[Oldies] Michel ROUGERIE, 42 ans déjà !

Je passe régulièrement Sarron sous la pluie, et je n'en suis pas plus fier pour ça :-)

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T' es un bon quand même Pierre, t' es un bon !!!

j'y suis passé quelques fois Pierre quand j'allais rouler à Nogaro !!! Que de bon souvenirs !!!

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mes 1er tours de roues !!

Non non Zilo, je ne fais pas une déprime… mais faut que je classe un peu ce que j'ai baragouiné pour ne pas faire de doublons… je démarre un peu tard, le tas est déjà gros, j'ai un peu la flemme devant la tâche…
En ce qui concerne mon point de vue sur Villa, je penserais volontiers qu'il était probablement un poil moins doué que Michel, mais qu'il a largement compensé par son travail, sa nationalité, et ses connaissances techniques. Walter, grâce à ces qualités que n'avait pas, à proprement parlé Michel, s'est empalé un paquet de victoires et un paquet de titres… La HD devait certainement une partie de son efficacité au travail de ''triple V''. Villa n'a donc, pour moi rien volé, sa moto était probablement la meilleure mais ne jouissait pas non plus de la surqualité des MV… ses victoires il a fallu qu'il les gagne en se défonçant. Je ne vois pas pourquoi Villa aurait dû partager les petits plus qu'il avait probablement apportés, vu que Michel faisait juste derrière. Maintenant en ce qui concerne le ''mental'' de l'équipe technique HD… Je ne suis pas un accro du complot, mais il y avait une drôle de bande… et j'en parlerai bientôt quand j'irai chez Cagiva.

Bon, puisque la boite à souvenirs s'ouvre, deux images que je ne sors pas souvent...
Un jour où j'avais décidé de taper un chrono à Nogaro avec ma 860 Ducati, il n'y a pas que les routes ouvertes qui m'attiraient :)
Le bilan, en 76, 1'46 au tour.
Deuxième bilan, fractures des côtes, de la main et du nez.
Ne jamais se déconcentrer dans le dernier tour...

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Et pourtant, t'attaquais pas....

"Et pourtant, t'attaquais pas...."
Exactement, et en plus si ça passait, c'était beau :)

Pour revenir à Villa, j'ai souvenir que ses talents de metteur au point avaient été grandement appréciés sur la Elf E. Ceci pour abonder dans le sens de Laoud, sachant qu'un Italien dans une équipe italienne, il est fatal qu'il soit, hmm, favorisé par rapport à un Français, aussi doué soit-il (Rougerie parvenait-il même à s'exprimer en Italien ?).

On ne sait pas si Mimile parlait Italien,mais en tous cas il aimait les pastas!......A part ca il a toujours reconnu que ses moteurs etaient identiques a ceux de Walter mais que les mecanos etaient moins "empressés" sur sa moto....Milani,le chef du departement course etait un ami d'enfance de Villa ,deja ca pipe les dés....Rougerie ensuite se plaignait de partir quelquefois a la bourre pour les essais,sa machine n'etant preparée qu'apres que celle de Villa fut parfaite.....Les petits "plus" ne lui etaient revelés qu'apres que Villa en eut beneficié et engrangé les avantages...Par exemple les garnitures speciales des freins Campagnolo ....Quand Rougerie les a eut,ses distances de freinage ont fondus comme neige au soleil....Tout cela a enervé Mimile qui faute d'un accord fin 75 ,a preferé coupé les ponts avec la firme de Varése....Il y a sur ce forum des personnes qui ont bien connu Michel et qui peuvent attester que ce n'etait pas une fleche en mise au point,parce que ca ne le passionnait pas ,a une epoque ou c'etait important de ressentir la mecanique...Villa comme Sheene,Braun,Mang ,Saarinen aimait la mise au point.J'etais au milieu des années 70 au MCF,Bd Pereire et c'etait assez surrealiste de voir arriver a la reunion du Moto club du vendredi soir,Mimile ,dont j'ai pu apprecier les qualités humaines,a defaut de metteur au point....

Pierre"PhilRead" a écrit:

J'etais au milieu des années 70 au MCF,Bd Pereire

J'étais aussi au MCF, (de 1973 à 1975 ) connais tu la raison de la disparition de ce moto-club?

C'est pas hors sujet car c'etait le Moto-club de Rougerie!....Eh non,je ne connais pas les raisons de la fin de ce moto-club car c'est l'epoque ou j'ai decidé d'aller voir si il y avait une vie de l'autre coté du periph' et me suis installé entre Mont Ventoux et Ardèche!.....En tous cas c'etait un moto-club historique comme le Chatillonais et d'autres...

En faisant fi des sentiments nationaux qui nous font parfois voir nos compatriotes meilleurs qu'ils ne sont (quelque soit la discipline), sentiments pas très loin des reproches que certains (les m^mes?) adressent à l'équipe technique HD des années Rougerie/Villa, il faut affirmer que Michel Rougerie a terminé vice-champion du monde en 1975 sur une HD.

Cela veut dire que les faits sont:
1° Michel Rougerie était un grand pilote au talent certain et qui savait aussi être régulier (car si le décompte des points X-n de l'époque donnait droit à l'erreur au pilote, il était surtout là pour compenser la relative fiabilité des motos de cette époque)
2° la HD de Michel Rougerie (j'ai bien écrit celle de Michel Rougerie) était une très bonne moto. Pas sûr qu'il ait eu les mêmes résultats sur une Yam ou autre.

Je précise qu'en 1975 j'avais 14 ans et que j'ai regretté que Michel Rougerie n'ait pas été champion du monde. Mais avec le recul, je me dis que cette HD était la meilleure moto pour lui. Alors dire que cela aurait pu être mieux, pourquoi pas. Mais cela aurait pur surtout être pire.

Entierement d'accord avec ce qui precede.....Juste l'amertume que le talent de Michel n'ait pas eté concretisé par ,au moins, un titre de champion du monde.....Il y en eut d'autres dans ce cas....Que dire des 5 places de Vice-champion 500 de Randy Mamola,tombant regulierement sur plus fort ou plus chanceux que lui pour decrocher le titre supreme......

Et quelquefois c'est l'inverse... que dire du titre de Kenny Roberts Junior "le besogneux" ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ma memoire me joue des tours!...4 fois second au championnat 500,Mamola:80,81,84 et 87....C'est deja pas mal!

Pour Roberts Junior,je serais un peu moins dur!...4 victoires dans l'année c'est pas mal..Il y eut des titres remportés de facon plus "besogneuse"....Il y avaient tout de meme Crivillé,Mc Coy,Rossi,Biaggi,ect..derriere

Une manière de remonter ce topic avec des photos inédites (photos piquées chez un ami).

Salon Autos-Motos de Competition organisé par l'A.S.A. Centaure (Lyon) du 30/11 au 2/12 1973.

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Derrière le fumeur de cigare (mon paternel, alors constructeur de voitures RC) le chevelu pourrait être Barry Sheene. Pour les autres..............c'est vous qui voyez

Sheene je ne sais pas.....Mais Husson 2èm à G

Bonjour à tous.

Ce sujet sur Michel Rougerie me remémore une anecdote à laquelle il est indirectement lié; si vous êtes sages, je vais vous la raconter.

Je dois toutefois vous prévenir que Michel n'est concerné qu'involontairement – je suis presque à la limite du hors-sujet – mais d'un autre côté, s'il n'avait pas eu ce caractère si ouvert, s'il n'avait pas été sympathique, bref des qualités qui ont déjà été mises en avant, ceci ne me serait jamais arrivé.

A priori vous êtes sages, alors je narre.

Au début des années 1970 (1972 je crois) une course «de prestige» avait été organisée sur les parkings du M.I.N. de Rungis. Je dis «de prestige» car un certain nombre de pointures étaient présentes : S.M. Agostini – S.E Ph. Read – Le Dauphin B. Sheene (avec sa Gauldo vissée aux lèvres) - H. Anderson (qui venait de remporter le titre mondial en 250) – Pasolini aussi me semble-t-il et d'autres que j'ai pu oublier; sans compter quelques valeurs sures nationales.

Ayant pu accéder au parc pilotes je me baladais entre les différents véhicules des écuries : le semi du team J.P.S. (Ph. Read), la caravane du fumeur de Gauloises, le tout petit combi Fiat dans lequel étaient entassées deux MV Agusta et deux mécanos (Ago. avait dû venir en avion) quand est arrivée la De Tomaso de Michel Rougerie. Je le connaissais à peine un petit peu – ayant eu l'occasion de discuter avec lui à Lapize et Le Mans – et je vais donc lui dire bonjour tout en lui parlant de sa nouvelle voiture.

Au cours de la discussion sommes arrivés près de la zone JPS ; Michel enjambe la banderole qui délimitait un périmètre de tranquilité et me fais signe de le suivre pour aller voir Phil Read. La conversation s'engage entre les deux, mes connaissances en anglais me permettant de débloquer un ou deux soucis de traduction. Puis nous sortons du fameux périmètre tout en continuant à causer (enfin eux deux car moi je me faisais tout petit – si c'est possible).

A un moment je vois que pas mal de monde s'approche de notre groupe - dans ma tête des admirateurs des deux champions - cette foule, car c'en est une, nous entoure et s'en dégage Agostini qui dit bonjour à Michel et me fais un signe de tête.

A peine vingt ans, pilote de Nième zone, me voici entre deux multiples champions du monde et d'un des meilleurs français du moment.

La scène n'a pas duré très longtemps, Agostini se rendant auprès des organisateurs pour tenter (en vain) de se qualifier pour la course, une chute aux essais ne lui ayant pas permis de faire un temps.

Et oui, je venais d'assister à une des rares gamelles du Campionisimo et me rertrouvais à ses côtés.

Ne m'en demandez pas plus, j'étais sur un nuage, ne sachant plus qui, ni où, j'étais; un seul sentiment, fugace, cette foule qui nous entourait et dont il me semblait impossible de s'extirper – presque la panique. Quand je pense à toutes les photos qui ont du être prises et que je n'en ai pas une seule ...

Et tout cela parce Michel Rougerie avait accepté de me faire un brin de causette, alors que quelques semaines auparavant il m'enrhumait sur un circuit.

Tu ne l'as jamais su, mais tu m'as fait vivre un sacré moment, Merci Michel.

tu parle d'une époque magique kamarad,  
elle reste au fond de nos cœur, avec les amis que nous retrouverons...

geuledebois a écrit:

tu parle d'une époque magique kamarad,  
elle reste au fond de nos cœur, avec les amis que nous retrouverons...

J'y étais aussi, l'aller fut difficile, double gamelle sur les trois machines, je vire en tête (Paris La Défense en travaux), un bidon d'huile renversé sur la trajectoire, glissade et je tape un bidon rempli de béton, le cadre de ma 125 Motobécane casse...
Suivi par un ami qui à mon frangin en croupe, même trajectoire, gamelle.
Le troisième se dit que les motards d'expérience sont par terre, donc il s'arrête avant.
Il repart avec sa passagère qui va chercher sa 4 CV, et on s'entasse dedans pour aller quand même à Rungis.
Comme la place est comptée... je n'ai qu'un petit appareil et petit objectif.
Ça c'est pour excuser la photo floue, mais n'empêche que c'est un doc'
On reconnait bien la "piste" tracée avec des bottes de paille, que les pilotes touchaient parfois ce qui modifiait les trajectoires.
D'ailleurs Michel en a tapé une, car elle avait été replacé à son emplacement d'origine.
Comme tu dit une autre époque, des gens responsables qui prenaient des risques en les assumant.
C'est dire si nous en sommes loin maintenant.
Bon je vais apprendre une autre chanson qui va servir "ah ça ira, ça ira, ça ira, les politiques à la lanterne..."

:)

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Pierre GABRIELE a écrit:

geuledebois a écrit:

On reconnait bien la "piste" tracée avec des bottes de paille, que les pilotes touchaient parfois ce qui modifiait les trajectoires.
D'ailleurs Michel en a tapé une, car elle avait été replacé à son emplacement d'origine.
Comme tu dit une autre époque, des gens responsables qui prenaient des risques en les assumant.
C'est dire si nous en sommes loin maintenant.

 
 
A Rouen, pareil pour passer plus vite dans la chicane chaque pilote poussait les bottes de paille à chaque passage, Mimile
y est allé un peu trop fort et il a pris une infusion de bitume.

Ma photo préférée de Michel (au GP de France en 1974) Les bottes rapiécées au chatterton ne sont pas mal !
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Notez que j'aime bien celle-la aussi, en 1973, peut-être, avec Pasolini et leurs chapeaux de clowns Harley
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fmd a écrit:

Ma photo préférée de Michel (au GP de France en 1974) Les bottes rapiécées au chatterton ne sont pas mal

C'était l'époque du chatterton pour tous   :)

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C'est qui Pierre ? Fougeray?