[Oldies] Les freins Luchier ? Géniaux mais pas que...!

C'est surtout une chaîne d'éléments indissociables :
- coefficient de frottement des 2 matériaux en présence et couple donné par le dimensionnement
- conductibilité thermique et capacité d'échange qui tient à sa quantité, sa surface combinée à ses formes turbulentes ou pas
- la chaîne de commande :
     - rapport de démultiplication hydraulique impacté par la course à vide du vérin récepteur, ses déformations mécaniques, la planéité de la piste et le gonflement des tuyaux qui "consomment" de la course au maître cylindre
     - rapport de démultiplication mécanique au levier et rendement mécanique de la commande (pertes par frottements)

Ça fait pas mal d'éléments sur lesquels se pencher pour obtenir de l'efficacité, puissance, progressivité, tenue mécanique, masse, plage d'utilisation (limites et efficacité en fonction de la température)...

Ça nous renvoie à la question posée récemment en attirant l'attention sur la complexité de la chose.
Les réponses de MacPepR    vont bien dans ce sens : Pas de réponses simples ou magiques !
http://www.pit-lane.biz/t4743p20-freinage#185533

Je débarque dans ce super sujet ( tout lu), je connaissais de mémoire ce type de frein, très efficace à l'époque . il est basé sur le principe connu des embrayages à sec en majorité automobiles qui transmettent des couples souvent plus réduits que les freins car montés en bout de vilo et non à la fin de la chaîne. Autant il est facile de cramer un embrayage, la qualité principale de ces freins est de dissiper rapidement la chaleur, mais il faut remettre dans le contexte de l'époque comparativement aux tambours en fin de développement et aux médiocres freins à disque disponibles sur le marché, incomparable aux productions actuelles. Si je puis formuler une petite remarque sur l'allongement des vis d'étriers 4 pistons en 2 parties assemblées elles ne travaillent pas en allongement dynamique ni flexion pendant les freinages , l'assemblage est pré-contraint, avec une tension de visserie bien supérieure aux efforts à subir, il n'y a pas allongement supplémentaire en marche tant que l'effort ne dépasse pas la contrainte, çà nous rassure  
Dan

Leur qualité de fonctionnement dans l'absolu tient à l'ENSEMBLE des éléments, piste annulaire, vérin annulaire, échange thermique (matériaux et surface, turbulence), simplicité constructive, masse. Ceci ne vieilli pas.
Replacés dans leur époque, c'est l'opportunité que tu décris fort justement   entre limites des tambours (leur conception) et les balbutiements des disques et là aussi leur limites de conceptions, largement améliorées depuis.
Les principes sont les principes !

Fügner a écrit:

Leur qualité de fonctionnement dans l'absolu tient à l'ENSEMBLE des éléments, piste annulaire, vérin annulaire, échange thermique (matériaux et surface, turbulence), simplicité constructive, masse. Ceci ne vieilli pas.
Replacés dans leur époque, c'est l'opportunité que tu décris fort justement   entre limites des tambours (leur conception) et les balbutiements des disques et là aussi leur limites de conceptions, largement améliorées depuis.
Les principes sont les principes !

Exactement !

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Bel exemple d'un ensemble homogène   

Manque de lubrification du cable = Gros risque de grippage .  

Mais au moins les plaquettes ne risquent pas de se barrer! (Cf. Les voyages de Gulliver...)   

herve a écrit:

Pour les amateurs, mon pote Yves de St Nazaire a une paire de Luchiers (dernière generation...) pour machine de Tous terrains, Ils sont neufs...
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Si quelqu'un est intéressé, je communiquerai ses coordonnées bien sur !

Je me pointe avec un an de retard(je viens juste de m'inscrire),mais çà m'intéresserait;aurai-je la chance du débutant?Même s'ils sont vendus,merci de me répondre

Salut
Oui, un an de retard, le freinage n'a pas ete assez tardif
C'est vendu depuis longtemps !
Désolé pour toi !!

Un sujet qui rebondit doublement :
- Rappel pour Zyrame, j'ai découvert par hasard à Dijon il y a quelques années ces freins qui étaient à l'évidence des Luchier mais m'étaient inconnus, bien que très impliqué dans l'aventure.
La mention DPL m'a fait déduire une tentative de refabrication par les 2 plus jeunes frères de l'inventeur, Denis et Phillipe.
J'imagine que la production fut restreinte et orientée tout terrain.

- Coïncidence, il se trouve que ce samedi, j'ai fait une première sortie avec un frein original de 140mm qui croupissait dans mes vieilleries, la dimension intermédiaire vedette de l'essai de Paul Salvaire dans Moto Journal et intitulé "Chantons sous la pluie" et qui nous avait donné un bon coup de main (numéro spécial).
La suite de l'essai dans la semaine après menues améliorations.

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Alors là, quand je vois ces pattes d'ancrage, aucun doute sur la qualité de l'opération.
Et puis,simple et c'est beau !

Merci ! C'est pas du genre à monter sur engin noir à la mode où le style est privilégié à la fonction   
Fonctionnellement, ce sont des rotules sans rotules, celles du pauvre, avec des trous de 12 ayant un jeu suffisant pour ne pas brider latéralement les flasques en mouvement latéral rappelés par l'élasticité des joints. Les garnitures collées ne frottent pas en permanence laissées à leur sort comme avec les disques   
Les pattes "gloglottent" en place.
La valeur de cette liberté correspond :
- En fonction à la course de rappel sur l'élasticité des joints.
- A la course de rattrapage de jeu dut à l'usure des garnitures.
La longueur des pattes d'ancrage fixées libres en latéral sur des épaulements y contribuent.
La position des raccords et purges et la fourche étroite obligent pour un ancrage perpendiculaire au point d'ancrage sur le flasque de se fixer sur les bossages arrières du garde boue, contribuant aussi à la longueur favorable déjà décrite.
Accessoirement, les pattes partiellement cachées mettent en valeur le frein minuscule qui serait esthétiquement "écrasé" visuellement par les ancrages. C'est un heureux hasard car je n'avais pas le choix en respectant le critère fonctionnel de l'angle anti couple.

Je ne sais pas vous mais moi le seul truc que j'ai compris c'est que l'ami Fügner avait une très très belle Aermacchi...   

Beau et Aermacchi, c'est synonyme.

Fügner a écrit:

Un sujet qui rebondit doublement :
- Rappel pour Zyrame, j'ai découvert par hasard à Dijon il y a quelques années ces freins qui étaient à l'évidence des Luchier mais m'étaient inconnus, bien que très impliqué dans l'aventure.
La mention DPL m'a fait déduire une tentative de refabrication par les 2 plus jeunes frères de l'inventeur, Denis et Phillipe.
J'imagine que la production fut restreinte et orientée tout terrain.

- Coïncidence, il se trouve que ce samedi, j'ai fait une première sortie avec un frein original de 140mm qui croupissait dans mes vieilleries, la dimension intermédiaire vedette de l'essai de Paul Salvaire dans Moto Journal et intitulé "Chantons sous la pluie" et qui nous avait donné un bon coup de main (numéro spécial).
La suite de l'essai dans la semaine après menues améliorations.

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Le doute m'habite  , sur la 2ème photo il n'y aurait pas une belle rupture sur le flasque, 2 cm en dessous du raccord hydraulique?
A+ Dan

Fügner a écrit:

Beau et Aermacchi, c'est synonyme.

    

Merci Dan42 pour la délicate attention pour la préservation de ma santé   mais c'est l'ombre très contrastée.
Il y en a plusieurs sur la photo.
Les faiblesses possibles sur ce type de frein se situent au rayonnage de la fonte grise, fragile à la traction par nature, à haut carbone ici, 1,1%, pas du tout dans la norme par défaut du cubilot (découvert par déduction bien plus tard, il était trop court !) mais excellente pour la conductibilité thermique. On a eut quelques rares casses de voile des disques par excès de tension des rayons.

C'est ici une rare version avec moyeu en alu central. La plupart des freins vendus de dernière génération étaient constitués de 2 disques moulés en 2 faces au sable naturel, assemblés par boulonnage et centrés sur une bague pour la facilité de fabrication.
Les roulements étaient montés dans les disques formant ainsi moyeu.
Pour rappel, les pointes de température n'excédaient jamais 100° mais plutôt 80.
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Je n'osais pas le dire, oui Cat, c'est (presque) aussi beau qu'un monocylindre Ducati... Car ce n'est qu'un culbuté quand même... Faut pas confondre les torchons et les serviettes non plus...  (aïe, aïe, aïe pas sur la tête)  

Et la distribution !!! Quelle noblesse mécanique !  

Ce n'est pas comparable en effet. Le moteur Ducati est superbe, j'aimais beaucoup la Mach 1 au plan laisse tes tiques, beaucoup moins les suivantes pourtant supérieures mais peu soignées.
C'est l'étrangeté et l'esthétique d'ensemble, la liaison directe avant/arrière de la Macchi avec le moteur horizontal qui m'a toujours séduit malgré des bizarreries.
Bref, c'est la guerre entre italianophiles sur pit-lane   

Si toutes les guerres pouvaient se terminer comme ça.   

+ 1 les amis !   

La tendre guerre, pisse Andes love     

Moi, j' en fout, j' adore les deux !!!  
Cruel dilemme ?..... Non, j' ai les deux !!!