Oui, je sais, puisqu'on a couru ensemble à charade en 63 pour le MCA, par contre ce n'était pas le moteur
de série il avait eu
de la pièce spéciale d'Italie . Dédé Fargeix c'était un ITOM .
Puisqu'on en parle voici un topo
de Carade 63:
1963 le moto club d’auvergne désirait développer les courses
de 50 cm3, il fallait des pilotes, déjà 2 jeunes
de Clermont avaient décidé
de courir, André Fargeix et Patrick Dépailler, les amis
de mon père, dirigeants du MCA ont imaginé que je pourrai le faire aussi, invitation à déjeuner dans un bon restaurant auvergnat, discussions, retour à la maison ? naturellement je ne rêvais que
de ça. Dimanche suivant revisite
de son meilleur ami, arguant que j’avais déjà l’engin, en effet mon 50 cm3 Paloma Super Flash
de 1962 avait déjà subi une préparation pendant 1 mois et demi en remplacement j’utilisait un vieux cyclo pour aller à l’école, carters moteur retravaillés,transferts, lumières agrandis polis, villo fignolé au comparateur, poli, équipé d’un sélecteur
de vitesses au pieds en place
de la poignée tournante provenant
de ces kit (marque VITEX) adaptable sur les anciennes moto ; je l’avais déjà équipé
de moyeux
de 130 mm à la place des 110 mm.
Le dimanche soir c’est OK, la décision d’aller faire un essai le dimanche suivant sur le circuit était prise ; nous voulions savoir les adaptations nécessaires pour rendre le 50 compétitif.
Cette après midi nous a permis
de déterminer le démultiplication en effet ne disposant que
de 3 vitesses il était clair que la première serait utilisé pour démarrer, la seconde dans les côtes et la troisième en descente, ensuite nous avons décidé
de lui trouver des Cv supplémentaires, allant à l’école avec, elle avait déjà 12000 km .
En rentrant nous avons décidé
de lui trouver des chevaux supplémentaires,
de la préparer pour rouler sur piste (suppression
de l’éclairage) allègement.
Tout d’abord séance
de chronométrage pour savoir ou nous en étions,
Démontage du moteur nous ne retouchons pas le bas mais nous retravaillons le cylindre pour augmenter le passage d’admission à 22 mm, je fais diminuer la culasse
de 3mm pour modifier la chambre
de combustion et obtenir 14/1
de taux
de compression.
A l’époque pas
de mini meuleuse on chauffait les limes pour leur donner la forme adéquat !
.
L’allègement a été réalisé par la pose
de 2 garde boue en alu, des jantes plus fines équipées
de pneus 23x200 plus fin ayant moins
de résistances, suppression des joints
de roulements
de roues, montage
de roulements plus libres et lubrification avec
de l’huile.
Réalisation d’un petit carénage
de tête
de fourche.
L’échappement était déjà réalisé et en place et on l’avait doté d’un papillon
de carbu d’auto à sa sortie commandé par une manette genre dérailleur
de vélo
de façon à modifier la contre pression suivant le profil
de la route(j’avais déjà testé sur mes 50 à courroie un système plus simple c’est à dire une tôle souple « clinquant » serrée par un ressort qui améliorait les bas régimes et s’ouvrait complètement plein pot)
Reste le choix du carbu, d’origine un Dell Orto UA 19 S, le porte monnaie ne permettait pas l’achat d’un« racing » et connaissant très bien les Tillotson
de tronçonneuse nous avons décidé
de tenter l’expérience, il s’adaptait directement sur le cylindre, nous avons décidé
de le cacher par 2 caches en mousse faisant office
de filtre et tranquilisateur. Avant le départ j’ai surpris quelqu’un avec une caméra essayant
de les soulever pour filmer !!!! je lui demande ce qu’il fait et il me dit : pourquoi le carbu est caché ! je lui répond que c’est un filtre, hum c’est bien qu’il y a quelque chose à cacher ! me dit-il.
Quelques années après j’ai eu la possibiliter d’acheter un Delorto racing d’occas n’ayant pas servi, je l’adapte et surprise la conso qui double et les perfs qui chutent !!!! D’ailleurs début des années 70 je me construit un kart pour courir et fort
de cette expérience je vire le dellorto et je monte un Tillotson, les autres se fichaient
de moi mais je faisais les même constatations que sur le 50 !
Compte tenu des remarques faites sur le circuit il nous fallait un pignon
de sortie
de boite plus grand, 15 dents, il n’existait pas, M. Michaud
de Puteaux nous l’a réalisé en lui fournissant un usé d’origine et un 15 dents.
Ayant remarqué l’augmentation
de la fiabilité sur les 50 des clients entre les Super Strada sans turbine et les Flash avec, nous avions décidé
de la garder mais
de supprimer une ailette sur 2 pour alléger le rotor mais nous supposions qu’à haut régime les pales par leurs nombres se contrariaient ce que j’ai vérifié au essais.
La remise en route c’est effectuée début d’après midi le vendredi veille
de la course, il a déjà fallu « habituer » le moteur au carbu, ensuite je suis parti sur la route pour faire un rodage rapide nous avions monté des segments neufs, après une quarantaine
de km j’ai regardé ce qu’il avait dans le ventre, une amélioration étonnante, accélération et
vitesse de pointe .
N’ayant pas
de compte tours, j’ai calculé le régime moteur maxi , j’ai trouvé 14800 tours minute ce que j’ai pu vérifier quelques années après avec celui que j’ai acheté pour l’atelier.
Les performances étaient au rendez vous, mais le pignon
de sortie
de boite n’était pas arrivé, le facteur (client cyclomoteur) a fait son possible pour qu’à la première heure le samedi matin nous ayons le colis, le monter, charger le 50 dans la vieille Citroën, plein pot jusqu'à Charade, pas le temps
de réfléchir descendre le 50 et pendant que je m’habille mon père le fait chauffer et je vais faire les essais, tout à ma joie j’oublie qu’ils sont chronométrés pour la place sur la grille, à chaque tour je ralenti pour dire à mon père : c’est formidable ,il, marche du tonnerre, je les double tous !!!
Fin des essais et la j’apprend que j’avais fais le 7 ème temps en ne faisant pas un tour complet à fond !!!!
L’après midi juste avant
de partir on apprend qu’un pilote, HERRANTZ, c’était tué mais pas le temps
de réfléchir il faut rejoindre la ligne
de départ. Le seul ennui du manque
de temps dans la préparation se situait au moment
de la mise en route ou je ne pouvais pas accélérer
de suite, il fallait que j’attende quelques secondes c’était d’autant plus préjudiciable que le départ, à cette époque, ce faisait moteur arrêté.
Je n’ai pas réagis assez vite au baisser du drapeau, le temps que le moteur monte en régime ils étaient tous devant, mais grâce à la puissance
de mon 50 j’ai effectué un véritable slalom dans la côte qui mène à Manson pour doubler au moins 15 concurrents, ensuite quelques autres et je crois reconnaître plus loin Dayan sur Ducson et Vigreux sur Kreidler, je les ais remontés et doublé, ensuite il y avait Lambert et son Itom j’ai perdu un peu
de temps la bougie s’encrassant (j’utilisais les bougies racing du 125 Gnome et Rhône
de mon père un peu froides) dans la descente mais c’est reparti, et puis il me semait un peu dans le faux plat avantagé par sa boite 4 vitesses (3 pour moi) j’aurai pu faire le forcing pour le passer mais je ne savais pas ou j’en étais (je ne croyais pas être aussi bien placé !) 5 tours soit 40 km je trouvais ça beaucoup trop court. J’ai connu ma place après l’arrivée avec des déceptions, 5èmè, avec un meilleur départ et en connaissant ma place j’aurai fait l’effort d’en gagner une ou 2 encore. Le lendemain matin nous discutions au restaurant du circuit avec les autres du MCA (Fargeix, Dépailler 1er et 2 èmè) ils étaient toujours étonnés des performances
de la Paloma, ils m’assuraient qu’aux essais ils n’arrivaient pas à me suivre !!!! pourtant habitant sur place ils roulaient sur le circuit tous les jours pour s’entraîner !
L’approche
de JC SERRE est très intéressante et j’ai eu l’occasion d’en discuter avec lui il a raison
de lutter contre le poids et le maître couple mais nous avions un objectif un peu différent dans la mesure ou l’on désirait garder l’esthétique
de la PALOMA pour que nos clients identifient plus facilement la leurs avec ma machine.
Cette expérience ne m’avait découragé
de la course, bien au contraire, mon autre idée était
de faire les 6 heures
de la petite cylindrée mais il fallait décider mon père, ce n’était pas facile un jour il me dit d’accord c’est quand ? je cherche, je téléphone et découvre qu’il était trop tard pour s’inscrire, grosse déception, il faut être conscient, mes parents ne voulaient pas que je fasse
de la compétition, le paradoxe était que mon père déclarait à qui voulait l’entendre qu’il était moins dangereux
de rouler sur un circuit que sur la route !!!!!Il faut reconnaître qu’il avait eu un grave accident en 1952 essayant son 125.
Mon 50:
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