Déplacé des "archives de C. L.-M."
Ou alors, vous avez ça ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les spectacles sportifs qui retiennent l’attention, aujourd’hui, il ne faut pas
se mentir, sont presque toujours professionnels . Foot, rugby, cyclisme ou
F1 cherchez l’amateur dans tout ça . Il n’en demeure pas moins que le
modeste passionné, dans l’exercice de son sport, offre plus que souvent,
à force de talent et de sincérité, une représentation enthousiasmante .
Dans cette catégorie on peut classer, sans hésiter, les courses de Solex .
Certes c’est la Moto-GP du pauvre, oui mais voilà : y a-t-il moins d’envie,
moins de passion ou moins de compétition que dans « le haut du panier » ?
Moins de fric, ça …
La course des 4H d’ ENDURANCE DE CAPBRETON SOLEX , ce dimanche
21 septembre, en apporte un belle preuve .
Ca commence le matin de bonne heure avec l’arrivée des premiers camions .
Oh, j’ai pas dit « Trucks » , vous savez ces châteaux à roulette aux nez de lévrier
titanesque . Il s’agit de «Transits », «Masters » ou autres «Transporters » . De
là sortent les acteurs du prochain «show», et rien ne distingue les pilotes de leur
mécaniciens ni des autres accompagnants(tes) . Tout ce gentil monde se met à
l’œuvre, installe les tentes, monte les barnums, dispose tables et outillage .
C’est comme chez Bécaud, « ce monde émerveillé qui rit et s’interpelle … »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]De son côté l’organisation a aussi du pain sur la planche : il faut baliser le
parcours et le sécuriser . Confisqué un moment à la circulation ordinaire, il devra
lui être rendu après la course .
Vérifier les inscriptions, valider les engagements, briefer les commissaires, briefer
les pilotes, répondre aux questions, aux soucis des uns et des autres …
… avec sourire et bonne humeur !
Mais alors, quand est-ce qu’on court ?
Justement, il est déjà 11h 30, chacun à son poste, et c’est parti pour ½ heure
d’essais .
Timide au début : on prend ses repères, on cherche la trajectoire … test du matéreil,
entraînement des pilotes .
On s’enhardit aussi … quelque fois trop, et c’est la chute ! … Spectaculaire celle-là
mais le pilote se lève, on l’entoure, on inspecte la machine : pas de bobo … ni
l’un, ni l’autre . Et c’est reparti …
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]A présent, chacun consulte son horloge biologique qui, c’est bien connu, est
proche de l’estomac . Pas de doute il est midi . Ben, quand faut y aller …
… on y va !
Direction le buffet traditionnellement offert aux bénévoles par l’organisateur .
« Ô temps, suspends ton vol …»
Eh bé non, 14 h 00 moins une pincée de secondes, la voiture du boss ouvre le circuit.
Pré-grille, puis tour de chauffe dans la foulée .
14 h 00 et des broquilles, un gros rugissement résonne là-bas sur la ligne de départ,
en voiture (non, en Solex) pour 4 heures …
Premier passage : le N° 1 est déjà détaché, et, contrairement à l’habitude des 1ers
tours, les poursuivants sont clairsemés au lieu d’une meute hurlante .
Y aurait-il eu du « froti-frota », voire des « changements de trajectoires » ?
Pas impossible .
L’ordre de ce premier tour : le 1 SOULIER/CEREZUELA ;
le 10 SEGEAT/BONNET/ HIDREAU ; le 4 PESQUE/VERGNAUD;
le 53 PESQUE/ARASPIN ; le 2 PIED/ESCOUT…
Suivent, dans une logique teintée de petites surprises (de positon), les Super-Proto
les Proto, les OA et, enfin, les O .
Soit : SP pour Super-Proto , Proto(types), OA pour Origines Améliorés, O pour
strictement d’ Origine .
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les tours qui suivent voient les positions changer sans grand bouleversement :
3eme : 1 ; 4 ; 10 ; 2 ; 15 ; …
5eme : 1 ; 10 ; 4 ; 15 ; 2 ; …
A noter la belle remontée du 15 BECKER/LAMARGOT, distancé au 1er T .
Noter aussi le 101 SALMON/SALMON, 8eme au 1er T, puis longtemps 7eme …
Au fil des tours, on constate que :
- le 2 PIED/DESCOUT disparaît à l’heure de course .
- le 10 SEGAT/BONNET/HIDREAU et le 53 (2eme et 6eme au début) vont rétrograder .
- le 101 SALMON/Frères grâce à sa régularité remontera et finira 4eme
De mon poste, pendant ces 4 heures, quelques figures « limite » certes, mais pas
la moindre chute (et c’est tant mieux ) . Seul le 92 YOUNES Stéphane, victime 2/3 fois de
sa mécanique, devant moi et contraint de pousser vers les stands, m’a obligé à sortir le
drapeau jaune . Il doit se souvenir de moi comme du « chat noir » !
Il est 18 heures, le drapeau à damier salue la victoire du N° 1 SOULIER/CEREZUELA
à la vitesse moyenne de 56,280 Km/h devant le N° 15 BECKER/LARMAGOT à 1 tour ,
certes, mais de très peu doublé par le N° 1 qui a dominé la ronde de bout en bout …
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Même si on n’est pas chez les grands on se la joue quand même : les commissaires
saluent de tous leurs oriflammes les coureurs dans le tour d’arrêt, et ceux-ci les remercient
pouce levé …
Bruno, le boss, ferme le circuit :
- Belle journée, Bruno, belle ! …
Photos : Jeff RUIZ Texte : Daltonquisesouvientdesarédacducertificatd'études