[Livres] Y a pas que la moto dans la vie ! (??)

mieux qu'une video d'alain nibard ...

Houba ! Houba !!!

jen profite pour placer un début de tizzing comme y disent dans la pube
je sors dans deux ou trois semaines un livre qui parle pas de moto - une histoire romancée basée sur des faits réels qui se passe à l'été 1944 pendant l'occuppe comme on dit - je vous en reparlerai car je vais avoir besoin de vrai "like" en l'occurence des commandes fermes - avis à ceux qui aiment lire ma prose ...

Présent , mon Adjudant(tifrice) !

En clair tu aimerais bien qu'on t'envoie de l'argent, non?
Le doute m'habite, aurais-tu été influencé par de mauvaises fréquentations "franco monégasques"?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Est-ce qu'il y aura des contrepèteries dedans ?  

Ne me dis pas que le sujet ne s'y prête pas : c'est dans le roman "Capitaine Conan" (prix Goncourt 1934) dont l'action se situe dans le prolongement de la guerre 14-18 qu'on trouve la fameuse

"le vent siffle dans la rue du quai"

qui est une magnifique contrepèterie à double détente.

a priori non , pas de contrepèteries, ou alors involontaires - les plus braves, ou les plus fidèles, voire les plus curieux pourront toujours se procurer le livre et chercher - mais c'est un sujet très sérieux, l'histoire d'une exaction dans l'ain en juillet 44 : une troupe de cosaques de l'armée allemande a brulé 500 maisons en une journée pour essayer de déloger les éventuels maquisards qui auraient pu s'y cacher -

Pourquoi romancer cette histoire ?

elle est pas si romancée que ça - simplement , si tu veux faire vivre les personnages, il faut bien recréer leur cadre de vie, imaginer des dialogues, étayer les faits historiques par du vécu au quotidien - chaque fait, chaque date est vérifié mais il faut bien faire le liant entre les deux pour raconter une histoire : décrire les lieux, les protagonistes, avant d'en arriver au fait principal lui-même, c'est un récit historique romancé plus qu'un roman en fait

Mais justement, pourquoi romancer ? J'veux dire, pourquoi ne pas écrire l'histoire - en façon de reportage a posteriori, par exemple, puisqu'après tout c'est ton métier. Pourquoi passer par un Lucien et une Ginette de fiction ? C'est ce qu'a demandé l'éditeur ? (Enfin bref, j'ai posé la question, je ne vais pas me mettre à suggérer des réponses.)

Pour Michel Guichard, il y en aura au moins un contrepet, réservé aux Belges : ça se passe à Bourg en Bresse.

Hihihi… Ça me rappelle le dicton du jour belge : "Neige en novembre, Noël en décembre."

... et : "il fait beau et chaud".

(Hihihi… 'tain, chuis con, ça me fait beaucoup rire. Je m'éloigne de la machine, c'est dit.)

Je pense que Bubu fait reference au massacre de Dortan. Dans l'imaginaire collectif ne reste que le massacre emblématique d'Oradour sur Glane près de Limoges,mais il y eut une sacrée liste de minis Oradour dans toute la France. Récemment on a pris connaissance du massacre de Maillé en Touraine. Une riche Americaine dans l'immédiat après guerre avait financé sur ses deniers la reconstruction du village,s'etant prise de compassion pour ce massacre oublié des medias. Il y eut aussi Villeneuve d'Ascq dans le Nord et tant d'autres.
  Ces fameux cosaques de Dortan etaient plus près de délinquants de droit commun plutôt que de combattants. La Wermacht aux abois enrolait de force toute la racaille d'ex-détenus,de collabos en tous genres,ect...
  Pour Oradour,les principaux donneurs d'ordre sont morts dans leur lit,octogenaires,en Bavière ou ailleurs. Lors des procès de Bordeaux on a vu comparaitre essentiellement des accusés ...Français.Les fameux "malgré nous" Alsaciens.
   Triste période....Important de ne pas oublier.

mon histoire raconte de l'intérieur ce que dans l'Ain on nomme "le grand brûle" c'est à dire l'opération Treffenfeld au mois de juillet 44 - "Juillet Rouge", un livre écrit par un historien, raconte l'histoire du point de vue des faits historiques - moi, je la reprends mais vue par des témoins et des gens qui ont été pris malgré eux dans cette opération de représailles - c'est différent du massacre de Dortan qui ne s'est pas passé bien loin et au même moment - l'historien qui a écrit ce livre a d'ailleurs lu mon manuscrit et c'est lui qui m'a encouragé à le faire publier - mais vous vous doutez bien que cela n'intéresse guère de gros éditeurs, voilà pourquoi je serai publié à lyon et qu'il va falloir que je me remue pour faire connaitre et diffuser mon livre - j'ose espérer que quelques motards qui aiment ma prose auront envie de lire de moi autre chose que des histoires de pilotes ou de leurs bécanes ...

C'est sur qu'avec un tel ouvrage,meme en y glissant un DVD a l'interieur,ca risque pas de créer des scènes d'emeutes dans les rayons de la FNAC a Noël!
 Loin de moi l'idée de donner des conseils mais il faudrait peut etre voir a en ecouler dans les lieux de mémoire.Par exemple a Oradour sur Glane j'ai acheté quelques ouvrages du genre dans l'épatante librairie a l'entrée du Musée qui est en amont du tunnel menant au mémorial a ciel ouvert du village martyr. Bien achalandée elle ne traite pas que d'Oradour mais de pleins de sujets du second conflit. Elle vend par correspondance.
  Comme éditeur qui traite de ces sujets il y a Heimdal a Bayeux dans le Calvados. Déjà edités "le massacre de villeneuve d'Ascq" et "l'affaire de l'Abbaye d'Ardenne" ,exactions commises pres de Caen. Ces deux ouvrages  ont eu un gros tirage et malgré cela sont devenus des collectors maintenant,car Heimdal est une reference dans le genre.

" J'ose espérer que quelques motards qui aiment ma prose.... "  J'en suis ! Et je profite pour mentionner un autre ouvrage de Bubu, " Une passion pour l'Oisans" , illustré des photographies et autochromes de son grand-père . Beau petit bouquin  

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M'est avis que le bubu il a une passion pour la bourre....

bourg en Bresse
bourg d'Oisans
cale en bourg
tire la bourre

et j'en oublie sûrement...

Bourg la Reine !

La Providence fait que dans mon village, en terre huguenote cévenole, il y a un lieu de mémoire car des milliers (on parle de 5000) juifs y ont été cachés, équipés de faux papiers, et sécurisés vers la Suisse ou la France de l'autre côté de la ligne de démarcation pendant plusieurs années  ...
Les habitants sont "Justes de l'état d'Israel" collectivement, et un film a même été tourné sur cette "anomalie géo-théo-politique".
Cf http://chambon.org/
Il y a un mémorial aux habitants du Chambon sur Lignon au Vad Yashem à Jerusalem.
https://yadvashem-france.org/la-vie-du-comite/actualites/actualites-des-regions/village-de-justes-le-chambon-sur-lignon-ouvre-un-musee-du-souven/
Et c'est le seul village de France ainsi honoré. Chaque fois que je revois le chef d'œuvre de Tarantino "Inglorious Basterds", je pense, oh combien, le début du film (Hans Landa chez Perrier-Lapadite) se passe chez moi !
Et en fait, mon village aurait du être un autre Oradour sur Glane ...
Je développe : le Chambon était connu dès avant guerre pour son "bon air" (altitude 1000) et il y avait de nombreuses maisons d'enfants et de bonnes capacités d'hébergement.
Le pasteur Trocmé, un homme charismatique, avait convaincu ses ouailles qu'il était simplement normal de protéger les juifs, et comme eux même avaient encore le souvenir pas si ancien de la révocation de l'Edit de Nantes qui avait fait d'eux, 2 siècles avant, des hors-la-loi, les paysans de la région ont caché, au péril de leur vie, des familles entières pendant des mois ... Le Chambon était "infesté de juifs" ... et de soldats de la Wehrmacht qui venaient en convalescence du front de l'est ou des Ardennes ou de Russie qui étaient dans les maisons d'enfants et les "centres aérés" (époque de la tuberculose en France, c'est pour ça qu'Albert Camus était ici et y a écrit "La Peste" !) et ces soldats finalement passaient du bon temps dans ce curieux village ... où il y avait beaucoup de jeunes (et jolies !) "touristes" ne parlant que le polonais ! 70 ans étant passés, on a fini par savoir que l'info "Le Chambon est un village infesté de juifs" était remontée jusqu'à la Kommandantur au Puy-en-Velay, où le général commandant la place était protestant ... et n'a de ce fait jamais fait de mon village un autre Oradour ! Il n'y a eu que de la gesticulation et quelques déportations et rafles, mais pas d'extermination de masse ... Le dossier "Chambon sur Lignon" devait sans doute être rangé au bas de la pile.
Tout n'est qu'une histoire d'Hommes !
Je n'aurais en tout cas jamais pensé raconter cette histoire sur Pit-lane ! Merci Bubu (une fois de plus !)
et +1 pour ton livre !

Dans "notre" coin il y a eu le naquis surcouf fondé par Robert Leblanc , qui a supprimé (entre autre) le sulfureuse et aventurière Violette Moriss (photo) . (on est bien sur Pit-Lane)
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Né en Moselle, j'en profite pour rappeler aussi que parmi les 642 victimes d'Oradour, il y avait 39 habitants d'un petit village Lorrain, Charly, qui avaient été expulsés par l'occupant pour se retrouver hébergés comme beaucoup d'autres Lorrains (dont ma famille) en Limousin.
En leur mémoire, le village a été renommé Charly-Oradour en 1950.
Le blason de la nouvelle cité comporte une croix de lorraine naissant des flammes, pour rappeller le massacre des Lorrains à Oradour-sur-Glane.

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si j'en ai le temps, j'aimerai écrire une autre histoire : mon beau père né en moselle a échappé à la conscription allemande en se cachant et en rejoignant les maquis de l'yonne, une histoire assez rocambolesque - son propre beau frère, donc le frère de ma belle mère (vous me suivez ?) mosellan lui aussi, n'a pas eu le temps de se tirer et avant d'avoir fait ouf il s'est retrouvé vêtu d'une uniforme allemand dans la poche de stalingrad puis en crimée d'azov où il a été blessé, début d'une aventure encore plus incroyable qu'il m'a racontée - ils avaient tous les deux dix-sept ans et n'étaient pas vraiment préparés à ce tourbillon -
cela dit je vais récupérer des exemplaires de mon livre sur l'oisans : si philwood me fait assez de pub j'arriverai peut-être à en revendre quelques uns sur pit -lane !