[Oldies] Nougier 2T

Et sur la photo où le père Nougier est à genoux devant la moto, c'est quoi cette moto? celle dont on parle dans ce topic, la 250cc 2T à distributeurs? Je n'ai pas l'impression...

janpol84 a écrit:

Et sur la photo où le père Nougier est à genoux devant la moto, c'est quoi cette moto? celle dont on parle dans ce topic, la 250cc 2T à distributeurs? Je n'ai pas l'impression...

C'est la 125 Maïco de Crivello qui couru aussi sur le 50 4 temps si je ne me trompe

Tiens, puisqu'on en parle :
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La photo vient du collectionneur de magazines moto de Chartres... sans doute extraite d'un vieux Moto-Revue.
La forme du carter est-elle assez explicite?
Et voilà la suite :
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et tant qu'on parle de Nougier 2T, j'ai aussi ça:
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Je suis sûr que vous allez m'apprendre plein de choses sur cet engin.
A tout hasard, je signale que le Nord-Vaucluse est un des principaux fief du moto-ball français.

janpol84 a écrit:

La forme du carter est-elle assez explicite?

Oui.
Il faut savoir que Nougier a développé depuis ses débuts des motos sur base Terrot. Certaines, en compétition, portaient le nom de Terrot ou Magnat-Debon (plus souvent ce dernier, il me semble) qui était devenue une "marque sœur de Terrot.

Lorsque la firme dijonnaise a fermé ses portes, Nougier a tout de même longtemps travaillé sur les mêmes bases. Avant de passer à Maïco.

Chaque fois que je croise l' "équipe" Nougier, je leur demande un rendez-vous afin d'avoir des détails sur l'histoire de Nougier pour pouvoir en établir une page sur Internet. A défaut d'un bouquin, éventuellement. Invariablement, on me répond qu'il existe déjà une page sur le "Net".
J'en ai bien trouvé quelques éléments. Mais toujours très incomplet.

Dommage. Ce grand Monsieur de la moto en France mérite amplement qu'on ne l'oublie pas.

janpol84 a écrit:

...et tant qu'on parle de Nougier 2T, j'ai aussi ça:
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Je suis sûr que vous allez m'apprendre plein de choses sur cet engin.
A tout hasard, je signale que le Nord-Vaucluse est un des principaux fief du moto-ball français.

Elle devait équiper l'équipe de Camaret sur Aigues, pas celui de Bretagne et ses célèbres filles...

Encore une de mes turpitudes (j'assume, j'assume...) : j'habite au coeur d'une des régions sinon LA région du moto-ball en France depuis près de 25 ans et je ne suis jamais allé voir un match...

Bon, je suis retourné ce matin à St Andiol. J'ai bavardé un moment avec Jacky Boeuf. C'est amusant de le voir jouer le type réservé qui ne sait pas grand'chose, alors qu'en fait, dès qu'on aborde un sujet, hop, il y va de bon coeur, et ne s'arrête plus.

Reste, Janpol, à passer aux aveux, sans le verbe chaleureux de Monsieur Jacky Boeuf...

Avec le concours de Yves, j'ai un peu progressé sur la définition du "périmètre de recherche et investigation". Je commence à avoir une idée sur l'identité de ceux qui sont "légitimes" à pouvoir prétendre détenir la "connaissance", en tête desquels ceux que nous avons rencontrés en juin à St Andiol, à savoir André, l'un des deux fils jumeaux du "Sorcier", et Jacky Boeuf. Et plus récemment, Eric, le petit-fils.
En outre, Jacky Boeuf conserve la mémoire de l'organisation des courses moto en Avignon, depuis l'origine dans les années 30 jusqu'à la fin dans les années 70. Tout ça sous forme "vivante", dès qu'il commence à en parler, ou sous forme "matérielle" avec des tonnes d'archives et de photos, les deux versions étant aussi "fragiles" l'une que l'autre même si ce n'est pas pour les mêmes raisons.
On va essayer de travailler un peu là-dessus avec Yves, et on vous tiendra au courant au fur et à mesure.

Grand-prix d'Avignon 1969... Première et seule (à ce jour ) course de moto sur circuit à laquelle j'ai assisté. Fin Août début Septembre ? J'ai 15 ans, je suis venu en bus, seul. Je me place juste à l'entrée du pif-paf juste avant que la piste passe sous le pont de Villeneuve. Je joue timidement des coudes et me voila au premier rang. Terrible déception: il passe bien des pilotes sur leur motos, ils vont vite dans un bruit de tonnerre, mais il n'y a aucune Honda, aucune Yamaha, aucune Suzuki, aucune Kawa... Rien que des vieilleries, Ala d'Oro ou plutôt Ala Verde bricolées, Morini, Ducati, Manx, une Linto je crois? a moins que ce ne soit une Paton ? Rien que des vieilleries ou des trucs ultra classiques, rien de ce qui défraie la chronique dans Moto-Revue. Tout cela a un air bien dépassé.
Et puis voilà un gros orage. Tous fuient et sont trempés quand même. Reprendre le bus pour rejoindre ma campagne. Merde! J'ai mal compté, j'ai pas assez de fric. Pour la première fois de ma vie, je fais la manche.
Des souvenirs, quoi, des qui restent, des qui aident à grandir...

jmdonnat a écrit:

J'ai 15 ans, je suis venu en bus, seul. Je me place juste à l'entrée du pif-paf juste avant que la piste passe sous le pont de Villeneuve. Terrible déception: il passe bien des pilotes sur leur motos, ils vont vite dans un bruit de tonnerre, mais il n'y a aucune Honda, aucune Yamaha, aucune Suzuki, aucune Kawa... Rien que des vieilleries, ala d'oro ou plutôt ala verde bricolées, Morini, Ducati, Manx, une Linto je crois a moins que ce ne soit une Paton ? Rien que des vieilleries ou des trucs ultra classiques, rien de ce qui défraie la chronique dans Moto-Revue. Tout cela a un air bien dépassé.
Des souvenirs, quoi, des qui restent, des qui aident à grandir...

Le gamin avait oublié ses lunettes et son ciré:
Jean Auréal a mené en 125 (TA) et 250 (sur une des rares TD2) sur Yamaha, avant de chuter en 125 et de s’arrêter en 250 sous le déluge. Pas d'autres catégories au menu.
Viura, le local de l'étape gagne en 125 sur Maïco usine, Crivello 3ème sur Maïco Nougier, des Honda CR sont à l'arrivée, parmi les récentes Aermacchi Aletta et autres Bultaco.
Rung sur Ala d'Oro surnage en 250, devant une Yamaha, Ducati, des Bultaco.
En Histoire, il y a les témoignages... ce qui nous reste, et les archives!

... où l'on voit que Fügner a sûrement un certain passé "méridional", parce qu'on sent bien que c'est du vécu : Il n'y a pas si loin d'Orange à Avignon, n'est-ce pas?

janpol84 a écrit:

... où l'on voit que Fügner a sûrement un certain passé "méridional", parce qu'on sent bien que c'est du vécu : Il n'y a pas si loin d'Orange à Avignon, n'est-ce pas?

Moi, c'était en 1970, Avignon, quand la France maintenait de force sous les drapeaux et à Orange un individu que ne rêvait que de peau sous les draps!  
Je garais des motos tout près de la base aérienne, chez un personnage détenteur de l'ex Bultaco TSS 4 vitesses à air de JP Beltoise.

Bon, allez, les souvenirs de l'hospice en images...!
Moto revue du 13 septembre 69.

Gouyette Racing Team.

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De passage il y a sans doute une dizaine (?) d'années à saint Andiol, je m'arrête à tout hasard chez Jean Nougier .
Chance il était dans son atelier en train d'usiner (sic!) une bielle à la fraiseuse pour restaurer une de ses anciennes réalisation !
D'une gentillesse incroyable, il m'a ce jour là raconté, entre autres, une anecdote lors de la mise au point de la 250 deux T pour laquelle il luttait pour trouver "la bonne carburation".
André Kaci après chaque modif partait essayer la deux et demi sur la nationale 7 toute proche. A l'oreille, le frère d'André Nougier (dont le prénom m'échappe) lui dit :"trop riche". Jean lui répond : non," trop pauvre". De retour, il augmente la taille des gicleurs, puis André repart sur la RN7 et curieusement, toujours à l'oreille et de loin, il dit : "trop riche au début et trop pauvre ensuite".

De retour il voit André fermer les deux robinets d'essence et là, l'intuition géniale! Les deux robinets étaient d'origine de cyclomoteurs donc à faible débit et, en demandant à André de les re-ouvrir, Jean Nougier comprit que André Kaci dans son geste habituel les mettaient dans une position qui ne libérait pas complètement le passage de l'essence ! Voilà le problème de carburation enfin élucidé !

yves kerlo a écrit:

Toute cette science qui nous vient du Vaucluse, pourrait-elle un instant nous éclairer sur le fonctionnement de la boîte de la 250 2T?
La pièce en haut à droite sur la photo de la boîte ressemble à un barillet, non?
Il va falloir bientôt écrire, pour les incultes dans mon genre: "Les Terrot pour les Nuls"

La pièce en question, en forme de disque cranté extérieurement et comportant des rainures sinueuses est donc celle qui remplace le barillet qu'on trouve dans la plupart des boites de moto pour commander le déplacement des fourchettes. On trouve ce dispositif sur toutes les machines dérivant de la 125 EP (pour Edmond Padovani, son concepteur), sortie juste après-guerre, en 1946, je crois, et jusqu'aux 125 Ténor, 175 Tournoi et Rallye.

Le disque est placé horizontalement au fond de la boite. Il pivote autour d'un axe vertical fixé sur une platine carrée vissée sous les carters.
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Danger : Le démontage intempestif de cette platine oblige à ouvrir les carters pour pouvoir remonter correctement le mécanisme de sélection, notamment en s'assurant que les ergots inférieurs des fourchettes sont convenablement placés dans les rainures du disque. Mickie est un virtuose de cet exercice.

Apparemment, le système plaisait bien à Jean Nougier, qui l'a non seulement utilisé, mais aussi amélioré et complété, puisqu'il l'a adapté à des boites à 5 et même 6 rapports. Jacky Boeuf m'a raconté il y a deux ou trois mois qu'il avait réalisé plusieurs versions de ce disque à rainures, dont la première difficulté consistait à définir la forme des rainures.
Ce système de sélection des rapports équipe notamment la 4 cylindres 500cc, mais avec un 5° rapport, et le disque se retrouve alors placé à l'arrière de la boite et non plus dessous, comme le montre la présence de la fameuse platine carrée à l'arrière des carters..
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Enfin, il y a eu une version à 6 rapports pour le 50cc de 1962, et on voit à nouveau le système de disque cranté et rainuré, et pour cause puisque le moteur utilise une base de carters Terrot. En attendant que je puisse avoir l'occasion de refaire une photo meilleure, revoilà la sempiternelle même photo sur laquelle on devine tant bien que mal la présence du disque, dans le bas de l'image:
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Quand j'ai démonté la boite de ma propre Terrot Rallye, j'ai pris la précaution de faire des photos, et de regarder comment ça fonctionnait, avant de mettre tout ça par écrit, avec des schémas explicatifs suffisamment détaillés pour ne pas se planter au remontage. Mine de rien, la description de la séquence de mouvements depuis l'action du pied sur le sélecteur jusqu'au déplacement de chacun des baladeurs, ça fait passer un bon moment. Copie sur simple demande aux intéressés qui n'ont qu'à me fournir une adresse e-mail.

De son coté, Jacky Boeuf m'a montré le montage "pédagogique" qu'il a réalisé voilà déjà quelques années, avec un jeu de vieux carters dans lequel il a commencé par découper plusieurs ouvertures, avant d'y installer tout le mécanisme, dont on peut alors observer à loisir le fonctionnement.

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yves kerlo a écrit:

Juste une image:

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Bizarre... L'avant de la Maico a vraiment un loock de Taco .... (fourche, Freins..)

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photos Daniel Crivello (c'est lui sur la moto n°66)

je sais, ça va être hors sujet !

Mais ma pensée du jour est : Comment dans une seule vie, on peut avoir fait autant de machines de A a Z, comme l'a fait Mr NOUGIER.

A une certaine époque, je lui fournissais des rayons, il me disais souvent : Passez me voir, ca me fera plaisir !!
La vie a fait que j'ai loupé cette occasion et je le regrette.

https://www.classicdriver.com/en/bike/other/other/1968/446753

for sale ....Nougier-Maïco 125

Elle était dans le box "motos françaises" l'an dernier au Castellet.

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