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| [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés | |
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Auteur | Message |
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Fügner
Nombre de messages : 9266 Localisation : Neuf-trois Date d'inscription : 27/11/2010
| Sujet: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 9:48 | |
| Le pays est immense, 6ème superficie mondiale, la population réduite, 23 millions d'habitants, classée 53ème et disséminée sur ce territoire. Pourtant, elle produit des champions plus souvent qu'à son tour qui marquent l'histoire de leurs caractères généralement bien trempés, ne faisant pas trop dans le consensuel. On se souvient de leur part dans les contingents du Commonwealth qui peuplaient le continental circus. Leur présence forte a connu peu d'éclipses mais des dominations impressionnantes. L'arrivée tonitruante de Jack Miller en 2013 avec du matériel en retrait l'a imposé comme un très grand espoir au point d'inaugurer une mise en orbite de la 250 à la 1000 directement (qui me laisse sur la réserve, mais c'est pas le sujet). C'est donc l'occasion de s'interroger sur le phénomène qui produit ces pilotes qui ne laissent jamais indifférents quel que soit le jugement qu'on en a. On a même ici des antipodistes pour nous éclairer |
| | | Pierre"PhilRead"
Nombre de messages : 12760 Localisation : Avignon Date d'inscription : 17/10/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:02 | |
| Bravo Fugner...En voila une bonne idée de sujet, l'epopée des Australiens depuis les debuts du championnat . Des les années cinquante ils sont venus en nombre et les casques frappés du Kangourou truffaient les grilles de depart....Les Hinton,Bob Brown,Tom Phillis,ect...C'est le moment de ressortir les photos issues de la serie de Keith Bryen (transporteurs des paddocks). Le caractere bien trempé des Aussies,au caractère rugueux, ne s'est jamais dementi et les declarations sur la course d'un Casey Stoner ne sont pas differentes de ses glorieux predecesseurs Wayne Gardner ou Jack Findlay. |
| | | Srx56
Nombre de messages : 2999 Age : 69 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 24/09/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:29 | |
| Les Australiens en général, les "Aussies" comme on les appelle parfois, sont tous assez trempés question caractère et pas que dans la moto. Il faut rappeler que dans d'autres sport comme la voile, par exemple, ils ont fait quelques grands faits d'armes. Ce sont eux qui par exemple ont été les premiers en 1983 à ravir la Coupe de l'América aux Américains invaincus dans cette épreuve depuis 1851. Donc on sait qu'ils ont un peu de suite dans les idées ! Les gènes de leur ascendance britannique peut-être ?
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| | | yves kerlo
Nombre de messages : 11349 Age : 72 Localisation : Vallabrègues 30 Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:30 | |
| Voilà un sujet qui va enchanter Graham et philippe7, grand spécialiste des 2 roues motorisées aux antipodes. |
| | | JSB
Nombre de messages : 1227 Age : 65 Localisation : Provence Date d'inscription : 28/09/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:42 | |
| Il fallait douter de rien pour quitter l'Angleterre et envahir ces contrées dangereuses et mal connues, il fallait douter de rien pour croire que l'on apportait la civilisation, il fallait douter de rien pour croire que l'on pouvait être chez soi, il faut douter de rien pour croire que l'on peut dans tel ou tel sport arriver et tordre le cou aux meilleurs de la spécialité... Du coup, quand on y croit, ça devient souvent vrai ! |
| | | Dan42
Nombre de messages : 8932 Localisation : Margerie-Chantagret 42 Date d'inscription : 06/04/2014
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:52 | |
| Un vrai bon sujet, je vais me régaler je pense : Gardner, Dohan, Mac Gee, Bayliss, Stoner, Miller, et j'en oublie, arrêtez la cour est pleine! A+ Dan |
| | | JH42
Nombre de messages : 4845 Age : 69 Localisation : 07 Devesset Date d'inscription : 26/08/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 11:58 | |
| Globalement, il y a l'effet "brassage génétique" puisque les premiers immigrants étaient des bagnards et des prostituées (ils n'aiment pas trop quand on le leur rappelle !) mais c'est vrai que depuis 3 siècles c'est un formidable creuset ethnique, et aussi, dans un pays neuf, on garde l'esprit pionnier longtemps, et enfin, ce qui m'avait le plus impressionné quand j'y avait passé quelques semaines, ils consacrent 30% de leur temps d'éveil aux sports. Ça fait des champions ! Alors que nous, 30% de notre temps à pit-lane, ça fait des "rats de bibliothèque" ! |
| | | philippe7
Nombre de messages : 4131 Age : 67 Localisation : Arbois, Jura Date d'inscription : 05/10/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 12:03 | |
| Très bonne idée de sujet, effectivement . Mais personnellement ma "connaissance" ( si l'on peut dire....) du sujet ne commence pas avant le milieu des 70's - et encore , je n'en sais certainement pas plus sur la carrière européenne des Australiens qui ont effectivement quitté leur île que nombre de pit-laineux. A la limite, c'est plus "ceux qui précisément ne sont pas partis et qui étaient pourtant aussi bons voir meilleurs que ceux qui sont partis" que j'en sais peut-être un peu plus, mais si je vous raconte la carrière de Brian Hyndle, Ron Toombs, Bill Horsman, Ron Boulden ou Vaughan Coburn, je doute fort que ça intéresse grand'monde ! Sans faire de la psychologie à deux balles, je pense quand même que parmi les motivations de ceux qui sont venus courir en Europe, il y avait ( et c'est vrai dans beaucoup d'autres sports ) le désir secret de prendre une revanche sur l'anglais , le "pom" , vis-à-vis duquel les sujets de l'Empire avaient toujours gardé une dent ..... et ce en allant le défier sur son propre territoire, le TT à l'origine, puis les circuits anglais, puis le Continental Circus . Les pilotes britons, de leur côté, ne se génant pas ( en particulier à partir du milieu des 70's ) pour se plaindre amèrement de ces "coloniaux" ( australiens, mais aussi kiwis ou sud-afs ) qui étaient selon eux accueillis à bras ouverts par les écuries ou sponsors britanniques, qui leur donnaient disaient-ils les meilleures machines au détriment des anglais de souche ... il y a eu des échanges savoureux à ce sujet sur le Motorcycle Nostalgia Forum . Cependant, cher Fügner, et même si celà n'a qu'un intérêt relatif dans le sujet, une de tes phrases illustre à la perfection une "misconception" très répandue sur la population australienne qu'il me semble important de rectifier : - Fügner a écrit:
- Le pays est immense, 6ème superficie mondiale, la population réduite, 23 millions d'habitants .....et disséminée sur ce territoire.
Ben non, justement ..... paradoxalement, la population australienne est l'une des plus urbanisée au monde, car plus de 90% de la population totale vit dans une vingtaine de grandes villes, dont la majeure partie dans les mégalopoles de Sydney, Brisbane et Melbourne . Il faut donc relativiser le cliché du " fermier australien" frustre, solitaire et associal, ou de Gardner = crocodile dundee : la plupart des pilotes sont des citadins bon teint . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 12:17 | |
| Permettez moi d'annexer la Nouvelle Zélande à l'Australie pour le besoin du sujet.
J'ai rencontré à Barcelone, un jeune kiwi de 25 ans, ex champion de son pays en 600 cm3. Ne bénéficiant d'aucun soutien, il n'a pu aller courir en Australie.
Il prend alors une décision que j'ai rarement entendue dans la bouche de nos jeunes espoirs français : électricien de métier, il part en Australie pour amasser des économies lui permettant de rouler en Europe durant une saison. Il y travaille trois ans et lourd de quelques dizaines de milliers de dollars australiens (=0,6 euros), il débarque en Angleterre, achète un utilitaire qu'il aménage pour y vivre quotidiennement, achète aussi deux Yamaha R6 qu'il laisse 100% origine (y compris les suspensions) sauf le boitier YEC. Il va de circuit en circuit pour des roulages et des courses amateurs. Il roule en ramassant les pneus peu usagés laissés par les pilotes du moment et n'achète des neufs que pour les courses. Malheureusement, il se casse l'omoplate et ne peut piloter pendant 10 semaines. Dans son tour d'Europe, il s'attarde sur les paddocks des championnats européens (IDM, Copa de Espana, CEV, CIV, Adriatica Championship) et noue des contacts. Il démarche aussi quelques sponsors potentiels en mettant en avant sa détermination, son côté "exotique", son approche réfléchie et son ambition.
J'ai pu le voir rouler et rouler avec lui, il n'est sans doute pas le futur Marquez, même si il va vite, mais il se montre aussi réfléchi et déterminé en piste que dans la vie. J'ai aussi parlé mécanique et électronique avec lui, il comprend bien les choses et prendre la clé de 12 et le PC avec le même entrain.
Aujourd'hui, il pense avoir 7 chances sur 10 de rester en Europe en 2016 an participant au CIV ou à la Coupe R6 allemande (tremplin pour les pilotes ayant quitter le biberon depuis quelques années déjà) ou la Copa de Espana selon son budget.
Bien entendu, je reste en contact avec lui.
Il n'est sans doute pas un représentant standard des antipodes mais il est peut-être un exemple à suivre pour certains de nos espoirs et il illustre peut-être ce que Jean-Michel Fügner veut mettre en avant dans ce sujet. |
| | | Emil'
Nombre de messages : 2843 Age : 39 Localisation : IDF SUD Date d'inscription : 22/10/2010
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 12:29 | |
| Belle exemple de détermination, il faut en vouloir... Etre loin, blessé de surcroit, quand le doute monte - "qu'est ce que je fous là" - ça prends à la gorge parfois. Et puis on remonte sur la moto et on oublie...
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| | | Pierre"PhilRead"
Nombre de messages : 12760 Localisation : Avignon Date d'inscription : 17/10/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 12:49 | |
| Sur Pitlane il a eté raconté les debuts de Stoner,hebergé par un pilote Anglais. Il lui avait permis de stationner sa petite caravane au fond de son jardin. Lorsqu'il invitait Casey a partager son petit dejeuner celui-ci regardait soigneusement les paquets de cereales pour choisir les moins chers. Quand son hote a jeté un coup d'oeil approfondi sur la 125 de Casey il s'est aperçu que le cadre etait tordu et lui a donné un coup de main pour rendre sa machine plus utilisable...C'est sur que des debuts pareils à des milliers de kilometres de sa famille ca forge le caractere,si besoin etait. Du genre a avoir les poings serrés au fond des poches en permanence.... |
| | | Fügner
Nombre de messages : 9266 Localisation : Neuf-trois Date d'inscription : 27/11/2010
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 13:46 | |
| Çà commence bien puisque les premières réactions balaient déjà la diversité du champ visé, en premier lieu, cette psychologie forcément particulière qui nous fait par exemple un gamin Stoner bouffant les restes les poings serrés au fond des poches, la folle abnégation des parents, etc. Pour élargir, sont visés l'ensemble des conditions qui tendent vers un tel résultat. Le moteur de la chose a dut un peu muter entre la première vague des pilotes de Manx et la suite mais le fond a ses constantes. Tout est intéressant. 1) - philippe7 a écrit:
- Sans faire de la psychologie à deux balles, je pense quand même que parmi les motivations de ceux qui sont venus courir en Europe, il y avait ( et c'est vrai dans beaucoup d'autres sports ) le désir secret de prendre une revanche sur l'anglais , le "pom" , vis-à-vis duquel les sujets de l'Empire avaient toujours gardé une dent ..... et ce en allant le défier sur son propre territoire, le TT à l'origine, puis les circuits anglais, puis le Continental Circus . Les pilotes britons, de leur côté, ne se génant pas ( en particulier à partir du milieu des 70's ) pour se plaindre amèrement de ces "coloniaux" ( australiens, mais aussi kiwis ou sud-afs ) qui étaient selon eux accueillis à bras ouverts par les écuries ou sponsors britanniques, qui leur donnaient disaient-ils les meilleures machines au détriment des anglais de souche ... il y a eu des échanges savoureux à ce sujet sur le Motorcycle Nostalgia Forum .
2) - philippe7 a écrit:
- Cependant, cher Fügner, et même si celà n'a qu'un intérêt relatif dans le sujet, une de tes phrases illustre à la perfection une "misconception" très répandue sur la population australienne qu'il me semble important de rectifier :
- Fügner a écrit:
- Le pays est immense, 6ème superficie mondiale, la population réduite, 23 millions d'habitants .....et disséminée sur ce territoire.
Ben non, justement ..... paradoxalement, la population australienne est l'une des plus urbanisée au monde, car plus de 90% de la population totale vit dans une vingtaine de grandes villes, dont la majeure partie dans les mégalopoles de Sydney, Brisbane et Melbourne . Il faut donc relativiser le cliché du " fermier australien" frustre, solitaire et associal, ou de Gardner = crocodile dundee : la plupart des pilotes sont des citadins bon teint . J'étais à peu près certain de dire une ânerie sur ce dernier point entre 2 éléments que je n'ai pas détaillé par paresse : Le sentiment effectivement d'un pays vide concentré dans des agglomérations et la question des distances entre elles, comme élément de dilution... de ces agglomérations. Sans doute (?) une côte est plus habitée qu'une autre, supposition pas vérifiée. Deuxième faiblesse du libellé de mon sujet relevée par Rosenoire, le caractère indissociable de la Nouvelle Zélande, bien présente dans mon esprit, encore une facilité pour le titre qu'on pourrait reformuler en "Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés". (Licence accordée aux modérateurs... pour pas cher). Son kiwi barcelonais s'inscrit bien dans la lignée. Graham n'est pas encore réveillé |
| | | Pierre"PhilRead"
Nombre de messages : 12760 Localisation : Avignon Date d'inscription : 17/10/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mar 28 Oct 2014 - 14:04 | |
| D'ailleurs ,le meilleur specialiste et connaisseur des pilotes Australiens,Don Cox ,n'oublie jamais d'associer a ceux-ci les Néo-zelandais dans ses ouvrages. |
| | | Jarno
Nombre de messages : 8661 Localisation : Imatra sur Seine Date d'inscription : 10/11/2009
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mer 29 Oct 2014 - 1:29 | |
| Sujet très intéressant !
Dans ce territoire immense qu'est l'Australie (ne jamais oublier que la Communauté Européenne entière tient dans la superficie de l'Australie), les rivalités entre pilotes des différentes régions (New South Wales, Queensland...) est forte, de même qu'est forte la rivalité entre Aussies et Kiwis.
Et puis dans les années 50-60, de nombreux pilotes britanniques allaient disputer les championnats de l'hémisphère sud pendant la trève hivernale des GP, les uns allant en Australie/Nelle Zélande, les autres en Afrique du Sud ou au Zimbabwe (Rhodésie). Alors pour les locaux, taxer les meilleurs européens, c'était la confirmation d'un talent justifiant d'essayer d'aller faire le continental circus, et toutes les courses inter innombrables à l'époque permettant de gagner de l'argent.
Pour ces pilotes des antipodes, dans les années 50-60, l'Angleterre du TT était le graal, comme pour tout le monde d'ailleurs, et les meilleurs Aussies ou Kiwis étaient tentés de disputer à la fois la saison de compétitions de leur pays, pendant notre hiver, et la saison de GP et de courses inter en Europe, pendant leur hiver.
Dans les années 70-80, ils ont aussi bénéficié de leur relative proximité géographique avec le Japon, ils sont souvent allés rouler en championnat Japonais, et aux 8h de Suzuka, à une époque où les japonais faisaient un gros complexe face aux pilotes étrangers.
Ils ont aussi été dans les premiers à adopter un championnat superbikes, à l'instar des USA et de la Grande Bretagne (TTF1), d'où une réputation certaine dans le pilotage de ces gros 4-temps.
Malheureusement pour eux, le déclin de leur championnat national, et la montée en puissance hégémonique des GP ont conduit à un retournement de situation : après les Doohan Mladin Corser, et dans une moindre mesure Beattie Magee Bayliss et quelques autres dont l'inénarrable Gobert, l'école australienne des Superbikes a cessé d'être considérée comme pépinière de champions.
Depuis les années 2000, ce ne sont plus les pilotes confirmés dans les antipodes qui viennent disputer les GP, ce sont des tout jeunes espoirs qui tentent d'entrer, encore adolescents, dans les filières européennes de la Dorna, de Stoner à Miller on est dans ce cas de figure.
Ont-ils encore des spécificités ? On disait beaucoup autrefois que le fait de courir en baston sur des circuits terrifiants comme Bathurst ou les circuits en ville NZ les aguerrissait. Mais des Stoner-Miller qui quittent les circuits des antipodes si jeunes ne peuvent pas bénéficier de ce petit grain de folie en plus qui caractérisait un Gardner par exemple.
Je vous livre juste comme elles me viennent des réflexions et non des certitudes, donc je lirai avec intérêt les opinions qui suivront la mienne, comme j'ai lu les précédentes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mer 29 Oct 2014 - 7:11 | |
| On n'oubliera pas un paramètre dans cette affaire : quand on quitte tout, façon pionnier du far-west, pour l'autre côté de la Terre, on n'a pas le choix, on rentre couvert de gloire ou les pieds devant. Ca a dû en motiver plus d'un. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mer 29 Oct 2014 - 9:10 | |
| Si les exemples d'australiens et de néo-zélandais venus courir en Europe sont nombreux, le nombre de pilotes européens ayant fait le chemin inverse est bien plus faible, encore plus si on ne considère que les français.
Cependant, il y a eu Bernard Fau qui est parti courir les Swann Series en "vedette américaine" (presque un comble) avec des résultats en dents de scie mais les honneurs de la presse locale. Bernard était déjà un des seuls français à traverser régulièrement la Manche avec un certain succès, 18 000 km ne lui faisait pas peur. |
| | | Pickup
Nombre de messages : 1124 Age : 60 Localisation : 91 Date d'inscription : 29/09/2008
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Mer 29 Oct 2014 - 9:56 | |
| Sujet intéressant, je ne sais pas si un mystère se cache la dessous mais faudrait aussi regarder l'impact des "antipodiens" sur le continent américain pour le verifier - Citation :
24 Heures Moto 2014 - De l'Hémisphère Sud à la Sarthe : histoires australiennes Les années 90 ont vu les pilotes australiens accéder au firmament de la compéition moto en circuit, qu’il s’agisse des 24 Heures Moto, d’endurance, de Superbike ou de Grand Prix.
Dans les deux dernières décennies, l’histoire des pilotes australiens a connu trois chemins parallèles, avec Troy Corser et Troy Bayliss (respectivement double et triple Champions du Monde Superbike), les cinq titres consécutifs de Michael Doohan (de 1994 à 1998 en 500 cm3) et les deux couronnes de Casey Stoner (2007 et 2011 en Moto GP), ainsi que les victoires de Peter Goddard (1997), Warwick Nowland (2004) et Steve Martin (2009) aux 24 Heures Moto. « Les pilotes moto australiens ont en fait deux options de carrière : s’exporter soit aux Etats-Unis, soit en Europe, analyse le pilote français Gwen Gabbiani. Malgré la barrière de la langue, il semble qu’il soit plus facile pour eux de venir en Europe, et ils sont en outre très appréciés par les patrons d’écuries et les team-managers, notamment en Superbike. On en trouve beaucoup en championnat d’Allemagne IDM et en endurance, où le Suzuki Endurance Racing Team en a fait rouler plusieurs, comme Peter Goddard. Ce sont des pilotes réguliers et physiquement solides, ce qui explique le fait qu’ils conviennent bien à l’endurance (sourire) ! »
Vainqueur des 24 Heures Moto 2009 avec l’Australien Steve Martin (et aussi le Slovène Igor Jerman), Gwen Gabbiani sait de quoi il parle : « Steve est un pilote qui est un vrai métronome sur l’ensemble d’une course. Ce n’est peut-être pas le plus rapide, mais en tout cas le plus régulier, et il est aussi très fort dans des conditions de piste difficiles, notamment sur le mouillé. Ca, c’était un gros atout. Côté technique, notre collaboration ne s’est pas faite sans heurt (sourire), mais en piste, il était d’une régularité exceptionnelle. »
En 2014, Gwen Gabbiani aura une nouvelle fois un équipier australien sur la Suzuki numéro 2, en la personne de Gareth Jones, tandis que Broc Parkes sera au guidon de la Yamaha n°7.
Jean-Philippe Doret / ACO
source: http://www.24h-moto.com/fr/actualites/24-heures-moto-2014-de-l-hemisphere-sud-a-la-sarthe-histoires-australiennes_4_1_1998_17057.html |
| | | philippe7
Nombre de messages : 4131 Age : 67 Localisation : Arbois, Jura Date d'inscription : 05/10/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 11:52 | |
| Il me semble que ce topic est l'endroit adéquat pour vous faire partager quelques belles rencontres avec, précisément, quelques uns de ces intrépides antipodiens venus conquérir la gloire motocycliste en Europe. En l'occurence, il s'agit de Néo-Zélandais, pas d'Australiens, mais l'histoire est la même.....
En ce samedi 21 février, prenant prétexte du tribute à John Britten sur le circuit de Ruapuna, évoqué par ailleurs, mon ami Peter Donaldson, ancien journaliste moto (entre autres) et grand connaisseur du monde de la course kiwi, avait convié «quelques amis» à le rejoindre à Christchurch pour faire fête à Barrie Neilson, un de leurs anciens camarades de jeux, figure des circuits au début des années 70, qui avait quitté sur un coup de tête et son pays, et la moto, pour voir le vaste monde et y chercher la gloire. Projet réussi au delà de toutes espérances, puisque le Barrie en question est aujourd'hui propriétaire de Sailing Holidays, le principal loueur de bateaux de plaisance dans les Iles Grecques, et à la tête d'une flotille (appartenant en propre à sa boite) de 180 voiliers de 23 à 50 pieds. Je ne vous bassinerai pas plus avant avec la vie de Barrie Neilson, sa carrière de pilote n'a jamais trouvé d'écho en Europe, et nous sommes bien ici pour parler de course moto. Je laisserai juste le lien ci-dessous, vers un article écrit précisement par mon copain Peter, au libre usage des pit-laineux anglophones qui désireraient en savoir un peu plus sur l'histoire d'un autre de ces antipodiens aventureux ayant été chercher (et trouver en l'occurence) fortune loin de leur ile natale.
http://www.odt.co.nz/lifestyle/magazine/142369/awash-yachts
Or donc, une trentaine de joyeux drilles se retrouvaient au «Belgian Café» de Christchurch – endroit exotique pour des kiwis, histoire de les changer un peu de leur Speight's, Monteith's ou Steinlager habituelle ( je précise celà pour les esprits curieux qui pourraient être surpris de voir sur les photos qui vont suivre des pintes de Leffe, de Chimay, de Hoogarden ou de Stella ). Soirée décontractée à la mode antipodienne, chacun va au bar commander et payer sa bière et ses frites, no worries mate, juste une pièce réservée pour être entre nous, un peu comme ce que j'imagine être un apéro pit-lane, quoi...et ça cause, et ça rit aux éclats, et ça se tape sur l'épaule....
Moi, en débarquant là-dedans, j'étais quand même un peu dans mes petits souliers, craignant d'être perçu comme un cheveu sur la soupe ….. mais pas du tout, ils étaient plutôt surpris et amusés par la présence de ce Frenchie qui s'intéressait autant à leur histoire. La soirée a passé trop vite bien sûr, et je ne vais pas vous faire un compte rendu détaillé de tous ceux qui étaient présents, car beaucoup (de sacrés personnages pourtant) sont restés des «vedettes» strictement locales et je doute que leur histoire passionne les lecteurs de pit-lane. Je me contenterai donc de vous parler de quatre d'entre eux seulement, quatre dont le nom et l'histoire devraient nécessairement vous rappeler des choses, et surtout dont le parcours à un rapport avec le thème de départ de ce topic. |
| | | cat
Nombre de messages : 6288 Age : 62 Localisation : Normandie Date d'inscription : 14/04/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 11:59 | |
| Ca commence bien ! |
| | | philippe7
Nombre de messages : 4131 Age : 67 Localisation : Arbois, Jura Date d'inscription : 05/10/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 11:59 | |
| A tout seigneur tout honneur, celui que j'espérais secrètement rencontrer depuis pas mal d'années, j'ai nommé Mike Sinclair. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mike, natif de Christchurch, était au départ un pilote. Il écumait le circuit local, puis national, avec ses deux potes d'enfance Stu Avant et John Boote. Et quand les icones qui couraient en Europe, les Keith Turner ou Ginger Molloy, revenaient au pays pendant l'été austral, les garnements n'avaient de cesse que d'essayer de se mesurer à eux. Mike était un bon pilote, il a même été Champion de Nouvelle-Zélande 250cc en 72 ou 73, mais il avait quand même eu la sagesse de comprendre qu'il lui manquait le petit quelquechose qui pourrait le faire passer au stade des très bons. Comme il était déjà un bricoleur avisé sur ses machines, il n'a pas hésité longtemps quand Dale Wylie, un des cadors de l'époque, lui a proposé de l'accompagner à Daytona début 1974 pour lui donner un coup de main. Dale, comme je crois l'avoir déjà raconté sur pit-lane, avait reçu par l'entremise de Barry Briggs, le champion kiwi de speedway, la promesse d'une 750 TZ toute neuve, du premier lot de fabrication, qui l'attendrait chez Yamaha International. Dans une histoire qui rappelle un peu celle de Burt Munro, les deux compères ont donc traversé le Pacifique pour se rendre à San Francisco, y ont acheté une camionnette d'occasion, se sont rendu chez Yamaha International pour charger leur machine en caisse dans le camion, et roule, roule, ils ont traversé les States par la route pour se rendre à Daytona. Dale s'est qualifié pour la course, ce qui n'était pas gagné, mais a abandonné assez rapidement pour cause de pots percés. Et ensuite, les deux compères sont restés toute la saison aux US, courant le cachet dans les épreuves AMA ainsi que dans diverses courses d'autres fédérations régionales, une expérience qui a marqué Mike car les primes gagnées leur permettaient de vivre correctement, en se faisant facilement héberger chez des copains pilotes à chaque étape tout en découvrant des paysages et des circuits originaux. Et c'est là que Mike a pris goût à ce qu'il appelle la “gipsy life”, la vie de gitan, qui a été la sienne pendant des décennies. De retour au pays début 1975, Mike n'a pas repris le guidon, il s'est résigné à apprendre un “vrai” métier, et de fait s'est retrouvé au commandes d'une pelle rétro, à travailler sur des chantiers de travaux publics. C'est là que début 1976, son vieux pote Stu Avant est venu le chercher en lui disant qu'il partait pour l'Europe, qu'il avait obtenu de son sponsor Tommy Mc Cleary une 500 RG toute neuve et que les italiens de la Scuderia Diemme, rencontrés quelques semaines plus tôt lors d'une course en Australie, lui avaient promis de s'occuper de lui s'il venait tenter le Continental Circus, et qu'il avait besoin de Mike pour l'aider dans cette aventure. Mike a sauté de sa pelle rétro pour monter dans l'avion, et voila nos deux gamins ( 21 ans a peine ! ) débarquant à l'aéroport de Milan, en T-shirt en plein mois de janvier car, comme Stu aime à le rappeler, “personne ne leur avait expliqué que les saisons étaient inversées dans l'hémisphère nord”. La saison 1976 se passa plutôt bien, Stu finit plusieurs Grand Prix dans les points, et la qualité de préparation de sa machine attira l'attention d'un autre jeune pilote privé, un certain Pat Hennen, qui avait déjà plusieurs fois rencontré Mike lors de ses participations aux Marlboro Series. Aussi, quand Pat fut engagé par le team officiel Suzuki GB pour la saison 1977, il proposa à Mike de devenir son chef mécano. Et c'est ainsi que démarra pour lui une carrière exceptionnelle. Il resta mécano sur les Suzuki d'usine jusque fin 1985, officiant successivement aux côtés de Pat Hennen, Will Hartog, Virginio Ferrari, Randy Mamola et enfin Rob Mc Elnea, avant de rejoindre l'écurie de Kenny Roberts début 1986, ou il s'occupa successivement ( excusez du peu ) de Mamola et Mike Baldwin, puis Wayne Rayney, Norifumi Abe, Jean-Michel Bayle et Max Biaggi. Chez Roberts, Mike était plus qu'un mécano ( ou “ingénieur” comme on commencait à le dire ). Il faisait vraiment partie, avec Warren Willing et Bud Aksland, de la garde rapprochée du King. Wayne Rainey ne se cache pas pour dire qu'en dehors de Roberts, l'homme qui a été vraiment déterminant dans sa conquète de ses trois titres mondiaux, c'est Mike Sinclair. Il avait un bon sens, un pragmatisme et un esprit pratique qui venaient en permanence se confronter aux certitudes et aux a-priori des ingénieurs de l'usine. Une grande part de l'énorme travail de développement du Team Roberts est à mettre à son actif, en particulier dans le domaine de l'acquisition de données et surtout de la bonne interprétation des résultats. D'ailleurs, ce qui l'a poussé à raccrocher en 2000, c'est la prise de conscience que l'arrivée des 4-temps et de l'assistance électronique allait sonner le glas de tout travail de développement par les techniciens de terrain, et que les usines allaient reprendre la main sur tout cet aspect. J'arrête là sur la carrière de Mike, ceux qui lisent l'anglais pourront avantageusement approfondir le sujet en cliquent sur le lien ci-dessous : http://www.sportrider.com/sportbikes/team-roberts-mike-sinclair-pioneer Mike était aussi réputé pour sa simplicité, et j'ai pu le vérifier lorsque je me suis retrouvé attablé face à lui devant une platrée de moules frites.... moment un peu court, ou je me retrouvais un peu sans voix face à une telle pointure.... et on a surtout parlé de.... planche à voile, la deuxième grande passion de Mike depuis 1985, et qu'il pratique toujours en compétition. J'ai appris avec stupéfaction qu'il était venu plusieurs fois glisser sur notre lagon néo-calédonien, et lui ai fait promettre de me faire signe la prochaine fois qu'il viendrait. Je l'ai aussi questionné sur Jean-Michel Bayle, sa première réaction, avant même de parler talent ou polyvalence, a été de me dire qu'il n'avait jamais vu un pilote avec si peu d'ego – et aussi attentif aux conseils de son équipe. D'ailleurs, m'a-t'il dit, c'est grace à cette absence totale d'ego qu'il a pu abandonner le cross ou il était au sommet, pour repartir à zéro en vitesse. Il regrette simplement que pendant les deux années ou il s'est occupé de JMB, celui-ci avait été en permanence empêché de donner son maximum à causes de blessures ( un gros coup sur la tête de mémoire, puis des fractures à répétition ) et qu'en plusieurs occasions il n'était pas raisonnablement en état de rouler, mais que les méfaits de la professionalisation et médiatisation du sport commencaient à faire leur effet et qu'il fallait, “pour les sponsors”, que Bayle roule coute que coute.... Voila pour Mike Sinclair, je suis un peu géné de la “tartine” que je vous inflige, mais de rencontrer un tel personnage, ça inspire ! Et il y a encore trois autres rencontres que je me propose de vous narrer, mais gardons en un peu pour les jours qui viennent ! |
| | | BOOZE
Nombre de messages : 939 Localisation : Nord 91 Date d'inscription : 03/05/2011
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 12:21 | |
| Merci de ce portrait si riche . Une Leffe ou Chimay à la main, cela n'en prend que plus de saveur ..
Dernière édition par BOOZE le Ven 27 Fév 2015 - 16:02, édité 2 fois |
| | | Pierre"PhilRead"
Nombre de messages : 12760 Localisation : Avignon Date d'inscription : 17/10/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 12:33 | |
| Soit persuadé,Philippe ,que des tartines comme cela ,on en redemande...Et celle la ,elle est couverte de la meilleure confiture! Merci! |
| | | yves kerlo
Nombre de messages : 11349 Age : 72 Localisation : Vallabrègues 30 Date d'inscription : 22/09/2010
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 12:39 | |
| Comme Pierre, je reprendrais volontiers des tartines... |
| | | Dukasuz
Nombre de messages : 3662 Age : 69 Localisation : Marseille, côte bleue Date d'inscription : 19/10/2013
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 12:58 | |
| - yves kerlo a écrit:
- Comme Pierre, je reprendrais volontiers des tartines...
+1, en attendant je vais me chercher un pot de Nutella. |
| | | JH42
Nombre de messages : 4845 Age : 69 Localisation : 07 Devesset Date d'inscription : 26/08/2012
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés Ven 27 Fév 2015 - 14:21 | |
| + 1 et moi mon pot de Plaquebière ... merci Philippe ! |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés | |
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| | | | [Oldies] Le mystère des antipodes, ces usines à champions bien trempés | |
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