13 CHAPITRE SAISON CIRCUIT 1973
Cette saison ne m’a pas marqué particulièrement, et je ne me souviens pas de tout. Donc ça sera un peu dans le désordre que je vais vous la narrer.
J’avais perdu mes notes où se trouvait caché mon palmarès ! Depuis, j’ai tout retrouvé. Il faut cependant savoir que j’avais tenté par la FFM de reconstituer ce palmarès !!!!! Et là, je suis tombé sur le cul.
Suite à un mail que je leur avais passé, on m’a très gentiment répondu et ce ! Dans les 48 h (ce qui est rare). Et l’on m’a dit : « Monsieur, nous ne pouvons faire suite à votre demande, car nous n’avons aucune archive des palmarès de cette époque. », (SIC) sous-entendu : tu vas à la fédé, et tu demandes qui a été champion de France en 75 ? On est dans l’incapacité de te répondre, et ce dans toutes les catégories ?????????? Ce qui m’a été confirmé par Charles KRAJKA.
Lors de cette saison 1973, nous avons participé à :
3 courses comptant pour le championnat (qui ne fut pas attribué)
CHAUMONT : 1er
MONTLHERY : CASSE
TOURS : 1er
La course inter d’Avignon
La course inter de Rouen
La côte inter de Flaine
Mallory Park
Sans compter les courses de côte ?voir liste annexe ??
Donc, cette saison 73 ! Comme chaque année, on commence toujours par la Côte LAPIZE.
Côte que l’on gagne en battant l’emblématique record de ROGLIARDO qui tenait depuis des lustres.
Ce qui est très drôle c’est qu’avec mon side suivant, 74/75 ! qui avait une tenue de route démentielle, je n’ai jamais pu re-battre mon propre record ??
Tous connaissent la règle du jeu à Lapize ! Piste en béton, gare à la pluie ! 400 mètres de bout droit, un virage à droite et encore 400 mètres de ligne droite. Rien de passionnant, mais ça permettait de voir ce que chacun avait préparé pendant l’hiver et ça donnait une idée pour la suite de la saison.
Début 73, on avait eu un moteur stock, avec carbu stock, ensuite dans le milieu de la saison on a récupéré auprès de Honda France, un arbre à came (DAYTONA client).
Rouen ? A dû être la première course circuit de l’année ? A part que j’ai souffert des bras à cause d’une chasse trop importante, je ne me souviens de rien de cette course.
Chaumont ! On a brillé sur ce circuit où on finit 1er, héhéhé, il pleuvait.Mr DUHEM qui avait tenté de nous suivre en a cassé son moteur. Dès l’arrivée, il est venu me voir et m’a dit avec humour : les Américains ont apporté en France deux conneries, les hépatites virales et les kits DAYTONA !! Je ne lui ai jamais dit à cette époque que mon moteur était stock ! Ce Monsieur était un tel gentleman driver, que je pense qu’il aurait été très vexé.
Ensuite on a dû enchaîner sur TOURS, un circuit abominable, avec deux passages à niveaux bien pourris, le tout dans une citée industrielle, vraiment pas le truc bandant, et en plus dangereux.
Ce qui je pense nous a permis de gagner, c’est qu’avec Michel, on avait tellement roulé en ville pour le travail, que l’on voyait moins le danger que les autres, et surtout on connaissait bien ce type de terrain hostile.
De cette course, je me souviens uniquement du départ où, pour me débarrasser définitivement des autres concurrents, j’ai fait un freinage de trappeur à l’amorce du premier gauche. A tel point que la roue arrière s’est levée façon ‘’on va mettre la cabane sur le chien’’, Michel pas content du tout, m'a mis une tape sur le casque et je l’ai entendu gueuler comme un mulet ! C’était la première fois qu’il me faisait ça ! haaaaa, le petit personnel de maison.
Ensuite, grâce au rapport que j’avais avec FIDAMAN, nous avons été invité à MALLORY PARK, houaaaaaaaaaaaaaa, là, on était dans la caverne d’Ali Baba.
N’ayant pas reçu nos pass, nous sommes arrivés au circuit de très bonne heure, et on s’est présenté devant la porte principale façon 7 h du matin, le grand portail était plein gaz ouvert ! De chaque côté de l’entrée, une guérite en bois pour la vente des billets au public, et en amont de celle-ci devant chacune d’elle, une queue de spectateurs qui, déjà à cette heure-là, attendait la venue du guichetier !! On en rigole encore aujourd’hui, car ça aurait été en France !! Pas de guichetier !! Porte grande ouverte !! Tout le monde rentre sans payer.
Nous nous approchâmes de la dite grille, et rentrâmes pour aller à l’accueil chercher nos pass ! Là, un british court vers moi et me dit : « Mister you must wait and pay your place » (Monsieur vous devez attendre et payer votre place) on lui explique que l’on est concurrent, et façon encore plus british, il s’excuse de nous avoir importuné.
L’ambiance dans le parc n’a rien avoir avec nos habitudes françaises, tout est bien rangé, bien discipliné, et courtois, on ne fait pas tourner les moteurs à l’heure du repas, et pas non plus après une certaine heure du soir.
Le contrôle technique est un vrai contrôle technique, il y a une rampe où le side-car est à bonne hauteur pour qu’un commissaire allongé sous le side puisse tout voir en détail. La pré grille est judicieuse, ce sont comme pour les animaux au marché aux bestiaux, et c’est très efficace ! Une manche rentre dans la pré-grille, et là, un commissaire referme un immense portail derrière les derniers de cette manche, une autre manche arrive et là encore un portail qui se referme, et ainsi de suite, les gars ont sous la main 4 manches de dix sides-car prêts à partir, si tu es à la bourre, impossible de rejoindre ta manche.
Les manches étaient de 10 tours !! 10 tours à fond ! Moi qui avait l’habitude d’être en tête, là, je me retrouve à batailler pour la 10ème et dernière place.
Nous étions 9 ème, et c’est dans le dernier tour que mon collègue anglais me pousse dans l’herbe ! Mal lui en a pris, car il m’a rendu service : ni vu, ni connu "j’t’embrouille" je suis resté gaz à fond et ai profité de cette touchette, pour prendre un raccourci dans l’herbe, et ai fini 9ème quand même.
Après la course, le British très classe, me dit : You have appreciate the touch ? Tu as apprécié la touchette, moi ça m’a fait rire, mais pas Sylvain qui en avait pris plein les pattes arrières (ben oui un singe ! ça a des pattes !)
A l’époque pour passer la frontière il y avait la DOUANE, avec toute la rigueur anglaise que l’on craignait, afin d’être en règle avec le matériel (side-car, pièces détachée, ETC.) Nous étions allés nous faire faire un triptyque à l’ambassade, avec la liste exacte de tout le matériel embarqué ! A l’aller, à la douane française, on veut faire tamponner le document ?? On nous dit NADA ! Arrivés en Angleterre on nous dit NADA ! Au retour coté British NADA encore ! Mais alors quand on est arrivés de retour en France, ils nous ont démonté le camion Grrrrrrrrrrrront on avait l’impression que l’on avait passé 10 kilos de dope.
Circuit de CHARADE
On se retrouve sur ce circuit que j’affectionnais pas mal, dangereux mais comme je les aime, en milieu hostile et naturel, façon course de côte.
Ce WE là, on était dans le parc à coté de Rudi et de Dane ROWE, ‘’vous savez, celle qui a les yeux qui ont fait chavirer la planète, y compris l’arche de NOË’’.
On était devenu copains et en plus, souvent je servais d’interprète pour Dane.
Je suis très content, car il y a deux ans, j’ai pu lui téléphoner, et quand je vais aller en Suisse, on va se revoir, promis, je vous dirais si c’est une mamie qui a toujours de beaux yeux.
Retour à Charade
Avec Rudi, j’échangeais dans mon mauvais allemand, mais aussi en anglais.
A la course, on part dans le paquet de tête avec RUDI et deux Allemands (RS) aussi bizarre que ça puisse paraître, j’étais derrière Rudi et je tentais de ne pas le lâcher, dans la descente au dessus de CEYRAT. A un moment le pilote Allemand derrière moi me percute l’arrière et comme je suçais la roue de Kurth ou plutôt le cul de Dane (je sors) bien sûr, à mon tour je l’ai percuté. Les trois sides-car sont partis en vrac, nous on s’est retourné le long du rail et Michel était coincé sous le side, avec de l’essence qui lui coulait dessus, je libère rapidement Michel et nous voila tous derrière les rails. Pour nous la course était finie ! Dommage, ça s’annonçait bien, on se retrouve donc assis à coté de Rudi, et là !! Il me dit dans un français parfait: l’enfoiré d’allemand, il a intérêt à se cacher !! Là, médusé, je regarde Rudi et lui dit : ça fait plusieurs d’années que l’on échange en Anglais et Allemand, alors que tu parles français !! L’enfoiré (dit avec amitié) !!!!!! ‘
Circuit d’Avignon, dit circuit des Remparts. Ce circuit ne m’a jamais emballé, mais il faut reconnaître que le cadre y était grandiose, courir au pied des remparts, c’est exceptionnel !!
Nous étions en bagarre avec POURCELET pour la gagne, quand, à quelques tours de la fin, j’ai vu la pression d’huile tomber à 1,5 KG au lieu de 5,5 kg visiblement le vilos allait pas tarder à partir en RTT, j’ai donc rendu la main, mais quand même, j’ai tenté de garder le contact, on ne sait jamais !!! On finit 2eme derrière POURCELET.
Seul anecdote dont je me souviens, et qui m’avait vraiment énervé, car anti-sportive ! Un autre pilote solo, ‘’très connu’’, faisait le panneautage de Michel POUCELET, et comme ce dernier me remontait très fort dessus, ce panneauteur n’avait pas trouvé mieux que de cacher mon panneau avec le sien, François BERNARD ayant eu quelques mots avec lui, tout rentra dans l’ordre.
Les panneauteurs étaient au bord de la piste, quand je dis au bord, on ne pouvait pas être plus au bord (autre époque) Je ne sais pas ce qui m’a retenu, de ne pas le crocheter par la jambe entre le side et la poignée passager et de le traîner jusqu’au vieux pont.
A l’arrivée, il a fallu la détermination de François pour que je ne lui casse pas la gueule, à ce con ! Déjà j’avais peut être perdu une victoire sur un circuit mythique, et en plus, lui, il vient semer la M….E. De mémoire à la remise des prix, j’ai failli remettre le couvert, et je pense me rappeler qu’il est venu s’excuser grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
À suivre