[CEV] Jerez, 15 novembre

Marc a écrit:

Choisir de sacrifier volontairement sa vitese de pointe pour avoir des rapports plus rapprochés ou plus adaptés à tel ou tel circuit, .

Oui, Marc, mais pourquoi ne l'a t'il pas testé avant (essais, WU) ? Est-ce un choix exclusif pour la course ? Éventuellement, est il revenu sur une configuration antérieure qu'il avait dans ses cartons ?... Mais Pourquoi ? Pourquoi ?

S'il y en a un qui a des réponses.

Le mieux, c'est de lui poser directement...

On enverra JanPol en voisin reporter quand Johann sera revenu de Valencia.

Le team WTR et donc Johan ont été à Jerez et seront à Valence pour y faire des tests de nouvelles pièces moteur pour la saison prochaine, je pense que la victoire n'est qu'un plus auquel ils avaient pensé mais celà venait en second.
Enfin c'est ce que j'ai compris.

Du coup , je met une pièce sur bridage volontaire

Je suis...

Pas d'infos particulières de mon côté, et on ne devrait pas trop voir Johann par chez nous ces temps-ci, car il me semble qu'il a un agenda chargé : Italie, Hongrie, etc...
Pour ce qui est du décalage de niveau entre le CEV et les GP, ce n'est peut-être pas totalement surprenant. En faisant cette première saison de GP, Johann a eu l'occasion de rouler avec les meilleurs mondiaux de la catégorie, et il a montré à plusieurs reprises qu'il avait de quoi compenser en pilotage pur les insuffisances du matériel.
Quant à sa condition physique, pas de soucis : les 3 faces du Mont Ventoux gravies dans la journée en attestent...
Ne pas oublier que c'est son coach, Laurent, qui lui fait faire tout ça, et qu'il semble avoir des idées précises sur ce qu'il demande à Johann.
Je verrai si j'arrive à vous avoir des infos.

Concernant votre étonnement par rapport aux vitesses de pointe prises par Johann en course, il faut seulement savoir que beaucoup de motos du plateau espagnol sont très proches, en terme de performance. Johann n'a simplement pas une bien meilleure moto (en moteur), que nous. Je vois pas pourquoi il voudrait faire aller sa moto moins vite, surtout sur un circuit ou on prends 2 ou 3 fois plus de 200km/h!
Ensuite, concernant sa course. Oliveira à roulé à 5 petits dixièmes de lui aux essais, et les Moncayo et autre Vinalès n'étaient pas à des années lumières. Au warm-up, il n'a pas fait la pole. Sans prendre un magnifique départ, Johan ne s'est pas retrouvé en tête tout de suite, et quand il y est passé, les autres ont réussi a tenir sont rythme plusieurs tours, ce qui n'est pas forcement étonnant, car avec quelqu'un qui va vite devant soit, on hausse aussi le rythme. De plus, il y avait beaucoup de vent, ce qui l'a empeché de partir comme il l'aurait souhaité. Si Oliveira n'avait pas raté son départ, je pense qu'il aurait pu lui contester la victoire.
Je suis maintenant obligé de parler du niveau, que le petit baigneur a remis en cause, et ca m'irrite un peu!
Qu'on parle de "gouffre" entre le niveau des GP et d'Espagne me parait fort exagéré! Y'a quoi entre les GP et le FSBK alors? 10 milliards d'années lumière?
Pour rappel, Redding, Bradl, Vasquez, Espargaro viennent du CEV, et faisaient des chronos pas forcement beaucoup plus rapides que les notres cette année.
Pareil pour le championnat Français! Des DiMeglio, Masbou, Cluzel, n'étaient pas énormement au dessus du lot lorsqu'ils roulaient en France. Seulement ils ont eu leur chance, eu le temps de côtoyer les meilleurs pilotes du monde, et ont forcement évolué.
Je veux dire par-là, qu'il me parait normal qu'un pilote qui a terminé plusieurs fois dans le top 10 en GP, et qui a 17 courses dans les jambes en 2009, gagne en Espagne, sans pour autant remettre le niveau de ce championnat en question... Des pilotes comme Jackobsen ou Maestro ont été dans sa roue 7 ou 8 tours en course, eux-mêmes qui terminaient derrière moi à Barcelone... Je veux dire par là que des pilotes qui sont dans le TOP 7-8 en CEV, lorsqu'ils sont confrontés à meilleurs qu'eux, progressent et peuvent passer des caps...
En clair, tu mets Oliveira, Moncayo, Vinalès, Jackobsen, Rossi ou moi-même en GP l'année prochaine, j'en suis sur qu'on a les moyens d'atteindre le niveau de Johann et de faire des TOP 10-15 en fin de saison...

Et de toutes façons, il me semble un peu difficile de tirer des conclusions globales à partir d'une perf isolée.
Par contre, le parcours de Johann a ses particularités (depuis le championnat italien de pocket bike, au GP125, en passant par la Coupe Red Bull), qui résultent de choix faits par lui et son coach, ainsi que d'opportunités (Talmacsi...). Il est intéressant de voir ce que ça donne. Et ça le sera tout autant l'an prochain, surtout dans la mesure où les résultats obtenus devraient permettre d'améliorer sensiblement les choses en terme de moyens matériels.

Clément a écrit:

En clair, tu mets Oliveira, Moncayo, Vinalès, Jackobsen, Rossi ou moi-même en GP l'année prochaine, j'en suis sur qu'on a les moyens d'atteindre le niveau de Johann et de faire des TOP 10-15 en fin de saison...

C est tous le mal que l on vous souhaite

pour la vidéo , vous allez me jeter des soupapes , mais j ai pas reçu tous les fichiers , va falloir etre patient , désolé

Clément a écrit:

En clair, tu mets Oliveira, Moncayo, Vinalès, Jackobsen, Rossi ou moi-même en GP l'année prochaine, j'en suis sur qu'on a les moyens d'atteindre le niveau de Johann et de faire des TOP 10-15 en fin de saison...

Je suis complètement d'accord!

En vrac...
1/ Il est difficile de juger sur une course.
2/ La victoire de Johann est nette mais pas écrasante. Si on part du principe que Johann finit souvent dans les 15, cela mettrait la tête du CEV dans les 18...
3/ Les meilleurs motos du CEV sont un tout petit peu moins performantes que celles de GP.
4/ Avec seulement 7 épreuves, les pilotes du CEV sont moins entraînés mais pas forcément moins talentueux.
5/ La 5ème place de Schrotter au GP de Valencia offre une nouvelle occasion d'étalonner ceux qui ont roulé contre lui.
6/ Les GP offrent une nouvelle progression pour ceux qui sont du niveau de la tête du CEV.

Merci, Clément, pour ta réaction et............fait-lui les freins à Valencia!
Non, mais!



Tiens, à propos de Valencia, le bruit court que Mike viendrait rouler...
Mais sur quelle moto?


Ti-mal, notre reporter s'est acheté un nouvel appareil photo alors prions pour qu'il ne le perde pas, cette fois.

+1 avec Marc

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas exprimé...
1) concernant la vitesse de pointe. Tout est question de compromis. Soit tu privilégies l'accelération, soit la vitesse de pointe. Bien souvent, surtout s'il y a beaucoup de virages, comme à Valence, il vaut mieux avoir du couple et bien ressortir. Ce qui est difficile quand tu as une super vitesse de pointe. Zarko en fait la démonstration. Ce qui n'empèche pas qu'en plus, il aille vite dans les virages (les virages, c'est la différence entre le dragsters et la course sur circuit)
2) sinon, pour le reste, la moto est avant tout un sport mental. Il faut être bien dans sa tête et tout va bien. On peut même arréter 6 mois le sport de haut niveau, reprendre et emplatrer d'entrée, ca s'est vu. Le point commun entre Zarko, (avec Feulon) Cluzel, (avec Mahe) Florian, (Avec Ferraci) Maxime Berger, (avec son père) Loris Baze, (avec Morillas) par exemple, c'est qu'ils ont eu quelqu'un a coté d'eux pour leur enlever la pression inutile, pour les choyer, les conseiller, les mettre dans les meilleures dispositions. Faire en sorte que le pilote n'ait qu'une chose à penser: mettre du gaz!
En fait, des gens qui ont cru en eux et ont tout donné pour eux. Le point commun entre Louis, Clément, Cyril, Cyril, j'en passe et des meilleurs (les fracassés de l'EDF sont nombreux) c'est qu'ils ont eu à leurs coté des gens qui n'avaient rien à faire d'eux, leur souci principal étant de gérer leurs propres intéréts de structures privées. Il est inconcevable d'être à la fois Team Manager et entaineur. Ca ne marche pas. Sauf miracle, y'en a toujours. Mais bon, c'est comme tout, certains le comprennent, d'autre pas. Avec une fédé qui trouve normal d'avoir un champion du monde en GP tous les 10 ans, faut pas attendre de remise en question. Tout va bien changer rien.
Ce qui est sur c'est que les 5 premiers du CEV peuvent marquer quelques points en GP la première année, et après, la seconde, ils doivent rentrer dans les 10, sinon cela veut dire que leur niveau plafonne. Et oui, la bécane ne fait pas tout, tout le monde ne court pas le 100 mètres en 9,5. il y a toujours meilleur que soit. C'est la vie. et il faut s'en accomoder.

Pascal a écrit:

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas exprimé...
.

Ben oui: pourquoi?

place aux jeunes!

Comme Pascal l'a dit, tout est compromis, en paquet il vaut mieux avoir une bonne accel plutôt qu'une bonne vitesse de pointe...
De plus, nouvelles pièces= pas forcement une bonne mise au point...
Et lorsqu'on est premier, on a pas d'aspi...

Et qu'en au niveau, Miguel aurait gagne la course sil avait réussi son départ.
Il est tour de même a note que l'expérience compte énormément et qu'elle s'acquiere très vite en gp...

Voilà, je pense que tirer des conclusions trop hatives est souvent une erreur...

Bref

Clément a écrit:

Je vois pas pourquoi il voudrait faire aller sa moto moins vite, surtout sur un circuit ou on prends 2 ou 3 fois plus de 200km/h!

Pascal a écrit:

Bien souvent, surtout s'il y a beaucoup de virages, comme à Valence, il vaut mieux avoir du couple et bien ressortir.

J'aimerais bien dîner chez vous...

Intéressantes les réponses et Merci pour les précisions techniques sur les choix des pilotes.

Désolé que certains prennent ombrages de mes interventions.

Ne les prenez jamais comme des "attaques personnelles", mais plutôt comme des bases de départ de discussions ouvertes entre gens se donnant la peine d'y réfléchir.

Cependant, toutes convergent à peu près, à savoir que les niveaux entre les 2 compétitions précitées sont évidentes, et que bien entendu, l'entrainement et l'expérience font la différence. Rien de nouveau à l'horizon.

Il me semble, cependant, qu'une bonne expérience en C.E.V, dans la carrière d'un pilote ayant des prétentions mondiales, est importante, voire même incontournable. Beaucoup de nationalité s'y retrouvent en cette fin d'année.

La réflexion de Pascal sur l'encadrement managérial est appréciable, car souvent, l'on en parle peu dans l'approche du (jeune) pilote. En revanche, je note qu'il s'agit rarement d'un parent, pour les exemples donnés.

Merci encore

Allez, vu que j'ai pas mal de retard dans mes interventions, j'en fais une deuxième. Ce que j'ai remarqué aussi, outre l'importance d'avoir un bon "coach bien motivé" (de préfèrence pas un père car il tombe vite dans le "transfert" (rien à voir avec les cylindres à trous!), car là, ca peut être extrèmement destructeur) c'est le peu de connaissance technique des pilotes. Ca devrait faire partie de leur formation. Curieusement, rien, ou pas grand chose n'est fait dans ce domaine. Avec un peu de connaissance technique, à savoir qu'est ce que la puissance max, qu'est ce que le couple, le règime moteur, comment marche l'embrayage, les pilotes comprendraient mieux pas mal de choses. Mais bon, on va pas refaire le monde. N'empêche qu'en GP, certains teams ont des cylindres avec des courbes de puissance différentes en fonction des circuits. Toujours la question des compromis. En fait, concernant la vitesse de pointe, ce qu'il faut juste retenir c'est le temps que met la moto a aller jusqu'au radar, en fait, l'accélération. En dragster, c'est bien connu. Celui qui passe la ligne avec la plus grande vitesse de pointe n'est pas celui qui est le plus rapide. Comme disait Coluche, l'important, c'est la vitesse a laquelle tu vas à la vitesse!

Pascal a écrit:

Ce que j'ai remarqué aussi, outre l'importance d'avoir un bon "coach bien motivé" (de préfèrence pas un père car il tombe vite dans le "transfert" (rien à voir avec les cylindres à trous!), car là, ca peut être extrèmement destructeur) c'est le peu de connaissance technique des pilotes. Ca devrait faire partie de leur formation.

Merci, merci, merci!

Car je vais enfin pouvoir placer mon

Du temps où les pilotes faisaient eux-mêmes leur mécanique et savaient de quoi il s'agissait.
Aujourd'hui, même en FSBK, ils sont traités comme des "pilotes d'usine" et ne s'intéressent que peu à leur monture (hormis quelques rares exceptions dont la plus flagrante est Jimmy Petit).
Cela se ressent aussi d'ailleurs sur le forum...
Comme tu le dis, ce n'est pas de leur faute (ils sont privilégiés) mais ce n'est pas un plus.
Et puis, honnêtement, aujourd'hui, s'intéresser au 2 temps, faut être un peu "bizarre"...

Bon, les pilotes, vous fâchez pas; on dit ça pour votre bien!

Pour autant que je sache, Zarco s'y connait plutôt bien, car justement, son coach, Laurent y a veillé. Et il semblerait que ça contribue aux bonnes relations avec les techniciens du team.. forcément...

Juste un petit mot pour faire remarquer qu'une moto qui sort vite d'un virage conserve longtemps son avantage en ligne droite et que comme quelqu'un le fait très justement remarquer, ce qui compte est "LA MOYENNE DE VITESSE OBTENUE SUR TOUTE LA LIGNE DROITE... ET NON LA SEULE VITESSE DE POINTE EN BOUT DE LA DÎTE LIGNE DROITE.

Enfin, le couple pour sortir des courbes est peut-être un avantage en 125, mais c'est un désavantage en Moto GP, où c'est la linéarité de la courbe de puissance qui est importante.

Enfin qu'un pilote ne soit pas à un bon niveau technique n'est pas rédhibitoire s'il a un ingénieur de développement au top. Mais comme un technicien au top est aussi rare qu'un pilote au top, il me paraîtrait intéressant que les pilotes développent un brin leurs connaissances de la physique de base.
Ce qui me surprendra toujours, c'est que des pilotes "vedettes" qui sont techniquement "au raz des fraisiers" imposent des réglages à leur équipe technique... laquelle ferme sa gueule de peur d'une colère de la DIVA. On les comprend, quand on sait qu'une excellente moto sans on pilote... ne vaut plus que dalle.

Par exemple, j'ai discuté avec un champion du monde qui croyait enlever de la chasse.... quand il en rajoutait !

Je ne pense pas que cela devait beaucoup l'aider pour comprendre ce qui se passait sur son bazar...