[Oldies] Jarno Saarinen, la star qui a révolutionné le pilotage... (Part 2)

Les "anciens" se souviennent peut-être du Trophée Casque d'Or MJ, notez celui du 3 Août 72 !
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Le sponsor étant un concessionnaire Honda, on imagine ses réticences à louer directement le mérite d'un officiel Yamaha !
 

Casque d'Or c'était Monsieur De Roux, au nom prédestiné pour vendre des motos, et son chef d'Atelier Monsieur Diaz, souvent vu avec les équipes Honda d'endurance aussi... Un poème ces deux-là, quand ils étaient encore rue Pierre Grenier à Boulogne.

De Roux était capable de raconter n'importe quoi pour vendre une moto, je me souviens encore de son argumentaire pour placer une CBX1000 première version, j'avais du mal à ne pas pouffer de rire, mais il a vendu la moto, donc respect.

Un de ses fils, un mec adorable, a rejoint en 1979 le moto-club que j'avais créé, mais il a disparu dans une avalanche en montagne je crois.

Quand Soili découvre la brochure sur Ruissalo et qu'elle voit ça en couverture :
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Elle esquisse un sourire et dit "ah il n'y en pas pas beaucoup des photos de Jarno avec sa casquette d'idiot" ...
Devant mon air interrogatif, elle développe : oui, on passait tant de frontières avec notre KombiVW et la remorque, desquels rien ne dépassait permettant de présumer du contenu, que Jarno avait développé une stratégie de passage de frontière très efficace : on mettait tout deux nos casquettes d'idiots et celui qui était au volant, baissait la vitre en tendant les papiers et disait un seul mot "campeurs", et ça marchait toujours !  
On a passé des dizaines de frontières, à l'est, à l'ouest, on n'a jamais eu de souci avec cette stratégie, ah si ! une seule fois et devine où ? En France !
La suite dans le livre :
Despite the cold war, and the world being divided into East and West, getting across the border to DDR to race was relatively simple, as was moving around Europe in general. It was not always entirely painless though, especially in France the police could pull you over on the road with no apparent reason. Soili remembers the mother of all inspections in the Montpellier customs check point on the French border, on their way back from Jerez. “We were driving over night, and I was at the wheel with a fairly awful red cap on my head. We were usually terribly honest, but that time Jarno said he’d go and sleep in the back, and for me to pretend to be a tourist with just camping equipment in the back”.
Well, their “turismo” story did not quite work. The police asked them to open the doors, and Soili knew that they were in serious trouble. “They got really excited, thinking they’d caught some proper criminals; they tore up the tea bags looking for drugs, pulled everything out of the drawers, including underwear, and we had to carry everything outside. Then they ordered us to bring all the motorcycle parts out to a table to be checked, and there were hundreds of them. They spoke French, we didn’t, and one of the customs officers was sitting on top of the motorbike playing with it, eating a baguette”, remembers Soili from that night.
According to Soili, that night Jarno got agitated in a way she had never seen him before. Normally so calm under pressure, he told Soili, who spoke a little more French, to tell the customs men that they were all crazy, while they were carrying the bike parts out to the desk. “I think I did tell them that as well, but luckily they did not lock us up!”
They did not have much money, but were still given a 500 franc fine. They waited until the morning to call the consulate, but were told that it would take at least a week if the consulate got involved in the matter. “We were in a hurry to get to the San Remo race, so we tried to negotiate a bit more, and finally managed to make a deal that we pay a 250 franc fine and the same amount as a guarantee, that we don’t start trading the parts in France. Finally they drove all the way out to the Italian border behind us, where they gave us the guarantee money back”,
Donc vraiment dans le style "Chef, chef, j'en tiens un gros" Etonnant non ?
 

"J' suis pas un imbécile... puisque j' suis douanier !"
  

Surtout le Montpellier - Vintimille sous escorte, carrément surprenant !

Il y a aussi un autre truc qui m'étonne dans le récit de Soili :

"Soili remembers the mother of all inspections in the Montpellier customs check point on the French border, on their way back from Jerez"

En 72, la frontière avec l'Espagne était à Montpellier.   
Les gars de Port la Nouvelle et de Frontignan étaient espagnols ...   

A part ça, belle anecdote, la "stratégie du campeur". A l'époque ça rigolait pas trop avec les carnets de passage en douane.

Oui, je sais, mais des souvenirs de 40 ans qui se télescopent ... route de nuit ... Espagne, Perpignan, Montpellier ... les noms vus sur la carte cette nuit là, c'est par là quoi ... ce n'est pas ce qui importe !
En fait, Soili a de mauvais souvenirs de la France à cause de 3 choses : cette histoire avec les douaniers, l'absence totale de toilettes (même des WC rudimentaires, rien !) à Charade, et les chauffeurs de taxi désagréables à Paris. Et elle ajoute "mais ça a bien changé depuis" ...
Ce à quoi je réplique : "ah non, pas les chauffeurs de taxi à Paris, ils sont toujours pareils" !
  
Mais bon, la France a d'autres arguments (pinard, bouffe, motos classiques, pit-lane.biz etc ... )!
 

PS : et les services douaniers peuvent bien vous arrêter n'importe où, ça m'est arrivé entre St-Etienne et Clermont-Fd au péage !

J'ai trouvé le lapsus cocasse en pensant aux gens que je connais à l'ouest de Montpellier (Jean, Miro ...) et qui auraient été espagnols à cette époque.
Mais il n'était pas question de me moquer de Fée Clochette et de l'anecdote.

C'est vrai que ce n'est pas le nom de la ville frontière qui est important, mais le souvenir général laissé par le pays France 42 ans plus tôt. Espérons qu'il n'est pas trop tard pour inverser la tendance.

Mickeul , à 150 km prêt ( par la route ) c' était juste , car entre l' Aude et les PO , il y a une frontière , les roussillonnais sont Catalans avant d' être Français , je pense que je serais moins précis pour une ville en Finlande .  

Comme quand elle m'écrit qu'après Imatra, je devrais aller voir Kerimäki, Kesälaht, Parikkala and Siikalahti ... et qu'on me demande de répéter ça dans euh ...
 

... dans quoi ?... au point où on en est...   

A Parikkala j'avais rencontré un artiste un peu déjanté qui mettait des sculptures naïves dans son jardin, un mec adorable.
Je me demande s'il y est toujours et surtout ce que sont devenues ces sculptures.

Kerimäki c'est surtout cette fameuse église, la plus grande église en bois du monde, paraît-il à cause d'une erreur de transcription des plans d'architecte, entre les centimètres et les pouces :)

oui, c'est cette église que je dois aller voir, mais on verra si dans 40 ans tu arrives à répéter ça avec les accents au bon endroit !
(Numerobis avait demandé l'asile politique à la Finlande ?)   
Tu devrais venir à Imatra Jarno ! Je mets une Benelli de route dans le fourgon à côté de la TZ ...

Elle est là , pas besoin de faire tant de Km .


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J'y suis déjà allé à Imatra, et à moto :)

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Mais cette année, pas possible hélas

Sachsenring 72, DDR (Allemagne de l'Est), dans le paddock, Jarno, Soili et quelques pilotes et mécaniciens se déplacent avec des "pitbikes" que le public adore. Grand succès populaire ! Et ce d'autant plus que le paddock est assez loin de la piste et des boxes. Puis arrive l'ordre venu d'en haut : "pitbikes interdits" ... parce qu'il n'était pas convenable de montrer à l'Est les jouets de l'Ouest ! Jarno va immédiatement voir les organisateurs et dit que si les petites motos sont interdites, les pilotes ne chevaucheront pas non plus leurs "grosses" motos ... l'interdiction est levée ! pour le plus grand bonheur de tous.
Pendant la course, Jarno est un peu agacé par les hommes de la Stasi qui sont dans chaque box, écoutant ce qu'il s'y dit ...
Lors de la cérémonie de remise des prix, il y a ensuite un repas, une soirée dansante, et soudainement Jarno monte sur le bar, frappe dans ses mains, intimant le silence dans la salle ... et lache un “sozialismus, boo boo boo, kapitalismus yeah yeah yeah” en hurlant ! grosse confusion dans la salle ...
C'était son humour, et son courage !
Hockenheim 73 : Soili et Jarno arrivent avec leur modeste KombiVW (il est pilote d'usine et d'autres roulent en DeTomaso Pantera ou autre RollsRoyce) et le directeur de course Wilhelm Hertz lui demande "si tout va bien et comment est son hôtel ?" et Jarno répond "en Finlande il fait souvent froid à l'extérieur, mais au moins on ressent de la chaleur à l'intérieur des maisons" ...
C'était son sens de la diplomatie !
(issu et traduit du livre qui va bientôt être disponible en France, merci François-Xavier de libramoto !)

Sachsenring 1972, pour certains, c'était encore le bon temps...

Pardonnez moi, c'est du papier dépoque.

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Ils étaient nombreux à avoir deux montes, 250/ 350 ou 350/500.

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15 tours en 250, 18 en 350 et 21 en 500 (180km)

Le Combi VW, c'était PT 7680 ?

non, c'était la remorque avec les 2 motos PT-7680 (que Jari a parfaitement restaurée et qui est à l'identique dans son musée), le Kombi était EYC-71.
Dans le livre :
After Jarno’s death the Korhonens bought the famous Camper in the autumn, picked it up from Soili who had still been in shock, sitting upstairs in her parents’ house looking through photos. After the Imatra race they took it straight onto the road, and it felt like they were still driving around in Jarno’s car.
The Korhonens drove around in the Camper for a couple of years. As they bought it, all the maintenance records were well up to date, typically of Jarno. “I think it had 600 000 kilometres on the clock when I bought it, it was on its fourth engine and second gearbox. I think I also changed the engine a few times, and it just kept on going”, Pentti remembers. Then he got a sponsor who gave him a Mercedes, and he had to get one of his own as well, “it had gone to my head that much by then”. “So the kleinbus was spare, and we sold it on. I tried to track it down a couple of years ago, but wasn’t able to find it, at least not by the same registration number (EYC-71)”, tells Pentti.
Dans les photos de Soili (1971) :
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Et merci Justin pour ces documents que je me permets de mettre dans un sens qui fait moins mal au cou ! :
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En 1971 aussi, ils y étaient.
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Mais qu'en 250 (sur le programme)

Jean, attention au cou, merci pour le rétablissement.

de rien ...
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quand on me demandera "et tu fais quoi comme métier ?", je répondrai "tourneur" !

Marrant le petit tableau en bas de page, qui permet (j'imagine) de noter la position des premiers à chaque passage...

1971, Sachsenring, Jarno était bien inscrit dans les 2 catégories, mais il ne marque pas de point ce jour là en 350. Il finira second du championnat 350, et troisième en 250 cette année là . Il avait parfois un numéro élevé, comme sur la photo que j'ai postée où sa 350 a le numéro 56 et ton programme en 350 va jusqu'à quel nombre ?

Ago en avait une aussi, ce qui avait fait titrer par MJ : "Ago roule pour la concurrence", puisque DeTomaso = Benelli !
Et pendant la "semaine Benelli" de Jarno, en prêt :
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(oui, T-Shirt d'un goût douteux, et déjà vu sur PLB !)
Anecdote à son sujet dans le livre :
So fighting for Jarno for the next season were Benelli and Yamaha – MV Agusta still relied on Agostini and Phil Read. Benelli apparently made a really “juicy” offer, and Jarno went to test for them in Italy in any case. Benelli chief Batistini entertained the Finnish couple on his boat, and gave them a sport car to use, which Soili remembers being “an absolute missile, like an F1 car”! At a certain point, when Jarno and Tepi were surrounded by their female fans, Soili and Tepi’s wife Helena took the red sports car and headed out to the motorway. According to Soili the Italians had got extremely worried, but Jarno had just told them that “Soili can handle it just fine”.
(Ah ces femmes !)
  

Jean, tu as raison, il est juste après C  Ravel et E Offenstadt avec le N° 19.
Le dernier de la liste 350 c'est Matti Salonen avec le n° 34.
Dès que je peu, je copie la page.
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En plus, il y a des autographes d'époque.
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Le plan du circuit, de la ville aux champs !