[Oldies] Les Voyages de Gulliver

est ce que tu as LE cahier?

j'ai retrouvé la trace de la 600CBR.

Oui, enfin je crois... c'est gros (comme un botin) mais c'est pas relié
y a des feuilles partout de Carole à Suzuka, de 87 à 90 (tu parles d'un voyage!!)
avec des taches d'huile et de café (peut etre du vin) enfin bref
une truc qui parle à (presque) personne,
mais que j'ouvre de temps à autres et qui peut ici étayer ton récit.

Et cette cbr alors, est elle toujours en configuration 94 ?

Thorin a écrit:

Et cette cbr alors, est elle toujours en configuration 94 ?

il est un peu tôt pour en parler...

Puisqu’on s’éparpille de circuits en anecdotes, n’hésitons plus, et profitons en pour rappeler qu’en ces temps que les moins de 20 ans nous envient (le sexe sans risque et les motos dangereuses) il y avait des petits conforts actuels dont on ne soupçonnait même pas qu’ils puissent faire notre quotidien. On pensait bien qu’en l’an 2000 on se promènerait en voiture volante habillés de combinaisons couleur argent, mais on ne se doutait pas qu’on pourrait passer les frontières avec sans passer des heures à la Douane.
Car notre lot à tous, enfin je veux dire tous les gens honnêtes et droits comme nous avant qu’on comprenne, c’était le fameux carnet ATA.
Car les courses à l’étranger, et même en Europe, avec un camion plein de moto, pneus, pièces diverses et variées, pour un Douanier, c’est de l’exportation temporaire. Et avant l’ouverture des frontières, ça voulait dire qu’il fallait remplir ce fameux carnet ATA, en y mettant TOUT ce que tu voulais exporter, le faire viser au bureau de Douanes du domicile, puis le faire tamponner à la frontière à l’aller, au retour, et revenir à la case départ. En période estivale, c’est une fois par semaine.
Le gros avantage de ce carnet ATA, c’est que… ah ben non, ça fait juste chier.
Je passe sur le fait que le douanier te les brises parce que tu as déclaré X litres d’essence, et qu’au retour il y en a moins, qu’il faut se coltiner les pneus usés et les carénages détruits, mais surtout, le pire, c’était les passages en Douanes.
Car c’est facile de nos jours d’avaler des kilomètres à Mach 3 avec les bahuts modernes, le notre plafonnait à 80 (avant la modif qui nous a rendu célèbres dans le garage Renault d’Auxerre) et on arrivait toujours à la frontière quand le bureau était fermé, alors on passait la nuit là, à faire la queue avec les routiers.
En regardant passer nos petits camarades, un peu moins honnêtes et beaucoup moins droits.
Selon les pays, c’était plus ou moins folklo, la vitesse de tamponnage pouvant varier de façon exponentielle selon notre stock de briquets/ ticheurtes/ autocollant, en Suède il était effaré qu’on puisse rouler sur une moto sans phare avec des pneus lisses, que la sécurité routière en France c’était n’importe quoi, et au retour d’Angleterre le tas de viande saoule qui a versé à l’ouverture de la porte latérale a découragé le Douanier.
Voir trouvé une carte grise de 400NSR en cours de saison nous a permis de jouir de l’ouverture des frontières avant l’heure.
400 NSR, 500 Cheval, le nombre de cylindres y était, on était consciencieux, fallait être malin pour savoir qu’ils n’étaient pas dans le même sens. Sauf qu’une fois, j’ai eu droit à : ‘’ Un 400 NSR ? Allez, tire toi. »

le systeme carte grise moto de route /moto de course voir avec plaque immat etait tjrs de mise en 2009/2010 en icgp pour la tchequie
1 des participants etait passe ici cherche 1 cg de lc et sa plaque

Et bien c'est pas joli joli.
Le fait est qu'on était pas les premiers, et que je ne vois pas de raison pour que ça ait cessé.

Gull a écrit:

.... le notre plafonnait à 80 (avant la modif qui nous a rendu célèbres dans le garage Renault d’Auxerre) ....

Aller, expliques nous un peu "la modif" !!

Puisqu'on est dans les voyages, y'a aussi les passages sur les bateaux avec les futs de carburant qui sont pas mal... Et au moment de la reservation du bateau, le camion qui retrecit, la caravane qui devient une petite remorque bagagere... D'où parfois des couacs au moment de l'embarquement...Sans parler du nombre de passagers déclarés ( à éviter maintenant avec l'angleterre; avec leur chasse aux clandestins, ils rigolent plus du tout du tout mais le prix du billet est independant du nombre de passagers ).

Pour la réservation des bateaux, Rachel avait une technique très particulière, qui consistait, le mois précédent, de me dire d'aller chercher les billets chez Sealink. et comme il ne me donnait pas une thune pour ça mais un press book, je savais bien ce que ça voulait dire.
Il y a des photos de la meule prises aux alentours du GP d'Angleterre ( ici en 89)
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je pense qu'on avait des billets open, pour Le Modeste (le camion) la caravane et le lot de mammifères omnivores à l'intérieur du dedans. en 88, 6 personnes pour 3 places assises, dont un pétomane.

Pour les modifs , j'y reviendrais, mais le GP d'Angleterre, là, il y a matière.

Grand Prix d’Angleterre ’88.
Je ne sais pas pourquoi un tel engouement, mais tout le monde veux venir. Pour un peu, il n’y avait pas de place pour Rachel.
Arrivé en Angleterre, de nuit, on trouve Donington sur notre GPS en bois, et on arrive là :https://maps.google.fr/maps?client=safari&rls=en&q=donnington&oe=UTF-8&redir_esc=&um=1&ie=UTF-8&hl=fr&sa=N&tab=wl


On tourne, on cherche on fini dans un village de pêcheurs, merdalor, c’est pas là. On ressort la paperasse, Ah oui dis donc, on est pas du tout au bon endroit. On saute dans le camion, et on y retourne. Ça commence fort.
Arrivé 6H00, le parc est fermé, tout le monde va se coucher dans la caravane en attendant l’ouverture, puis je vais nous installer sans réveiller mes petits camarades. C’est ce que j’ai cru, car une caravane chargée a une tendance à sautiller en roulant. Quand je m’arrête il y a un foutoir là dedans ! Pourtant l’idée plait bien à Bady qui se verrait bien dormir confortablement au retour. Il m’assure qu’avec une double essieux tout ira pour le mieux. Il n’a pas du faire une bonne course, car il était puni, c’est lui qui conduisait, tous les autres dormaient derrière. C’était tellement confortable qu’ils faisaient signe aux automobilistes qui suivaient de dire à Bady de s’arrêter, lui il ne voyait pas la caravane bouger dans tous les sens.

Pour la course je laisse le soin à Thorin de nous sortir les feuilles de temps, je ne sais plus si cette année où Rachel a traversé la grande courbe sur le dos dans l’herbe en se demandant en quel matériau pouvait être le gros bloc indiquant le virage ( du polystyrène vu comment il a explosé)
Par contre je me souviens bien du PUB en bout de ligne droite, et de la première course du Championnat du Monde des Chappy, là où nous avons posé les bases sereines du règlement, qui tenait en une ligne : Le premier arrivé a gagné. Les mécanos des usines qui ont fait la course avec nous ont déclaré forfait à la chicane. On ne les a jamais revu.

je n'ai pas un document sur ce GP, rien, pas une photo. c'est lamentable. Quelqu'un aurait du nous dire à l'époque qu'on allait pas FORCEMENT mourir jeunes, qu'un jour on aimerait montrer nos souvenirs à nos petits enfants, et qu'is nous répondraient fièrement: " Mais on s'en branle pépé!".


Ah ben si en fait.
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Comme la moto est nette!

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Fabrice avec l'habit de lumière. et crac, la mouche dans l'lait, la pompe qui cède. on était à deux doigts de le voir bien habillé.

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Sur la route encore...

Le site Jumping'Jack nous indique un abandon ( Uitgevallen ) et pas une chute ( Valpartij), après un 26éme temps aux essais ( sur 41 engagés ) juste derrière Kneubühler, une fois encore.

C'est là, il faut descendre la page - un peu longue a charger - qui détaille toute la saison : http://www.jumpingjack.nl/GP-races_1988_heden.htm

Site intéressant comme tout, sauf que le Batave...J'arrive du coup à voir où on était et où on n'était pas. pour le coup des chutes et abandons, le site indique certaine courses avec abandon, ou je me souviens parfaitement d'un badaboum. Tu aurais la même chose pour les championnats d'Europe?

En feuilletant 1990, je vois que nos espoirs en 250 on étés bâchés dès le départ, au point qu'on a roulé dans les 2 catégories au GP de France ( Spencer y arrivait bien, pourquoi pas nous) et qu'en Tchécoslovaquie, on av carrément laissé tombé la 250 pour finir 15ème avec la Chevall. j'avais oublié qu'on avait pris un point là aussi, ce qui fait que Rachel avait pris 4 points en GP et pas 3 comme je le pense depuis 23 ans. ( cf ma signature)

philippe7 a écrit:

Le site Jumping'Jack nous indique un abandon ( Uitgevallen ) et pas une chute ( Valpartij),

Pourtant c'est bien là qu'il se bourre les côtes au premier tour, il se sort à Craner Curves, tond la pelouse jusqu'à Old Hairpin en pulvérisant le bloc indiquant le virage au passage, et traverse la piste. Je me souviens l'avoir vu lors d'une retransmission du début du GP, c'est furtif, et surtout je ne le retrouve pas.

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Edit: mince, en 89, le site donne le même genre d'info. alors, cette chute en 88 ou 89?

Les Craner curves c'est vraiment un truc de malades...
Vous vous souvenez de la sortie de piste de Randy de Puniet en 250 sur le mouillé ?

A donington Park en 88
Rachel était en 6ème ligne
avec un temps de 1.40.97 (27ème temps)
Rachel est hors course (tout comme Roche)
à 9 tours de l'arrivée (21ème tours).

Podium Rainey/Gardner/Sarron

Bien, le badaboum n'est pas en 88. Ça c'est fait.


Edition: Casse de boite au 20ème tour. mais au démontage, ce n'est pas la boite...

Salut à tous,
après avoir lu les histoires d'Alain, de kerlo et de Gull sur la cheval et Rachel (c'est vrai que Yves et Alain sont très productifs en histoires de toutes sortes sur cette époque ), je vais essayer de fouiller dans mes souvenirs et vous sortir quelques anecdotes.
Sur la feuille d'Imola warm-up et course l'écriture est bien celle de Gull mais le dessins c'est moi, va savoir pourquoi? Peut être pour expliquer la position du pilote dans les virages!!!!! je me souviens que pendant les essais Rachel avait réussi à tomber plusieurs fois qu'il avait fini par emprunter un casque à Badi car il avait explosé tous ces casques même que pendant une séance il s'est foutu par terre on n'a pas compris le chrono on pensais qu'on avait louper un tour c'est à la fin de la séance que l'on a compris l'embrouille. Pour Donington le souvenir qui me revient en premier, c'est la dernière séance d'essais vers 16h le samedi. Rachel ramène la cheval sur le petit camion qui ramasse les épaves et en descendant me dit "j'ai essayer de passer à fond au bas du circuit mais ça n'a pas passé. On a fini de remonter la cheval vers 4h du matin tout était à revoir jusqu'au bas moteur qui avait avaler de la merde. Cette cheval était vraiment solide.
En tout cas on s’était toujours demander ou avait bien pu passer les documents de course de la cheval et bien maintenant on sait. Thorin c'est vraiment super de nous les ressortir.

Ah te voilà, toi, Pomponette!
Il y a une photo de Rachel avec le casque de Bady. D'ailleurs Nava tirait un peu la tronche, et l'année suivante avait limité son soutien à une certaine quantité de casques.
Quantité qui s'est avérée largement inférieure aux besoins.

Thorin n'a pas le cahier, mais je le rencontre demain.

Eh bien le voilà le troisième homme, on va en savoir encore plus. Fabrice.

Salut Fabrice !
Tu mérites de passer par la case présentation....

OK, je vais faire les présentations:
je suis le pote d'enfance de Rachel, on n'a grandi dans le même patelin au fin fond de la Haute Marne POINSON LES NOGENT. J'ai suivi Rachel depuis le début en course de côte (début en 1977) jusqu'en 1988 avec le championnat de monde(rencontre de Gull) en tant que mécanicien et ensuite j'ai plus privilégier mon travail et j'ai surtout fait les endurances avec lui jusqu'en 1994. c'est la que j'ai connu Bihr et ensuite Yves KERLO avec une victoire au Mans en 1991. Voilà.

je te l'ai faite ta présentation, mais tu ne l'as sûrement pas lue, sinon tu m'aurais appelé pour m'engueuler.

Sujet: les mécanos de Grand Prix

Gull a écrit:

Je voudrais vous parler d’un mécanicien de Grand Prix, puisque c’est le sujet, mais un mécano de l’ombre, de ceux dont on ne parle jamais mais qui sont de sacrés bonhommes.
Voici la belle histoire de Fabrice Petit, dit « Le fabrice », Eul Fabrice comme on dit en Haute Marne.

Rachel Nicotte et son frangin dans le petit village de Poinçon les Nogents, quand ils étaient ados, se faisaient toujours refiler le Fabrice, qui était plus jeune, pour ne pas le laisser seul dans le village. Bref, le boulet, le môme dans les pattes. Mais le temps passe, et quand Hervé commence à tâter de la course de côtes, Rachel qui ne pilote pas lui fait sa mécanique et Fabrice coupe les citrons.
Puis un soir de mariage à proximité de Barr, à force de tisane et à vouloir savoir qui pisse le plus loin, les frangins attaquent le tracé de la côte avec la meule d’Hervé, et en costard du dimanche. Le résultat ne les satisfaisant pas vraiment, Rachel s’engage pour de vrai, histoire d’en avoir le cœur net.
Et Fabrice fait la mécanique avec lui, avant de devenir le mécano de Rachel, qui ne prenait pas le départ si un autre que lui ou Fabrice avait touché à la moto.
Et les deux compères n’avait pas la grosse tête et un solide bon sens paysan. Les réparations à l’Africaine sur un GP était le lot courant : « Si ça marche sur une moissonneuse batteuse, ça marche sur une Chevallier ! »

Et passer une soirée à s’enfiler des cannettes de bière pour mesurer la tôle jusqu’à trouver le clinquant qui permettra de rattraper le jeu dans la colonne de direction reste un des nombreux bons moments.

Le petit soucis restait la présentation du monsieur qui arrivait régulièrement en slip et charentaises sur la grille, avec une boite de pêche en guise de caisse à outils, après avoir déposé son mégot sur le muret. On a eu un mal de chien à lui faire mettre un jean en GP.
Il a toujours l’oreille cet indien là, et faisait les boites en fonction de ce qu’il entendait quand la meule passait.
En 89 son patron ayant mis les moyens pour qu’il reste bosser au lieu de courir les GP, Fabrice nous rejoignait dès qu’il en avait l’occasion sur les circuits, mais était de toutes les courses d’Endurance. De là d’autres que moi, comme Yves Kerlo pourront vous dire comme ce mec est simple et efficace.

Fabrice est mon ami, et il doit le rester.


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Open 500 en '87

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Remontage de la Chevallier à Jerez en '88. on était beaux, on avait 25 ans.

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au Bol pour Bihr


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aux Coupes Moto Légende 2004, il allait de soi que ce serait lui le pilote. ( dans le cuir de Gérard Brancquart qui a dû être jeune aussi)

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Au 24H du Mans 2011 pour un Revival.

Effectivement je n'ai pas lu et je vais t'engueuler enfin peut être. la seul chose ou tu te trompe c'est Rachel qui à commencer de rouler et bien après son frangin à essayé d'emboiter les pas de Rachel mais pas assez motivé. Je vais fouillé dans mes archive photo pour retrouver les premières moto de course de Rachel.
Mais c'est vrai que l'on était jeune est beau, rapide, sûr et certain.

Fabrice et Rachel vont "un peu" envahir les Aventures de Gulliver, mais tout ça c'est peu la même crèmerie, ça devrait passer..!

Photo Roger Duvivier
"J'vous met un p'tit coup sur le pare brise...?"
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24 heures du Mans 91
Cette photo de Bertrand Thiébault est très sympa, volontairement floue, avec Giesse à la seringue à huile et Fabrice Petit de dos

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José Kuhn à côté de Rachel, 24 heures du Mans 94 (2è)

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Ne vous gênez pas, ce sujet est dédié à Rachel, tout document est le bienvenu.
Thorin m'a déposé un montceau de feuilles de temps, je scane, je trie et me rafraichis la mémoire. Une mine d'or.