[Oldies] Motobécane 2 Temps de compétition et autres dérivées

Hey, Doublos ! Tu viens de faire un doublon !

Samson74 a écrit:

Hey, Doublos ! Tu viens de faire un doublon !

Effectivement, j'ai pas tout compris....

Doublon supprimé.

un peu d'histoire, raconté par le restaurateur de la 350, de la 118, du Mobyx et créateur de la 500 qui n'avait jamais roulé, et dont les rares moteurs ont étés sacrifiés au banc. C'est en retrouvant les plans et les moules, que cette fausse/vraie 500 a été reconstruite. la vraie-fausse 500 (celle du salon de 1973) a été offerte au musée Motobecane.
https://motobecane-club-de-france.fr/350injection.pdf
pour rappel, la 118, la 350 et la 500 ont toutes les trois tourné aux Coupes Moto Légende.

pour la 350, l'utilisation d'un disque coloré comme cartographie était assez alambiquée, je trouve, car depuis le début des années 70, il y avait déjà des convertisseurs analogique/numérique qui auraient pu convertir la poignée de gaz (ou d'autres infos style régime ...), en infos numériques afin de commander des séries de bascules (ou matrice à diodes) qui auraient pu sélectionner une série de résistances de précision pour ajuster des tensions d'injection précises,  et donc recréer une table cartographique assez rustique.

Car le disque optique ne me semblait pas à toute épreuve (vibrations, vieillissement, poussières ...) mais à l'époque cela permettait certainement d'ajuster rapidement la cartographie  avec un feutre indélébile noir . Mais j'aurais pas aimé l'acheter en l'état  

J'ai travaillé sur des matériels militaires assez basiques du début des années 70, avec les composants que je décris ci-dessus, .... et c'était franchement à la portée de Motobécane. Malgré tout, sur le calculateur du mono à injection de 1978, on voit déjà des composants "programmables" (fenètre d'effacement par UV), .... une solution plus fiable semblait en bonne voie

Petite info quand on fait des doublons .
Quand vous venez d' envoyer un post et que le post apparait accidentellement 2 fois ou pas d' ailleurs si vous voulez le supprimer en haut à droite à côté d' éditer du dernier post il y a une petite croix dans un carré , elle permet d' effacer le post et seulement le dernier en cliquant sur cette croix en en répondant à une question qui demande si on est d' accord oui ou non et dés qu' une autre personne poste après vous cette croix disparait et ceci pour éviter de faire disparaitre des réponses antécédentes .

Pour revenir aux Motobécane deux temps à injection (Collector), je suis allé rencontrer Marc Descours qui y consacre beaucoup de temps depuis 2010.
Recherche d'archives, de motos, de pièces et surtout des personnes qui ont travaillé dessus chez Motobécane dans les années 70.
Je joins ici sa récente réponse à mes questions au retour de ma visite, qui, quoi, où et comment?

Celà reste un récit de récits, qui peuvent être un peu dilués dans le temps, mais quand même...
Est-ce que "doublos" ici présent pourrait essayer de fouiller dans sa mémoire et peut être nous en dire un peu plus.
L'objectif actuel de Marc Descours est d'être présent avec ses Quatre Injectées, en état de fonctionnement, à Dijon 2021 (si ça a lieu bien sur!)

"René Moutet fut le responsable du « Labo », c’est-à-dire du service électronique de la Motobécane. Directement relié au directeur Technique de la Motobécane Eric Jaulmes, qui le tenait en grande estime.
René est un « physicien » de formation ; il appartient à cette génération d’ingénieurs aux compétences horizontales et à la culture générale qui n’avait rien à voir avec les jeunes ingénieurs hyper spécialisés qui sortent des écoles ces dernières années.
Il a fait » l’école des moteurs », et comme l’électronique n’était pas une discipline « identifiée » comme aujourd’hui, lui et son équipe l’ont « inventée » en marchant. A l’époque la compétence ne consistait pas, comme aujourd’hui,  à assembler des sous-ensembles déjà conçus par d’autres, mais de créer des ensembles cohérents à partir des composants de base : créer le circuit électronique, graver ses pistes cuivre, assembler et souder les composants pour créer les circuits dont ils avaient besoin. Il y a du génie dans certaines de leurs solutions !
Pour la partie physique des volants, il s’appuyait sur la compétence de la NOVI, et notamment d’Yves Benesech. ..lui et son équipe concevait les circuits et les ensembles cohérents.
La Motobécane a été la première à équiper ses moteurs de Mobylette (dès 1963) d’allumage électronique, puis ses motos dès la fin des années 60 (125 D en 1969).
Se rappeler par exemple que la première Kawa de série à être équipée d’un allumage électronique est la 400 3 cyl en 1974/75..
Les travaux de l’injection électronique appliqués au deux temps chez Motobécane remontent au début des années 70. Ils ont été impulsés par René Moutet et son adjoint un temps Alexandre Kermorvant. Il a été implanté tout d’abord fictivement sur la « fausse » 500 injection, qui n’était qu’une 350 repeinte en vert, et dont le moteur installé était le 350 injection du banc d’essai du « Labo », requinqué et savamment peint en noir. Opération de marketing destinée à marquer son territoire par rapport aux japonais. (je suis donc le premier à avoir réalisé le moteur 500 à partir de la fiche technique distribuée au salon de fin 73 à Paris (injection, boite 6…)
Des essais ont été faits sur D52, sur une 125 bicylindre (disparue), au départ en utilisant la dépression du carter pour déterminer les besoins moteurs en carburant injecté. Jaulmes n’a pas validé, à cause d’un retard de réponse à la poignée, qu’il jugeait dangereux…puis les travaux se sont poursuivis sur la 350 3 cylindres, à partir du disque translucide dont je t’ai parlé hier.. Quatre exemplaires de la 350 comme celle que tu as vue ont été construites en 1973, et confiées aux essais des journalistes. Toutes ont subsistées, mais seule la mienne fonctionne.
En 1976, René Moutet a réalisé, à partir de la 116 cm3 monocylindre, la première moto 2 temps équipée de l’injection électronique « cartographiée », c’est-à-dire dont les valeurs de débit étaient contenues dans une mémoire électronique « inscriptible ». A l’époque ils sont partis dans la Silicone Vallée pour ramener les premières mémoires programmable par ultraviolet… la 116 cm3 (cylindrée unitaire de la 350 3 cyl) a été conçue par René Moutet seul à partir de la monocylindre à carburateur proposée sans succès à l’armée par Christian Jaulmes devenu un temps le nouveau Directeur Technique succédant à son père.
Pour le Mobix, curieusement, alors que les fonderies sont l’œuvre de Christian Jaulmes en 82, et qui avant de démissionner, reçu un jeux de carter unique sortie de fonderie, et d’usinage, d’un moteur magnifique comportant variateur, allumage électronique, clapets, injection électronique, qu’il avait dessiné pour devenir la Mobylette des années 90/2000, et qui devait trouver place dans un cadre de D40. Christian a quitté la Motobécane en 82 préférant démissionner, et pensait ces carters perdus..or, quelqu’un a finalisé le montage du moteur, et l’a installé dans un Mobix…Qui ? on ne sait pas… c’est là que je l’ai récupéré chez Chapleur, terminé et mis en route. Curieusement, c’est la première version, par commande à dépression, qui a été abandonnée rapidement (cf+ haut) qui a été utilisée alors qu’on se situe en 81/82…mystère de l’histoire !
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’équipe Moutet/Kermorvant était la meilleure équipe au monde dans le début des années 80 sur ces sujets. Ainsi, Kermorvant  ayant été embauché par Renault Sport, il s’est attaché les services de son ancien Patron, pour réaliser ensemble la partie électronique de la 1500 Turbo de Prost, ainsi qu’ensuite l’allumage de la V10.
Par la suite, sous l’influence du « néfaste Briatorre », l’électronique Renault est passée entre les mains exclusive de Magnetti Marelli.
René avant de partir à la retraite a encore sévi en réalisant les premiers combinés téléphoniques à touches programmables (numéros pré-enregistrés), qui, un temps, équipait beaucoup de vedettes et acteurs de la Jet society. (Hallyday, Brasseur, Pierre Richard….et beaucoup d’autres)
Il coule une retraite active dans son appartement Marseillais, au-dessus du vieux port, et face à la « Bonne Mère ». Il me réalise les circuits des injections, et il est d’une aide précieuse et incontournable dans mes élucubrations… Une intelligence brillante et rare !..."

Photo 2013 Dijon : de droite à gauche : René Moutet (casquette, Alexandre Kermorvant, Guichard, Christian Jaulmes, et Marc Descours.
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yves kerlo a écrit:

La Motobécane a été la première à équiper ses moteurs de Mobylette (dès 1963) d’allumage électronique, puis ses motos dès la fin des années 60 (125 D en 1969).
Se rappeler par exemple que la première Kawa de série à être équipée d’un allumage électronique est la 400 3 cyl en 1974/75..

Pas tout à fait car La Kawa 500 MachIII de 69 avait un allumage par CDI de série de 69 à 71, le sigle avec les deux éclairs sur le carter latéral en attestait, même si elle l'abandonna en 72 pour y revenir dès 73.
Et mon 350 de 72 aussi avait un CDI (et depuis 70 sur ce modèle).
Je n'ai rien contre Motobécane (j'ai toujours gardé un 51). Et dans mon souvenir les 125 marchaient pas mal.

J'ai laissé la réponse de Marc Descours telle quelle, bien qu'ayant remarqué cet "oubli" en la lisant, et préféré retenir l'énergie qu'il consacre à préserver ce sujet particulier.
Sa passion pour les Motobécane Injectées peut lui faire oublier que les japonais travaillaient aussi de leur côté...

En tout cas, il n'est pas abusif de dire que Motobécane fut un pionnier de l'allumage électronique, en le montant effectivement en série dès 1963, année où Bultaco et Honda ne faisaient qu'expérimenter en course le Motoplat et le Denso.

yves kerlo a écrit:

c’est là que je l’ai récupéré chez Chapleur

de Lunéville?

C'est pas moi qui "cause" là, mais Marc Descours, mais oui c'est probablement à Lunéville.
Je ne connais pas mais ça a l'air d'être du lourd là bas!

Maurice Chapleur était un concessionnaire historique Motoconfort. Il a pu récupérer quelques prototypes Tobec lors de la faillite, dont la Tobec Verte et également une 750 4 cylindres en ligne de 1930.
Ses enfants ont fait don de la 500 verte du salon au musée Motobécane à Saint Quentin.
Espérons que le musée Chapleur puisse réouvrir ses portes, apres une tentative de dispersion de la collection par des vautours.

https://www.chapleur.org/

Il est vrai que ça fait un moment qu'on n'a pas eu de nouvelles de la collection, même via Bourdache. Bon ou mauvais signe ?

il y a quelques années, le Conseil Général de la Meurthe et Moselle avait essayé de récupérer (payer ...) la collection Chapleur (partie à Amnéville)  pour la re-localiser à Lunéville dans les anciennes usines Lorraine Dietrich (les voitures ...) mais cela n'a jamais abouti.

Après on pourra toujours s'étonner que ça aurait été la 2 ème fois en 15 ans que le contribuable Lorrain aurait été mis à contribution pour racheter le mème bien privé .....

Mais surtout, il ne faut pas oublier que le Chateau de Lunéville occupe beaucoup plus l'énergie (et l'envie) des affaires culturelles locales plutot qu'un hypothétique musée de la moto

Historiquement faut dire que depuis toujours, Mr Chapleur dans une farouche volonté d'indépendance n'avait jamais cherché à se rapprocher ne serait ce que de la mairie de Lunéville mème à l'époque "économiquement heureuse" de l'industrie lourde (tissages, faienceries, automobile/remorques Trailor, et aussi une grosse garnison militaire hélas disparue).

Aujourd'hui il parait ...... que la collection aurait été rachetée en 2017 par un promoteur privé (gérant le circuit de Chennevières à quelques km de Lunéville) et aurait le projet de batir un hall d'exposition .... mais je suis comme St Thomas .... qui vivra verra ...
https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-agglo-et-orne/2019/01/11/quand-revisiterons-nous-le-musee-de-la-moto-et-du-velo

http://www.delunevilleabaccarat.fr/telechargements/les_travaux_debutent_a_flin_pour_le_civit.html

Espérons que le projet aboutisse réellement ..... car ça ne serait pas la 1ère fois qu'un superbe projet s'arrète en cours de route ...

Mais s'il ouvre je serais dans les 1ers à y aller: j'ai bossé pendant 30 ans à Lunéville et honte à moi .... je ne suis allé qu'une seule fois en coup de vent à l'historique Musée Chapleur de Lunéville alors ce coup ci j'irais

Confinement oblige, on sort les sujets en attente.
En page 5 de ce topic, page publiée il y a déjà 8 ans j'avais raconté les aventures Motobécane Abidjan Nice, avec Rémy Louvel et la revue interne Motobécane Information.
Mais aussi les deux 125 construites dans mon atelier en 1977. Dans ce même sujet je me demandais où pouvaient bien être passées ces motos.
Celle que j'ai utilisée est réapparue, elle est la propriété d'un membre actif du Motobécane Club de France, et se trouve à nouveau dans mon atelier pour une restauration complète.

Résumé en images, la 350 Abidjan-Nice, fin 1976, avec Rémy Louvel et Jean Pierre Camino, construction et usage de la 125 en 1977, puis extraction par le propriétaire actuel en 1990, puis récupération en mai 2020 pas très loin de chez Guy Bertin.

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Depuis son achat en 1990, l'actuel propriétaire n'y avait quasi pas touché, à part changer la selle, et remonter le bas moteur avec embrayage à sec, mais sans la restaurer pour autant.
Comme elle a eu au moins quatre propriétaires entre 1978 et 1990, elle a subi quelques modifications audacieuses, comme le perçage sauvage de nombreuses pièces.
Ça ne se voit pas sur les photos mais sous les caoutchouc les tubes des bracelets sont criblés de la même manière...
Le moteur liquide avec embrayage à sec étant hors d'état de fonctionner, il avait été remplacé par un moteur de 125 S à air, pour faire des courses de côtes à la fin des années 80.
Mais malgré tout ça, quand je l'ai revue pour la première fois au mois de mai 2020, bonne surprise, elle était très conforme à ce que j'avais fait en 77, pourrie de tous les côtés mais complète, alors, y'a plus qu'à!

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A suivre...

.

Ben au moins tu vas pas t'ennuyer !

Il y a peu de chances que je m'ennuie, çasésur!

Et pour commencer il faut boucher tous les trous..., il y a vraiment des malades quand même!
Je déconne, les pièces ont été refabriquées, facile et plus propre.

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Revenons aux travaux démarrés cet été, en images.
Pour le moteur c'est Michel Escudier qui s'en charge, comme d'habitude, mais il a fallut faire une autopsie, identifier les éléments à trouver, car à l'intérieur c'était bien abimé avec les roulements qui avaient tourné dans les carters, qu'il a fallut changer du coup.
A partir de carters de série, pour recevoir le bloc à refroidissement liquide, il a fallut réimplanter les goujons au bon entraxe.
Fabriquer 8 petits bouchons en AU4G, les visser-coller à fond de filet puis usiner de nouveaux taraudages.
Heureusement que j'ai un tout bon pour faire ça, et bien équipé. Il a juste un défaut il roule avec des anglaises


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Un peu de partie cycle en attendant la suite.
Le robinet est représentatif de l'état général de la moto.
Et j'en profite pour modifier les trucs que j'avais pas eu le temps de faire en 1977...!
Comme raccourcir les tubes de fourche trop longs.

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Bonjours à tous.

Petite vidéo tournée à Dijon 2019, la Motobécane tourne rond les MV aussi.
(Gerald en couverture)

La suite, elle se remonte par étapes.


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jean bidalot m'ayant demandé des photos de la première 125 de 74 je me dis qu'elles ont leur place ici
c'est marrant de constater qu'on reconnait la ligne offenstadt au premier coup d'oeil et c'est tout aussi vrai pour la ligne kerlo



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Merci, bonne initiative.
Tu n'aurais pas des équivalentes mais sans réservoir et selle, pour découvrir comment c'est en dessous?
J'ai vu ces pièces récemment et le projet de rassembler les morceaux pour la reconstituer est en route...

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Magnifique toutes ces machines, j'adore.

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Certainement Bernard Fargues avec la casquette

yves kerlo a écrit:

Merci, bonne initiative.
Tu n'aurais pas des équivalentes mais sans réservoir et selle, pour découvrir comment c'est en dessous?
J'ai vu ces pièces récemment et le projet de rassembler les morceaux pour la reconstituer est en route...

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C’est l’ancienne moto de Paul Bordes ou la vraie de 1974 pilotée par Offenstadt ?