Valeur vénale ! Prix des pièces ! Intérêts de chacun.
Bon ! Par quoi commencer, hummmmm... pas simple, car tout se recoupe ?
Je vais donc tenter un truc générique qui ressemble à l’ensemble des situations ; mais bien sûr pas toutes, car elles sont nombreuses sur ce dossier.
Commençons par : quel est le rôle de chacun?
EXPERT :
personne mandatée pour expertiser un préjudice subi par un assuré.
Ce dernier est apte à contrôler, vérifier, et chiffrer le montant du préjudice, et voir à en déceler les supercheries éventuelles.
Nota : j’aurais tendance à dire que l’expert est plus là pour défendre les intérêts de la Compagnie, que ceux du client.
CQFD (ça n’engage que moi).
CONCESSIONNAIRE :
Personne représentant une marque de moto X Y Z, à charge de promouvoir cette marque, de vendre les modèles de la marque, et faire du service après-vente : Mécanique et pièces, et aussi de vendre des accessoires, habillements, et autres.
Si par le passé ces personnes avaient une vie plus facile, car les marges sur les motos neuves et les pièces détachées étaient beaucoup plus confortables, aujourd’hui ce n’est pas la même chose.
Il y à 30 voire 40 ans, tous les concessionnaire se sont battus à coup de rabais pour attirer le client chez eux ! Et là ! Ils ont joué contre leur camp.
A ce jour, les marges sont tellement faibles sur une moto neuve, qu’ils ne gagnent presque plus rien.
Que leur reste-t-il pour gagner de l’argent ? L’atelier ? Les pièces détachées ? Les accessoires ?
Et c’est là où je me suis toujours posé la question ? Comment se fait-il que les concessionnaires ne réparent pas plus de motos accidentées ? Ils gagneraient de l’argent sur la pièce détachée, même si ils en perdent un peu sur la main d’œuvre ?
Il est vrai qu’il leur faudrait aussi trouver des mécanos dignes de ce nom ! Et là !!! On entre encore dans un autre débat.
Là, j’ai fais une synthèse générale, non complète car trop longue à développer.
Revenons à ce qui nous intéresse le plus : Les experts
On démarre par le début :
Je pars au travail avec ma bécane; à un carrefour, je passe au vert ! Un type avec sa voiture grille le feu, et me détruit ma moto.
Je suis dans mon bon droit, ou mieux encore, je suis tous risques, donc pas de problème, je n’aurais qu’à m’acquitter de ma franchise.
La moto part sur la dépanneuse en direction du concessionnaire, reste plus qu’à attendre que l’expert passe.
Une fois son expertise faite, il donne sont rapport à sa Compagnie, qui va, elle, décider de la suite à donner à ce dossier.
Là, mon exposé va se compliquer.
Premier cas !
Les dégâts de la moto sont moins chers que la valeur vénale donnée à celle-ci ? Donc là, on répare et la Compagnie paye les dégâts, et tout se passe en général correctement.
Les dégâts sont supérieurs à la valeur vernale du véhicule ? Houffff... là, ça devient plus compliqué !
- pour quelle raison la valeur vénale est dépassée
Premier cas ?
Prix, des pièces, prohibitifs, pratiqués par les marques, ce qui fait exploser le budget de la réparation (souvent le cas).
Petite exemple à ce sujet
J’ouvre les ()
Dans le début des années 1980, ayant racheté la SMAC a Thiais, j’étais devenu par fait concessionnaire Yam.
Plusieurs clients sont venus me voir, car ils s’étaient fait voler leur réservoir de 50 YAM à boite de vitesse.
Normal !!! Le prix de ce réservoir était de la moitié du prix de la bécane neuve
Je ferme les ()
Là, on rentre dans le vif du sujet :
Abus du concessionnaire ou de l’expert pour faire passer la bécane en épave.
Et dans quel but ?
On commence par le concessionnaire !
Quand on voit le prix de certaines pièces (carénages, cadres), on comprend vite que l’on dépasse la valeur vénale.
Comme dit plus haut : si les pièces déclarées abimées sont vraiment justifiées, et que la valeur vénale est dans les choux, il n’y a même pas à discuter.
Si par contre certaines pièces ont été déclarées abusivement comme HS ? Là, il y a embrouille.
Mais d’où vient l’embrouille ? Du concessionnaire ou de l’expert ? Voire des deux ?
On reste sur notre concessionnaire :
Soit il veut vendre une moto neuve.
Soit il veut aussi récupérer la moto, car il sait qu’il peut faire une bonne opération.
C'est à dire :
1) vendre une autre moto neuve à son client ? (pas toujours le cas, car le client en profite parfois pour changer de marque).
2) et ensuite remonter la moto accidentée à vil prix et faire une bonne marge sur celle-ci revendue en occasion dans son magasin.
Ceci n’est valable que pour les bons mécanos (si on peut dire) qui ont réussi à convaincre l’expert que différentes pièces étaient HS ! Alors qu’en fait, elles ne le sont pas.
Surtout s’il a un bon réseau, légal ou illégal
pour trouver des pièces à petits prix, voir plutôt réparer les pièces à petit prix par rapport au neuf.
je pense aux cadres – roues – fourches, mais aussi au pièces en plastique.
Cela était possible à une époque révolue, où les concessionnaires étaient encore des vrais mécaniciens ; à ce jour ils n’ont pas la même approche que les vieux du métier.
Nul de croire que je cherche à les défendre mais en 2017 la donne a changé ! Et puis démonter une moto complète (sur certains modèles, c’est une galère pas possible).
L’expert
Homme souvent venant de l’automobile, pas toujours compétent par manque de formation sur nos problèmes liés à la moto.
Se laisse souvent endormir par le concessionnaire ou ? Peut être ? Le fait-il sciemment ? Car lui, son intérêt, c’est d’éviter les emmerdes ! De démontage, remontage, et contrôles en tous genres.
Et si j’ai tout compris ! Il est payé à la mission, donc au forfait ?
Mais le plus important, c’est son bonus de fin d’année (son objectif).
C'est à dire faire perdre un minimum d’argent à sa Compagnie
Perte pour la Compagnie :
Rembourser le client de la valeur vénale, moins la franchise !
Bénéfice pour la Compagnie :
la revente éventuelle de l’épave, et là, ça change tout !
Ils ont des contrats avec des épavistes qui leurs récupèrent tout ! scoots ! motos ! quads ! vélos ! Etc.
Vous vous doutez bien que ces contrats sont négociés au plus offrant, année après année, et que bien souvent, l’offre des épavistes est plus conséquente que celle que les concessionnaires sont prêts à faire.
On est bien d’accord que s’y retrouver là dedans ce n’est pas facile.
Même moi qui suis un ancien du métier, j’ai eu du mal à écrire cela, et j'ai certainement dû laisser passer des astuces sur toutes ces manipes entre : Clients accidentés ! Concessionnaires et Experts!
Mais je pense avoir lancé le débat et que mes EX collègues vont en rajouter une couche.
SVP Mytho s’abstenir ! N’argumenter que du vrai de l’authentique et du concret.
Le : (j’ai su par un ami cela n’est pas porteur dans ce type d’échanges, car chacun sur ce dossier a le droit de réponse et là, je pense aux Concessionnaires et aux Experts ! comme au clients.
Je suis prêt à en débattre avec vous.
Joël (L’avocat du diable)
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