[Oldies] Montesa

Voici un travail de notre membre Impala concernant le début de l'histoire de cette marque espagnole.

On retrouve la base de ce dossier ICI

J'intègre le texte français en iframe mais si ça demande de le télécharger à chaque ouverture de page, dites-le moi en MP et je ferais le nécessaire.

Super-boulot.  Vivement la suite.

En compétition, ça a donné cette jolie petite chose:
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Plus de détails ici : http://charlescamberoque.unblog.fr/2013/09/02/expo-le-circuit-de-montjuic/

Coupes Eugene Mauve Montlhery 1970....125 Montesa appartenant a Moser.Celui-ci possedant aussi une 125 CR 93 Honda ,il semblerait que c'etait Jean Paul Boinet qui l'utilisait a ses tous debuts en competition...

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...mais c'est une descendante des Mondial (Lhéraud) sous direction Villa ?

Oui!..Sous le carenage c'est un cylindre liquide horizontal Villa,avec distributeur rotatif....

Bien jolies motos... En général, les motos espagnoles me réconcilient avec les moteurs 2 temps   

Si vous passez à Barcelone, allez visiter les 2 musées moto, le premier en ville près de la vieille cathedrale, le 2eme à Bassella sur la route qui va à Andorre.

Un bon petit livre sur la période après guerre par le proprio des 2 musées;

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http://shop.museumoto.com/libros/93-libro-motos-de-la-posguerra.html

Il y a aussi 2 ou 3 bouquins en Espagnol sur les Montesa sur le site...

Patrick

Merci à Impala pour ce très bel article historique, dans la tradition Pit-Lane   

Bonne idée de traiter des Montesa.
Moto revue N°1242 du 11 juin 1955 fait la part belle à l'apparition tonitruante de la 125 au GP de Saint Wendel, lieu de découverte des différents concurrents.
L'article traite aussi de son vis à vis en pleine ascension, la 125 IFA.
La confrontation est utile.

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Merci également Impala!

Merci à tous pour vos encouragements à propos du début de l'histoire Montesa. Je ne connaissait pas l'article de Moto Revue, très intéressant. Bon maintenant, il faut que je trouve le temps d'écrire la suite, à partir de 1962. Sans parler de mon Impala GP qu'il faut que je finisse !

De la précisons :

Marc a écrit:

Pedro Permanyer...

Son nom c'est : Pedro PERMANYER PUIGJANER, c'est comme.... c'est écrits dessus

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et à la date ci-dessus, il demeurait : calle Ausias March, 46, Barcelonna.

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Et il s'intéressait à ça

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Marc a écrit:

C’est alors qu’il rencontre Francisco Bulto, un fana de moto, ingénieur et pilote expérimenté
qui est le beau-frère de Jasu. Bulto avait une usine de pistons, segments et cylindres à Barcelone.

L'entreprise était : Commercial anonima Bulto, calle Diputacion, 244, Barcelonna.

Marc a écrit:

Le 19 juin 1945, la première machine sort de la chaîne et est aussitôt achetée par Permanyer lui-même. La deuxième fut achetée par Juan Soler, tandis que « Paco » Bulto eu droit au cinquième modèle. La production s’éleva à 22 modèles pour cette première année.

Pourquoi ne pas écrire que la 3e a été acquise par Mlle Ana Mª. Villavecchia en version dame et que la 4e revint à Carlos Carreras ?

Pourquoi la marque e MONTESA


Précisons que le le 3 Février 1947, chez maître F.Trias, notaire à Bes, fut constituée la société anonyme dite Permanyer SA de Industrias Mecánicas, calle Ausias March, 113, Barcelona au capital de 810 000pesetas, à laquelle la famille Permanyer fournit 76,3% du capital et la famille Bultó, 23,7%.

Mais alors qui acheta la sixième ?? pourquoi ne pas le dire Josette ?? hein dis ?

Allez, jozette, vas-y, crache le morceau... Marc n'avait pas l'info manquante, et maintenant que tu nous a alléchés, t'as plus qu'à tout balancer...
Et même on veut bien être indulgent sur les détails, on n'ira pas dans la rue Ausias March à Barcelona vérifier si c'est bien le bon numéro, et ainsi de suite. Mais ne nous laisse pas dans le doute...

jeannin a écrit:

Bien jolies motos... En general, les motos espagnoles me reconcilient avec les moteurs 2 temps   

Si vous passez a Barcelonne, allez visiter les 2 musees moto, le premier en ville pres de la vieille cathedrale, le 2eme a Bassella sur la route qui va a Andorre.

Un bon petit livre sur la periode après guerre par le proprio des 2 musees;

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http://shop.museumoto.com/libros/93-libro-motos-de-la-posguerra.html

Il y a aussi 2 ou 3 bouquins en Espagnol sur les Montesa sur le site...

Patrick

Effectivement Bassela est un très joli musée.
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En ce qui concerne la 125 mono horizontal Montesa surnommée la Becassina par les Espagnols, notre ami Pit laineux Spreyer en connait un rayon sur cette machine.
Il m'a envoyé des photos qui me seront bien utiles pour écrire la suite de l'histoire. Il y a eu également une 250 twin horizontal basée sur ce moteur.

La collection de la famille Permanyer est stockée au musée des sciences et des techniques de Catalogne est peu mise en valeur mais comporte des modèles intéressants, comme cette Sprint dans son jus :

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Les motos sont stockées dans des racks industriels dans un recoin sombre

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Quel dommage ! Le musée est à Terrassa dans la banlieue de Barcelone.

Encore, encore.. je les adooore ces petites espagnoles... Il faudra parler aussi de l'exploit réalisé par les Metralla au TT en 1967 (?) en catégorie sport...

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La fameuse victoire de Bill Smith d'un cheveu devant la Metralla Kit America identique de Tommy Robb ! Mais là, on parle de Bultaco, l'ennemi juré de Montesa. D'ailleurs la hache de guerre n'est pas enterrée, on se tire la bourre entre copains encore
aujourd'hui. Mais il faudrait peut-être créer un topic séparé Bultaco.


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JSB a écrit:

Mais alors qui acheta la sixième ?? pourquoi ne pas le dire Josette ?? hein dis ?

La 6e je m'en fous, sauf que les 5 premières ont été acquises par des proches de Pedro PERMANYER PUIGJANER et de F. X. Bulto .............

janpol84 a écrit:

Allez, jozette, vas-y, crache le morceau... Marc n'avait pas l'info manquante

Hé, moi, je ne suis pour rien dans ce texte écrit par Impala!

  

Par contre, je sais que le gars qui a acheté la sixième moto avait déjeuné d'une tortilla aux pommes de terre et s'était essuyé ses mains grasses sur son pantalon de toile bleue avant d'aller prendre possession de sa nouvelle moto.

Effectivement les premières Montesa ont été acquises par les proches des entrepreneurs, j'ai juste cité quelques exemples non exhaustifs, même si avoir la liste complète des premiers acquéreurs peut intéresser les spécialistes les plus pointus. En tout cas Josette semble très bien connaître cette histoire. Ce qui est surtout remarquable dans cette affaire, c'est de montrer que
ces familles étaient issues de la très grande bourgeoisie Barcelonaise. Il ne s'agissait pas d'obscurs mécanos fauchés oeuvrant dans un pauvre atelier, pressés d'encaisser du cash pour se renflouer. On peut noter dans toutes les histoires de la marque ou dans les biographies des fondateurs qu'un voile pudique est jeté sur les rapports entre ces messieurs et le régime Franquiste. D'ailleurs la faillite à la mort de Franco est souvent présentée comme la fin de l'autarcie Franquiste et l'ouverture à la concurrence des motos japonaises, alors qu'elle s'explique aussi par les interminables grèves dues en partie au fait que les ouvriers n'ont pas pardonné à leurs patrons leurs liens étroits avec l'ancien régime dictatorial. Moi même, dans ma passion pour les motos Espagnoles, j'oublie volontairement ce côté peut-être pas très glorieux de leurs géniaux créateurs. Un autre point intéressant des brevets fournis par Josette est celui concernant les suspensions. La fameuse fourche télescopique Montesa
avec ses fourreaux se prolongeant au delà de l'axe de roue est apparue sur leur première 125 de course en 1948.
A cette époque ce n'était pas courant d'avoir une fourche à amortissement hydraulique et des freins en aluminium aussi puissants sur une si petite moto. Cette fourche fut produite jusque dans les années 80 ! De même, sur la 175 qui a gagné (au
scratch !) les 24 heures de Barcelone en 1956, la suspension arrière, bien que coulissante, était amortie hydrauliquement avec un réservoir d'huile extérieur comme sur nos amortisseurs les plus modernes.

Impala a écrit:

Un autre point intéressant des brevets fournis par Josette est celui concernant les suspensions. La fameuse fourche télescopique Montésa
avec ses fourreaux se prolongeant au delà de l'axe de roue est apparue sur leur première 125 de course en 1948.

Après avoir relu plusieurs fois tous les messages, je n'ai pas trouvé où Josette avait fourni les brevets de la fourche hydraulique ?
Je suis curieux de la technique de cette fourche, voilà pourquoi :
J'habitais la banlieue de Reims et mon voisin et pote Jean-Jacques Véron était le petit fils du propriétaire du garage éponyme. Agent Citroên, célèbre à l'époque pour la diffusion des marques MG, Austin et leurs préparations sur les Mini Cooper S de rallye.
Il était plus âgé que moi de deux années et comme je n'avais que la rue à traverser, à peine rentré du collège, je filais directement au garage le retrouver et trainer mes guêtres un peu partout à travers la ferraille. Je me faisais régulièrement virer sans ménagement, par les ouvriers qui en avaient mare de mes questions incessantes. Mais le lendemain j'étais là immanquablement.
C'était la grande époque des DS et des ID, des Alpha 1750GT avec la magnifique culasse double arbres, au moteur fragile comme du verre.
Le garage Véron était un point de rassemblement des pilotes moto de route et de cross. Je bavais devant les NSU, les Puch et autre BM ...
Jean-Jacques faisait du cross depuis quelques années déjà, il avait commencé avec une Maïco d'occasion équipée d'un cylindre Hardy à l'ailettage impressionnant, et en 1965 il a acheté une 250 Montésa flambant neuve. (Fin du HS)
C'était, si ma mémoire est bonne, le premier modèle de 250 cross de la marque, directement extrapolé du modèle Impala de piste ? et dont les plus grosses différences techniques devaient être le pot, la selle, le guidon et l'emplacement des repose-pieds !
Le pot d'échappement était un tromblon court d'un diamètre impressionnant. Il était fait de la première partie "diffuseur" d'un pot de piste, coupé net à 50cm du cylindre et aplati en ovale afin d'éviter le contact avec le sol que sa position sous le moteur favorisait grandement. Il me semble qu'il était d'ailleurs renforcé par un fer plat soudé à la sortie. Le bruit était infernal !
La moto était équipée de cette fameuse fourche directement issue de la piste et la première chose qui a cassé sur la moto était le té inférieur. C'était une pièce en fonderie d'alliage léger incompatible avec la discipline.
Le système hydraulique dépassait fortement vers le bas des fourreaux, et si le dispositif ne devait pas poser de problèmes en version route ou piste, en cross, ça n'a pas tenu bien longtemps et sa deuxième participation s'est également terminée prématurément.
La fourche a été remplacée avantageusement par une Cériani faite pour ça et je me souviens avoir tenté pendant longtemps de reconstruire à mon profit la fourche Montésa, mais trop de morceaux manquaient.
L'année suivante il a changé de moto pour le modèle 1966 qui était équipé d'une vraie fourche et d'un vrai pot d'échappement.
Ce fût ma première moto puisque je lui ai racheté en cours de saison, après qu'il ait jeté l'éponge, suite à des casses répétitives.

SUITE 1
Je me souviens encore du prix que j'ai déboursé: 2500 Francs, en grande partie empruntés à mes parents. Voilà comment j'ai commencé à vivre à crédit, sans intérêts pour cette fois.  
Pour avoir préalablement essayé le modèle 1965, dont le moteur était d'une brutalité incroyable, par comparaison, Montésa avait fait des efforts en rendant le moteur un peu plus utilisable.
Mais on sentait bien encore la filiation avec la machine de circuit. J'avais installé un compte-tours provisoirement et le moteur prenait allégrement 9000t/mn
Par rapport à ses concurrentes: CZ, Husqvarna, Maïco, la Montésa était plus puissante, mais la forme de la courbe n'était pas encore adaptée au cross. Il fallait un gros cœur ou des grosses cou....., ou même les deux trois, pour en tirer la quintessence.
J'ai roulé un an et demi avec et globalement je m'en suis plutôt bien sorti. Excepté sous la pluie où le moteur était très difficile à exploiter.
De plus il manquait une protection de chaîne au niveau du pneu arrière si bien que cette chaîne devenue transporteuse, véhiculait un flot de boue et d'herbe qui débordait du carter et recouvrait sélecteur et repose-pied.
J'ai encore le souvenir très vif, d'un dimanche de cauchemar sur le plateau de Malzéville (Nancy), circuit tracé sur les restes d'une mine de fer. Une pluie abondante avait transformé la piste en un bourbier couleur rouille.
Mon père essayant de me réchauffer entre deux manches, en brûlant de l'alcool, dans une gamelle sous la tente. On était loin des hospitalities !

Après une jolie révision, je l'ai revendue le prix que je l'avais achetée.

fpayart a écrit:

...en 1965 il a acheté une 250 Montésa flambant neuve....Le pot d'échappement était un tromblon court d'un diamètre impressionnant. Ce devait être le premier diffuseur d'un pot de piste, coupé net à 50cm du cylindre et aplati en ovale afin d'éviter le contact avec le sol que sa position sous le moteur favorisait grandement.

Not quite, dear Francis. Greeves had it in 1961, as well as Cotton and Dot.
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Frits thank you for that clarification, I had never seen a Greeves with this kind of exhaust, or I do not remember.
Indeed, I wanted to write: the exhaust was made by the first section, the "diffuseur" in French, what you usually named "header"
It is terrible to be compelled to write in English, for transmitting the exact meaning.   
Or: Often the English language is more accurate for transmitting a technical sentence.  

Merci Impala de rappeler de façon concise les implications politiques qui fondent la moto en Espagne et ses conséquences à la mort de Franco.

Décidément, on s'instruit ici : La nature des échappements des premiers 2 temps de cross m'avait complètement échappé.
Après tout, ils étaient comme les 50 de vitesse de l'époque et avant eux les mégaphones de pas mal de 2 temps de vitesse de cylindrée supérieure.
DOT et Cotton étaient quasi inconnus en France.