RAID BOURGOGNE - NEPAL en 1973 partie 1

Comme les photos de mon post sur ce sujet ont disparues, je refais avec copyright BC71

Pour ceux qui aiment les grands espaces et découvrir l'Orient, je vais vous inviter à rêver....... i



Genèse de notre périple réalisé en 1973:

Nous sommes quelques amis et amies passionnés de moto; on a de 20 à 25 ans et une pêche d'enfer.

Après avoir pas mal sillonné l'Europe et un peu l'Orient pour certains, toujours en moto (Y compris le Cap Nord et le Raid ORION), on prévoit dès 1972 de réaliser un grand raid jusqu'au NÉPAL!!

Un an de préparation:

* étude des budgets prévisionnels par pays (essence; nourriture; hébergements;etc)
* Analyse des risques : vaccinations; assurances internationales
* Validation des points de passage intéressants à visiter, études des cartes
* Passage à Paris à la Guilde Européenne du Raid, pour renseignements divers
* Recherche d'aide et "sponsors"
* Choisir les bonnes cartes routières
* Faire des économies....
* Choisir nos motos
* Préparer les motos achetées
*Obtenir les pièces détachées (fournies gratuitement par HONDA France, et prix réduit pour la MZ)
* Demandes de passeports, visas divers et carnets de passage en douane

Finalement, il y' aura 2 couples sur CB450 HONDA 5 vit, et, moi en solo sur la MZ ETS250 "dite le chameau", achetée d'occasion 2500 F, mais pratiquement neuve.

On vérifie nos engins LONGTEMPS AVANT DE PARTIR:

Pour ma part: sécuriser toute la visserie; construction d'un gros porte-bagages pour sacoches latérales et support de malle métallique; béquille latérale costaud; montage d'un "pare-chiens sauvages" en tube; pose de garde-boue avant de cb 450 + GROS POUR MONTER DE GROS PNEUS k70; supports de bidons d'huile ; etc etc


Au passage, remerciements à la famille MAINGRET (Christian en particulier) qui nous a présenté à Magny-Cours lors d'une course aux divers responsables des firmes, qui nous ont bien aidés:

* DUNLOP on aura les pneus gratuits (Merci Mr Franck BELIN) soit 4 trials par HONDA et 4 K70 pour moi , on prévoit de les changer pour le retour. 23000 km aller/retour
* BERU pour les bougies
* REYNOLDS pour les chaines

* HONDA France, (Merci Mr GUILLOU Resp Compétition), qui fournit les pièces détachées
* ELRI , importateur SUZUKI qui faisait MZ pour pièces à prix réduit.

Enfin prêts, on part de la région de MÂCON(71) en juillet 1973, le cœur serré en quittant fiancée (pour moi) et familles.....

Grosse motivation pour découvrir le monde et l'Orient

"YES WE CAN" aurait pu être notre devise

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Je présente un globe pour visualiser les distances:

On passera par les pays suivants, aller et retour :
Italie; Yougoslavie; Bulgarie; Turquie; Iran; Afghanistan; Pakistan; Inde; Népal
soit 23000 km en 93 jours




On ne voit pas la France depuis le côté INDE / NEPAL
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En regardant ça avant de partir, on réfléchissait bien..........

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Je ne rentrerai pas dans les détails et sans faire un roman, je relaterai ce qui m'a le plus marqué, interpelé, et, impressionné dans les pays les + lointains.

Rappel: en 1973, pas de GPS, pas de tel portable, ni ordinateur portable.

Les communications se faisaient par aérogrammes et courriers de nos familles, envoyés par avance en "poste restante" dans les grandes villes (ANKARA; DELHI par ex), ce qui était bien fiable, avec 4 à 5 jours de délais.

Aventure, aventure quoi .


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ITALIE

Traversée par l'autoroute le + vite possible

Bonne étape à Venise
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YOUGOSLAVIE

On voit déjà une autre façon de vivre
Pays plus pauvre; routes mal entretenues et des camions "fous" sur les grands axes


Parfois des "chantiers de jeunesse" : jeunes creusant des tranchées de travaux publics au son de musiques militaires; ça fait bizarre !

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Accueil correct de la population

ZAGREB; BELGRADE capitale

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BULGARIE

Dès le passage de la frontière il est indiqué : camping interdit le long des routes; donc on ira dans les campings officiels.

C'est l'année des 50 ans après la révolution...exemple à SOFIA


Aucun PB particulier.

Beaucoup de monde autour des motos japonaises lors d'arrêts

Je profite de passer à SOFIA (capitale), pour tenter d'acheter des vis platinées de MZ 250, non fournies au départ, car cette marque est bien rependue ici.
On trouve bien un vendeur, mais pas de 250cc uniquement des 125 . donc je croise les doigts pour la suite !

Visite rapide de qq monuments à la gloire de la Russie, Lénine, et, basiliques orthodoxes.
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On traverse ce pays, sans trop s’attarder en fait, car il reste de la route.



On se fait juste arrêter dans un village par la police qui nous "rackette", soit disant pour excès de vitesse. on doit obtempérer...et payer

Contents d'en sortir finalement

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TURQUIE


A la tombée de la nuit, on passe la frontière pour débarquer en Turquie.

Contraste majeur entre un pays policé + rigueur partout et ce premier village EDIRNE :
paysage nocturne magnifique avec les mosquées éclairées, dominées par les minarets.
En rentrant au village, des odeurs nous arrivent : kebab, etc
Beaucoup d'animations dans les rues, camelots, bazars, ça vit quoi !

On entend les 1ers appels à la prière des muezzines, pour les cinq prières quotidiennes.

On arrive dans un autre type de pays et de population.
On se posera toujours dans les campings, par sécurité, quand ils existent.


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ISTAMBOUL


Haut lieu culturel avec des sites majestueux
On prendra le temps de bien visiter cette porte de l'Orient, car sur les 2 rives du Bosphore



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Mosquée bleue



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Cireur de chaussure


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Magique paysage nocturne



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Sur le bac en partance pour la terre de l'Orient !

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Près d'un village de maisons en bois, après un bon orage qui raffraichit





Maintenant, on attaque la route sous une forte chaleur début août, avec des paysages nouveaux pour nous tous:


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Rizière en fond de vallée



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Lac salé vers ANKARA, sous une température voisine de 45°




La CAPPADOCE


Églises rupestres des vestiges chrétiens, qui se cachaient dans cette vallée de Gorême.

Haut lieu touristique
On en profitera en restant qq jours



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Les "cheminées de fées"


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On repartira pour d'autres pistes, nos premiers km hors goudron avec ma MZ, 270 kg chargée, et 360 kg pour les CB 450 en duos
Pas facile au début, la moto part dans tous les sens, ça guidonne, qq gamelles sans mal, moto posée sur le pare-jambe qui porte bien son nom !

on sera crispés les premiers moments, ensuite ça ira bien....



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Vue d'un col imposant, piste très poussiéreuse à perte de vue


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Relief imposant dans la vallée de l'Euphrate

On sera invités à une fête de famille pour une naissance dans un petit village:
Photos de leur défilé dans la rue + prise de son avec un magnétophone, et, nous voyant, le doyen de la famille a insisté pour nous inviter; chaleureux repas de midi, totalement imprévu.
Grande courtoisie de tous ce turcs, par ailleurs modestes paysans, éleveurs de moutons.
Très bon moment de partage, sans parler la langue du pays, même pas d'anglais possible entre nous..
les regards suffisent à se comprendre dans ces cas-là.



ELAZIG

on y fera une pose en buvant un bon thé, appelé par eux "Tchaï"

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On s'arrêtera pour admirer ce paysage bluffant.
Très forte température, on a posé les blousons pour rouler


J'avais eu la malchance ce jour-là d'être piqué par un frelon entre les yeux (car CROMWELL et lunettes de vue seulement)et à la main en roulant.
J'ai eu du mal à finir l'étape, et, le lendemain au réveil, j'avais le visage très enflé et ne voyait presque plus rien.
Pour ne pas retarder l'équipe, je décide de rouler quand même, dur, dur.


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Le mont ARARAT enneigé 5165m d'altitude


Le légende veut que l'arche de MOÏSE s'y soit posée dans l'ancien temps...


Dernier village turc traversé DOGUBAYAZIT, avant de passer en IRAN.


Suite au prochain numéro

Pour les articles suivants, je vais voir, mais pas possible de tout dire, ni passer les 400 diapos, avec détails de 93 jours.
Des surprises, des angoisses parfois, un peu d'emmerdes mécaniques (aucune de grave), et aussi des engueulades entres les membres du raid pour raisons diverses, voire futiles.

Des énervements, on en a eu c'est sûr, mais toujours pour le même but, avancer coûte que coûte jusqu'aux portes de la CHINE;

Heureusement, D. était le joyeux luron de la bande et détendait toujours l'atmosphère quand nous, les techniciens, on se prenait la tête sur les sujets tels que:

* comment trouver de l'huile 2T à partir de la Turquie pour ma MZ ?? Impossible, on fait quoi alors ,
* comment faire pour ne pas se faire arnaquer aux pompes à essence avec les chiffres arabes inconnus, parfois on voulait nous vendre 25l de plus !!
* comment faire pour avoir les visas pour l'Inde non pris au départ, cause délai à notre ambassade
* comment faire pour regonfler très vite nos pneus après crevaisons, pendant une tempête de sable
* comment peut-on rouler sur une piste difficile quand on est très myope et qu'un gamin nous a volé les lunettes de vue ?
* Quand les douaniers et policiers mettent un temps fou pour des papiers...
* même qu'on a choppé la "tourista"
etc etc

Mais on a vécu tellement de merveilleux moments de découvertes des populations, des paysages, des monuments que ça en valait 1000 fois la peine !
Et puis on a rien sans rien , non ??

Maintenant, il faut tout sécuriser, dans un "monde d'assistés" diront certains.
Y'a du bon, mais gardons une place pour OSER, prendre qq risques calculés pour avancer.
En tout cas, c'est mon point de vue !


FAUT SE RAPPELER QUE C’ÉTAIT LA ROUTE DE LA SOIE
Voir notre itinéraire marqué en noir sur la carte

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Avec le recul, c'est vrai qu'on se rend compte qu'on a réalisé un truc impossible à refaire avec les problèmes géopolitiques divers et variés depuis notre passage en 1973:

La YOUGOSLAVIE à subi une guerre

L'IRAN visité à l'époque du CHAH, a explosé aussi

L'AFGHANISTAN venait juste de dégager leur roi pour une "République", a eu ensuite les guerres avec les soviétiques, puis les américains, et encore maintenant c'est pas cool !

La passe montagneuse de KHYBER entre l'Afghanistan et le Pakistan est le repère des fabriquant d'armes (déjà à l'époque) et des disciples de Ben Laden....

Le PAKISTAN est aussi devenu un repère de gens dangereux

Reste l'INDE et le NEPAL qui sont ouverts au tourisme


Bref, ce périple mériterait bien un bouquin complet.

Je vais passer qq résumés et images représentatives moto, par pays, sachant que plus on avance plus c'est GRAND et DIFFICILE de rouler, donc patience........

Sans toutefois refaire l'histoire des pays

A suivre

Merci pour ce que tu as déjà posté et pour ce que tu choisiras de nous montrer plus avant.

Ça fait d'autant plus rêver que, comme tu le soulignes, ce que vous avez réalisé alors, serait aujourd'hui totalement impossible (quelle évolution!   et quels merveilleux souvenirs pour les participants)

On ressent une certaine crainte en foulant la terre sèche des descendants de Gengis Khan.

Premiers kilomètres sans encombre pour HERAT, première grosse bourgade:
Visite de boutiques nombreuses et de petit marché.

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Belle route principale qui traverse ce grand pays; étapes de 200 à 550 km.
Arrêt dans un village "perdu" le jour du marché:

Bel exemple de fier afghan, digne dans sa tenue.

Achat des bons raisins locaux dans une petite échoppe

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Voir la balance "type ROBERVAL" avec le poids fait de cailloux et d'un vieux roulement !!

On continue par une chaleur torride vers KANDAHAR au sud; on a posé les blousons pour rouler en chemise ce coton du pays:
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Etape à KALAT-I- GHILZAI ou on assistera le soir à un spectacle de cirque sous chapiteau rustique: chansons de gestes; clowns; sports; c'est presque le moyen-âge .


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Arrivée à KABOUL

La MZ semble semble avoir des problèmes d'allumage. Il faut une révision, d'autant que le câble de gaz me lâche en pleine ville; en 5 minutes de réparation, un attroupement se forme autour de moi.

On se pose au "Kyber Pass Hotel", vieilllot mais sympa.
Journée suivante passée à se reposer et préparer nos engins et les affaires pour le point le plus dur du voyage à venir:

MZ bilan actuel: réglage chaine (protégée par carters caoutchouc étanches);
axe de rupteur desserti = défaut d'allumage
réparation du garde-boue avant
démontage de la malle métallique lourdement chargée
niveau d'huile et eau de batterie à faire

On allégera au maximum nos montures en laissant tout le superflu à l'hotel pour:
SE LANCER SUR 550 KM DE PISTE INCONNUE POUR BAMIYAN ET LACS DU BAND Y AMIR culminants à 3500 m d'altitude, dans l'Hindou Kouch .
Haut lieu de tourisme afghan.

On prend la piste, motivés à fond.
70 km plus tard, crevaison de J. Bombe anti-crevaison inefficace. comme nous sommes près ds maisons isolées, de suite des gosses nous entourent très curieux.
Réparation faite , mais avant de partir J. ne trouve plus ses lunettes correctrices de vue (myopie forte). Gros problème.On essaye de réclamer mais aucun succès

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Je lui passe les miennes qui l'aident un peu, mais il ne voit pas à plus d'un mètre devant sa roue avant !!
On décide de continuer quand même; on roulera plus doucement avec la MZ en tête, qui doit faire des petits coups de frein arrière pour prévenir des dangers de la piste.

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C'est quand même risqué , mais on tente le tout pour le tout, on est venu de si loin, faut pas lâcher !

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Après 80 km, nouvelle crevaison de la 450, malgré les pneus trial (pas assez gonflée peut-être ?)

On prend donc beaucoup de retard, et, la nuit nous stoppe en chemin.
On pose les duvets dans un champ verdoyant de luzerne, pas le choix.

Lever 5 heure.
Je roule toujours devant à 50 km/h mais les 450 ne suivent pas; faut penser à J. qui pilote comme il peut avec ses soucis de mauvaise vue.Du calme ...

On croise une grande caravane de nomades sur leurs chameaux:

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Juchés sur les selles, les gamins font bon ménages avec des poules; les femmes portent des ensembles de couleur dominante rouge, au milieu des vieillards.
Les hommes enturbannés, à pied, nous demandent des cigarettes que nous n'avons pas.
Regards croisés entre deux mondes .....

La piste monte de plus en plus au milieu de montagnes imposantes; on franchit des cols de 2800 m.
La piste est couverte de plus de 15 cm de poussière et cailloux qui couvrent les jantes . Les équipages mixtes en 450 sont plutôt crispés car chargements plus lourds et plus haut que moi, sur ma petite 250, roue arrière de 16", selle basse, centre de gravité nettement plus favorable


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BAMIYAN avec ses collines rouges caractéristiques:

On y trouve facilement un "hôtel" ou plutôt une tchaîkana: une grande pièce avec des tapis au sol, aucun meuble pratiquement.
Repos bien mérité, repas le soir à la lampe à pétrole, car pas d'électricité, géniale cette ambiance
Beau samovar qui nous donnera du bon thé.

Le lendemain visite du grand BOUDDHA de 53 m.

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voir la toute petite taille relative des motards en bas, à gauche au pied du colosse

On grimpera par des escaliers taillés dans la roche jusque sur la tête, pour voir la vallée verdoyante de BAMIYAN:

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Malheureusement, il sera détruit à la dynamite, ainsi qu'un autre bouddha plus petit, en mars 2001 par des talibans, une catastrophe pour l'humanité.... :
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Pour économiser les motos (et les motards), on se fera conduire en camion 4X4 jusqu'à la "Ville rouge" voisine, en rempart sur une crête dominant le passage stratégique de la vallée unique.

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La soirée passe dans la tchaîkana à remplir nos carnets de bords quotidiens à la lueur de la lampe à pétrole.

Un mois de voyage déjà

On repart pour la dernière montée, la piste recouverte de gros cailloux, nous secoue bien. Je roule devant, ce qui évite la poussière, mais donne le privilège de tomber éventuellement dans les pièges et Dieu sait (sûrement) qu'il y' en a beaucoup !!

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Voir les étendues sauvages en attendant les copains...

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Montée d'un col de l'Hindou Kouch culminant à 3500 m.
La MZ s"essouffle, il faut rouler sur un filet de gaz pour de pas l'étouffer, ni caler...pas facile pour moi.
Sinon, je m'habitue et je laisse la MZ osciller dans les traces des camions avec bonheur, relax en fait!
Les copains sur 450 HONDA doivent stopper dans un endroit de 15cm de sable mou, la fatigue est bien là.

On croise des lyonnais en 2cv; c'est sympa de parler avec des compatriotes, rares par ici.

Nous sommes au summum des difficultés: restent environ 10 km de piste très dure à 3500 m d'altitude.

Je dois même descendre de la moto pour la pousser, moteur en prise en 1ère pour arriver au bout. Je suis crevé, sans souffle, palpitant en surrégime.
Là, les 450 4T passent relativement mieux et me doublent, passagères qui poussent !!

La peine sera récompensée car un spectacle génial nous saute à la figure, après un dernier virage:

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Toute l'equipe des raiders reunie en vue des fameux lacs
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On y restera a peine une heure, car il faut redescendre sur KABOUL par les mêmes pistes maintenant....


A suivre

Bon je viens de passer un moment inoubliable a lire ton récit , SANS, les tofs..... maintenant je remets le couvert , pour admirer les paysages!!!! merci encore.

Bonne idée de réactiver ce sujet.

C'est vrai que maintenant, ça parait assez dingue de se lancer ainsi.

Mais en me resituant au départ, un an avant de rouler  sur ces terres inconnues, je maintiens qu'on prenait cette expédition très très au sérieux, pas du tout comme des "d'jeuns" farfelus.
Bien sûr, conscients des risques potentiels, mais à force d'étudier le parcours, les infos des ambassades, sûrs de notre expérience de motards et bons techniciens pour réparer au cas ou, on avait la grosse motivation.
C'est vrai qu'en 1972 et +, les nombreux magazines moto relataient plein d’expéditions lointaines qui donnaient envie.
Je me souviens du même voyage par Anne-France d' Hauteville. Elle a dû écrire aussi un bouquin.

On était loin des MJ, MR actuels qui sont de véritables placards publicitaires pour des engins valant une fortune, machines parfaites  ? ?
Rarement des articles de vrais grands voyage....

Nombreuses références en 72 de la MZ 250 ETS dite "le chameau" pour son autonomie, sa solidité, la moto pas chère qui peut emmener loin.

C'était mon choix, car encore étudiant, je n'avais par beaucoup d'argent, et je voulais rouler, alors...
Achetée d'occasion pour 2500 F (eh oui c'était encore les F), soit 2500 € équivalents à ce jour.

Retour à BAMYAN,

Soirée de "collyre party", car on a les yeux meurtris par des heures de poussière, même avec des lunettes type "ski" prévue dans ce cas dès le départ.
On revoit toutes ces images, en espérant que les diapos soient belles pour les montrer au retour (ce qui est le cas ).Pas de numérique à cette époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître....
J. passera une très mauvaise nuit, car tension nerveuse accumulée, cause ses pb de vues précités.

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On se suit en regardant les nuages de poussière des motards devant, ou derrière dans les rétros.


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La 450 de J. surconsomme, au moins 15l, et, fume toujours noir...on verra à KABOUL.
De ce fait, la panne d'essence se produit, dans les abords de la ville; on se dépannera facilement, javais un bidon d'essence de sécurité.


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Nous quittons une société pastorale, inchangée depuis les temps bibliques



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pour la civilisation des camions, transistors, ...la rupture totale.



KABOUL again:

Repos bien mérité, et, révision des motos:

MZ: changement de bougie; réglage d'allumage; changement de 2 rayons cassés roue AR.
Très bonne petite moto, rustique mais solide

450 HONDA de J.: malgré bougies et bobines neuves, le moteur tourne mail; après réflexion "bon Dien mais c'est bien sûr" les filtres à air : colmatés à mort par la poussière.
On n'y a pas pensé assez tôt, pas encore assez d'expérience de piste poussiéreuse !
Après nettoyage, OK, comme neuf.OUF.
450 HONDA de D.: RAS
Bien aussi la 450 !


Passage rapide au centre ville:nous voyons des gens laver le linge et aussi se laver dans un grand fossé rempli d'eau "grise". On comprend alors pourquoi nos carnets internationaux de vaccinations ont été vérifiés à la frontière afghane.

Les petites maisons s'imbriquent les unes dans les autres, comme pour se protéger du soleil.

On passera à la poste centrale pour y récupérer nos premiers courriers de FRANCE, en poste restante, après plus d'un mois du départ, ça nous fait bien plaisir.
En rentrant à pied, je prends un petit malaise, probablement à cause de la fatigue générale.

On passera 6 jours au total à KABOUL, on prend du retard sur le programme prévu (budget, calendrier, et finances ).

Il est temps de mettre le cap sur la fameuse KHYBER PASS, qu'il faut passer pour arriver au Pakistan.

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Mais il est absolument interdit de passer en fin de journée, pour éviter la nuit et les trafiquant d'armes et autres gens peu aimables qui pillent parfois les gens.
C'est la zone des talibans et autres disciples encore de nos jours ...

A suivre

Comment ne pas surveiller ce sujet
J'ai parcouru, mais je vais y revenir très vite, car ça a l'air passionnant

re


Si c'est de la diapo? c'est donc du 24x36? mais quelle marque d'appareil?

Joêl

oui, 400 diapos KODAK Kodachrome, qui sont parfaitement conservées, un trésor.
Appareil 24x36 de moyenne qualité pour mes photos (copyright BC71),
et un bon FUJI 24x36 pour celles de Jean que je mets parfois aussi

Pour les numériser, je les mets directement contre mon objectif de LUMIX FZ 200 + traitement ordi avec GIMP 2 pour les améliorer et copyright.
cela me passe le temps et je revis le périple.

Avec le plaisir de partager avec les pitlaners

PS: nous nous sommes vus en démo au Ventoux, il y'a qq années, ou tu m'as dédicacé  un de tes  posters
je roulais avec mon proto 450 HONDA, vu sur mon avatar

PAKISTAN

La KHYBER PASS ne nous fait pas peur.

Juste le problème nouveau dans ce raid: la conduite à GAUCHE. Mon expérience de rouler en Angleterre peu de temps avant me sert bien; j'avais rajouté mon rétro à droite au guidon exprès.
En montant ce col , J. sera surpris par un camion en face de lui.....à DROITE !!Il l'évitera de justesse en se jetant sur le bas-côté à sa droite, par réflexe;;GAFFE , GAFFE

Nous roulons alors que des batailles s'y déroulent perpétuellement dans ces collines.Il existe un nombre impressionnant de casernements et de camions type GMC, remplis de soldats.


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Passage relativement rapide de la zone nord du Pakistan, qui n'est pas un objectif du raid en soi.

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Visite rapide de PESHAWAR, avec une calèche pour les cinq français ensemble, sympa.Repos pour les motos.
Nous sommes fin août.Il pleut, atmosphère très humide. On avoisine les 90% de taux d'hygrométrie; les vêtements collent à la peau, c'est pénible.


On part en direction de LAHORE. Cette chaleur humide nous impose de fréquents arrêts pour boire.
Nous longeons l'INDUS, fleuve immense et sale dans cette région.

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En roulant, je ressens un mal de rein terrible avec des crispations d'estomac comme jamais.
Les forts cahots me coupent la respiration, dur dur...

Nous "choisissons" très souvent les accotements pour éviter les camions fous venant en face à toute allure. Vraiment des fous du volant !

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Les routes sont affreuses et, en constante réfection: pour la première fois de ma vie, je vois sur des km des hommes casser de gros cailloux avec des marteaux, afin d'empierrer les chaussées...

Pour pouvoir atteindre une ville importante JHELUM et des hôtels, après 280 km, on doit rouler de nuit contre notre gré, c'est dangereux.Le plus facile est de se placer derrière un camion qui nous ouvre la route, mais mon phare de MZ en 6v donne peu ! C'est "chaud".

Toujours cette atmosphère chaude et très humide dans la chambre de l’hôtel, malgré les immenses ventilateurs au plafond, c'est la mousson.
On a du mal à dormir.

Parfois la route et des ponts sont payants; vitesse de croisière environ 50 km/h.

Dans un village, au bord de la route, on distingue une tente de la croix rouge et des infirmière qui semblent faire des vaccinations à de nombreux pakistanais et pakistanaises. Épidémies ???

Beaucoup de prudence avec l'eau, consigne qu'on respectera tous le long, en mettant des cachets (très durs, broyés au marteau !) d'hydroclonazone dans nos gourdes et bidons d'eau pour la désinfecter.
De plus, avant notre départ, nous avons été vaccinés contre Choléra, fièvre jaune, variole, mais bon...

Autre grosse "galère" :
Dans une grosse bourgade, je double un bus à l'arrêt, mais il déboîte brutalement et me bouscule.
Gros coup d'adrénaline instantanément !! Moto à terre, reposant sur le pare-jambe qui porte bien son nom, et moi affalé sous l'engin. Il continuera son chemin !!

Je me relève vite, sans mal; je vérifie la moto en la remettant debout: heureusement tout semble OK, seulement une sacoche abîmée.
Quelle chance, je dois être né sous un très bonne étoile
Qu'aurions-nous fait, si, par exemple il avait plié ma roue avant ou/et la fourche ???
On se remet de nos grosses émotions, et, hop, on reprend la route en faisant encore plus gaffe !

Nous doublons une 2cv camionnette de français ; les étranger se font rares ici.


Aux portes de LAHORE, pose casse-croûte pour prendre des vitamines : chiken cutlets , banana splits.

Nous avons hâte de traverser ce pays peu engageant.
600 km depuis la fameuse KYBER PASS et nous voilà à la frontière pakistanaise, et son ennemi historique : l'Inde.

Petite galère administrative imprévue: un policier nous demande nos "road permits", sans lesquels on ne peut continuer, malgré nos carnets de passage en douane vérifiés, signés, tamponnés et validés.
Les ambassades ne nous avaient pas mentionné ce point précis.
Il faut encore faire demi-tour et retourner sur LAHORE: que de temps perdu.

A l'International Hôtel, on marchande pour le prix, car pas d'eau dans la piscine ! un prétexte, et, ça marche.
On aura deux bonnes chambres pour le prix d'une.
Nous retrouvons des français qui vont tourner des reportages TV pour l'ORTF (époque 1973).
Ils connaissent bien ces régions, et, nous donnent des conseils précieux.

Le lendemain, pour limiter les risques, on prendra un taxi, pour aller dans le bureau de l'administration,délivrant ces fameux "road permit", tout en visitant un peu cette ville qu'on avait "zappée".
La grande mosquée de ce pays musulman nous surprend par ses marbres de différentes couleurs, ses murs rouges, rehaussés par de fins filets blancs: superbe.

Passage dans les bas-quartiers qu'on a voulu voir de près, à la nuit tombante, malgré l'avis réservé du conducteur pakistanais: ruelles très sombres et un monde fou.Sécurité très limitée...
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De plus tout est mélangé: nombreux passants à pied, vélos, scooters, vaches, chiens, voitures, ...
Ce serait suicidaire de se pointer ici avec nos motos, et nos deux passagères !

Contraste criant en rentrant à l’hôtel, sur les grands boulevards riches et larges de la capitale.

Le matin, on part tôt, documents officiels en poche, pour ce poste frontière pakistanais connu.
Les voitures y sont complètement fouillées, ainsi que les bus, camions.
Pendant que nos deux amies se font fouiller pour la première fois par une policière, un rapide regard d'un policier dans une de nos six sacoches suffit. OK.

Le policier nous offrira à tous un bon thé au lait, breuvage qui nous surprendra, mais habituel ici.
Courtoisement, il nous souhaitera bonne route; on apprécie.
Peut-être qu'on le reverra au retour ?

Enfin, nous voici aux portes de l'Inde.c'est COOL.


A suivre  

J'ai des potes qui ont fait ça en 2CV à peu près à la même époque, quand on les écoutaient au moto club on bavaient. Tes photos et ton récit sont un plaisir à lire.
La géo politique étant ce qu'elle est, y a des voyages qui ne peuvent plus ce faire.
Je vais attendre la suite.

Excellent post. Merci pour le partage.
Un sacré voyage fait dans des conditions "historiques" (matérielles, technologiques, politiques....)
Bravo et merci

Superbe ! Merci

cool d'avoir pris le temps de rajouter tes photos disparues sur l'ancien topic

Merci

Enfin nous roulons sur le sol indien le 31 août.Départ de MÂCON le 25 juillet pour rappel.
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Le parcours est dessiné en noir sur la carte; étapes cerclées.

De suite ce pays impressionne par sa densité de population. On a déjà évité pas mal de pièges sur notre chemin du raid, mais il en reste encore certainement à venir,à nous de veiller au grain....
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AMRITSAR première ville importante:

Le fameux Temple d'OR, lieu saint de la caste des SIKHS s'y trouve.
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Les hommes sikhs, portent fièrement toujours le turban, cachant des cheveux en chignon, ne se rasent pas la barbe; de plus ils portent toujours un bracelet au poignet, et, un petit couteau sur eux, en symbole de défense envers ceux qui font du mail.

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Visite du cœur de ce temple, jusqu'au sommet ou un religieux lit des psaumes.Nous sommes au beau milieu d'une autre civilisation, c'est formidable.
Pour accueil les nombreux visiteurs sikhs en pèlerinage, leur sont offerts la soupe populaire et un gîte
couvrant 1700 lits gratuitement.

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Nous rêvons presque au milieu de femmes indiennes arborant de beaux saris de soies multicolores, et des hommes en turbans.

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Ces gens sont très accueillants, et très corrects envers nous; on ne ressent pas de tension, comme c'était le cas dans les villes saintes de l'IRAN ou de l'AFGHANISTAN, pays de l'islam rigoureux.
Un guide nous montre la direction à suivre pour JULLUNDUR, car il est difficile de se repérer dans les ruelles sans panneaux, au milieu de cinq rangées de vélos roulant ensemble !!

A la nuit, nous abordons des rues en terre battue et d'immenses flaques d'eau , la mousson se terminant.

Après une bonne nuit à l’hôtel, départ pour direction DELHI, sur une bonne route.
Paysages très verdoyants dans lesquels on apprécie la vue de nombreux paons multicolores vivant en liberté aux bords des voies de communication.

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DELHI ville immense s'il en est.


Vielle ville et aussi New Delhi, ville administrative plus récente se côtoient.

Par chance, la poste principale est sur notre route. Notre courrier, après 4 jours, arrive ici en poste restante, comme prévu; nos familles nous écrivent en avance, suivant notre planning prévisionnel.Lire ces aérogrammes donne du courage pour la suite du raid.

Rencontre d'un couple d'américains qui nous indique une bonne adresse "Lounge Hotel" à un prix très abordable : 7,70 F /pers/ nuit = 7,7 €.
On doit, pour la N ième fois monter toutes nos affaires, vider les sacoches, deux étages plus haut.
Un autochtone garde nos motos dans la cour intérieure toute la nuit, par sécurité, pour 6 roupies soit environ 3€, tout le monde est content.


Grâce à nos brochures de l'ambassade à Paris, nous mettons au point la visite de l'ancienne ville et aussi de la nouvelle, sur deux jours.
Un particulier nous conduira en voiture personnelle, un habitué du genre.


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Les français au milieu des vaches sacrées à DELHI. Manque J. qui prend la photo.



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Le fort rouge, symbole de la puissance de la cour mogole en 1639




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Les charmeurs de serpents sont là , aux abords du fort:
Image saisissante, enregistrement de leur musique très harmonieuse.

Un dresseur d'ours brun nous réclame quelques roupies...


NEW-DELHI

Construite vers 1930 par les anglais, qui sera leur capitale à l'époque coloniale.




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Palais du parlement






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Le Qutb Minar

Célèbre minaret de plus de 70m de haut, construit dès 1199, par le 1er sultan musulman de DELHI.



Il fait toujours très chaud; visite de boutiques et arrière-boutiques sous une atmosphère étouffante.
Achats divers, dont 3 cartes postales pour la famille et les amis.
On profite bien de la ville à haut niveau de vie.
Parfois on croise des vaches sacrées en totale liberté, personne n'ose les toucher, les chasser: on en a même vu une rentrer dans un garage !
On s’habitue presque aux milliers de vélos type anglais, aux tricycles, scooters, motos JAWA(made in India), et bien sûr Royal-Enfield 350cc.



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C'est la ville qui permet de faire des visites, à cinq, dans un taxi 3 roues HARLEY ! Unique ce truc


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Après notre passage dans les pays musulmans, nous sommes ravis de voir la femme de ce pays arborant la belle tenue de sari de soie colorée, pétales de fleurs dans les cheveux, une petite tache rouge caractéristique peinte sur le front.
On découvre une autre façon de vivre. Les grands voyages nous donnent une ouverture d'esprit et galvanisent notre curiosité aussi.


Passage rapide à l'ambassade d'Afghanistan pour obtenir les visas de retour.


Nous sortons facilement de la capitale pour prendre la direction SUD pour aller AGRA.



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Vers MATHURA, nous stoppons vers des éléphants énormes et leurs cornacs.




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On s'amuse à faire des "cascades" en montant sur la trompe, la bête levant sa tête d'un coup.
Trop fun  



Arrivée à AGRA ville du fameux TAG MAHAL


Célèbre monument, datant de 1653, construit en 23 ans ...tout de marbre blanc.
Édifié par un très riche sultan, en amour pour son épouse, décédée en accouchant d'un de leurs enfants .

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Harmonie parfaite de son architecture, avec à chaque angle, des minarets de 40 m de hauteur.
La réaction immédiate des motards contemplant ce chef-d’œuvre unique est qu'il mérite, à lui seul, un tel voyage.
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Coucher de soleil et crépuscule, sont magiques sur ce TAJ.




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Visites aussi en rickshaw


On ira à l'office de tourisme prendre des informations sur les routes à prendre: inondations partout à prévoir.


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La route est toujours dangereuse: une seule voie parfois, au milieu de vélos, camions fous, chiens, vaches sacrées, ou autres chèvres et cochons en liberté. Tout se trouve sur le chemin !!
On ne se marre pas dans ces conditions, la tension est parfois au maximum.
Vitesse moyenne 30 km/h  si plus trop de risque et on prend du retard sur le planning.....


Les jours passent, à rouler en direction de BENARES / VARANASI.
On se perdra en rase campagne, les autochtones ne parlant pas anglais..
La vie en Inde, en dehors des agglomérations, prend alors une autre dimension.




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Beaucoup de monde nous entoure à chaque arrêt ravitaillement essence. C'est oppressant.



A ce moment du raid, les repas sont "light" : œufs cuits durs et fruits + thé; on doit limiter les frais.


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Le pittoresque encore : des éléphants travaillent au bord de la route, dans des champs.
Un cornac propose  une photo avec son éléphant vers mon "chameau" !!
heureusement qu'il ne pose pas sa patte dessus ...
On a confiance, voire un peu d'inconscience ??

Assommés par le soleil, nous atteignons péniblement ALLAHABAD.
On nous indique une maison privée qui accueille des touristes: la propriétaire d'environ 60 ans nous y accueille agréablement (business is business !)
Calme, atmosphère de haute caste, nombreux serviteurs s'y affèrent.

"A voir vos frimousses (pas rasés, tous un peu amaigris), j'ai tout de suite su ce que vous voulez manger"
m'a-t-elle dit.
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Effectivement, on aura un excellent repas, le meilleur depuis le départ, il y' a plus d'un mois maintenant.
Cela nous requinque tous, car les 11 000 km se font sentir; pas besoin de berceuse le soir.
Un dresseur de singe, venu pour nous, se fait brusquement renvoyer par notre hôtesse: attention pas de la même classe ou caste le dresseur.

Petite vérification des engins, vidanges, RAS.

Cap sur BENARES et son GANGE en crue, sous des trombes d'eau, transformant la chaussée en vrai marécage; très glissant .


A suivre

Superbe voyage bravo et merci pour le partage.

Waou ça c'est un bon road trip !!

Merci du partage :)

Classe le reportage, depuis le débarquement des Russes en Afghanistan je pense qu'il n'y a eu pas beaucoup d'étrangers à pouvoir admirer les fabuleux boudas

Superbe, inconscient et respectable à la fois !

Bravo et merci !

J'ai passé un bon moment à te lire en me demandant à plusieurs reprises "je pourrais le faire ?".

Ben non...

Chapeau !

Merci pour les réponses, qui me comblent, et qui montrent votre intérêt pour ce raid, qui reste malheureusement impossible a refaire de nos jours, a cause des évolutions géopolitiques, guerres, etc.

Comme mes photos avaient disparues, je refais ce poste, et, certains pitlaners intéressés peuvent en profiter encore.

PS: Marc , le boss, je te confirme qu'avec ton beau scoot, ce serait impossible sur les pistes ...

BENARES  (ou VARANASI) est en vue.

Ville symbole des anciennes traditions indoues.
Le "Tourist Bungalow" est facile à trouver, réservé aux touristes.
Soirée passée à une "SITAR PARTY": musique envoutante, dans l'ambiance du pays, c'est top.

Des dizaines de rickshaws attendent pour emmener les touristes sur les lieux sacrés.On en profite pour atteindre les bords du Gange, en passant dans des ruelles étroites, véritables coupe-gorges de nuit; d'ailleurs aucun taxi de s'y risque.

Nous voyons les pèlerins indous en nombre sur les ghats (escaliers menant au Gange), et plonger dans le fleuve jusqu'à la taille.

On prendra le risque de monter tous les cinq, dans une barque, emmenée par un indien, sur le Gange en crue:


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attention, remous importants


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Arrêt à la place principale des crémations. on y distingue des bûchers et des corps enveloppés de tissus rouge posés dessus.Nous avons le cœur serré à regarder ce spectacle.Photos interdites.
Des pétales de fleurs sont lancées sur l'eau.

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Les écritures saintes indoues disent que les sages ne pleurent pas les morts...



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Beaucoup de croyants se trempent pour "une transgression de leur âme", dixit un indien sur place.


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Du crépuscule à l'aube, il sont des milliers à défiler ainsi, toute l'année.



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On y croise aussi des ascètes pratiquant le yoga.



Fin de la balade en barque; achats de souvenirs en ivoire.
Je trouve enfin ici de la bonne huile 2T SHELL; le moteur MZ va apprécier, car depuis la Turquie, je mets 3,5 % d'huile moteur + ou - miscible, mais pour l'instant ça va bien, pourvu que ça dure !.

Nous quittons cette cité très prenante, à regret, un des passages-clé du raid.

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La mousson a fait son travail: inondations partout autour de nous.Un passage limite nous arrête; on attendra le passage d'un gros camion pour apprécier la profondeur de l'eau sur notre chemin:


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OUF, tous passent bien. Photos souvenirs.

On devra encore rouler de nuit, car la moyenne de 40 km/h nous retarde entre des villes pour loger en sécurité.La ruse est de suivre une voiture qui ouvre le passage et éclaire bien.
J. évitera un taxi de justesse; la chance est avec nous.
Étape à PATNA; bon hôtel avec gardien pour nos motos.

Le lendemain, les motards s'enfoncent dans la riche plaine du nord de l'Inde, traversée de nombreux fleuves.Le paysage est singulier: des rizières avec des plantes grasses disséminées; des palmiers; des cabanes en feuilles de palmiers.

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Surprise: quand le route est recouverte de paille, en fait du riz, pour le sécher plus vite.

Bien tout ça, mais il faut passer dedans !!

* NO problème pour moi et la MZ : carter de chaine étanche, merci MZ.
* Pas pareil pour les 450 HONDA: une aura la paille coincée dans la roue arrière, chaine cassée. réparation au bord de la route avec une chaine de rechange.Pas de casse de carter moteur, ouf.




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Plus loin, on croisera des tas de vautours posés tranquillement au bord de la route: on voit de tout dans ce pays




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Autre paysage de petite route locale:


Halte dans le dernier village MOTIHARI, avant le NÉPAL.
On sera invité par un jeune passionné de motos, qui a un rôle important dans l'administration locale.
Il nous logera gratuitement dans une maison officielle dédié à l'administration. rencontre du hasard d'un indien qui connait la France (PARIS, LYON, MÂCON, CHAMBÉRY).
Il voudrait essayer une 450, mais on arrivera à l'en dissuader.
Il m'emmènera sur sa JAWA pour acheter de quoi se restaurer; grand moment, de nuit, comme passager moto, dans le brouhaha indien...

Le soir, bonne discussion sur la politique, le niveau de vie, le chômage des jeunes diplômés, de ce pays de 590 millions d'âmes (en 1973). tout n'est pas rose, ici non plus.

Ce futur administrateur parle ouvertement avec nous.Si sa période de congés avait coïncidé avec notre périple, il aurait aimé nous accompagner avec sa JAWA jusqu'au NÉPAL.

Belle rencontre, entre motards, au bout du monde (ou presque):
trouver un gars sympa, qui a plaisir à nous aider, comme il a tenu à nous le confirmer, c'est grand !
Solidarité entre motards for ever !


Je n'ai pas pu faire plus court pour ce grand pays.

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A suivre pour le NÉPAL.  

Merci pour ce superbe récit digne de Tintin
J'attends la suite avec impatience