C’est avec plaisir que je quitte Pau ce vendredi matin. Tout d’abord parce que je vais passer un week-end sur le circuit de Lédenon, mais aussi parce que la région reçoit beaucoup d’eau depuis plusieurs semaines et que j’ai envie de soleil !
J’arrive alors que la deuxième séance d’essais libres va débuter pour la catégorie Superbike.
Je m’installe dans la descente avant le virage de la cuvette. C’est l’occasion de voir que la Suzuki « frétille » pas mal en sortie de virage à pleine charge. Parallèlement, je trouve Alex plus incisif, plus autoritaire dans son pilotage. Quant à la BMW et à la Kawasaki, elles sont toujours aussi impressionnantes d’efficacité.
Le bilan des pilotes en rentrant au box est clair et unanime : « Elle ne veut pas tourner ». C’est alors une longue séance à analyser les données sur l’ordinateur pour mettre en adéquation leur ressenti avec les chiffres.
Rémi, le technicien, aide les trois pilotes à modifier le boîtier Yoshimura installé sur les motos. C’est incroyable à quel point l’on peut intervenir paramètre par paramètre. Il est décidé d’adoucir le troisième rapport pour éviter les réactions trop violentes à des endroits clef du circuit, d’augmenter le frein moteur pour aider les entrées en virage, raccourcir la chaîne pour obtenir une moto plus vive, point important sur un circuit sinueux comme celui de Lédenon. L’électronique a vraiment pris une place prépondérante dans le réglage des machines et l’arrivée tardive du boîtier Yoshimura pénalise l’équipe qui est en pleine phase de recherche alors que la saison est bien lancée. Il y a du pain sur la planche !
Samedi matin, j’assiste aux essais chronométrés du Supersport. Guillaume Pot, nouveau venu après son beau titre en Promosport, fait des étincelles. Il est devant dès le début de la séance en 1.25.500. Après vingt minutes, Antiga le déloge de la pole position. Suivent Delorenzo et Boulom. Enfin, Delorenzo a le dernier mot en 1.25.292.
Malheureusement, le leader de la catégorie, Clément Stoll, est absent. Il a chuté lors de l’épreuve d’endurance d’Oschersleben et risque d’être absent plusieurs semaines. Dommage pour ce sympathique pilote. Il a été opéré la veille par un maçon, non pardon un chirurgien qui lui a injecté du ciment dans la vertèbre touchée pour la consolider. Je ne connaissais pas ce type de chirurgie issue du BTP !
Les 1000 rentrent en piste. Je croise les doigts pour que les modifications apportées portent leurs fruits.
Après 14 minutes, Hugo est 10ième temps, Louis 13ième, et Alex 16ième. Après un arrêt aux stands, ils repartent. Alex améliore instantanément ses chronos. Résultat après 40 minutes d’essais. Hugo 11ième en 1.25.104, Alex 13ième en 1.25.348 et Louis 15ième en 1.25.772. Ce dernier reconnait honnêtement qu’il n’est pas à l’aise sur ce circuit atypique qu’il découvre.
Quant à Alex, je trouve qu’il progresse, il est maintenant au niveau de ses coéquipiers ; il a pris la mesure de sa moto. Je le sens d’ailleurs plus volontaire dans son pilotage. Pierre Sambardier, le technicien d’EMC, a effectué un réglage sur l’amortisseur pour limiter les wheelings trop nombreux et Alex trouve que c’est mieux même si la moto balaye plus au freinage. Devant, on trouve les « fusées » de Guarnoni, Nigon et Foray.
Il y a deux séances d’essais qualificatives dans la journée, une pour chaque course qui se déroule le lendemain. Avant la deuxième séance, Hugo consulte longuement des acquisitions de données sur l’ordinateur en comparant les courbes de la Suzuki avec celles de la Yamaha qu’il pilotait l’an dernier. Cela lui permet de constater le potentiel de la Suzuki qui parvient à reprendre le retard qu’elle a en sortie de virage avant le virage suivant, ce qui démontre une efficacité certaine dans la manière dont est délivrée la puissance. Le potentiel est là.
Le travail se poursuit au sein de l’équipe afin de rendre les motos plus efficaces. Malheureusement, j’ai parfois l’impression qu’on tourne en rond, que l’origine des problèmes n’est pas clairement identifiée : assiette de la moto, suspensions, électronique, pneus.
Difficile en 40 petites minutes de prendre la bonne direction. Alors, ça cogite pas mal dans le box. Alex a du mal à comprendre comment une moto si équilibrée l’an dernier alors qu’il courait en Promosport puisse être devenue aussi rétive. Pour ma part, je note quand même qu’il a franchi un cap et qu’il navigue maintenant dans les chronos de ses deux coéquipiers. Lors de la deuxième séance, il réalise 1.25.281, Hugo est en 1.24.901. Louis est un peu plus loin en 1.25.594. A la décharge de ce dernier, il découvre le circuit.
A l’issue de la deuxième séance, Alex enlève son casque : « Je commence à comprendre comment ça fonctionne, mais il faut se battre avec la moto. Il y a de petites pertes de grip et la moto te désarçonne violemment. Elle nécessite des efforts énormes, 20 tours à ce rythme, ce n’est pas possible à tenir ». Il est vrai que, vu de l’extérieur, la moto semble brutale. Elle bouge beaucoup, amorce des wheelings intempestifs. Cela m’inquiète un peu pour les courses du lendemain.
Du côté de Louis et Hugo, ce n’est guère mieux au niveau des sensations.
Alex passe un long moment avec Pierre, le technicien d’EMC, à examiner l’acquisition des données des suspensions.
Une manche de la coupe Honda CB 500 R se déroule le samedi. Elle montre qu’une puissance modeste n’est pas forcément synonyme de course morose. Au contraire ! Les deux premiers ont offert un spectacle de toute beauté. Lecarpentier et Furlan ont fait toute la manche roue dans roue et c’est ce dernier qui a eu le dernier mot dans le tour final. Thomas Wolfarth s’adjuge quant à lui son premier podium de la saison. Mais les trois seront disqualifiés pour non-conformité technique !
Dimanche matin, j’assiste à la première manche du Supersport. Je m’installe au virage du fer à cheval d’où je voir une bonne partie du circuit.
Antiga, Pot, Boulom, Tangre, c’est dans cet ordre que les pilotes abordent le premier tour.
3ième tour. Pot attaque à la sortie du triple gauche et passe 2ième. Mais Enzo Boulom le passe dans la ligne droite et semble prendre quelques longueurs d’avance.
6ième tour. Tangre fait le freinage à Antiga dans la descente avant le virage du pont. Il est 3ième.
7ième tour. Pot produit son effort et revient sur Boulom.
8ième tour. Pot continue de se rapprocher avec des freinages impressionnants.
9ième tour. A la sortie du triple, il est dans la roue de Boulom. La bataille entre les deux est lancée ! Les trois derrière eux sont lâchés.
Dans les tours suivants, les deux pilotes se tirent une bourre d’anthologie avec Pot qui revient au freinage mais Se fait reprendre en sortie de virage.
15ième tour. Pot s’est encore rapproché de Boulom à la sortie du triple et il est dans sa roue en passant devant moi. Il a l’air chaud bouillant, il va se passer quelque chose !
16ième tour. Il est passé ! Mais Boulom reprend son bien.
Guillaume Pot ne s’avoue pas vaincu et finit par prendre la tête avant le virage du pont aux freins dans le dernier tour ! Les deux pilotes arrivent au fer à cheval et Boulom tente l’intérieur. Pot résiste mais il perd l’avant devant nous à la sortie du virage. Il parvient à remonter dessus mais il perd gros. Pas de victoire, ce qui aurait été une magnifique performance pour sa première saison en Supersport, mais pas de podium non plus puisqu’il termine 4ième derrière Bau et Tangre. Quelle course !
Juste après, c’est au tour des pitchouns sur leur Moto3. J’aime beaucoup voir ces petits jeunes dans le paddock. Souvent âgés de 13 ou 14 ans, ils se remarquent aisément mais, une fois sur la moto, c’est leur pilotage qu’ils montrent car ils roulent sacrément vite. Un spectateur à côté de moi suit la course de Line Vieillard et il m’explique que le discipline est quand même coûteuse, notamment au niveau moteur. Pour en avoir un bon,me dit-il, il faut compter 20 000 euros. Bigre !
Bartholomé Perrin, qui a obtenu deux victoires lors de la dernière épreuve de Nogaro, partira dernier car un problème technique l’a privé de la première séance d’essais. Cela ne le gêne pas trop puisqu’il passe devant nous en 2ième position alors que le 1er tour n’est pas encore terminé ! Va suivre un splendide mano à mano entre lui et Boudin du style « je te passe, tu me repasses ». Ils n’ont pas froid aux yeux, les minots.
Boudin tente un extérieur devant nous au 7ième tour et, au 8ième tour, ils sortent côte à côte du triple gauche ! C’est à ce moment-là que le pace-car intervient, ce qui entraîne un regroupement. C’est ensuite reparti pour un sprint de deux tours.
Dans le dernier tour, Boudin réitère sa tentative d’extérieur au fer à cheval et ça passe ! De plus, Perrin fait un léger travers à la sortie du virage et je me dis que c’est gagné pour Boudin. Pourtant, je le vois se faire reprendre au moteur dans la ligne droite d’arrivée.
Mais le vainqueur sera disqualifié pour non-conformité technique. Quant à la jeune Line, elle termine 3ième. Cela fait plaisir de voir de plus en plus de pilotes féminines en compétition moto.
Les 1000 rentrent en piste pour leur tour de formation. Comme d’habitude, mon coeur prend quelques pulsations/minute supplémentaires !
Départ. Alex est bien parti puisqu’il passe en 9ième position devant moi.
2ième tour. Foray et sa BMW ont pris le meilleur sur la Kawasaki de Guarnoni. Hugo est 12ième, louis 14ième.
4ième tour. Foray et Guarnoni s’échappent en tête. Alex est suivi de très près par l’inusable Muscat et sa Ducati.
5ième tour. Berchet fait le freinage à Muscat au virage de la carrierrasse.
6ième tour. Berchet dépasse Alex dans la ligne droite.
7ième tour. Chute de Lussiana. Alex passe 8ième. Hugo est remonté derrière Muscat. Ce dernier tente l’extérieur sur Alex dans le triple gauche au tour suivant mais, ce faisant, il sort moins bien du virage et Hugo en profite pour le passer. Alex a maintenant 5 pilotes collés derrière lui !
9ième tour. Hugo passe Alex dans la ligne droite.
10ième tour. Muscat finit par passer Alex au virage de la carrierrasse. Charpin, sur sa Kawasaki, menace Alex mais lui-même est suivi comme son ombre par Louis qui lui fait un bel intérieur dans le triple gauche.
12ième tour. Charpin reprend son bien et s’attaque à Alex qu’il passe au tour suivant. Louis fait de même.
14ième tour. Hugo est 9ième, Louis 12ième avec Alex à ses basques. Charpin a fini par dépasser Muscat. Devant, Guarnoni et Foray poursuivent leur duel de haute volée.
17ième tour. Alex revient peu à peu sur Louis et poursuit son effort dans les derniers tours. Cela ne sera pas suffisant, il termine à 1 dixième de son coéquipier. Hugo termine 9ième et est classé 2ième de la catégorie Challenger.
Je rentre au box plutôt heureux. J’ai vu Alex se battre, terminer dans les roues de son coéquipier, marquer ses premiers points avec une 12ième place.
Mais, dans le box, c’est la soupe à la grimace. Les trois pilotes se plaignent d’une moto physique à piloter, d’un manque de grip. Hugo : « Je subis tous les virages. Je n’ai pas confiance dans le train arrière. Je suis incapable de suivre des pilotes largement à ma portée. Impossible de soigner mes trajectoires ».
Alex "Au bout de 10 tours, j’étais crevé avec cette moto physique" .
Un sandwich et une glace plus tard, je m’installe pour les courses de l’après-midi. Pour changer, je me poste dans un premier temps à l’entrée de ce fameux triple lors de la course de la coupe Honda CB 500 R. Même avec des motos de série, la vitesse avec laquelle les meilleurs rentrent dans cette courbe délicate est impressionnante. Ce sont encore Lecarpentier, Furlan et Wolfarth qui dominent la course. Mais ils sont de nouveau disqualifiés dans le tableau des résultats, je ne sais pour quelle non-conformité. Les motos doivent être strictement d'origine et aucune incartade ne semble tolérée.
Je remonte vers mon poste d’observation favori, au fer à cheval.
Les pilotes en Moto 3 rentrent en piste. J’ai hâte de voir si le jeune Boudin dont le pilotage m’avait ébloui en première manche sera capable de prendre sa revanche et terminer sur la plus haute marche du podium.
C’est Perrin qui prend le meilleur départ. Boudin est mal parti mais se reprend très vite en dépassant deux pilotes à l’entrée du fer à cheval. Il est déjà 2ième. Mais il est repris dans la ligne droite à cause, semble-t-il, d’une moto un peu juste en puissance. Il reprend tout se suite son bien dans le triple gauche où il excelle. Il remonte très fort sur Perrin et le passe sans coup férir.
3ième tour. Lapierre s’offre Perrin moins à l’aise qu’en première manche.
4ième tour. Line Vieillard est en train de revenir sur Perrin. Pendant ce temps, Boudin prend le large puisqu’il a 2 secondes d’avance au 5ième tour.
5ième tour. Line Vieillard est dans la roue de Perrin au fer à cheval et elle le passe dans la ligne droite. Mais Perrin sort mieux du triple ; elle ne s’avoue pas vaincue et le taxe au freinage en bas de la descente au virage du pont. Ce n’est pas fini, Perrin la repasse à l’entrée du virage de la carrierrasse. Quel combat !
Bis repetita au tour suivant entre les deux avec exactement les mêmes actions aux mêmes endroits ! Mais Vieillard parvient à conserver son bien après avoir repris la 3ième place au virage du pont. Et aussitôt, elle se met à l’abri d’une attaque de son adversaire.
9ième tour. Lapierre est très rapide en piste et entame une remontée sur Boudin. Pendant les trois derniers tours, il grignote dixième après dixième mais cela ne sera pas suffisant, il s’incline pour trois malheureux petits dixièmes sous le drapeau à damiers ! Line Vieillard est 3ième, 10 secondes devant Perrin. Belle course !
Départ des Supersport.
Meilleur départ d’Enzo Boulom. Pot n’est que 6ième.
2ième tour. C’est net, Boulom s’envole. Bulle est 2ième devant Delorenzo.
Au 5ième tour, Boulom a déjà plus de 3 secondes d’avance.
6ième tour. Tangre fait les freins à Delorenzo au virage du pont. Il est 3ième. Stéphane Frossard chute à l’entrée du fer à cheval et sa moto termine violemment sa course dans le rail.
7ième tour. Derrière Boulom intouchable, il y a une belle bagarre à quatre. Pot, légèrement détaché, semble pouvoir revenir sur ce groupe.
9ième tour. Tangre, 2ième, est attaqué par Maximilien Bau.
11ième tour. Pot, 4ième, est dans la roue de Tangre, mais il est directement menacé par Bulle. Les écarts sont faibles, tout est possible !
15ième tour. Boulom est impressionnant dans l’entrée du fer à cheval. J’aime beaucoup son style coulé mais bigrement efficace. Grosse bataille entre Pot et Bulle. Puis ce dernier parvient à la lâcher et revient progressivement sur Tangre. La fin de course risque d’être chaude entre les deux pilotes.
Au 18ième tour, Bulle parvient à passer Tangre au virage du camion. Tangre le recolle au triple gauche, à l’abord du dernier tour, mais ce ne sera pas suffisant. Devant nous, Bau, tout heureux, salue les spectateurs en levant la jambe droite. Quelques centaines de mètres plus tard, il termine 2ième. Bulle est donc sur le podium. Quant à Boulom, en l’absence de Clément Stoll, il réalise le carton plein et s’installe confortablement en tête du championnat. Vu le niveau qu’il a montré à Nogaro et ici, il va être difficile d’aller le chercher.
La course de l’European Bikes commence par un commentaire du speaker que je vous laisse méditer : « Le pilote se loupe au départ du tour de chauffe…. ».
Mulot sur sa Ducati prend le meilleur départ, suivi de près par l’Aprilia de De La Rosa et les BMW de Brunet-Lugardon Florian et Jonathan Germany.
Au 2ième tour, les quatre pilotes ont fait le trou sur leurs poursuivants. Germany sort très large devant nous au fer à cheval.
Les tours suivants, Mulot garde la tête et semble pouvoir s’échapper, mais, dès le 7ième tour, De La Rosa revient sur lui. Il finit par le passer au virage du pont. Juste derrière, Florian Brunet-Lugardon s’engouffre dans la brèche et le pique au freinage dans le virage de la carrierrasse. Puis il s’attaque à l’Aprilia qu’il passe dans la ligne droite. Les trois premiers forment un groupe compact.
De La Rosa est gêné par des attardés dans le triple gauche et se fait décrocher par la BMW. Mulot lui met la pression derrière et finit par le passer dans le triple gauche au 16ième tour. Mais le drapeau rouge est sorti. La course s’achève ainsi. Une BMW devant une Aprilia et une Ducati.
C’est la dernière course du week-end, dans laquelle court mon pilote favori devant Zarco et Rossi !
Cela commence mal, Louis et Rossi passent devant nous en 21ième et 22ième position. Il y a dû y avoir du remue ménage au départ. C’est la douche froide. Je n’ai plus qu’à espérer une belle remontée, mais j’ai peu d’espoir vu le niveau affiché de la moto.
2ième tour. Hugo est bien parti, il est 10ième. Louis et Alex ont gagné une place, et une de plus au tour suivant. Devant Guarnoni s’échappe, il a trois secondes d’avance sur Foray au 4ième tour.
5ième tour. Louis et Alex dépassent Romain Giraud dans la ligne droite.
6ième tour. Hugo est 9ième. Louis et Alex, 18 et 19ième, se rapprochent d’une groupe de 4 pilotes. Ils peuvent aller chercher des points.
7ième tour. Encore une position de gagnée.
10ième tour. Louis est 14ième mais Alex n’a pu le suivre et reste bloqué derrière Nicolas Escudier. Heureusement, il lui fait un bel intérieur ce qui signifie une rentrée dans les points.
11ième tour. Hugo me fait peur avec une perte de l’avant devant moi, heureusement récupérée ! Devant, Foray ne parvient pas à revenir sur Guarnoni.
14ième tour.Louis se loupe devant nous et Alex le recolle.
15ième tour. Hugo est 9ième derrière la Kawasaki de Mathieu Charpin.
16ième tour. Maxime Bonnot qui concourt dans la catégorie Challenger, au même titre qu’Hugo Clère, chute à la sortie du fer à cheval.
Tour suivant. Je ne vois plus passer Alex. Que s’est-il passé ? Chute ? Je reviens au box pendant que la course s’achève. Guarnoni l’emporte avec une confortable avance de 5 secondes sur Foray. Hugo est 9ième et surtout 1er Challenger devant Gabriel Pons. Louis termine 13ième.
Au box, Alex a de la glace sur son genou droit. Il m’explique que Nicolas Escudier derrière lui s’est loupé au freinage de la cuvette et a tapé sur son pied qui été projeté sur le sol et a généré une torsion du genou. Il a ressenti une douleur très violente qui l’a contraint à s’arrêter. Quant au départ, Louis et Alex ont dû aller jardiner pour éviter Lussiana qui a chuté devant eux. Décidément, le week-end fut difficile jusqu’au bout !
La journée s’achève. Le bilan n’est pas extraordinaire. Hugo est celui qui s’en sort le mieux ; dans la catégorie Challenger à laquelle il participe, Maxime Bonnot sur la BMW a fait deux résultats blancs (disqualification et chute) et il n’est qu’à trois points de Gabriel Pons, actuellement en tête après les six manches.
Il est clair qu’il y a encore beaucoup de travail pour parvenir à se hisser vers le haut du classement. Avant de partir, j’ai entendu parler d’une éventuelle séance d’essais pour avoir le temps d’analyser calmement les problèmes et parvenir à trouver les solutions pour améliorer le comportement de la Suzuki. Mais avant, il y aura l’épreuve de Magny Cours où les trois pilotes semblaient craindre que le profil du circuit soit encore moins avantageux pour les motos.
Pour ma part, je me console en voyant les beaux résultats en endurance. En outre, j’ai trouvé que « mon » pilote avait franchi un cap et était maintenant tout près de ses copilotes plus capés. J’ai confiance, la détermination de l’équipe toute entière et la bonne entente entre les trois pilotes vont finir par payer.