[GP] Estoril, 1er mai 2011

Fügner a écrit:

J'ai pas d'émoticones pour illustrer mes divagations!

Moi j'en ai 2 :


et



EDIT : J'ai failli oublier!

LDA a écrit:

Eric Offenstadt a écrit:

Est-ce bien le circuit où la moto la plus lente peut (comme souvent) se voir attribuer la meilleure vitesse de pointe ?

En camera embarquée les vitesses de pointe étaient bien plus grandes (plus de 320Kmh), je crains que la photocellule est dans la zone de freinage...

Effectivement sur la feuille de qualification ça ressemble à une moyenne ???
la vitesse max en qualif., c'est toujours Elias mais à 325,3 Km/h.

herteb a écrit:

Effectivement sur la feuille de qualification ça ressemble à une moyenne ???
la vitesse max en qualif., c'est toujours Elias mais à 325,3 Km/h.

Le plus parlant en terme de vitesse de pointe est ce tableau (AMHA) : "Avarage speed" (Motogp.com)

Fügner a écrit:

Comme spectateur, mon coeur ne balance pas beaucoup entre un Marco que j'apprécie depuis la 125... malgré bien des déceptions (et vos différentes analyses sont remarquables et convergentes) et un Lorenzo dont je vomis le personnage tout en lui accordant une vrai intelligence calculatrice en course, en plus de ses qualités de pilotes dont il semble entrevoir lui même les limites (très élevées il est vrai).

Sans remettre en cause le facteur humain dont nous sommes tous victimes, et je suis le premier à reconnaître qu'on "accroche" plus ou moins facilement avec telle ou telle personne, j'ai quand même envie de relativiser l'appréciation que l'on a de certains personnages publics. Il semble en effet que Valentino Rossi ou Marco Simoncelli soient plus sympas que Jorge Lorenzo ou Dani Pedrosa parce que le premier a énormément de charisme, le deuxième une belle grosse touffe de cheveux, le troisième des paroles pas toujours très modestes et le quatrième n'a pas reçu son lot de sourires à sa naissance... mais quelque part, ce sentiment nous arrive au travers de la petite lucarne ou à la lecture d'un communiqué de presse souvent aseptisé. De toutes façons il y a tellement peu de chances qu'on devienne un jour copain avec eux que ça ne change pas grand chose à notre vie... et au fond, ce qui nous intéresse le plus, c'est qu'ils nous offrent de beaux spectacles et beaucoup de sensations. Non ?

DB. a écrit:

Et sur ce point, à mon avis, le meilleur c'est Pedrosa ; qui l'a encore pouver ce WE!

Si je puis me permettre une appréciation toute personnelle je ne suis pas tout à fait d'accord dans la mesure où il a parfois "pété un câble" en course ou bien s'est retrouvé par terre alors qu'il était seul en tête et avait une bonne avance.
Depuis le milieu de l'année précédente, par contre, je suis d'accord sur le fait qu'il monte en puissance. Non seulement il gère mieux mais il est plus fréquemment capable d'attaquer et de dépasser.
Hier, c'était carrément un cas d'école.

loupio a écrit:

...
De toutes façons il y a tellement peu de chances qu'on devienne un jour copain avec eux ...
...

Va savoir si dans quelques années, longtemps après qu'ils se soient retirés des GP, certaines stars d'aujourd'hui ne se retrouveront pas à participer à Pit-Lane, et à dialoguer avec des anonymes dans mon genre. Vous voulez un exemple?

remasy a écrit:

Le plus parlant en terme de vitesse de pointe est ce tableau (AMHA) : "Avarage speed" (Motogp.com)

Je pige pas pourquoi rien ne se recoupe entre:

Event Maximum Speed

QP

janpol84 a écrit:

loupio a écrit:

...
De toutes façons il y a tellement peu de chances qu'on devienne un jour copain avec eux ...
...

Va savoir si dans quelques années, longtemps après qu'ils se soient retirés des GP, certaines stars d'aujourd'hui ne se retrouveront pas à participer à Pit-Lane, et à dialoguer avec des anonymes dans mon genre. Vous voulez un exemple?

Oui. Et puis il y a aussi les hasards de la vie et surtout la chance d'habiter dans un coin où il y a une certaine concentration de pilotes.

janpol84 a écrit:

loupio a écrit:

...
De toutes façons il y a tellement peu de chances qu'on devienne un jour copain avec eux ...
...

Va savoir si dans quelques années, longtemps après qu'ils se soient retirés des GP, certaines stars d'aujourd'hui ne se retrouveront pas à participer à Pit-Lane, et à dialoguer avec des anonymes dans mon genre. Vous voulez un exemple?

Certes, et pourquoi pas... mais les conditions de contact sont un peu différentes. Ici, chacun vient parce qu'il en a envie et intervient si ça lui chante. Pas d'obligation de plaire. Si ça se trouve Lorenzo serait un interlocuteur très agréable parce qu'il ne se sentirait pas accaparé par des fans ? D'accord, c'est une pure supposition de ma part

De part mon métier (et je ne suis pas le seul sur ce forum !!!), j'ai eu l'occasion de rencontrer des pilotes et des gens impliqués professionnellement au plus haut niveau du sport (principalement automobile). Mais le fait que le rapport soit professionnel permet un échange en général très agréable et souvent de longue durée. Parfois même réellement amical. Mais c'est différent de ce qu'on veut bien nous montrer à la télé.
Ceci dit, chacun a le droit d'avoir son opinion sur chaque sujet et sur chaque personne. C'est la moindre des choses.

Bon, là je pense qu'on s'éloigne du sujet... hein Marc...

loupio a écrit:

Fügner a écrit:

Comme spectateur, mon coeur ne balance pas beaucoup entre un Marco que j'apprécie depuis la 125... malgré bien des déceptions (et vos différentes analyses sont remarquables et convergentes) et un Lorenzo dont je vomis le personnage tout en lui accordant une vrai intelligence calculatrice en course, en plus de ses qualités de pilotes dont il semble entrevoir lui même les limites (très élevées il est vrai).

Sans remettre en cause le facteur humain dont nous sommes tous victimes, et je suis le premier à reconnaître qu'on "accroche" plus ou moins facilement avec telle ou telle personne, j'ai quand même envie de relativiser l'appréciation que l'on a de certains personnages publics. Il semble en effet que Valentino Rossi ou Marco Simoncelli soient plus sympas que Jorge Lorenzo ou Dani Pedrosa parce que le premier a énormément de charisme, le deuxième une belle grosse touffe de cheveux, le troisième des paroles pas toujours très modestes et le quatrième n'a pas reçu son lot de sourires à sa naissance... mais quelque part, ce sentiment nous arrive au travers de la petite lucarne ou à la lecture d'un communiqué de presse souvent aseptisé. De toutes façons il y a tellement peu de chances qu'on devienne un jour copain avec eux que ça ne change pas grand chose à notre vie... et au fond, ce qui nous intéresse le plus, c'est qu'ils nous offrent de beaux spectacles et beaucoup de sensations. Non ?

Beau point de vue distancié, donc bien d'accord avec toi.

Marc a écrit:

Visiblement, la pluie d'Estoril n'aura pas eu raison de mon seul appareil photo...

Gavin Emmett, un pro du MotoGP, sur Twitter:" anyone know anywhere DECENT for repairs on a Canon DSLR (550d) in Leeds or W. Yorks. Slight water damage (still works but no screen)??"

Si quelqu'un a la même réponse, mais pour Paris...

L' humidite + l'electromagnetisme de la foudre
Ton appareil fonctionnait correctement apres l'orage ?



Si Lorenzo n'ouvrait pas sa gueule... on dirait qu'il est comme Stoner
S'il ne souriait pas , il serait comme pedrosa
S'il avait des cheveux long , qu'il copierait simoncelli
S'il gagnait trop facilement .. se serait de la triche

alors franchement.. il est unique ce lorenzo.. et tant mieux..
le pilote le plus propre et regulier du plateau.. un champion du monde qui durera.

+1

Et souvenons nous qu'il soulevait beaucoup plus d'enthousiasme quand il était en 125 ou 250 (il paraitrait même qu'il y a gagné des titres avec panache) mais peut-être était-il moins visible et pas en concurrence avec Vale.
Pour conclure, en toute subjectivité, je suis plus fan de Vale que de Jorge mais ça n'empêche pas, en toute objectivité de reconnaitre le talent de Jorge.

J'illustre, j'illustre...

Et de toutes façons, il a un palmarès en GP nettement plus complet que celui de Stoner, dont le seul titre est celui de 2007 en MotoGP.

Mais si on s'amuse à prendre les statistiques de Rossi , on voit que Lorenzo est quand même un peu en retard.
Par exemple, on voit que Rossi a marqué en moyenne 280 points par saison, alors que Lorenzo n'en est qu'à 209.
Ou bien, en 9 saisons pleines (de 2002 à 2010), Lorenzo a enlevé 3 titres contre 6 à Rossi (de 1996 à 2004).
Sur la même période, Rossi avait enlevé 68 victoires en 140 courses et marqué 2492 points, alors que Lorenzo en est à 35 victoires sur 146 courses et 1881 points.
Je n'aurai pas la cruauté de faire la même comparaison pour Stoner, qui, avec 1 seul titre et 160 points par saison, s'en sort moins bien que Pedrosa (3 titres, 215 points par saison)

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais ce ne sont que des chiffres d'épicier, n'est-ce pas?

J'ai déjà expliqué ailleurs que la génération Lorenzo-Pedrosa-Stoner est arrivée un peu trop tôt et est venue butter sur le phénomène Rossi. Même les valeurs montantes du MotoGP actuel (Simoncelli, Spies) ont le même problème. Pour moi, celui qui pourrait bien avoir le bon profil pour succéder à Rossi, c'est un jeune comme Marquez, déjà titré à 16 ans au terme de sa deuxième saison en 125, qui est déjà rapide en Moto2. On va voir s'il arrivera à enlever le titre Moto2 en 2012 (pour 2011, il visite les bacs à gravier), pour ensuite passer en MotoGP quand Rossi n'y sera peut-être plus.

J'illustre, j'illustre...

Pour une fois, manque de photos oblige, au lieu de faire un CR complet couvrant l'ensemble des moments forts du week-end, je me contenterai de quelques instants particuliers, moins généralistes mais plus intimes, (prises avec un APN de poche).

Je commence avec la qualification Moto2, vêcue dans le box SpeedUp de Valentin Debise et Pol Espargaro.
D'autres suivront...

En fait, le Team SpeedUp est une structure séparée en deux; d'une part le team "SpeedUp HP Tuenti" qui s'occupe de l'Espagnol, à grand renfort de sponsors, et d'autre part le team SpeedUp "tout court" qui s'occupe de Valentin.
A moyens différents, traitement différent, que ce soit au point de vue du nombre de mécaniciens, des séances d'essais privés ou des supporters accueillis avec empressement à l'hospitality du team...
Cela ne veut pas dire que Valentin est maltraité, bien au contraire: tout le monde est gentil avec lui, du team manager à son coéquipier en passant par les hommes ou femmes du team.
Non, simplement, il est moins "important" pour le team car il n'a pas un pays et des sponsors derrière lui...

La veille, Valentin a chuté en fin de séance libre et prend la décision de partir avec de vieux pneus pour continuer à essayer de régler la moto...


Valentin s'en est tiré avec un trou au genou mais il n'est pas du genre à se trouver la moindre excuse pour ne pas donner son maximum, qu'il s'agisse de bobos ou de réglages de sa moto...


Quelques minutes avant le début de séance, le rituel des préparatifs permet aux pilotes de se concentrer...


Valentin est toujours un des premiers, si ce n'est le premier, à s'élancer; tout simplement pour profiter de la moindre minute d'essais et pour ne pas faire ses temps en suivant un autre pilote...


C'est parti!
Après moins de 5 minutes, Pol Espargaro rentre au stand après une petite chute.
La télévision rapplique aussitôt pour tenter de recueillir quelques mots...


On s'affaire pour remettre la moto de Pol en état quand, quelques minutes plus tard, c'est au tour de Valentin de rentrer après une glissade.
Explications avec Matthieu, son expérimenté mécanicien anglais...


On s'affaire durant de longues minutes sur la moto du Français.


Cela prend plus de temps que pour Pol mais Valentin finit par repartir dans l'indifférence générale; sur la dizaine de personnes acceptées dans le box comme spectateur, il y en a neuf qui parlent espagnol et arborent le numéro 44 et le dixième, c'est moi...

Tout le monde a les yeux rivés sur les écrans pour suivre la qualification de l'Espagnol qui vient de franchir un cap après avoir tourner durant plusieurs jours en essais privés.
Pol progresse rapidement dans la hiérarchie et vient taquiner la huitième position à quelques minutes de la fin de séance...


Le patron du team sait qu'il joue gros et est assez nerveux...


Finalement, Pol se classera à une très belle dixième place...



Pour Valentin, les choses se passent beaucoup moins bien; 32ème!


Il rentre, confie sa moto aux mécaniciens et traverse le box, visiblement mécontent, et sort immédiatement pour se changer.
Dans des moments comme ceux-là, malgré sa gentillesse, pas question de lui poser la moindre question; il faut laisser la pression retomber.
Chez Valentin, elle retombe d'ailleurs assez vite, preuve d'une étonnante maturité que l'on retrouve de plus en plus dans ses interviews.

Au-delà du résultat provisoire du Français, évidemment décevant, son discours est à la fois assez pertinent et simple; Valentin analyse très bien ses performances actuelles mais reste lucide sur ses possibilités.
Bien que relégué au second plan au sein de son team et ne bénéficiant d'aucun coach technique (Alain Bronec fait ce qu'il peut mais ce n'est pas toujours facile, matériellement parlant), il sait tout à fait ce qu'il peut améliorer et s'y emploie.
Sa course du lendemain montrera d'ailleurs qu'il n'était pas à sa place sur la grille de départ et des points amplements mérités seraient venus récompenser le Français si Axel Pons ne l'avait pas percuté à deux tours de la fin...


Sur le moment, concentration et pression obligent, Valentin était à deux doigts de se précipiter dans le stand voisin; son team l'en a dissuadé, avec raison.

Sincèrement, je suis impressionné par l'expérience de notre représentant, qui ne se cherche aucune excuse (à l'image d'un Lorenzo, il ne se focalise pas sur la moto et essaie simplement d'en tirer le maximum) mais sait très bien que ses performances actuelles ne sont que le fruit de circonstances bien particulières.
Hier et aujourd'hui, il participait enfin à des essais privés; à la veille du Mans, je suis certain que cela va le propulser beaucoup plus haut dans la hiérachie de la Moto2...


Pour clôturer le tableau, il serait injuste de ne pas citer sa simplicité et son hospitalité; Valentin est probablement un des Français les plus abordables dans un paddock!

Go Valentin !!!

Merci pour le CR, on ne peut plus de l'intérieur ; par contre pourrais tu m'analyser la courbe de télémétrie ? STP merci

Merci, Marc, pour cette "tranche de vie"

Bravo, Chef ! Vous êtes très fort, Chef, y compris dans l'adversité...
Sans rire, c'est intéressant d'avoir un aperçu de l'ambiance; entre les images et le commentaire, c'est excellent.

A propos de Lorenzo, j'avais bien vu qu'il avait cédé à la tentation de porter le chiffre 1. Mais je découvre sur les photos que ce numéro 1 est en fait un assemblage plutôt astucieux de ses initiales, J et L. Oserai-je qualifier ça d'assez élégant, même si c'est un peu narcissique...

Et moi qui croyait que tu suivais tout de près:
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C'est très sympa de vivre tout ça de l'intérieur... par procuration. Merci Marc.
Les photos sont très agréables à regarder. Merci de nous en faire profiter aussi.

MANETON a écrit:

Et moi qui croyait que tu suivais tout de près:
...

Y a trop de choses sur Pit-Lane, et dès qu'on laisse passer un jour, c'est cuit.
Donc, ne le répétez pas, mais ce n'est que maintenant que je me rends compte de ce logo astucieux et finalement sympa.

Petite info concernant le pilote Tech3 - Bradley Smith:

On a vu nettement lors la course, sur ses chronos la baisse de régime de Bradley Smith puis rentrer dans le box et ainsi repartir...

Le service pneu Dunlop refusant une idée de crevaison de ses gommes a analysé la jante et finalement a décelé un micro-fissure sur celle-ci, entrainant une crevaison lente....

Les fabricants de jantes arrivent-ils à une fabrication au bord de la limite?

Lorsqu'on voit comment la Ducati en WSBK a fini à cause du bris de la jante arrière...

Va falloir qu'il y ai sur circuit, un service analyse radiographie des jantes

J'illustre, j'illustre...

Autres instants, ceux passés avec le CIP...


Alain Bronec est un être qui aime s'auto-qualifier de paranoïaque... :)
C'est sans doute pour cela que nos relations ont tout d'abord été marquées du sceau de la méfiance, avant que Valentin Debise ne se proclame "ambassadeur" et persuade Alain que je ne suis pas plus mauvais que j'en ai l'air. :)
Depuis plus d'une année, tout est au beau fixe entre nous, et le propriétaire du CIP fait plus que de m'ouvrir ses portes; il me confie beaucoup de choses.
Une sorte de confiance s'est ainsi peu à peu établie.
C'est principalement grâce à cela que nous avons pu obtenir une interview exclusive de Gilles Bigot cet hiver.

Vous avez dit:"Gilles Bigot"?


Un être qui transpire la gentillesse et la passion!
Certes, je l'avais d'abord interviewé par écrit, puis je lui avais parlé au téléphone, mais je n'avais pas pu me rendre compte à quel point, malgré ses expériences passées et présentes de haut-niveau (rappelons simplement qu'il s'occupait d'Alex Criville lors de son titre de champion du monde), il demeure simple, abordable et toujours autant passionné.


Un grand merci, donc, à ses deux personnages du Continental Circus avec qui l'on peut converser sans langue de bois lors de rencontres extrêmement enrichissantes, et ce , même lors d'un Grand Prix, ce qui, vous en conviendrez, n'est le moment le plus opportun pour être tranquille, d'autant que le CIP est si populaire, même au Japon, qu'Alain et Gilles ont réussi à transformer des Nippons en actifs supporters de la Suisse!


Maintenant, reprenons un peu l'histoire du CIP Moto2.
2010 démarre en fanfare avec la victoire du très regretté Shoya Tomisawa et tout le monde se fait alors une image biaisée du team: Tomisawa est là pour se battre pour la victoire alors que Dominique Aegerter n'est qu'un pilote "alimentaire" qui apporte de gros sponsors helvétiques...


Ce serait faire injure au talent de détecteur national d'Alain Bronec que de croire cela!
En fin d'année dernière, après deux prestations prometteuses, le CIP réussit à décrocher Kenan Sofuoglu, champion du monde Supersport, au nez et à la barbe de teams bien plus fortunés.
Celait confortait encore le schéma imaginé par certains...


Oui, sauf que cette année, Kenan a visiblement beaucoup plus de mal que l'année dernière et que, au jour d'aujourd'hui, Dominique a effectué de meilleures prestations que le Turc!


Que s'est-il passé?
Kenan a subit la mort de son père et ne s'est quasiment pas entraîné durant l'hiver.
Pendant ce temps là, ses petits camarades que sont Bradl, Marquez, Luthi, Redding ou autres, ont accumulé des milliers de kilomètres lors d'essais hivernaux plus ou moins secrets et atteint un niveau de performances que les nouveaux pneus Dunlop ne permettent plus de niveller par le bas.

Le Turc est donc déstabilisé en début d'année et se perd dans des recherches de réglages plus Supersport que Moto2, réglages qu'il réussit à imposer au vu de ses titres de champion du monde (2007 et 2010).
On peut illustrer cela en constatant qu'il utilise encore un "vieux" châssis 2010 alors que trois châssis 2011 flambants neufs sont disponibles dans le camion du CIP...


Pendant ce temps, Dominique Aegerter, plus modeste, poursuit son petit bonhomme de chemin, améliore ses performances, et, bien coaché par Alain, continue sa progression vers le haut de la hiérarchie.


Ses résultats étant d'être loin d'être à la hauteur de ses espérances, Kenan consent ensuite, peu à peu, à travailler dans la bonne direction et cesse de s'abriter derrière les différentes pièces d'évolution dont disposent ses concurrents alors que l'équipe de Gilles Bigot fait de plus en plus ressembler ses réglages à ceux d'un châssis 2011...


A Estoril, les premiers résultats se font enfin sentir et Kenan réussit même à faire le meilleur temps d'une Free Practice...


... à la plus grande joie de ses sponsors!


En course, il se battra comme un lion, très longtemps à une splendide deuxième place, mais finira par chuter dans le "pif-paf", perdant ainsi toute chance de bien figurer, au contraire de son coéquipier qui apporte une très belle quatrième place au CIP.


Pour le moment, cela ressemble un peu à l'histoire du lièvre et de la tortue mais il semblerait que les performances réalisées à Estoril confortent le Turc dans la direction à travailler.


On peut ainsi espérer un duo très consistant pour la manche française du championnat...


Parler du CIP sans parler de ses mécaniciens ou techniciens seraient oublier une composante de cette alchimie; toujours accueillants mais surtout travailleurs, ils complètent à la perfection le jeu d'échec aligné par Alain Bronec pour cette saison 2011.
Avec des pièces maîtresses, comme Gilles Bigot, mais aussi Albo ou d'autres, moins médiatiques mais néanmoins solides...


PS: attention, un homme du CIP présent sur les photos est parmis nous, mais il désire garder l'anonymat! :)

D'autres "moments" à venir...