[Oldies] GP de Brno, avant....

En 1983 le circuit de BRNO était encore de "l'autre côté" du mur.
C'était aussi un circuit qualifié de "naturel", en opposition avec les circuits dits "artificiels"...
Avant d' y aller, pour les non parisiens, il fallait passer par Vienne en Autriche, faire la queue des heures à l'Ambassade de Tchécoslovaquie pour avoir les visas.
Les véhicules passaient un par un dans un zone intermédiaire, fouillé de fond en comble, miroir sous les camions pour voir si on y cachait pas de vils clandestins.
En attendant que commencent les débats et commentaires dans quelques jours, petit retour en arrière.
Championnat d'Europe avec deux français au départ des 250, le 35 et le 55...



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Brno, à l'époque, c'était un peu comme si on avait organisé un GP dans un village de l'arrière pays. Peu importe l'arrière pays : Les motos passaient entre les maisons du village.

En matière de danger, on parle le plus souvent du "TT", mais à l'époque, dans les années '60-'70 la plupart des circuits se préoccupaient peu de sécurité. Pour les plus connus : Spa, le Nurburgring, Brno ou Imatra n'étaient pas mal dans le genre, si l'on peut dire.
Ce dernier avait été surnommé "le circuit de cross le plus rapide du monde"... il traversait une voie de chemin de fer en plein vitesse. Glops !!

Yves, dans ton explication sur Brno et son Grand Prix, je crois que tu grossis le trait.
Déjà les visas, pas de problème à Paris, tu les avais dans la journée.
Pilote ou accompagnateur, tu n’étais pas soumis au change obligatoire dès la frontière. La douane et autres contrôles, une pincée d’autocollants arrangeaient beaucoup de choses.
Oui, fouillés, z’étaient surtout curieux Tant de monde une fois par an, que veux-tu, la encore des autocollants, stylos et autres babioles et hop, c’était bâclé. Ils avaient tant à faire. C’est vrai les réfractaires, ils s’en occupaient avec soins. J’ai souvenir de Tchernine qui a été raser sa barbe pour être conforme à la photo du passeport. Fallait être modeste.
Une fois là-bas, nous étions les rois. Super sympa,les spectateurs, de vrais ‘Fans’, la plupart venus de l’Allemagne Démocratique, En Tchéco, ils avaient le droit de venir sous haute surveillance quand-même, les Vopo étaient du voyage. Le change au noir (au grand jour) outillage, cristal de Bohème, etc… A Brno, tout était possible. Un mécano souhaitait un violoncelle. Dans le week-end l’instrument est arrivé. Les restaurants, la classe, Ceux qui on pu aller au ‘Spielberg’ n’ont pas encore oublié.
Le seul truc chiant, avoir du Gas-oil. Réservé aux camions et bus, impossible à s’en procurer. Ruggia avec son camping-car ne s’était pas préoccupé de la chose, la note avait grimpé pour avoir de quoi ressortir.
Deux parcs des coureurs socialistes pour les Allemands de l’est, Tchèques, Polonais, Hongrois… capitalistes d’autres parts.
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Il y avait du vert sur la piste...


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Marc et ses Chalets Idéal....

Alors, oui, un circuit en ville, je n’ai pas connu d’accident grave, que ceux qui y couru s’expriment. Fallait y arriver de très bonne-heure pour les riches qui n’avaient pas la roulotte. Comme à Montlhéry la route d’accès était chargée.
En ce qui me concerne, Brno, que de bons souvenirs. Et y avait de la Louise, mieux qu’en Finlande, c’est peu dire…
Yves, des clandestins, j’en ai vu sortir et c’était bien fait.
Ca fait un moment que je n’y suis pas retourné, suis pas sur que ce bon temps existe encore.

Dans la série "il ya quelques années", après Laguna Seca, Brno: les gars, vous nous gâtez...

J'adore le concept de revenir sur le passé de chaque grand-prix à des époques où j'étais pas né mais dont j'entends tant parler, merci

Pour les français en championnat d'europe (35 et 55) je dirais : Galbit et Grabiat...

Effectivement Galbit et Grabia au départ des 250.
Dans le paddock de BRNO, Gabriel Grabia et ses potes marseillais avec qui j'avais fait le déplacement dans la "Goélette", Michel Galbit et Maurice Coq...


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yves kerlo a écrit:

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Et à voir certains regards, le spectacle en Tchécoslovaquie n'est pas que sur la piste...

Excelent ce going " back to the roots "
Galbit et Grabia de Marseille, z'ont joués dans " french connection "

merci du revival ...
2 paddock séparés ... mais heureusement 1 seule piste !!

Chouette film du paddock de Brno en 1965.

Victoire de Guy Bertin en 1979 avec commentaires allemands en direct

Même chose en 1980 et à nouveau victoire très serrée pour Bertin

le film du paddock en 65 est merveilleux, un des plus beaux que je connaisse restituant l'atmosphère du continental de l'époque - hugh anderson champion du monde avec sa fille dans la poussette c'est génial - hailwood avec sa grande copine nanou, les aermacchi officielles de milani, pagani et pasolini, la 350 CKB quatre ctylindres, tout est superbe !

Super ! (par contre la musique!)

bubu a écrit:

le film du paddock en 65 est merveilleux, un des plus beaux que je connaisse restituant l'atmosphère du continental de l'époque - hugh anderson champion du monde avec sa fille dans la poussette c'est génial - hailwood avec sa grande copine nanou, les aermacchi officielles de milani, pagani et pasolini, la 350 CKB quatre ctylindres, tout est superbe !

+ 1

j'ajoute qu'il y a un paquet de pilotes privés avec des 500 que j'ai du mal à identifier : on voit paddy driver, dan shorey, jack findlay, mike duff, je pense qu'il y a aussi ian burne, vernon cottle, mais ce sont des visages peu connus, rarement médiatisés, seuls des témoins directs pourraient nous donner leurs noms avec certitude

Burne est-il un parent de Burnet ?

Triste souvenir que ce tracé dangereux, en 1981, lors de la course des 250, Alain Béraud de Toulon a chuté une première fois, il est reparti pour de nouveau chuter et taper les rails de sécurité. Il décédera cinq jours plus tard à l'hôpital de Brno.

Circuit tellement dangereux que dès l'année suivante il fut decidé que ce serait la dernière organisation du GP dans ce pays,ce qui n'empecha pas de continuera d'y organiser des courses internationales.

Le petit film est historique car ,par contre en 1965 c'était la première fois que le GP de Brno comptait pour les championnats du monde,avec un tarmac refait a neuf pour l'occasion.

On y voit les Yamaha twins de Read et Duff #1 et #4 qui vont truster les deux premieres place du GP 250 devant la Honda six de Redman! La moyenne de Read en 250 sera superieure a celle des vainqueurs en 350 et en 500!

Sympa de voir Franta Stastny faire le pitre avec son marteau...La séance de mécanique sur la CR 77 de Bruce Beale au debut du film...Heureusement qu'il y a ce genre de petits films sortant de nulle part car l'iconographie des GP de cette époque est vraiment rare.

Pas d'espagnols sur les podiums dans ces années la,toutes les courses remportées par un sujet de sa gracieuse majesté! Frank Perris en 125,Read en 250,Redman en 350 et Hailwood en 500.

Elle est tres connue cette photo de Mike dans le paddock de Brno en 1965. On voit ce passage dans le petit film,d'un Mike un peu pensif,assis sur ses jerrycans.


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anderson n'était pas en super forme, il s'était bourré en disputant un motocross ce qui a d'ailleurs bien failli lui coûter le titre en 125 - j'ai un souvenir de la première fois où je suis allé à Brno, en 69 - j'y étais allé depuis le sachsenring dans l'estafette de rené guili - c'était un an après le printemps de prague, entre prague et brno il y avait des chars soviétiques planqués à tous les grands carrefours ou presque - figurez vous que les deux 500 Vostok étaient engagées pour Kiisa et Sevostianov - en course, après quelques tours, elles ont explosé en pleine ligne droite devant les stands - le moteur a fait chaque fois le vrai boum des pistons qui passent à travers - à chaque fois, la foule s'est mise à hurler des cris de joie, à danser et à trépigner, à rire, c'était une façon de dire aux russes "vous avez rien à foutre ici" -

Là c'est Brno 1969 mais c'est moins complet

https://youtu.be/eCLigZJS9bc

Oui mais le niveau de "qualité" de la musique d'ambiance a été préservé.
La variété des angles de prise de vue permet de se faire une idée (pour ceux qui comme moi ne connaissent pas bien ce tracé) des différentes parties du circuit. C'est de la course sur route avec tous les avantages et les inconvénients qui vont avec.
Un morceau de patrimoine, en quelque sorte.
Ce qu'on voit de la course de monoplace laisse supposer que ce sont des F3 anglaises de l'époque et non plus des autos probablement "locales" telles qu'aperçues en 1965.