Bagnaia sur Motorsport ce matin.
Les divergences de point de vue entre organisation et pilotes se font plus nettes encore en ce vendredi, trois jours après la catastrophe naturelle qui a dévasté la région de Valence. Alors que les instances défendent, sans l'avoir officialisée pour le moment, l'éventualité de maintenir le dernier Grand Prix du championnat sur le circuit Ricardo Tormo, situé à Cheste, en périphérie de Valence, les pilotes de pointe martèlent leur volonté de réagir de façon "éthique" et morale face au drame que vit la population locale.
Jeudi, Pecco Bagnaia, entre autres, s'était déjà exprimé en faveur d'une annulation de ce déplacement et d'un repli sur un autre circuit, mettant en avant l'irrespect que l'organisation du Grand Prix représenterait à l'égard des sinistrés et des victimes. Alors que la petite voix du maintien parvient en revanche en provenance de la Dorna et de la FIM, le double champion du monde en titre s'est fait beaucoup plus clair à l'issue de la première journée d'essais en Malaisie, qu'il a dominée : il a fait savoir qu'il ne souhaitait pas courir à Valence, quitte à y perdre le titre.
Interrogé par Motorsport.com pour savoir s'il avait la garantie, de la part de son équipe, qu'il y aurait bel et bien un 20e Grand Prix à prendre en compte dans son duel au championnat contre Jorge Martín, Pecco Bagnaia a répondu : "Moi… Ça dépend où ce sera. Je crois que, quoi qu'il en soit, ça n'est pas juste de courir à Valence, alors on verra."
"J'espère vivement qu'ils vont prendre en considération le fait qu'au niveau éthique, par rapport à ce qui se passe, ça n'est pas la bonne situation, ça n'est pas la chose correcte [à faire]. Même si ça doit me coûter mon objectif le plus grand, qui est de gagner le titre, moi je ne suis pas disposé à courir à Valence", a ajouté le pilote Ducati, aujourd'hui deuxième du championnat à 17 points de Jorge Martín.
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(hristian Bouchet