Vous prenez vraiment pour ce que je ne suis pas
1 -je ne suis que rarement sur la rubrique concernée.
2 -je ne suis pas un obsédé de la mort des autres et qui flippe sur la mienne.
3 -dans ma vie de tous les jours , je n'ai que le respect des autres, qu'ils soient morts ou vivants.
Visiblement nous ne somme pas sur la même longueur d'onde et surtout sur la même échelle de valeur.
D' un côté vous idolâtrez en en écrivant des caisses et des caisses et de l'autre vous ignorez.
Il est vrai que nous sommes en 2017 et que j'ai du mal à me faire a ce nouveau mode de vie.
Je ne suis pas sensible, je suis pointilleux sur certaine chose.
Comme je l'ai été pour aider à organiser l’enterrement de Gérard JUMEAUX .
Même que si c'était à refaire, pas de problème je re signe tous de suite .
Pour ceux qui ont la mémoire courte une petite piqure de rappel :
51 CHAPITRE ENTERREMENT DE GÉRARD JUMEAUX.
Gérard JUMEAUX à son époque tout le monde le connaissait ! Certains ont des idées très arrêtées et ont durement critiqué ce qu’il était et la manière dont il a vécu.
D’autres ont été admiratifs, envieux ou jaloux de sa vie marginale.
Il faut dire que ce n’était pas à la portée de n’importe qui et qu’il fallait avoir un certain engagement dans l’action, y croire et persévérer pour que ça dure.
En y réfléchissant n’avait-t’il pas eu raison de choisir cette vie ! Car la maladie l’a fauché si jeune !
A vrai dire, je ne sais vraiment ce qui faisait que nous aimions bien être ensemble ? La déconnade - le partage de la technique sur les side-cars - le respect mutuel du pilotage que nous avions l’un vers l’autre ? Ce qui est sûr c’est que nous ne parlions pas seulement de panier, car on échangeait sur bien d’autres sujets.
Ma femme qui ne l’a pas connu à cette époque, a rencontré Mémé bien plus tard, quand il était à l’hôpital et qu’il se battait avec son cancer (le même que FOURMEAUX).
Nous avions la chance que l’hôpital ne soit pas loin d’où nous habitions et nous allions souvent le voir ! Un jour, n’étant pas libre, ma femme est allée seule lui rendre visite en se disant : je ne connais pas ce type je vais lui parler de quoi ?
A son retour à la maison elle me dit : "tu ne devineras jamais de quoi on a parlé avec Gérard ? On a parlé de ZOLA !!! Faut le faire !!! Du coup elle a acheté tout ZOLA et elle a tout lu !! Comme quoi Mémé était bien multitâche !!! Il était avide de connaissances et lisait beaucoup.
Je ne peux pas tout raconter, car j’en ai déjà dit pas mal sur lui, et avec le temps qui passe, j’en ai oublié!
Malheureusement pour lui et ses proches, un jour le Gégé fit la sortie de route finale, celle où on ne ressort pas du bac à graviers.
À un type aussi exceptionnel ! il lui fallait un enterrement exceptionnel ! Et il l’a eu
En accord avec Anne-Marie "sa femme" et les quelques proches, on a organisé des funérailles dignes du GROS.
C’est aussi en accord avec Anne-Marie JUMEAUX que je vais donc vous raconter la cérémonie.
En présence d’une bonne partie de ses amis et ennemis (si si) cela s’est déroulé de la manière suivante.
Imaginez-vous le funérarium à GUSTAVE ROUSSY (Villejuif) qui était blindé de départ définitif et dont les cercueils sont mis dans des petits boxes sans porte !
Comme un départ de trot à Vincennes, mais en un peu plus grand.
Donc nous sommes tous réunis dans un de ces emplacements et au milieu vous avez le cercueil de Mémé pas encore fermé, avec le couvercle et les vis posés sur le côté d’une cloison.
Philippe MOCH et son passager Jacques MARCHAND et moi-même on attrape le couvercle du cercueil et on le met en travers de celui-ci, comme des ailes d’avion, ensuite on sort des verres et le pinard pour tous boire un dernier coup en compagnie de Mémé.
L’un d’entre nous, savait Gégé très gourmet, il lui installe donc de part et d’autre de sa tête, une religieuse et un éclair au chocolat ; ensuite on a tous porté un toast à sa gloire. Et oui on l’appelait aussi monseigneur ou Son Altesse (il le faisait bien l’Altesse).
C’est là qu’est apparu un préposé au funérarium qui s’est mis à vociférer que l’on n’avait pas le droit de faire ça et que c’était scandaleux; Anne-Marie est intervenu et a expliqué au type que c’était les dernières volontés du défunt ROI ! Mémé premier.
Le gars nous dit ok mais pas une goutte de pinard par terre, car il y a d’autres enterrements à venir.
Une fois que le début de notre cérémonie, un peu spéciale fut achevé ! Le commissaire de police passe pour fermer le cercueil ! En voyant la religieuse et l’éclair au chocolat, il a un peu crispé le front.
Une fois le couvercle refermé, la bande n’en avait pas terminé avec la cérémonie ; sur le cercueil fut posé les autocollants des sponsors de Gégé : URSSAF ASSEDIC CHOMAGE et le N° 7 son n° fétiche.
Ensuite fut disposé sur le cercueil, en souvenir : des phares longue portée, un poste de radio avec ses fils qui pendouillent, comme quand on le subtilise d’une voiture dont on n’avait pas forcément les clefs.
Suite à cela il y a eu trois personnes qui ont rendu un hommage à Gérard. De mémoire, un monsieur collectionneur ? (Car le gros aimait bien la marque Voisin) et un jésuite qu’il avait rencontré à l’hôpital !
Je raconte :
Un jour, un abbé est venu dans la chambre d’hôpital du Gros, et il se présenta
Le pauvre ne savait pas que Mémé lors des remises de prix portait toujours un pullover tricoté par sa maman, où il était inscrit "NI DIEU NI MAITRE", c’était mal parti pour lui !
Le gros lui aurait dit : je veux bien converser avec vous, mais surtout on ne parle pas de dieu. Le type a été fort intelligent et ils ont par la suite énormément échangé ensemble.
Ce religieux était un ton au-dessus de la moyenne pour que le gros ait accepté ça, et ils avaient bien sympathisé ! Du coup, ce monsieur a fait un discours sur Sa Seigneurie JUMEAUX ! Certes un discours décalé mais bon !!!
Ensuite je fus le dernier à faire un discours (voir le texte en annexe).
À la fin de mon audition le curé et le monsieur collectionneur sont venu me voir et m’ont dit : vous monsieur, vous connaissiez le vrai Gérard JUMEAUX (tu parles mon gars).
Une fois que tout le monde avait bien rigolé de mon discours et que d’autres avaient pleuré de rire ou de chagrin (normal); le cercueil fut emmené dans le fourgon pour aller au crématorium.
L’affaire n’était pas terminée :
Afin de faire chier le gros une dernière fois, on avait échafaudé un dernier plan !!
On avait tout prévu, un démonte valve dans chaque poche et me voilà passé derrière le fourgon du croque-mort et m’attaquant à la roue arrière gauche, je dévisse un peu la valve Pchiiittt le pneu à plat ! Gégé est chargé dans le fourgon et le chauffeur s’apercevant de l’avarie se met à changer la roue !!!
Et pendant que le gusse change la roue,
Là vous dites quoi ??? : Encore encore encore encore !!
Je vois que pour les conneries la foule est en délire.
Et oui juste histoire d’être bien en retard pour le crématorium on a remis le couvert de l’autre côté sur une autre roue !! Là le gars bien embêté téléphone à un de ses collèges pour qu’il vienne avec une roue supplémentaire !!!!
Oui, on l’a fait ! Même pas mal !!!!!
Pour l’arrivée au crématorium on avait prévu une dernière petite surprise pour le gros, une sorte de bouquet final.
J’étais venu avec le camion et mon side-car de course et devant le crématorium on a fait craquer le TZ OW 31 avec son fils Vincent dans le panier.
Vous vous doutez que là encore on s’est fait remonter les bretelles par un responsable.
Ensuite on s’est vite calmé car la fin du voyage était proche pour le gros et on est allés plus ou moins sagement faire mijoter le gros à petit feu.
Pour les personnes qui croiraient que ceci est faux, qu’ils voient avec Anne Marie qui confirmera.
Et pour les mêmes qui trouvent cela outrageux ou déplacé, effectivement je peux plus qu’aisément les comprendre et je respecte totalement que l’on ne soit pas obligé de partager cette idée d’enterrement.
Et je terminerai avec ceci ! Quelques jours avant sa mort, nous n’étions pas 50 dans sa chambre ! Il y avait Anne Marie- Philippe -Jacques -ma femme et moi – et je peux vous dire que le briefing avant son départ a été on ne peut plus clair. (Vous avez carte blanche).
Si le Gros nous avait confié la gestion de cette cérémonie, c’est qu’il savait à qui il avait à faire !!!
Nous sommes restés dans la lignée des idées de Gérard et nous avons appliqué à la lettre ses volontés et ce dans le plus grand respect de la famille et de ses amis et bien sûr en accord avec eux.
Si vous avez des obsèques spéciales à organiser, faites-nous le savoir, on vous trouvera des idées.
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