Les chapeaux de présentation dans le CR à venir sur la Catalogne...
On a pas trop parlé de ce début de GP Moto2...
MOTOGP
À bout de souffle?
Évidemment cette introduction formellement rédigée après la triste nouvelle de la fracture de la clavicule de Jorge Lorenzo durant les essais du Grand Prix d'Assen pourrait s'inspirer de ce fait qui risque fort de faire perdre une grande partie de son attrait au championnat actuel, quoique!
Pourtant nous n'en ferons rien car nous avions déjà en tête un compte rendu inspiré par la course de Catalogne mais également par quelques-unes qui l'ont précédée.
Il se trouve que jusqu'à présent les 6 premiers Grand Prix nous ont apporté quelques enseignements.
Dani Pedrosa a gagné par deux fois : une lorsque Marquez s'est occupé d'asticoter Lorenzo toute la course durant et la seconde sous la pluie lorsque ce même Lorenzo se trouvait aux prises avec des soucis de réglages rédhibitoires.
Marc Marquez l'a emporté en prenant le dessus sur Dani Pedrosa à Austin aux deux tiers de la course.
De son côté Jorge Lorenzo l'a emporté par trois fois. En solitaire au Qatar et en prenant la poudre d'escampette par deux fois aux deux tiers de la course au Mugello et lors de ce Grand Prix de Catalogne.
Par trois fois Dani Pedrosa a donc lâché l'affaire à une petite dizaine de tours de l'arrivée que ce soit face à son coéquipier Marc Marquez ou son adversaire principal Jorge Lorenzo et sa Yamaha.
L'expression «À bout de souffle» (et son point d'interrogation) traduit cette conjecture!
L'actuel leader (et probablement futur champion désormais) Dani Pedrosa gèrait-il une situation plutôt favorable comme pouvait l'avoir fait Jorge Lorenzo fin 2012?
Ou le protégé d'Alberto Puig a-t-il réellement eu 3 coups de bambou aux 2/3 de ces 3 Grands Prix d'Austin, Mugello et Catalogne.
Lorenzo désormais absent on risque bien de ne jamais le savoir mais tel était le sens de notre doute.
Pour revenir au Grand Prix de Catalogne, ce scénario décrit plus haut par deux fois s'est reproduit une 3ème.
Après le scénario du Mugello on aurait pu penser que Dani, confortablement calé dans la roue de Lorenzo, attendait le moment propice pour devancer le pilote Yamaha.
Mais le scénario s'est reproduit à la note finale près en ce qui concerne l'opposition entre les deux leaders du championnat.
La seule variante en ce qui concerne le podium fut la plus grande circonspection (quoique) de Marc Marquez qui .... à partir des 2/3 de la course, en voyant s'envoler Lorenzo, trépignait d'impatience derrière un Pedrosa rapide et bétonneur.
Sans doute échaudé par sa chute du Mugello et peu désireux de la rééditer devant ses fans et son public en Catalogne, le jeune pilote Repsol rongea son frein.
Se colla à un tel point à la roue arrière de Pedrosa qu'il se retrouva à deux doigts de la chute avant de rendre les armes.
Jorge Lorenzo s'était fait un point d'honneur à réaliser des quasi holeshots lors de ses deux dernières courses.
Nous parions volontiers que c'est l'exercice que tentera de pratiquer à son tour Marquez afin de ne plus jamais revivre ces «enfers» derrière son propre coéquipier.
Si tel est le cas nous verrons alors si aux 2/3 de la course... mais cela fait trop de «si» mis bout à bout.
Qui plus est sans Lorenzo la stratégie pourrait s'avérer toute autre pour l'actuel désormais (très, très) confortable leader du général. Alors laissons faire et nous verrons bien ce qu'il advient.
MOTO2
le Team Pons brille, Redding gère
Avec 35 points d'avance sur le bouillant et inconséquent Pol Espargaro, Scott Redding a largement le temps de voir venir.
Etait-ce une raison pour se contenter de la 4ème place et ne pas tenter de revenir sur un Tom Luthi en fin de convalescence?
La jouer à ce point tactique dès le 6ème Grand Prix de la saison est un peu désespérant pour nous autres spectateurs.
Il ne faudrait pas que l'enjeu l'emporte de trop sur le jeu.
Par ailleurs tout en saluant comme il se doit le retour (à confirmer) du suisse au premier plan on est en droit de s'interroger sur son début de course pour le moins cavalier.
Évidemment dans la panique du départ ponctué de chutes et de chicanes coupées par plusieurs pilotes on a un peu occulté le fait que cette entame de course fut pour le moins irrégulière.
On se retrouve de nouveau sur le même terrain qui nous avait occupé en WSBK à Monza.
Et on ne peut que s'interroger sur la remarquable discrétion de la Direction du Grand Prix à ce sujet.
Quelques dizaines de mètre après le départ Tom Luthi fait partie de la petite dizaine de pilotes qui peut prétendre à une place derrière les 4 premiers.
Au lieu de ralentir comme la majorité des autres pilotes pour aborder convenablement cette chicane le suisse choisit l'extérieur jusqu'au point de se retrouver, certes 3ème mais totalement hors trajectoire incapable d'enchaîner le gauche en sortie de chicane....
Du grand n'importe quoi en matière de pilotage!!!
C'est alors, comme si de rien n'était, que le suisse réintègre la course à une très flatteuse place de 3ème qui n'aurait jamais du être la sienne si des graviers ou de l'herbe avaient remplacés le dégagement en dur de cette généreuse chicane.
Nous n'en voulons pas particulièrement à Tom Luthi.
Mais dans l'histoire il faut aussi penser (comme pour Guintoli) à tous les autres pilotes qui, eux, ont pris la peine de gérer correctement cette chicane, en freinant au bon endroit et en se replaçant dans la file pour la négocier convenablement quitte à perdre quelques positions dans l'histoire.
Des pilotes qui se sont trouvés relégués bien loin derrière Luthi dans cette phase essentielle que constitue le début d'un Grand Prix.
Personne n'a porté réclamation. Ni le Team de Redding pour lequel Luthi n'est plus une menace, ni celui de Krummenacher .... ni aucun des suivants.
Luthi est très loin au général et sa présence ainsi que celle de son Team important pèsent lourd dans le paysage du Moto2.
Entre nous soit dit ce genre de modus vivendi nous branche moyen!