[Oldies] Gérald Motos

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Ca y est ! Au bout d'un an et demi, j'ai commencé à transcrire et mettre "sur le papier" un beau moment passé avec Gérald.
Et franchement, je n'ai pas été déçu et j'ai même pris du plaisir, à me retrouver instantanément plongé dans "ces années-là".
Je me demande même si je ne vais pas simplement diffuser l'audio.
Je vous laisse juge.
Merci Gérald !

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Alors Gérald Motos, c'est qui ?

"Gérald Motos, c’est Armand Gérald, 10/10/ 56, Paris 4e. Je suis né sur une île mais ce n’est pas pour ça que j'ai le pied marin. Je suis né juste en bas de Notre-Dame. Je ne suis pas un monstre."

La passion, elle vient comment ?

"La passion, elle vient d'un gars qui avait une machine de compétition, c'est-à-dire mon voisin du dessus quand j'habitais dans la cité. Il avait une 125CD, tu sais, les machines noires avec les réservoirs chromés, mais à l'avant il avait un garde-boue en polyester, donc il avait une machine de compétition (rires). Donc, à 14 ans, Gitane Testi, bien sûr, à 15 ans, l'école, ça passe après, mes parents me disent que si j'ai mon BEPC, je peux passer mon permis moto, donc bien sûr j’ai mon BEPC sans problème (rires). A 16 ans, je passe mon permis mais je me fous un peu de tout à l'époque, c'est l’inconnu, c'est la liberté, c'est la fête, c'est un peu les hippies, c'est un peu tout ça, donc c'est pas eux qui vont me casser les pieds avec leur permis, je vais l'avoir facilement. Je le rate 2 fois, donc je l'ai à presque 17 ans, à 16 ans et demi, et j'ai pas de rond donc j'achète une 125 Yamaha neuve chez Lala, que je plante. De toute façon, c'était l'époque Joe Bar Team, donc vraiment à fond, souvent par terre. Mon père n'avait pas le permis, donc ma mère m'aide à chaque chute à emmener le cadre en réparation chez Moto Cadre. On refait les moteurs, vidanges, tout ça, dans la cuisine du petit appartement. Et Ouais, elle m'aide comme elle peut.

Donc je plie la 125 Yam neuve, j'en rachète une tout de suite parce que je pouvais pas m'en passer. Ah ouais, pendant ce temps-là bien sûr, avec mon Testi et tout ça, les copains ils avaient déjà des T 350, des monstres de motos, des Samouraïs, Avengers, donc bien sûr la seconde j'y suis pas souvent, donc au bout de 6 ou 8 mois je suis viré de l'école. Entre-temps, j'avais déjà trouvé du boulot, ils m'ont viré, je travaillais déjà."

Mais pour acheter une 125 neuve, il fallait quand même un peu de sous !

"Alors là, ça commence complètement autrement, c'est-à-dire que moi je suis de parents qui venaient de la campagne et on m'a toujours appris qu'il fallait travailler. Donc ça commence vers l'âge de la maternelle. Il y a la conne d'institutrice qui dit à tout le monde “qu’est-ce que vous avez eu à Noël?” et donc tous les gamins, "j'ai eu ça, j'ai eu ça”, et moi mes parents avaient peiné pour me payer une petite voiture Norev. Donc moi je dis “j'ai une voiture, une coccinelle Norev”, et tous les gamins se foutent de ma gueule. Voilà. Donc je me dis “Wow !”. J'étais tout petit, je me dis “waouh, il va falloir te démerder dans la vie !”. C'est bizarre, hein, à cet âge là ! Et donc après, je dois avoir j'ai 7 ans et je voulais une diligence avec les petits soldats et tout, tu vois, je suis encore vraiment gamin, et mes parents partaient bosser à 05h30 le matin. Et je me traîne sur les marchés et y a un Marocain, enfin je ne sais pas, un gars du pays de là-bas, vers 07h00 il me dit “Ouais, tu veux travailler?”. Et puis moi, tac... diligence, travailler, argent, donc je fais ma première matinée de travail sur les marchés, j'ai 7 ans et j'aide un gars à vendre des moules à croque-monsieur. Donc le truc, je trouve ça bien de gagner de l'argent, et donc de fil en aiguille je travaille pour des bouquinistes, et je travaille beaucoup pour un marchand de bonbons. Je travaille pendant au moins 4 ou 5 ans sur les marchés et donc, avant d'aller à l'école, je me levais à 06h00, le week-end aussi, et j'allais décharger le camion. À 8 heures moins 10, j'avais fini de décharger le camion, et je fonçais à l'école. Donc pendant que les gamins avaient de l'argent des parents, moi je me démerdais à gagner un franc par un franc par un franc, parce que c'était vraiment un franc. C'était dur à à gagner, donc à 14 ans, quand tout le monde se fait payer une Mobylette par ses parents, une mobylette d'occasion, moi je vais chez le concessionnaire Testi et j'achète un Testi neuf. Déjà, c'est pas la même démarche. Déjà, je me débrouillais bien. 2008 francs, j,e l'ai acheté et je le paye comme ça, cash, à 14 ans. Et je continue. De toute façon, il fallait bosser à l'époque ,et donc j'en arrive à 16 ans où je m'achète ma 125 parce que j'ai quand même pas l'argent pour me payer une 750GT à 12000 balles! Donc je commence par une 125 Yam que je plie. Je remonte une autre 125 Yam avec laquelle je chute pas mal, et avec cette seconde 125 Yam avec laquelle j'étais en train de rouler tranquillement dans les petites rues d'Orly, enfin, tranquillement, j'étais à 120 quoi à peu près, et j'arrive à la hauteur d'une bagnole et la bagnole fait demi-tour. Elle était en stationnement et elle a fait demi-tour, donc là, très très gros crash ! Il y a le copain de derrière qui traverse les 2 portières, qui fait 5 mois de coma. Enfin, on est bien détruit. Moi, quand je me réveille, j’entends tout le monde dire "il est mort, il est mort”, etc. Enfin, c'est des détails, ça arrivait souvent, et de fil en aiguille, je touche 6000 francs par la Corporelle, et avec cet argent par contre je peux m'acheter ma 750 ! Donc c'est le début de la 750GTet je vais à Rungis."

A suivre...

Captivant !
Vivement la suite…

Et oui mon Gérald ! On l'a appris de bonheur la vraie vie et ont en est pas mort
Hooooo oui vivement la suite

Excellent, des souvenirs d'étudiant bossant pendant les diverses vacances: décharger des bahuts de fruits et légumes au marché de gros de 5h à midi, puis du levage industriel et charpente pendant les "grandes vacances". Le tout en accord avec les études et la zic. Allez la suite Gerald.
Dan

Ca faisait tôt le réveil à 5H00 du mat', le premier deux roues motorisé était à ce prix. D'un autre côté, on n'avait pas passé la nuit sur un jeu vidéo, autres temps.

Du JBT sans les images (qu'on a bien en tête) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



PS : Il sait tenir son public en haleine, Le Taulier

MacPepR a écrit:

Ca faisait tôt le réveil à 5H00 du mat', le premier deux roues motorisé était à ce prix. D'un autre côté, on n'avait pas passé la nuit sur un jeu vidéo, autres temps.

Autres temps, oui mais pas tant que çà, un individu de ma famille ( je plaisante, un petit fils) a fait dernièrement un "stage d'initiation en période vacances scolaires" de 3 semaines en boulot d'espace vert avec une débroussailleuse dans les pattes du matin au soir, avec bien sûr des moments de détente pour charger des tontes et divers branchages dans des camions. Comme quoi , si l'on veut on peut.
Dan

C'est surtout par rapport aux jeux vidéos que je disais "autres temps".
Parce "qu'au temps jadis", heureusement qu'on n'était pas tous candidat pour bosser sur les marchés. La rémunération déjà pas très élevée aurait été tirée vers le bas

MacPepR a écrit:

C'est surtout par rapport aux jeux vidéos que je disais "autres temps".
Parce "qu'au temps jadis", heureusement qu'on n'était pas tous candidat pour bosser sur les marchés. La rémunération déjà pas très élevée aurait été tirée vers le bas

Et de nos jours faire travailler un mineur est répréhensible et heureusement
quoi qu'il y en a que ça me dérange pas.

Rungis... à la base, tiens d'ailleurs, je faisais partie du Moto Club de Choisy; et Rungis, en gros, au début on était une dizaine à y aller. C'est à dire, il y avait quelques gars du Moto Club de Choisy-Le-roi qui montaient à 3 km au-dessus, c'était juste à côté, et on faisait le vrai circuit qu'il y avait eu en octobre 72. Et après, ça s'est su et il y a eu de plus en plus de monde. A la base, on était une dizaine, après il y a eu des milliers de gars qui y sont allés et tout ce qu'on sait, mais à la base, c'était ça. Donc un jour, j'étais avec ma 750GT et je vois un mec avec une 750 GT, et il me dit “ah non mais moi je l'ai payé 3000 balles ma truc. C'était une épave, j'ai racheté une fourche et j'ai refait la moto”. Je me dis “Merde, mais je suis con moi : j'ai dépensé une fortune dans ma 750”, que j'avais achetée 7500 balles, et avec une épave, en fin de compte, on peut remonter une moto.

Donc là, j'ai commencé à racheter des machines accidentées et c'était déjà une autre approche. Déjà, je commençais à monter des motos moi-même. Dès l'âge de 14 ans, vu que je chutais, je préparais mes 50 et j'avais déjà l'habitude de bricoler. C'était pareil quand j'étais gamin, quand j'avais 7-8 ans, j'arrêtais pas de bricoler des petits trucs électriques, des moteurs, des diligences électriques. J'avais 7 ans, et la diligence, il fallait que je la fasse marcher électriquement et cetera. Il a toujours fallu que j'invente. Je commence donc à monter des motos, toutes les motos qu’il y avait à l'époque.

Donc là, à quel âge tu commences ce qui est une activité, en fait?

Ah non, non! Ca je le fais... je suis coupeur de verre en premier, mon premier boulot. Après je travaille, je sais plus l'ordre hein, je travaille chez Picpus Motos, je travaille chez Murit, je travaille chez Didier Sport, mais je suis vraiment le petit con, et le gros problème, c'est qu'il y a des courses le week-end, il y a le Bol d'Or, il y a machin, il y a tout ça, et moi, travailler le samedi, ça m'intéresse pas du tout, parce que moi, ce qui m'intéresse, c'est d'aller voir les motos. Donc, à chaque fois je me fais virer. Il y a un boulot où je me fais pas virer, parce qu'on travaille pas le samedi. Je travaille dans une boîte de composants électroniques. Et je je suis livreur avec ma 125 Yam et ma 750 GT après, et là je reste 2 ans où je gagne un peu d'argent quoi. Mais pendant tout ce temps-là, je travaille sur des motos, et c'est seulement un à côté.

Là, t'as quel âge là ?

A 14 ans, je bricole mes Testi, à 16 ans, je bricole mes 125 Yam, et après l'histoire de Rungis, là je commence à acheter des motos, toutes sortes de motos, que ça soit n'importe quoi. Et donc je pars à l'armée à 19 ans, parce que j'avance l'armée. Je rentre de l'armée et la 750 GT, c'est plus assez bien : il y a la 900 Kawa qui est là...
On est en 76, donc j'achète la 900 Kawa que je prépare dans tous les sens. Je mets 6 mois à la préparer, arbre à cames, les jantes à bâtons JPX, enfin tout, tout le summum à l'époque quoi! Et je roule 15 jours et je me la fait voler à Amsterdam. Donc je redescends en gamme et je recommence par un T 350, parce que j'ai tout perdu là-dedans: j'étais pas assuré pour tout ce que j'avais mis dessus. Donc je recommence avec un T 350, et là je suis obligé de rebricoler. Je remonte une 400 RD et là, on commence déjà à arriver dans les années 77-78, et là je commence à bricoler les 900 Kawa et tous les trucs. Dans les années 78, je commence à bricoler des Martin. J'achète des épaves de Martin et j'achète des parties-cycles neuves chez Martin, et j'homologue des Martin. Enfin, j’immatricule des Martin au service des Mines, à côté de chez Jacky, là. Ça, ça m'emmène jusque vers 81-82, et après, c'est l'époque des performances, où là on prépare vraiment les moteurs 1135, je monte des 1260, des trucs pas possibles. En même temps, on tourne bien sûr à Coulommiers, à Rungis, partout, quoi.

Là, Gérald Motos, ça n’existe pas encore ?

Là, ça n’existe pas du tout !

Ce n’est que de l’argent de poche ?

Ah ouais, ce n’est que de l’argent de poche. Et donc en 77, à la fin de l'armée, je deviens chauffeur poids-lourd, et je suis chauffeur poids-lourd jusqu'en 89. Ça, c'est mon boulot: je suis chauffeur poids-lourd, et c’est de là qu’il me reste d'être toujours sur la route. En 87, je me suis tourné vers l'immobilier, déjà. Et en 89, la boîte Générale Biscuit change de lieu et ils me disent “soit vous nous suivez, soit vous montez une entreprise et on vous paye votre entreprise”. Enfin, c'était le truc pas possible, donc je me monte une SCI, et là je commence à travailler dans les appartements. Je commence à acheter des appartements où je casse tout dedans et je laisse que les 4 murs, et je refais des appartements complets sur Paris, le sud de Paris, un peu partout. Et ça, je le fais encore en même temps, hein. C'est parce que tout ça, c'est plein de trucs que je fais en même temps, et donc je passe une bonne partie du temps à travailler sur les appartements.

Et oui c'est un personnage le Gerald
La vraie vie elle s'apprend sur le terrain

Mais à partir de 84, j'étais encore chauffeur de poids-lourds, je commence à faire tous les marchés de la moto, surtout Neuville, hein bien sûr, tous les marchés pour vendre du pneu, parce qu'à l'époque personne ne le fait et moi, depuis 1976, je suis très très copain avec Hervé Lepage. Et donc lui, il me récupère tous les pneus qu’il démonte sur les circuits, il me les récupère et il me les revend. Et moi, tout le temps où j'étais chauffeur poids-lourds, en gros chaque mardi je vais chez Lepage et je rachète tout son lot de pneus,je ramène ça et je les revends à Neuville et dans tous les endroits. Au début, je les vends à Bastille parce que c'est encore l'époque de Bastille, donc moi je vendais du du pneu retaillé, un peu tous ces pneus-là. Ouais, ma grosse activité, c'est aussi les pneus.

Les apparts, les pneus, et la bricole à côté...

Ouais, voilà je rachète... bah toutes les motos qui sortent, hein ! ça passe par les VFR, toutes les nouvelles motos, j'essaie d'acheter la FJ quand elle sort, j'achète toutes les motos accidentées. Là, pour avoir les annonces plus tôt, comme Moto Journal sort le jeudi, je commence à y aller tous les mercredis pour récupérer le bouquin à midi. Et dès qu'il y a une annonce, je suis avec ma CX, et bien sûr avec tout ce que je fais j'ai de l'argent en espèces, et je fonce aux 4 coins de la France et j'achète tous les bons plans, je les récupère. C'est là où, déjà, je commence à me faire pas mal de gars qui sont jaloux et qui commencent à pas vraiment m'apprécier. Mais ça, ça dure jusque dans les années 2000, les gens qui me critiquent, et cetera. Et. Et Ouais, je fais plein de choses en même temps ! A côté de ça, je fais du transport de vin, je transporte du pinard. Je suis transporteur: pour mon compte personnel, je transporte du vin que je ramène de Bourgogne, que je redistribue sur toute la région parisienne. Je fais plein de boulots en même temps!

Alors, quand est-ce que vient la nécessité de créer Gérald Motos ?

Donc je vends des pneus comme ça jusqu'en 89, et à un moment j'ai plus de boulot, donc je me maintiens un peu avec la SCI pour les appartements. Ça tient 2 ou 3 ans, et tout de suite après, il faut quand même que je travaille, que j'ai un revenu fixe, donc c'est là que je monte Gérald Motos.

En quelle année ?

Vers 93, quelque chose comme ça. Et donc, ça c'est une entreprise où je vends du pneu sur les marchés. En gros, ouais, mon plus gros truc c'est de vendre du pneu sur les marchés. Je vends quelques pièces à côté parce que sur les marchés je rachète des pièces qui sont facilement revendables, donc c'est tout un business. Donc j'ai mon cahier de police où j'écris chaque pneu, chaque truc.

Le service que tu faisais avant...

Ouais. Après, c'est l'entreprise Gérald Motos qui dure encore, hein, Gérald Motos, ça existe toujours, toujours la même. À côté de ça, encore en même temps (rires), on revient en arrière, en 82- 83. Quand je commence à monter mes Godier, je retombe sur une 750GT qui était à vendre chez Millard et je me dis "putain, ma première moto !”, et je la ,rachète et ça me donne le goût aussi de me mettre dans les motos anciennes. Pendant 3-4 ans, j'achète des motos sur les marchés et je commence à me faire une toute petite collection. Enfin, une petite collection: j'ai tout de suite 30 motos parce que des Avenger, des machins, tout ça, sur les marchés il y en a à foison ! Mais c'est c'est trop simple, et j'achète ma première moto de course. À part la Kawa Martin... ouais, je reviens encore en arrière : en 78, j'immatricule les Martin et Georges Martin fait courir une Martin au Bol et il casse le moteur. A la fin de la course, je vais le voir et je lui achète la moto et je la mets sur route, c'est à dire que j'ai une Martin full Yoshi, avec les 130 chevaux hein, c'est vraiment le gros moteur boîte Racing et tout, et ça devient ma moto de route. Donc je m'amuse à pourrir tout le monde, mais sans sans aucun problème. J'ai un monstre par rapport à toutes les GS 1000 et tout ce qui existe. Même les 1135, c'est loin derrière, donc ça, ça m'amuse un peu, et ma première moto de course, c'est cette moto du Bol, en fin de compte.

Donc, on revient à un peu avant 90, j'achète une TZ 350 je sais pas où, quelque part en France. Tout de suite après, j'achète la Kawa de Ballington-Baldé, un coup de bol, je la trouve je ne sais plus où. Enfin, ça, c'est encore avant 90 et ça c'est ma première moto de course. Et donc là, toutes les motos que j'avais achetées, les Avenger et tout ça, ça ne me plaît plus et je commence à vraiment me diriger vers les motos de course.

Tout à l’heure, tu m’as dit que tu avais monté à peu près 1000 motos “moderne de l’époque” : acheter, retaper, revendre...

Ouais, mais dans les années 90, je commence à vendre aussi des pneus à Imola et sur tous les circuits qu'il y a à l'étranger. J’y vais avec des pneus, et même des fois j'y vais sans pneus, et au début j'y vais avec ma petite CX et je ramène deux H2. Deux H2, des pneus parce que j'en avais trouvé, des pots d'échappement. Premier voyage, c'est avant 90 et donc je suis à Imola et je remplis la bagnole. Je mets des trucs pas possibles, mais à des prix qui n’ont rien à voir avec la France. J'y retourne au premier marché après, ça doit être Reggio Emilia, j’y retourne avec la CX et la remorque, et je remplis la CX et la remorque. Je mettais 2 motos sur la remorque. Après sur les roues, j'avais renforcé un peu et je mettais 2 cyclos, après je mettais un un matelas, je mettais une moto, je mettais un matelas, je mettais une moto, et je sanglais tout ça comme ça. C'était une remorque moto mais de l'Italie à Paris, il y avait le cul de la remorque qui frottait toute la nuit par terre, sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt, et quand je suis arrivé à Paris, le gros tube à l'arrière, il n’y avait plus rien du tout. J'avais tout bouffé ! On était des fous ! Donc la CX et la remorque, ça suffisait plus, donc j'achète plus gros, le Trafic. Le Trafic, ça allait plus, donc Trafic et remorque. Trafic et remorque ça allait plus, donc Mercedes 307 avec remorque, mais ça n’allait toujours plus. Après, c'est Iveco puis j'achète un 609 et après ça n’allait toujours pas donc je passe au 609 rallongé, le gros énorme là, le poids-lourd déclassé, et avec la remorque. Et je remplissais toujours quoi, et ça tournait hein, l'argent, là ça tournait. Et donc à chaque voyage, je ramenais 20 à 25 motos !
Bon, et c'est là où j'ai vraiment fait beaucoup de choses, mais de toute façon, avec les pneus c'était rentable. Tout ce que je faisais sans arrêt, ça rentrait de l'argent, ça rentrait de l'argent !
Ah ouais, je peux revenir aussi en arrière: pendant tout le temps où j'étais chauffeur poids-lourd, de 77 à 89, je faisais aussi les palettes....

A suivre...

Un vrai pater de la moto, adorable!
Dan

Le travail paie, pas de doute.

"...le Mercédes 307 et la remorque..." ça pourrait bien être celui-là pour l'installation Gérald Motos à Montlhéry, peut-être à "Gérard Jumeaux" ?


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Hyper actif

La photo avec la remorque c'est coupes moto légende 1994, photo prise par le papa

Bravo Yves. C'est bien le Mercédes et la remorque. La BUT et une des très nombreuses TD3 que j'aie remonter. Comment as tu trouvé cette photo? ... Oui, à propos, je cherche toutes photos qui concernent ma vie passée et peut ètre des nouvelles des motos qui me sont passées par les mains....

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Oui, une grosse différence entre le parasol de 1993 et les 3 boxes qu'il faut pour installer le stand en 2023 au coupes Moto Légende

Magnifique.

Bah Jerôme, tu es venu et tu as vu, pour dire que c'était magnifique ?
Je ne t'ai pas vu ...

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Pas in situ effectivement, la photo est parlante. Rien que la JBB et la But, ça justifie mon appréciation, non ?

SRC 2016

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Merci Yves pour les photos

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Tien Yves, ton prochain boulot