur manque de freins, de selle et réservoirs (ou vraiment si peu... ), d'échappements, de suspensions, de gardes boue ?
Les guidons de Peugeot 103 couplés aux gros pneus avant carrés facilitent bien les choses il est vrai...
Si tu le dit... C'est comme le Tour de France sans EPO selon Coluche, faut partir à noël pour arriver le 14 juillet
Encore au positif, beaucoup de pièces peuvent être récupérées
Moi, ça ne me donne pas envie, l'inversion de l' Hollywood triomphant des décennies d'après guerre avec ses Cadillac roses, ses blondes opulentes, son Mickey recadré, son rêve faussaire du progrès à crédit.
A tout choisir, j'aimais mieux le mensonge rose bonbon avec Rita Hayworth que le spleen général étalé ici.
Le rêve est déglingué, accroché à une époque que les vieilles anglaises viennent dater, ou les ersatz japonaises ou allemandes qui en tiennent lieu.
Pas sur que ce soit la conscience de l'effondrement en cours.
Monsieur Jourdain faisait de la prose et n'en savait rien.
Alloer, c'est pas grave, mieux vaut en rire et on s'accordera peut être sur la bière
Et pour la musique, des p'tits gars de Boston pas désespérés pour nous remonter le moral : Dropkick Murphys