[Oldies] L'incroyable univers du "Cheval"! (Part 2)

Ah c'est marrant quand même, "des coups et des douleurs, il ne faut point disputer" : c'est sans doute le seul dosseret Yamaha que je n'aime pô :)


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Un vrai p'tit ange le Kerlichon à l'époque!!! Etonnant qu'il n'ait pas été sponsoré par prout-prout P..!!!!
Et Rigalou, le plus vieux souvenir que j'ai de lui, ce doit être à Chimay fin des années 70..
Chimay, c'est une course inter (pas mal payée…ça doit être pour ça que Rigalou y va) en Belgique sur un circuit routier, en pleine campagne, ou la piste n'est séparée des vaches que par une clôture en ''fil de fer barbouillé''. Le paddock est dans une pâture, il faut bien regarder où tu mets les pieds si tu ne veux pas y coller une bouse, grosse comme une pizza pour dix.
C'est, comment dire… champêtre! Il y a le haut parleur à fond, abrutissant, te balançant une musique de merde entrecoupée des appels et commentaires d'un speaker, qui a tellement d'accent que tu ne sais plus si c'est lui ou le chanteur précédent qui s'exprime.
C'est l'époque ou le paddock ressemble à la horde sauvage.. le teinturier commun doit s'appeler ''chez cambouis'', le coiffeur à depuis un moment fait faillite et les motos sont belles, mais seulement quand tu les vois, de loin, passer à fond…. Sauf UN, probablement le plus ''net'', moto impec, cuir sans tache.. Monsieur Hubert Rigal…Je me rappelle Olivier me disant ''tiens, au moins en voilà un qui essaye de relever le niveau!!''
Il est chiant le Hubert, pointilleux et maniaque… mais faut reconnaître que dans le Paddock de Chimay, ça pétait bien et qu'il ne sentait pas non plus la vieille graisse de chaîne.

Je viens de découvrir ce double sujet (j'ai presque fini de lire le premier tome) et quel plaisir de découvrir toutes ces anecdotes. Merci pour tous ces témoignages... Immersion dans une glorieuse époque qui m'a tant fait rêver et vibrer.

Il se fait que je suis né à un jet de pierre du circuit de Chimay. Je suis donc un champêtre pur jus, indécrottable et c'est certainement ce circuit qui m'a contaminé. D'abord avec le bruit des voitures puis des motos de courses quand j'étais enfant... C'est là que j'ai connu mes premiers émois de vitesse pure... d'abord à vélo puis en tant que spectateur en 1974. J'avais 14 ans et les seules sensations motos que j'avais connues jusque là étaient venues des pages de Moto Revue et de Moto Journal.

C'est là que j'ai vu pour la première fois Didier de Radiguès sur une Yamaha standard. Il fait bien reconnaître qu'il avait, à cette occasion, durablement marqué les esprits. Si je me rappelle bien, Olivier Chevallier y avait remporté une très belle victoire en 1979 (250 ou 350 ?).

Le speaker sévit toujours (je crois qu'il fait partie des meubles) et il est toujours le roi du commentaire parasite, de la répétition et du parti pris...
Il y a maintenant 2 rendez-vous moto par an sur un circuit maintenant beaucoup plus court. Le premier rendez-vous est destiné aux motos anciennes et rencontre vraiment un beau succès. Beaucoup d'anglais font le déplacement et il faut bien reconnaître que les courses sont sympas. (aux alentours du 21 juillet). Le week-end suivant, place aux Supersports et aux Superbikes. Je peux vous dire que ça décoiffe. En fait, c'est un peu le Tourist Trophy à la Belge : dangereux mais pas avare en sensations... En tant que spectateur, c'est le pied intégral : une proximité de bon aloi tout au long du parcours apporte un plus par rapport aux autres circuits beaucoup plus modernes mais aussi plus 'éloignant' pour les visiteurs. Certes, il ne faut pas en abuser, mais faire le plein une fois par an, ça vous remonte le moral !

Ah oui, le paddock a sensiblement changé de place et les vaches n'y livrent plus de pizzas.

Alain

C'était pas à Chimay qu'il y avait une grand courbe à gauche avec l'Eglise au bout de l'échappatoire ?
Pendant la course, le curé du coin ouvrait les portes de l'église en grand, et si tu loupait le freinage, tu te retrouvait direct auprès du bon dieu
au fond de la sacristie.

En ce qui concerne les réflexions d'Olivier sur ma personne, comme je n'étais pas le plus rapide, j'essayais d'être le plus beau.
De toutes manières, une moto propre ne roule pas moins vite qu'une cradingue . alors ...
Ceci dit, mon sponsor de l'époque ( Princier ) souhaitait que ma représentation de la Principauté soit sans tache. ( de graisse )

Alain

Puisque elle a l'air de te plaire, je te la représente 30 ans après toujours pimpante .


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Non, pas d'église au bout d'une échappatoire. Suivant les époques, il y avait un couvent, un calvaire, une chapelle, une ferme (même plusieurs), un vétérinaire, un contrôle technique... et beaucoup d'arbres. Pour les prochaines courses il y aura aussi une caserne de pompiers... Et je promets que c'est la stricte vérité.

Un souvenir assez sympa de Chimay, datant des années 70. La course des 500 se déroulait en deux manches. Les deux héros étaient Ago et Sheene, avec il me semble Philippe Coulon et Boet van Dulmen sur la première ligne. Dans la première, tout le monde démarre à la poussette, sauf Ago qui part très attardé. Il fait une remontée phénoménale et termine deuxième derrière Sheene. Tout le monde parlait de la remontée d'Ago, et personne de la victoire de Sheene.

Dans la deuxième manche, Ago "rate" encore son départ. Il regarde sur le côté et voit... Sheene qui lui fait signe de partir, et que lui ne démarrerait pas tant qu'Ago ne se serait pas élancé. Ils sont partis derrière tout le monde, et Sheene a gagné, doublant Ago dans sa remontée. A l'arrivée Sheene était resplendissant, Ago un peu bougon.

Loupio

Je confonds peut être de circuit Belge .
C'est aussi vrai qu'on a roulé sur des circuits qui n'étaient pas dans le manuel .
Je me souviens de "Ten Joris Ten Distel " une espèce de Tourist Trophy Belge avec des murs, des coins de maisons et des arbres partout .
Le circuit du diable . Le diable n'a pas voulu de moi ce jour là . Il n'y avait pas d'église sur ce circuit, car c'était l'enfer .
Il aurait fallut rouler avec un crucifix dans la combarde .

C'était pas plutôt " Saint Joris Ten distel " ou quelque chose comme ça ?

Hubert Rigal a écrit:

C'était pas plutôt " Saint Joris Ten distel " ou quelque chose comme ça ?

Ah bah vlà Hubert qui se pinaille tout seul maintenant

Je ne pinaille pas, je demande à Loupio si il connait ce circuit .....de m....

Tu y étais presque : c'était la wegrace de Sint-Joris-Ten-Distel, et en voici une vidéo de 1977, juste pour toi

https://www.youtube.com/watch?v=87Ps-9Rchoo



Bon apparemment elle marche pas la vidéo de 77

Voici l'édition 78 :

https://www.youtube.com/watch?v=Ql85NbALw9M

Il y en avait un autre circuit Belge pas piqué des vers . Mettet . des lignes droites de trois bornes ou on prenait des vitesses supersonniques.
( Pour l'époque, maintenant, une bonne Yam R1 du commerce roule plus vite . ) des grandes courbes entre les murs , et une botte de paille
sur chaque arbre ou poteau téléphonique. Les courses de moto à l'époque, c'était le salaire de la peur .

Mettet 1977 .


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C'est clair, et pour nous lecteurs dans les années 70, la peur c'était chaque mercredi ou jeudi, à l'arrivée de notre MJ, de voir quel pilote s'était tué le week-end précédent

Avec moi, normalement une gentillesse ne vient jamais seule... Je pensais donc que l'allusion au ''brillant-pétant'' d'Hubert et sa machine ''dans le paddock'', allait inciter à sarcasme... Que nenni! Bon ben tant pis!! Je n'ai plus qu'à revenir à mes amours... Pour la clôture de la saison 84.
Nous devons maintenant faire les choix pour 85. Le retenu peut surprendre, et pour le comprendre, il faut reposer l'ambiance et le décor.

Depuis le début de la saison, une casserole me colle aux fesses... au GP italien 84 (?) un journaliste du Monde est venu passer trois ou quatre jours avec nous pour observer et faire un papier. Il était même resté avec nous, à la plage le lundi après le GP. Il était assez sympa, rigolait et intégrait bien le groupe, je m'en étais fait un pote et on discutait de tout... Je n'ai pas fait assez gaffe, trop parlé... En fait il n'était pas copain avec le boss de Elf, à qui il reprochait de le prendre de trop haut.. Je me rappelle qu'il disait le croiser souvent aux GP de formule 1 et prenait très mal le fait que Guiter lui serrait la main du bout des doigts, d'une main qui ne lâchait pas le chrono... il lui faisait le coup à chaque fois, et ça le gonflait!! Cet enfoiré va sortir un papier sur deux colonnes, dans le Monde, où je critique Elf et où il me fait dire des trucs complètement sortis du contexte, très exagérés... mais avec hélas, probablement un petit fond de vrai. Évidemment, je l'appelle et ce trouduc me répond qu'il n'a pas pensé que ça pourrait me faire du tort, mais que de toute façon Guiter est une tache et que c'était surtout lui qu'il visait... Merci mon gars, t'es bien sympa!! C'est moi qui fait le gourdin pour taper sur Guiter.... J'ai donc eu droit, en retour, à une note du boss, pas trop dure.... mais claire!
Début de la saison 84, on a bien défini la philo de cette première année 500, on jouera la perf et le panache, il faut assimiler le plus vite possible cette classe. Ce n'est pas en restant dans la deuxième partie du classement avec des motos stock qu'on peut apprendre quelque chose... On tente, si on casse tout, il sera temps de trier le bon du mauvais et de ne retenir que ce qui marche pour l'année suivante.
Être performant, c'est un travail difficile, qui impose dans un premier temps des prises de risque. Être fiable, c'est un autre travail, plus lié à l'organisation, mais dont les règles ne s'appliquent efficacement qu'avec du matériel moins ''évolutif''.
Depuis la mi-saison, j'entendais régulièrement des commentaires sur la répartition des responsabilités de nos résultats.. Est-ce la Cheval qui marche ou Radis qui est surdoué?... Je connais bien cette musique, c'était déjà comme ça en 82. La presse française, et en particulier MJ, soutient affectueusement le cocorico, Les Belges, de leur coté, trouveraient ça plutôt injuste et une bonne partie pense que c'est surtout Didier qui fait le résultat.
Moi, sincèrement, je m'en bats un peu les p'tis cailloux, d'autant que je ne pense pas qu'un classement de ce type puisse être productif pour le team. Toute la saison, je ferai plutôt celui qui n'entend pas ces commentaires, pensant d'ailleurs que Didier n'y est pas trop sensible. Pourtant, j'ai entendu plusieurs fois des journalistes (belges) me critiquer sévèrement suite à des pannes, et en particulier la panne de frein de Suède dont Didier porte pourtant une part de responsabilité. Didier s'est aussi un peu mis sur le dos cette saison... Je ne peux pas porter le chapeau pour toutes nos misères!
Un bon mois après la fin de saison, j'apprends par la bande (un peu avant l'annonce officielle) que Radis irait chez Rosset, ce dernier récupérerait du même coup pilote et sponsors... Lahoud, je me demande si tu ne t'es pas fait un peu niquer sur ce coup là!! J'avais pressenti des difficultés, mais je n'avais rien vu des nombreuses tractations qui ont certainement précédé cette ''félonie''. Je ferais une longue lettre à Monsieur Guiter pour l'honneur, il me répondra de façon plutôt sympa, bien que je pense que toute son argumentation soit plus dictée par un souci diplomatique que par l'exposition des vraies raisons... bien sûr que ça me fait un peu chier... un peu plus qu'un peu? Oui probablement même pas mal plus!! Mais bon, c'est comme ça. Après tout, j'ai bien profité de mon travail avec Elf, j'ai appris plein de trucs; ils ont toujours été réglos, même si je pense un schouïa qu'il n'y a pas, dans cette éjection, un vrai respect de la philo de départ. Je ne peux pas leur en vouloir de penser que leur intérêt s'éloigne du mien! Même aujourd'hui, quand je peux, j'achète encore mon essence chez Elf!!
Didier, ça me gêne un peu plus, j'imagine qu'il a été plus sensible que je croyais au sentiment de sa communauté. De toute façon, c'est trop tard maintenant pour tenter quoi que ce soit, en plus s'il a perdu confiance, ça ne servira à rien... Mais c'est aussi trop tard pour trouver une autre solution financière puisque je perds du même coup et Elf et Johnson. Il y a bien Pernod qui m'a fait du pied... leur faire une moto et la suivre avec Baldé, Onda et Estro, c'est peut être pas mal.. why not?

Il n'a pas été feuilletoniste dans une vie précédente M. Lahoud ? Toujours ce sens de la chute qui nous laisse la langue pendante, impatients de connaître la suite dans le prochain épisode.

Alain

Alors.......La Pernod Cheval ??


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Non, non, ce n'est pas un effet d'optique. Il décolle bien des deux roues sur l'angle .
Mais avec une " Cheval " c'est fastoche .

Reste plus qu'à prendre l'abonnement Premium pour connaître la suite.
Quel suspense, M'sieur Cheval'.

Hubert Rigal a écrit:

Loupio

Je confonds peut être de circuit Belge .
C'est aussi vrai qu'on a roulé sur des circuits qui n'étaient pas dans le manuel .
Je me souviens de "Ten Joris Ten Distel " une espèce de Tourist Trophy Belge avec des murs, des coins de maisons et des arbres partout .
Le circuit du diable . Le diable n'a pas voulu de moi ce jour là . Il n'y avait pas d'église sur ce circuit, car c'était l'enfer .
Il aurait fallut rouler avec un crucifix dans la combarde .

Pour le protéger, Hubert, il avait pas le crucifix, enfin pas en entier, mais il avait la gousse d'ail. Mes félicitations, Madame Rigal...

MacPepR a écrit:

Il n'a pas été feuilletoniste dans une vie précédente M. Lahoud ? Toujours ce sens de la chute qui nous laisse la langue pendante, impatients de connaître la suite dans le prochain épisode.

Exactement

Euhh... M'sieur, j'suis perdu là. On est toujours fin 84 ou on a fait un bon dans l'espace temps? Ce suspense est insoutenable, j'en reste toute bouche toute bée.