[Oldies] Les motos JBB, toute une histoire...

C'est vrai que le mot se perd tout comme la pratique de la chose.

Ca ne correspond peut-être pas à la définition officielle, mais il me semblait que la perruque se pratiquait  (quand elle était admise) en dehors des heures de travail

Dans les ateliers que j'ai fréquentés, ça consistait à faire des boulots perso, pendant le temps de travail. En accélérant la cadence sur le boulot rémunéré afin de se dégager du temps pour la perruque qui ainsi venait coiffer le temps de travail officiel avec un boulot pas officiel. Je verrais assez là l'origine de l'expression.

Ok, Merci pour la précision.
Moi qui ai très tôt manqué de cheveux, j'aurais bien aimé pouvoir faire de la perruque ...  
Mais je n'avais pas les compétences nécessaires pour faire avancer plus vite les JBB [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mykeul
Un ouvrier chauve ayant un cheveux sur la langue peut-il faire un travail au poil en perruque ?
Les deux ont existé, l'utilisation des outils en dehors des heures de travail avec l'accord de la direction, il s'est fait de belles pièces de bécane "semi officiellement" et pendant les heures de travail sans accord, regardant l'explication sur WIKI je pencherais pour une déviation de l'origine venant des "faux tifs" (pas toujours coupables!) et qui comme souvent est appliquée à d'autres disciplines.

Fut un temps à sud-aviation devenue aérospatiale pendant lequel la perruque était non pas tolérée mais encouragée surtout pour les ingénieurs!
Ça stimulait leur créativité et à cette époque, nombre de brevets ont été déposés par la société!
Mais comme à l’époque la France était déjà la France... les brevets étaient déposés et surtout, surtout ils n’étaient pas exploités et encore moins revendus s’ils n’étaient pas directement exploitables!
En fait, la perruque permettait pour pas cher de motiver les troupes et d’en maintenir la compétence!
Autres temps...

Donc et pour résumer, celui qui fait de la perruque se rend fautif d'un faux taf.
TAF qui serait une expression venant du ferroviaire d'avant la SNCF qui signifiait : Travail A Fournir (ou à Faire).

La perruque c'est un boulot exécuté pendant les heures de travail, avec le matériel de l'entreprise, les moyens et les matières et outils , çà va assez loin. C'est la définition de la région industrielle ( moins maintenant) oû je me situe. Il est bien difficile d'y résister si les moyens vous tendent les bras.
Dan

Le sujet a bien dérapé, mais c'est bien l'objet d'un endroit comme ici.
Celà étant ce dont parlait Ed plus haut et qui a déclenché ces échanges n'a rien à voir avec de la "perruque".
Les travaux pour l'Atomo se faisait dans un cadre tout à fait scolaire, à sa demande, et avec la bénédiction de sa hiérarchie.
Enfin, une bénédiction parfois compliquée

MacPepR a écrit:

Ed a écrit:

.../...
On a aussi refait des pièces du train avant (moyeu, porte-moyeu, bol porte-disque, étrier de frein...) avec les étudiants de BTS productique de mon lycée. Belle époque !

C'est presque de la perruque ça, sous couvert d'enseignement avec des deniers publics en plus !!! Mais où va la France ma bonne dame !  

Pourquoi belle époque, ce ne serait plus possible aujourd'hui de travailler sur ce genre de projet plutôt que sur un énième sous-système de  machine-outil ?

Houla, houla, effectivement ça dérape ! Mauvais choix de gomme sans doute.

Ces activités scolaires liées à l'aventure JBB sont rigoureusement officielles !
En BTS, les étudiants doivent travailler sur des thèmes industriels. Les enseignants (comme moi) cherchent donc des sujets.
On en trouve en général lors de visites de stagiaires en entreprise.
Là c'est plutôt le bouche à oreille entre collègues (pas de virus à ce moment-là) qui nous a fait apprendre que quelqu'un (une asso...?) cherchait à faire des pièces de moto en usinage. Pas franchement "industriel" mais on devrait s'en contenter.
Ça tombait bien de toute manière. Il nous fallait des sujets pour nos étudiants en BTS productique.
Ils se devaient de réaliser des pièces en commande numérique avec toute l'étude globale (choix et conception des outillages, définition des gammes, réalisation d'une petite série...etc). Ce n'est pas toujours facile d'avoir des travaux issus d'entreprises (confidentialité...).
A cette occasion nous avons donc, un collègue et moi, rencontré Jean-Bertrand Bruneau (en juin 2000 je crois).
Les deux ou 3 années scolaires suivantes nous avons fait des pièces d'Atomo dans notre atelier du lycée.
Les noms des élèves étaient gravés dessus et ils ont pu assister à une course sur le circuit Carole. Plaisir et fierté pour tout le monde !
Un de mes collègues était un grand spécialiste du logiciel CFAO Top Cam / Top Solid.
Ses liens avec l'éditeur MISSLER ont d'ailleurs permis un partenariat bénéfique pour la Metiss quelques années plus tard.
Puis, ce sont mes travaux avec SolidWorks qui ont pris le relais pendant quelques années.

J'ai dit belle époque car aujourd'hui il n'y a presque plus d'atelier dans mon lycée "ex technique".
Notre BTS productique, devenu IPM, a fermé.
En pré-BAC, les lycéens de bac STI2D ne font plus du tout d'atelier (comme avant en STI GM ou bac F1).
Il ne nous reste qu'un petit bout d'atelier pour le BTS CRSA car il y subsiste une partie réalisation des machines.

Pardon pour ce "un peu à côté du sujet" supplémentaire. Quand j'écrivais "où va la France ...", c'était pour rire.
Je repose la question sérieusement quand tu nous dis que désormais on apprend à produire des pièces sans avoir jamais vu un copeau ?
Mais où est mon bac F1 ... ?

Merci Ed tu développe, confirme ma modeste expérience et mon constat, je suis peiné et amer .

Pour étayer la réponse de Stéphane, deux images, Missler puis SoldWorks, ont été partenaires de l'équipe grâce aux échanges scolaires qui avaient été mis en place...

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Ca c'est sympa de leur part, car lorsque tu vois le prix des licences, tu tousses. Avec ou sans kronembourgvirus.

Les Tontons aussi regrettent le bon vieux temps où on apprenait aux jeunes l'amour du travail bien fait ...


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Mac Jérôme, le mot "sympa" n'est pas vraiment adapté, un partenaire, sauf si c'est un copain, est assez rarement sympa (mais ça existe quand même!), il dépense rarement l'argent de l'entreprise pour s'amuser, surtout quand tu sais que SolidWorks c'est Dassault! Pour y être aller ça ne rigole pas pour y rentrer...
C'est le résultat d'un travail, parfois un peu long, de rencontres, d'échanges où l'équipe propose un service ou une prestation, appelle ça comme tu veux.
En l'occurrence il fallait accueillir des invités de l'entreprise, les balader, s'en occuper, et aussi, hors saison prêter une moto à exposer au Salon des dévellopeurs informatiques à Villepinte, avec en prime, à plusieurs occasions un simulateur moto Play Station.
Tout celà est on ne plus légitime, de nombreux pilotes ou équipes cherchent des partenaires en oubliant le plus important de tout: "Pour envisager de recevoir il faut commencer par donner!" ...au risque de ne pas recevoir mais c'est normal.
Avec des casse couilles comme Ed ou moi, on prenait notre temps, il fallait trouver dans l'entreprise un responsable qui aimait un peu la moto, qui allait défendre notre cas en réunion. On revenait à la charge par une autre porte, qu'on nous claquait au nez parfois

Pour terminer les licences sont très différentes, mais ne connaissant pas les chiffres je vais rester flou.
Autocad est réputé très cher, mais pas certaines versions SolidWorks sont d'un accès très raisonnable, vu la qualité de l'outil auquel on s'était abonné pour la moto électrique.


PS Mikeul, merci pour l'éclat de rire!

Et oui, trop l'oublient, c'est un échange, Ex: tu aide le pilote et il oublie !

La naissance de la "Godier Genoud" de Pierre Doncque a une histoire similaire: un prof et ses élèves à l'origine et réalisation du projet, et dans les 2 cas avec des idées vraiment novatrices.
Dan

Bonjour à tous, désolé d'avoir un peu "boudé". Je ne boude jamais longtemps, sinon je n'aurais pas travaillé sur des motos de courses… Je vais faire le point et vous proposer la suite en reprenant sur ce que je sais sur les JBB 78 et ce que j'ai fait sur les 79. J'ai un peu sur 1980. Après je suis passé à d'autres motos, et pour certaines avec Jacques, mais là n'est pas le sujet…