- Giesse a écrit:
- Le 7020 se fait en général sur mesure. Aixam, par exemple, fait ses châssis (en italie ?) de voiturette en 7020 car le poids est limité dans cette catégorie. Et personne ne retraite après soudure....
La théorie demande un traitement après soudure. Bon, mais c'est la théorie !
J'ai travaillé au développement de solutions moulées pour le remplacement des pièces de liaisons au sol, mais aussi pour la Monté-Carlo et
les courses sur glace.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pour les traitements thermique des alus, j'ai l'expérience des alliages
légers moulés.
A l'inverse des ferreux, le durcissement concerne toute la pièce (pas seulement la surface).
Il y a la première étape, la mise en solution suivi d'une trempe.
Le but est de mettre en solution dans la matrice des composées insolubles
à température ambiante et figer cet état par une trempe à l'eau. Ces composées à température ambiante mettent
en contrainte le réseau cristallin et ainsi durci l'alliage.
Pour vous donner un idée. AS7G06: 6-8 heures à 545°C.
Dans cette phase on est proche de la fusion 570- 575°C pour simplifier.
Ceci implique qu'il faut être précis (+/- 5°C dans toute l'enceinte), et c'est à ce moment que la pièce se déforme le plus: l'alliage commence à se ramollir.
A ce stade, (à l'opposé des ferreux), il n'y a pas d'évolution des carctéristiques mécaniques.
Pour celà il faut faire suivre, la trempe d'un revenu.
Oubliez tout les autres termes de recuit, adoucissement, maturation.
ce sont tous des revenus!
Ce revenu est un phénomène thermiquement activé, il est gérer par deux grandeurs: le temps et la température.
Il commence dès la température ambiante. Pour de l'AS7G06, on dispose de 4 h à cette température pour redresser les pièces.
Si on a besoin de plus on peut effectivement "geler" les pièces.
Pour certains alliages Al-Cu ou Al-Zn, le revenu à T ambiante suffit pour d'autres non, ou alors il faudrait
attendre des siècles. On accélère le processus par élèvations de la température.
Par le choix du couple température-temps on choisit le niveau de résistance (au détriment de l'allongement).
La courbe d'évolution de la résistance a une forme de "cloche", le maxi étant le pic de dureté correspondant au pic de dureté.
Avant le pic on est en sous-revenu, et après vous l'avez deviné, en sur-revenu, qui peut allez jusqu'au recuit: on revient à l'état de dureté mini.
Le traitement de revenu est additif. Deux traitements de revenus s'additionnent dans les résultats mécaniques.
Le cas des roues ou autres pièces époxy est intéressant.
Toujours pour de l'AS7G06, les conditions pour atteindre le pic de dureté est de 6h à 175°+/- 3C.
On est loin de la température de fusion et les pièces ne se déforment pas.
Si on fait un revenu à ce régime, suivi d'une cuisson de peinture de 2h à 180-200°C,
on passe de l'autre côté du pic de dureté pour au résultat une résistance de la pièce très fortement diminuée.
Bon j'espère que je ne vous ai pas abruti
, en tout cas j'ai épuré au maxi et vous savez tout sur le traitement thermique.
Ah oui autre chose: je faisais traiter des bâtis de machine à Gennevilliers chez Bodycote (cf pages jaunes)
Ces bâtis faisait 1.5 m, ils ont largement les moyens de traiter des cadres.