[Oldies] Hugo Gallina restaurateur d'italiennes

Même la bas on peut avoir bon gout, y comprit pour la musique pas vraiment italienne.
Le meilleur de 2 mondes   

Merci Adrien    et merci Adrien   
Alors bon : parce qu'elle est jolie comme tout la petite Giléra, les routes sympas et le ciel bleu   
Pas bon   : parce qu'elle n'est pas dans mon box, qu'il fait nuit à 16h30 et  qu'il flotte   
Allez    quand même  

  

a-t-il un lien avec roberto, ce gallina là ?

Yapakin cadre qui s'appelle martin, yapakune poule, etc   

Ah! les petits monos italiens des années 55-70, juste avant le déferlement des japonaises, quel bonheur. Les plus connues chez nous étaient les Ducati, mais il y en avait plein d'autres comme on le voit justement dans la vidéo, Guzzi, Benelli, Gilera, et même MV.
A l'époque, en France, il nous restait les Motobécane qui n'avaient quand même pas un look aussi sportif, et, heureusement, il y avait les Terrot, la 125 Ténor et mieux encore la 175 Rallye, dont Moto-Revue disait à l'époque qu'il s'agissait d'une machine de "classe internationale", ce qui n'était pas loin d'être tout à fait exact, comme le montrait le petit article que j'avais fait à ce sujet pour le blog de mon copain Camberoque: http://charlescamberoque.unblog.fr/2008/05/26/la-modernite-des-dernieres-terrot-seconde-partie/.
Sachez au passage que la 125 Ténor qui illustre l'article en question, fièrement perchée dans un salon, n'est autre que celle du père de Mickie et que ce dernier l'utilise quotidiennement ou presque, en attendant d'avoir fini de restaurer sa propre 175 Rallye qu'il a eu la divine surprise de trouver cet été, alors qu'il désespérait de pouvoir jamais en avoir une...
Et si vous n'êtes pas convaincus du potentiel de développement de ces Terrot, voyez ci-dessous ce que Thierry Philippon s'est permis de faire d'une des siennes (car il en a 4 ou 5, l'animal, dont certaines dans un état "sortie d'usine").
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Pour info, sur la machine, c'est Jean-Claude Serre, champion de France 50cc en 1961, photo prise devant chez lui un jour ou son ami Philippon lui rendait visite. Montée "comme il faut", cette machine fait 20cv à la roue, et tape plus de 140km/h. Je veux la même, cong...

Ou alors, une certaine Ducati 250 Monoseidici, celle d'un certain YK (attendez que je retrouve la photo...ah, voilà ...)
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janpol84 a écrit:

Ah! les petits monos italiens des années 55-70, juste avant le déferlement des japonaises, quel bonheur. Les plus connues chez nous étaient les Ducati, mais il y en avait plein d'autres comme on le voit justement dans la vidéo, Guzzi, Benelli, Gilera, et même MV.

A vrai dire, mis à part les monos Ducati assez largement diffusés depuis le milieu des années 60, ces sont, 2 tons en dessous,  les Morini, les 125 Corsaro en particulier qui étaient les plus populaires parmi les italiennes, largement devant les jolies Motobi devenues Benelli et importées aussi par Couturier de façon suivie... et les non moins superbes Aermacchi   
C'était moins le cas pour les Guzzi Strornello, les MV (surestimées aujourd'hui*) et Gilera, percherons à diffusion plus ou moins confidentielle.
Toutes sont commercialisées à la charnière entre la disette moto (peu de ventes) et sa reprise au bénéfice écrasant des japonais, juste retour de leurs initiatives.

* Il est amusant de constater que la popularité et la cote des MV aujourd'hui arrive 60 ans après la démarche publicitaire du comte Agusta qui ne s'était jamais répercutée sur les ventes à l'époque.
N'est ce pas là une certaine mesure de l'inculture du public actuel formé par une certaine presse ?

Merci Fügner, il est vrai que je ne m'étais pas trop cassé la tête pour citer des marques. D'ailleurs, mon critère n'était pas tant leur diffusion en France que leur existence pure et simple dans leur pays d'origine. Et il était clair qu'à l'époque il y avait beaucoup plus de marques en Italie qu'en France, à tel point qu'il en reste encore quelques-unes, alors que chez nous, depuis la fin de Motobécane, il n'y en a aucune qui ait réussi à se maintenir durablement, et qu'on est allé de feu de paille en feu de paille, quitte pourtant à ce que ce soit avec des produits de bonne qualité, comme Voxan.

Un autre point important aujourd'hui : les conditions de circulation, avec des radars partout, et un prix de carburant de plus en plus dissuasif. Rouler en supers-portive n'a plus guère de sens, ces engins-là ne sont pas faits pour rouler à 90km/h. Je ne m'étendrai pas sur les autres arguments, car ce n'est pas l'objet du topic, et je vais directement à la conclusion qui consiste à dire que le choix d'une routière de petite cylindrée sympa devient de plus en plus défendable, tout le monde n'ayant pas envie d'un trail ou d'un scooter. L'intérêt soulevé par des réalisations comme la "Monoseidici" de Yves pourrait bien n'être qu'un début. Une machine simple, légère, pas très rapide, mais agréable, etc, etc... Et quoi de mieux pour relancer le marché que de "titiller" la nostalgie d'une partie de ceux qui ont connu l'époque de ces machines.
On n'a plus qu'à attendre pour voir si ça prend ou non...

Ah, oui, j'oubliais : la compétition. Pour monter une formule de promotion, les petites cylindrées constituent le matériel parfait. Les exemples abondent...

Elle est superbe la Terrot de Thierry Philippon, et elle ne devrait pas trop être ridicule par rapport à la 250 d'Yves
non?
ps : je vois que votre petit soirée a inpiré l'ami Jean-Marc .....  

Forcément, avec un réservoir de Morini formule sport, un carénage Rickmann, un garde boue avant Aermacchi... je dit ça pour embêter les Terroristes   

Pour me faire pardonner, bien que plus produites, les Tenor ne faisaient pas mauvaise figure à côté des italiennes à la fin des années 60.
Quelques unes couraient encore en championnat de France, avec un nid du côté du folklorique club de la Villette.

Fügner a écrit:

* Il est amusant de constater que la popularité et la cote des MV aujourd'hui arrive 60 ans après la démarche publicitaire du comte Agusta qui ne s'était jamais répercutée sur les ventes à l'époque.
N'est ce pas là une certaine mesure de l'inculture du public actuel formé par une certaine presse ?

Phrase sentencielle à la laquelle je souscris en grande partie. Grande car en petite partie, je serais plus indulgent avec les lecteurs de cette "certaine presse".

Il y a 40 ans, l'histoire de la moto était encore courte et il était plus facile de la connaître d'autant que les moyens de transports étaient si viscéralement attachés à cette époque de progrès mécanique que tout un chacun en était imprégné. Il faut ajouter que la guerre 1939-45 avait coupé en deux le 20ème siècle commencé en 1918 et avait raccourci cette histoire du deux roues : la connaître en était encore assez facile, la presse la connaissait aussi et en parlait, ses lecteurs l'y apprenaient.

Aujourd'hui, cette histoire est plus longue du double environ et la seconde moitié a été bien plus agitée que la première ne serait-ce que sur le plan géographique des constructeurs (une espèce de mondialisation avant son heure "officielle").

Comment en vouloir aux lecteurs de mal la connaître? Les lecteurs néomotocyclistes d'aujourd'hui ne sont plus imprégnés de la même façon des transports car ils les consomment comme un yaourt ou un rasoir jetable, ils sont imprégnés de l'histoire du numérique. Ils sont plus naturellement férus de télécommunications que de motos. Ils comparent les derniers Samsung et iPhone avant d'acheter comme on a comparé une Benneli 900 sei et une 1000 CBX ou une Honda 125 K5 et une Morini 125. Ce n'est qu'un signe des temps.

La presse moto actuelle est faite pour des personnes imprégnées du numérique qui ont envie de deux roues mais différemment des lecteurs d'il y a 40 ans.
Soit ils veulent acheter le dernier scooter-yaourt et alors, point besoin de culture moto pour çà.
Soit ils veulent de la moto comme un rêve vécu, seuls les sens sont mis en action alors. L'effort pour acquérir de la profonde culture moto viendrait comme un frein à ce rêve-impulsion. Une petite émotion visuelle suffit. Un gimmick de style faisant appel à la mémoire inconsciente collective tel un garde-boue chromé qui rappelle la moto de papa ou pépé et hop, les réflexes pavloviens de la conscience collective agissent, la salive coule dans le cerveau et on achète cette certaine presse et même parfois les motos qui y sont.

Quoi de plus logique en somme? Qui s'intéressait aux locomotives à vapeur il y a 40 ans? J'ai appris à lire dans la Vie du Rail dans les années 60 et ma culture ferroviaire (mon inculture, en fait) s'est faite de locomotives électriques BB9003-9004 et pas de locomotives à vapeur 241. Cela me suffisait, je n'allais pas chercher comment on était passé de la vapeur à l'électricité.

L'histoire du chemin de fer avait déjà plus d'un siècle, elle était difficile à appréhender depuis zéro. Il en est de même aujourd'hui pour l'histoire de la moto.

Cette "certaine presse" ne joue que sur les émotions réflexes et pas sur la culture (que je distingue de l'inconscience ou la conscience collectives).
Je comprends les lecteurs même si je suis de ceux qui ont du mal à admettre qu'on puisse s'intéresser à quelque chose sans tenter de connaître son histoire car je crois que la palette des émotions est encore plus riche si on connaît leurs origines.

Mais je ne soutiens pas ceux qui font cette presse car le message est truqué : l'émotion vendue s'appuie sur une histoire faite d'images symboliques que tout le monde reçoit mais que peu comprennent. C'est une mécanique de manipulation bien connue. Et là Jean-Michel a 100% raison.



Oui, Christian Philwood, cette Terrot est vraiment attirante!

Le professeur Rosenoire développe avec brio     

Je ciblais la presse moto ancienne qui partage ses intervenant entre des puits de sciences dont certains sévissent ici et d'autres, plus jeunes, à qui je n'en veux même pas car ils connaissent mal ce dont ils parlent et "croient"* à ce qu'ils écrivent.
Ils adhèrent à ces croyances, comme le mythe MV plaqué à ses motos populaires.
La manipulation relève plus de vouloir plaire au marché des lecteurs ainsi formés.
Les lecteurs trompés ne sont pas plus coupables...
*La masse des plumitifs omniprésents dans les médias de tous domaines ne sont mêmes plus conscients de la propagande la plus éhontée qu'ils distillent et font la chute justifiée des tirages par perte de crédibilité. Lobotomisés, ils croient eux mêmes les mensonges qu'ils racontent. Les virages à 180° qu'ils écrivent ne modifient pas leurs certitudes.
  

Et vous croyez qu'on vient sur pit-lane pour lire des trucs pareils ! ? ! ?   
Et qui nous dit que ce n'est pas encore pire que la presse écrite???   
A moins que ...   
   
Bon allez, assez rigolé:   

Plus 1 Fügner et Rosenoire..   

Ah ! j'oubliais.. Tu sais ce qu'ils te disent les Terrotistes, Fûgner?     
Non mais sans blague? !

En attendant, on oublie les gens qui font preuve de talent comme cet italien qui redonne vie à ces jolies bécanes des 60's.
Le caractère "sportif" de ces machines tient à la fois à leur origine italienne, et à l'époque de leur production, et on voit que la Terrot Rallye procédait d'une démarche assez voisine, comme le démontre Philippon.
Mais il n'y a pas que par chez nous qu'on trouve des machines aptes à ce genre de traitement et des gens de talent pour le leur administrer. Voilà une japonaise revue par un amerloque, et moi j'aime bien, au risque que ça défrise le Füfu:
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Pour le reste, voyez sur le site de Lossa Engineering http://www.lossaengineering.com/2012/01/13/poco-bastardo-replica-002/

Ça défrise un peu en effet, mais il y a pire et c'est affaire de goût personnel. Il sera acquitté.
Le mien classait très haut le style de la version de base, avec sa patte japonaise parfaitement originale et créative, une merveille d'équilibre à l'inverse des esthétiques nihilistes actuelles (rate bique), symptôme de l'état de notre monde "accidentalisé".

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Ce qui me dérange le plus dans la modification de cette pauvre petite Honda c'est l'inculture qui transparaît.. Ne pas savoir quel est ce modèle, à qui il était destiné et pour quel usage, ne pas savoir que rouler en mégaphone est rapidement une corvée, ne pas savoir que leur forme approximative pénalise sans doute les performances du moteur, ne pas savoir qu'à 110 km/h on s'em..... vite avec des bracelets et une selle à dosseret inconfortable, que la plaque d'immatriculation latérale fait penser à ces horribles customisation d'Harley, que le feu rouge est banal, que le garde-boue avant raccourci fait mal aux yeux quand on pense à quel point il doit être difficile d'entre trouver un, qu'en plus il est idiot puisqu'il ne protège plus des projections, que les percages latéraux sur le frein avant sont ridicules etc etc... Bref le modèle original est telement plus harmonieux et fonctionnel que vraiment... pffff....

Tout le débat origine/personnalisation est là. Tout comme le débat celui-qui-sait-et-respecte / celui-qui-ne-sait-pas-et-massacre.

Au nom de quoi ne pourrait-on pas détourner un objet de son usage premier? Si on s'appelle Duchamp et qu'on fait du ready-made avec un urinoir, c'est bien? Si un quidam fait une évocation de moto italienne caférisée* à partir d'une moto japonaise, c'est mal?

C'est une question de croyance en quelque chose mais le savoir n'y est pour rien à part servir d'alibi à sa foi. Je ne dénigre pas, on a tous cette tendance. Plus ou moins.


* Certains pourraient même considérer comme iconoclaste l'expression "italienne caférisée" en invoquant Brighton et les bagarres Rockers/Mods voire même l'Ace Café devenu sacré sur l'autel du marketing consumériste. Amen (avec l'accent anglais bien sûr).

 à mon sens les deux sont valables et participent de deux démarches différentes... et légitimes.

On peut juste faire la chasse au faux vrai... à savoir le modèle qui te sera refourgué pour un d'origine...

Pour le reste la créativité ou l'orthodoxie sont au pouvoir

Je me doutais bien que ça allait faire débat, et c'est un peu ce que je voulais.
Gallina, qui restaure et même prépare ses jolis petites italiennes, n'échappe pas aux interrogations voire aux critiques, mais ni plus ni moins que Kerlo avec sa Ducati ou Philippon avec sa Rallye.
Nous sommes plusieurs d'une génération qui a connu l'époque d'un énorme gouffre entre les bécanes de GP qui nous faisaient rêver (MV3, Honda 6, Yamaha 4, Suzuki à 14 rapports...) et les machines qu'on nous proposait à la vente. Tant et si bien que le simple montage d'un guidon bracelet relevait de la démarche de base la plus évidente. Suivaient les commandes reculées, le carénage, l'ensemble selle réservoir, etc... et on ne parlait pas de café racer, on disait : "équipée racing". Et ça a plus ou moins continué dans les années 70, car même avec une Honda 4 cylindres de série, voire un 1000CBX on avait quand même un peu de mal à s'identifier à Mike the Bike.

En quoi le fait pour Gallina de ressortir les monos italiens serait-il plus respectable que le travail de Lossa Engineering sur le petit twin Honda 160cc (car ce n'est pas une 125, mais une 160cc)? Bien sûr que l'américain a fait quelques fautes de goût. Ceux qui seront allés sur son site auront pu voir qu'il a ainsi transformé deux autres de ces machines, de façon sans doute tout aussi critiquable, mais pas inintéressante pour autant. Dans celle que je vous ai montrée, j'ai aimé le dépouillement par élimination du superflu, mais aussi le respect de l'identité car il y a peu d'apport de pièces "étrangères" à la machine d'origine. Je prends ça pour un exercice de style, et il m'importe peu de savoir si le guidon et la selle sont confortables ou non.
Quant à la corvée dûe aux mégaphones, voici la réponse :
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Une dernière chose : à peu près à l"époque de cette petite Honda, l'usine produisait la légendaire 125cc CR93, en deux versions, une compé-client, et une "street-legal". D'une certaine façon, l'exemple venait d'en haut, jugez vous-même :
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Moyennant quoi, je trouve que Lossa a fait plutôt du bon boulot, car il me semble qu'il s'est en partie conformé à l'esprit commun aux deux machines ci-dessus.

Le monde de la moto a maintenant une longue histoire et il y de la place pour la vivre de bien des façons.

Exact.. et comme on se moque de convaincre on peut tout dire et échanger sur tout..

Et si vous n'aimez pas ça, n'en dégoutez pas les autres, n'est-ce pas?