[Oldies] Grand Prix de France 1976, Circuit Bugatti Le Mans

MJL a écrit:

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Sur cette photo on voit bien Raymond Roche sur la Yamaha 250 lorsqu'il était chez Jean Ruggia.

Notez également l'avalanche de sponsors sur le carénage

La releve pour Pépé etait la avec Victor Palomo sur sa Yamaha-SMAC...
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Pépé était également de la partie (juge et partie d'ailleurs).
On peut imaginer qu'il avait la même moto que Palomo, dont on devine la fourche.

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  Merci pour ces belles photos  

Festival de photos fantastiques....et de souvenirs d'époque !! Merci Pierre de nous permettre de retrouver avec autant de plaisir ces moments magnifiques....même si les galères étaient bien présentes.
La fourche Smac upside down de Eric Offenstadt, toujours en avance sur son temps, même si après tout sur les Motobécane de route de la fin des années 60 elles étaient aussi présentes (mais moins bien performante)
J'ai eu la possibilité de la tester cette fameuse fourche sur ma 125 SMAC tout près de chez toi Pierre, puisque sur le minuscule circuit Pau Lescar devant lequel je passe de temps en temps avec la tête pleine de souvenirs, lors des essais de la dernière course de saison. Des bombonnes à gaz remplaçaient le lubrifiant habituel, mais un mauvais dessin de T ne m'a pas permis de la conserver pour les courses: dommage.
Depuis, bien d'autres ont repris l'idée en l'améliorant, tout comme les roues à bâtons, les disques en alu etc...Mais comme le disait Eric à cette époque il n'avait rien inventé, seulement repris des techniques qu'il essayait de faire progresser.

Le tourniquet de Lescar :

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Elle était vraiment belle cette 125 SMAC fabriquée pendant l'hiver 74/75 avec mon copain Christian Peirs dans le cabanon du fond de son jardin à Athis Mons.
Partie cycle en alu coulé montée au départ sur la 350 Motobécane d'Eric et qu'il m'a vendue à bon prix. Tout l'hiver à bosser pour y installer un moteur de 125 Yamaha, y monter tous les "accessoires", fourche Ceriani modifiée, bras oscillant fabriqué sur place, et renforcé après les premiers tests avec les bras d'une fourche de vélo abandonné dans un coin, roues Smac reprises au tour, les disques dont j'ai d"jà parlé, Smac à l'avant et une belle rondelle alu à l'arrière avec une pince et maitre cylindre Lookeed pour l'avant, alors qu'une simple rondelle d'alu suffira pour l'arrière, et q'un étrier à cable!!!! de 125 Honda je crois, permettra de ralentir.
Carénage Fesquet, (notre fournisseur et copain coureur de l'époque sur Maico, Professeur d'éducation physique, et créateur d'éléments polyester pour payer ses déplacements et ses pièces motos), et selle récupérée chez Lucien Cordonnier dans un coin de son atelier (il fabriquait des parties cycles pour 500 Suzuki et Kawasaki dans son bouclard de Sucy en Brie devant lequel je passais tous les jours pour me rendre sur le chantier où je travaillais.
Christian Peirs fabriquait, montait, ajustait, et moi....je limais, je ponçais, je limais encore, je ponçais toujours.... tous les jours en rentrant du boulot de 20H à minuit, et évidemment tous les week ends.
Mais quel résultat!!! La plus belle des 125cc de l'époque, même si à Pau justement on a découvert la Motobécane d'usine pilotée par Michel Balloche, avec aussi des roues à bâtons JPX notamment, mais la mienne en rouge comme on peut voir sur la photo faisait crépiter tous les appareils photos.

On avait tout mis dans la construction de cette moto, et on avait fait préparer le moteur par le spécialiste de l'époque, sans regarder à la dépense (et pourtant on dépensait beaucoup!!!) Pour la petite histoire, c'est toujours Léonie mon épouse qui prenait en charge les dépenses du ménage, et moi qui craquait tout pour la moto... je vous parle d'un autre temps!! 

Bon enfin tout était prêt et on y a cru, vraiment. Toute la première manche en tête à Pau, enfin presque car sans cette sacré glissade dans la parabolique, je l'aurais sans doute gagnée cette course (enfin j'en étais au moins convaincu). C'est Balloche qui l'a emporté, et les galères pour moi ne faisaient que commencer.
On m'avait pourtant tellement reproché de partir dans une direction erronée avec ce chassis, et ce n'est pas lui qui a failli, mais ce fameux moteur tellement bien préparé qu'il était creux comme une citrouille (c'est creux une citrouille?) Enfin c'est moi, c'est nous qui avions des tronches de citrouilles, ou de citrons, car on ne riait plus du tout
Mais c'est une histoire bien trop longue
La SMAC préparé ensuite par mes potes SCRAB ,je l'ai gardé deux saisons, faute de pouvoir acheter ces fabuleux Morbidelli qui venaient d'arriver et gagnaient tout ou presque, et c'est fin 76 qu'une nouvelle aventure s'est dessinée pour la saison suivante
Mais bon il est temps d'arrêter avec mes histoires.

JAKUTO a écrit:

Mais bon il est temps d'arrêter avec mes histoires.

Ben non, je ne trouve pas....
On s'habitue assez bien!

   

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C'est vrai qu'elle est superbe  
Heureux de te  lire à nouveau Jacky  

J'adore les histoire de Jacky, je ne suis pas neutre Jacky moi aussi !!
Je remarque que l'étrier de frein avant est fixé avec des colliers, on tourne autour en ce moment !
Elle était jolie cette 125, j'aime le rouge métal !

Sympa ton histoire ! la suite .....
Ah oui en effet il y a des colliers sur ta fourche pour tenir l étrier.

C'est vrai que si cette moto avait été aussi vite que ce qu'elle était belle, tu aurais été champion du monde  

Merci Jacques,

Encore des histoires, encore !

 

Jarno a écrit:

Merci Jacques,

Encore des histoires, encore !

 

+ 1 d'autant que tu vas avoir pas mal de temps libre, jusqu'au printemps

JAKUTO a écrit:

Mais bon il est temps d'arrêter avec mes histoires.

Trop bon ces histoires Jacky   

Encore envie d'en avoir d'autres après la saison des GP.

Et merci des bons commentaires éclairés en "live" des GP actuels

J'avais loupé celle là sur la page précédente, Denis Boulom, le père d'Enzo fraîchement qualifié pour la Red Bull Cup 2014.
A ses côtés Georges Liot, mécanicien-comptable multicarte, alias "Siffleur" surnommé ainsi pour sa ressemblance avec le serpent de Walt Dysney.
Connu pour ses expressions imagées: "Serrer à en déplacer les transferts, pointu comme une HIR break, etc.

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Elle était vraiment spéciale la 125 SMAC de notre J.H international, nous étions nombreux à modifier, améliorer les 125 Yam TA avec plus ou moins de bonheur. Lorsque Jacky nous dévoila son étrange machine début 75 sur le circuit de Rouen-les Essarts, il y eut quelques interrogations, que de travail en effet, fallait-voir, hum !
Les temps finalement n'ont pas changé avec les créations innovantes, voir la Transfiormers, et autres JBB, GECO, et si un jour ça marchait vraiment mieux, nous serions pour beaucoup bien étonnés, imaginons alors la tête des ingénieurs DUCATI, YAM, HONDA.  

En attendant, restons sur terre, un grand merci à toi Jacky pour ton oeuvre historique et actuelle.

Voici une photo prise à Pau début 76, désolé tu n'est pas en 1ère ligne (n°8), mais c'est juste pour situer l'époque avant l'arrivée des 125 Morbidelli. Je crois même que J.F François LECUREUX disposait ce jour là de la belle italienne via l'importateur français E.C.M.?  
Yves KERLO, m'avait construit une belle 125 YAM (n°23), obsolète quelques mois plus tard. 

Amicalement.

Thierry Noblesse

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Merci Christian de me rafraichir la mémoire, j'avais un doute sur l'apparition de cette balle de guerre aux mains de JF.Lecureux.

Nous avions pris un coup au moral d'entrée de jeu avec ce nouveau jouet, nous n'étions au courant de rien, quelle surprise en ce début de saison 76!

Un bien pour un mal, cela a relancer la catégorie 125 par contre j'ai du revendre ma vieille TZ et la 125 KYF en juin pour le prix de ce bijou révolutionnaire.

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C'était le jour de la grève, si je me souviens bien...Surtout en 250 et 350.

Superbes, les M38 ! Ça a heureusement bien évolué à ce niveau là.

Quelle grève, la SNCF peut-être, mais pas au Bugatti ? La vie était belle, la plus chaude saison depuis des lustres, l'été 76.

Superbe que cette photo de départ, mais tout d'abord merci pour vos commentaires bien (trop) sympas.
Je parlais de Fesquet, le prof de gym d'Aubaine qui nous faisait les carénages pour se payer sa saison, lui qui courait sur sa Maico. C'est le N° 9 sur la grille juste derrière ma SMAC sur laquelle on voit la fourche inversée à gaz construite per Eric Offenstadt.
C'est clair Thierry que l'on s'est pris une sacré claque avec l'arrivée de ces superbes Morbidelli vus l'année précédentes en GP avec le titre de Pileri.
Ces fabuleuses machines italiennes ont radicalement modifié les grilles de départ. Plus rien à espérer face à ces machines si rapides et tellement fiables
On passait de l'ère du bricolage avec nos Yamaha AS3 à cylindres AS1, où tout n'était qu'assemblage plus ou moins hasardeux, à de vrais motos de GP, mais à quel prix !!!! 35000F de l'époque, croyez moi ce n'était pas facile à trouver.
Malgré tout tout au long de la saison on les voyait de plus en plus nombreuses sur les grilles, et du coup on reculait de ligne à chaque course:colère: 
Que faire d'autre : soit arrêter, soit changer de catégorie, soit se débrouiller pour réussir à en acheter une. Evidemment c'est la dernière solution qui était la bonne, mais j'avais beau bosser deux fois plus, j'étais loin du compte en ce qui me concerne.
Fort heureusement Mr Morbidelli, cousin du constructeur et importateur des céramiques ECM en France et par la même occasion des motos avait eu la bonne idée de prêter des motos à quelques pilotes tels Lecureux, Plisson, et même Bigot pour une ou deux courses je crois bien.
Et ces pilotes avaient pour certains eu la bonne idée de tomber, ce qui fait qu'une moto avait été dépouillée pour remettre en état les autres bine endommagées
C'est cette moto là que je découvre dans un coin de l'atelier en rendant visite à Jean Pierre Pin, alors vendeur de ces motos pour le compte de Mr Morbidelli et qui essayait de me "fourguer" une moto neuve.
" C'est celle là que je veux" m'écriais je " Mais elle n'est pas à vendre, elle sert de magasin de pièces"dixit Mr Pin
"Alors J'achète le magasin" Arrive alors Mr Morbidelli qui s'étonne d'un tel choix
"De toute façon je n'ai absolument pas l'argent pour acheter une neuve, alors combien pour celle ci?"
"Mais il n'y a pas de fourche, pas de roues, pas de freins AV, de carénage…." s'étonne t'il
"C'est justement pour çà qu'elle m'intéresse!!! Je peux m'organiser pour tout le reste!!"
Mr Morbidelli sourit et je comprends que c'est bon même si Jean Pierre essaie de l'en dissuader, l'affaire est faite, et je repars avec un morceau de moto dans ma vieille 4L.
Que je suis heureux, je l'ai mon Morbidelli!!!
Et Christian Peirs dont j'ai déjà parlé (qui travaille à la SMAC et deviendra ensuite responsable de l'Ecurie Sonauto avec Pons et Sarron l'année où Pons devient Champion du Monde -on a tendance à l'oublier) et bien Christian aura encore du boulot le soir en rentrant!!
77 est presque déjà là, et moi j'ai un Morbidelli….neuf!!! avec une fourche Ceriani, un seul disque à l'avant et plein de petits trucs qui font la différence avec les autres (c'est dans ma nature!!)
Bonne soirée, cette fois il faut préparer la valise pour Valencia, car ceux là n'attendent pas

Dis donc, Jacky, et si tu nous écrivais un livre, cet hiver ?    

pilot76 a écrit:

Quelle grève, la SNCF peut-être, mais pas au Bugatti ?

Au temps pour moi, Thierry, la grève eut lieu en 1977

Années 70. La physionomie des courses sur circuit est en plein changement. Les circuits permanents prenaient le pas sur les circuits routiers et les pilotes commençaient à ne plus vouloir rouler sur des circuits dangereux.
Pau 1977. Championnat de France. Grève des pilotes 250cc car les vitesses atteintes par les TZ sur le petit circuit de Lescar rendaient la course dangereuse pour certains, pas pour d'autres...Si je me souviens bien, C'est Sibille gagnera la course.
Les pilotes de 250 tentèrent d'entrainer les pilotes de 125 mais sans grand succès car pour eux, c'était encore acceptable.

Pas grave Kentai.
Maintenant que tu en parles j'ai un (vague) souvenir de cette grève, je me souviens que CH.SARRON était venu courir avec sa 250 TZ Sonauto, pourtant il n'apparait pas dans le classement 250 en 77.  Ce jour là, je fais 3 derrière JL.Guignabodet et J.Hutteau en 125. Ci-joint une photo où l'on voit l'énorme couronne AR de ma Morbidelli, fabriquée spécialement car non prévue au catalogue pour ce genre de short-circuit à la française. Mais, nous sommes hors sujet, nous voilà à Pau en 77!  Une histoire en amène une autre.

Amicalement.

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