TEMO, LA synthèse de la moto du XXIème siècle.

J'ose le terme tout en soutenant fermement le concept.
Extérieur aux équipes qui ont mis en oeuvre les inventions de Jean-Bertrand Bruno, j'épargne ainsi sa modestie confondante pour qui a eut le bonheur de l'approcher.
J'ai déjà la certitude de mal exprimer ce que représente cette moto, juste ma vision encore émue de la découverte de la 1000 ATOMO, si proche de la TEMO qui en est l'aboutissement.

Le style de la TEMO, parfaitement cohérent en lui même et en rapport avec les meilleures normes de l'époque (subjectivité personnelle) est absolument secondaire par rapport à l'essence du projet.
L'essentiel se trouve dans la meilleure synthèse des solutions expérimentées depuis plusieurs décennies par JBB sanctionnées par des résultats probants, malgré la faiblesse des moyens mis en oeuvre, peu en rapport avec les exigences des disciplines pratiquées, l'intégration des connaissances contemporaines comme les équilibres généraux toujours objets de recherche comme en témoignent les grand prix.

La TEMO représente l'archétype de ce que devrait être une moto pour ce siècle, libérée du carcan du bras de levier des fourches nées avec les bicyclettes.
Du "cadre" ne subsiste que les petits supports de direction, comme sur l'ATOMO, grâce à l'intégration des bossages supports des trains avant et arrière (avec des platines pour ce dernier) dans la fonderie des carters moteur, le réservoir supportant le pilote. La démonstration est faite depuis longtemps que le châssis ne sert à rien qu'à attacher les accessoires mal répartis ET surtout subir les tares inhérentes aux fourches "de vélo".
Place aux artistes

Vous marchez dans la rue. Les motos ressemblent à çà car le monde est devenu enfin normal :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les seuls surpris sont ceux sortis de prison pour une longue peine  
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

+1

The XXIst century has only just begun.... But I certainly like that JBB TEMO !
(although a name with a consonant, an E, another consonant, and an O, causes mixed feelings   )

Bien sur Frits, ce siècle sera l'occasion de bien des progrès.
Le titre employé ne sert qu'à marquer ce qui est une vraie rupture, c'est un slogan avec les grandes limites de ce type d'expression nécessairement artificielle.
L'esprit ouvert qui anime ceux qui ont contribué à ce résultat, ne souhaite, j'en suis persuadé, que son dépassement. C'est la marque de ceux qui n'aspirent qu'au progrès humain hors de toute préoccupation nombriliste ou mercantile, c'est le plaisir de l'action dans la gratuité de l'acte, largement illustré tout au long de l'aventure initiée par JBB.
C'est aussi de cela dont a besoin le siècle nouveau.

Elle est passée par le DRIRE, alors ?

Ce n'est pas mon style de moto mais je dois reconnaître qu'elle est agréable a contempler et manifestement bien construite et bien finie, je vois en cette moto peut être a tort l'entrée de gamme d'un "nouveau" constructeur Français sur le marché appelé JBB; j ' imagine sa grande sœur avec le même systéme de train avant et un moteur bicylindre, ce serait en quelque sorte le milieu de gamme, et pourquoi pas une troisiéme JBB "haut de gamme" avec un trois cylindre ?

Oui, un trois cylindres 2 temps, on sais ou trouver des cylindres de 250cc...
Frits, on demande un carter 3 cylindres en V, Il n'y a plus qu'à mettre Yves au détentes...

Le moteur Terra Modena est (était ) un 450.
De mon point de vue, cette moto est une représentation crédible d'une production routière (et beaucoup plus si affinité).
On sait les tentatives limitées des grands constructeurs pour se démarquer des sentiers battus et les succès obtenus, d'estime ou pas.
Qui prendrait le risque aujourd'hui d'en sortir ?
Pour se distinguer, ce qui ne rendrait pas vraiment hommage à la formule mais collerait à un principe de réalité.
Edouard B. nous rappelle que les japonais expérimentent largement dans les coulisses, sans déboucher à priori vers la série.
Si se distinguer est le caractère le plus probable pour voir émerger cette conception, ce sera de l'initiative de ceux qui en ont le plus besoin c'est selon moi, de Chine ou d'Inde en particulier.
Une tentative avortée (une Marquetonnerie) était apparue en Chine chez Revatto.
Rappelons nous le lien entre la montée du Japon, copieurs puis innovateurs, l'effondrement du monde déjà occidenté à l'époque figé sur ses conceptions con-servatrices.

Je ne voyais pas une éventuelle future gamme JBB comme des motos destinés aux marchés émergents mais plutôt comme une sorte de vitrine du savoir faire Français, tellement " a la mode" en ce moment, un peu comme la marque CR&S en Italie, des motos "haute couture" avec un mono et un bi dans la gamme pour commencer, avec un prix sans doute élitiste qui les destineraient aux amateurs fortunés, le marché du luxe se porte très bien ne l'oublions pas..; voir la tentative de Midual dernièrement de se positionner comme la marque la plus chére au monde , rien de moins., peut être en fin de compte l'expression de mon désir de voir le retour d'un constructeur de moto Français.

Allons, on se calme.
Ce type de moto n'intéresse absolument personne, à part quelques illuminés sur Pit Lane.
Le titre excessif du sujet en étant la représentation.
Depuis l'Atomo en 2000 et la Renna en 2003, de très nombreux articles particulièrement positifs (et flatteurs par la même occasion) ont mis en avant les travaux autour du train avant JBB, et ce dans de nombreux pays.
La même reconnaissance a lieu avec la Metis, depuis bientôt 10 ans, avec exactement le même "engouement" commercial.
Nous n'avons jamais eu la moindre demande de renseignement, la moindre demande de prix, même pour un petit morceau de moto, pour le greffer soit même, rien, jamais...! Ou si peu sérieux que ça ne mérite pas de s'y attarder.
Il n'y a pas eu de déception, puisqu'on attendait rien de particulier, à part un peu de curiosité.
Nous continuons à fabriquer régulièrement les Metiss, et quelques produits dérivés, le soir et le week-end, parce que c'est passionnant, aussi bien techniquement qu'humainement, mais certainement pas pour envisager la moindre production, même anecdotique ou artisanale.
La TEMO, ici présente, a mis 10 ans à voir le jour...Nous ne sommes qu'une bande de bricoleurs expérimentés, dont le loisir consiste à fabriquer des engins différents.
Arrêtez de vous prendre la tête avec des projets de Constructeur français, de marché de niche, c'est gentil de votre part, mais celà ne nous concerne pas...

Celà étant si l'un d'entre vous souhaite dépenser une partie du butin de son dernier braquage, l'héritage familial, la vente de son ranch ou la recette de son lupanar, qu'il n'hésite surtout pas, nous l'aiderons volontiers à dépenser son argent.


PS "La bonne longueur pour les jambes c'est quand les pieds posent bien à plat par terre..." (Coluche)

.

A part que je partage l'admiration générale pour l'engin, j'ai deux remarques en passant:
1) le look global de l'engin auquel je trouve une lointaine parenté avec la Voxan Café Racer, sûrement à cause de l'allure plutôt plongeante du réservoir, j'aime bien, quôa... Et aussi en raison du fait qu'à la différence de certaines machines comme la Bimota Tesi, la roue avant ne semble pas trop "détachée" du reste de la machine, qui reste ainsi "normale"...
2) Le moteur est un 450? pourquoi pas, à l'heure des radars, et du retour à une gestion plus raisonnée de l'énergie. Tout le monde ne roule pas en hypersportive, loin de là. Et la Temo démontre qu'il n'y a nul besoin d'une grosse complexité mécanique pour faire une belle moto, au contraire. Une forme de retour à certains fondamentaux en quelques sorte...

Fügner a écrit:

...
... La démonstration est faite depuis longtemps que le châssis ne sert à rien qu'à attacher les accessoires mal répartis ET surtout subir les tares inhérentes aux fourches "de vélo".
....

Je me disais presque la même chose il y a quelques jours, en mettant observant de près une authentique et glorieuse F1 française des années 80 qui me semblait avoir un air un peu bizarre au niveau de sa partie arrière, et pour cause, il n'y avait plus le moteur (rendu à l'usine), remplacé par un vague bâti en tubes supportant la boite à laquelle se rattachaient les suspensions arrière. Le principe du moteur porteur, généralisé de longue date en F1, peine à s'imposer en moto, et l'architecture télescopique/colonne de direction n'y est sans doute pas pour rien. A l'inverse, ça semble complètement évident avec la solution JBB.

Et voilà Yves qui nous fait une crise de modestie
Il a raison quant au format des moyens mis en oeuvre, une moto des copains élaborée presque à temps perdu, pour le fun, sans illusion quant au débouché commercial tenant compte de notre environnement réel tristounet et des retours d'expérience dans la durée.
J'ai connu çà avec les freins Luchier, le cas de figure est semblable alimentant le même manque d'illusions... et le même enthousiasme justifié côté matière.

Mais les faits sont têtus et le schéma d'ensemble réaliste comme maquette pour une production de série à coût très avantageux.
Ne pensons pas franchouillard mais industriel et grande série.
On ne produit pas de motos en France à bonne échelle, mais des secoue terre avec menaces de délocalisation.
On pourrait délocaliser avec avantage leurs auteurs  

Objectivement (pas subjectivement), ce PRODUIT est facile à fabriquer avec des éléments simples.
Les plus faciles à produire et les moins chères sont ceux... qui n'existant carrément plu comme le "cadre", une paille.
Un train avant, l'arrière habituel, un moteur avec ses bossages, un réservoir = une moto. Qui dit mieux.

Le frein est exclusivement dans la subjectivité des constructeurs spéculant à tord ou à raison sur celle des clients qui déclenche les achats. Le "premier qui tire" emporte le morceau pour un moment si la clientèle suit. C'est un pari.

J'ai explicité mon titre dont la fonction est d'épargner la modestie proverbiale des auteurs est à la fois excessif et juste dans l'esprit car il s'agit de rien moins que d'une révolution... comme je les aime.

Le génie, il faut l'assumer et c'est à Bajaj ou un autre à la fabriquer.
Et çà, c'est réaliste dans un monde enfin normal.
On n'y est pas, d'accord.

Le style n'est pas l'objet du sujet puisque la formule se prête à bien des interprétations et à des cylindrées diverses.
On est pas passé loin de celle là en série. Jiangmen / Revatto 125

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

yves kerlo a écrit:

Nous ne sommes qu'une bande de bricoleurs expérimentés, dont le loisir consiste à fabriquer des engins différents.

Et c'est bien ça que je salue :)

Je fais une analogie assez faible : j'ai construit dans ma vie plusieurs chaînes stéréos, selon mes propres dessins. Ça donne une satisfaction énorme de construire un engin qui fonctionne bien, voir très bien, en sachant avoir tout maîtrisé de la théorie à la pratique, mais je ne prétends pas avoir dépassé le niveau de performance par rapport au prix de ce qu'on peut acheter tout fait. Je répète avec une moto qui arrivera un jour ou non, comme réalisation de mes propres priorités ... et encore, pour avoir maîtrisé les techniques intellectuels et artisanales.

D'autres personnes fabriquent des meubles, des violons, des sculptures... ou ils écrivent des romans ou des logiciels ou ils inventent des jeux ou compose de la musique. Parce qu'il fait plaisir de créer

C'est vrai qu'il n'y a pas de plus grand plaisir que de voir le résultat d'heures (ou d'années) de travail qui fonctionne comme on le souhaitait...

et de pouvoir dire "c'est moi qui l'ai fait"




Enfin, certains ici ont un tel palmarès qu'il n'ont pas besoin de le dire