[Pilotage] Un petit conseil de Christian Sarron...

Le son est de mauvaise qualité mais cela vaut le coup de le monter...

Merde, je sers vraiment à rien en arrière plan avec mon sweat-shirt rouge

Instructif Mais pas facile à appliquer

Ce qui est sur c'est que Marcel il n'avait pas peur de chercher la limite de l'avant



Je rentre juste un instant pour rappeler aux plus jeunes que Christian Sarron était un temps surnommé Ayrton Sarron pour avoir signé la pole 5 GP d'affilée en 500, et à une époque où le tiers de la grille était composé de noms considérés aujourd'hui comme mythiques.

Il a remporté en 1985 un GP d'Allemagne 500 hallucinant sous la pluie, doublant un à un tous ses adversaires, en terminant par l'extra-terrestre, Freddie Spencer lui-même, qui semblait arrêté dans le stadium tellement Sarron allait vite. Sarron a fini 3ème du championnat du Monde cette année-là.

Jarno a écrit:

Il a remporté en 1985 un GP d'Allemagne 500 hallucinant sous la pluie, doublant un à un tous ses adversaires, en terminant par l'extra-terrestre, Freddie Spencer lui-même, qui semblait arrêté dans le stadium tellement Sarron allait vite. Sarron a fini 3ème du championnat du Monde cette année-là.

Dans le meme style (tout le monde arrété sauf lui) sa remonté au Mans (sur le sec) en 1985 . Mais au garage vert....

merci pour cette video

jml a écrit:

Jarno a écrit:

Il a remporté en 1985 un GP d'Allemagne 500 hallucinant sous la pluie, doublant un à un tous ses adversaires, en terminant par l'extra-terrestre, Freddie Spencer lui-même, qui semblait arrêté dans le stadium tellement Sarron allait vite. Sarron a fini 3ème du championnat du Monde cette année-là.

Dans le meme style (tout le monde arrété sauf lui) sa remonté au Mans (sur le sec) en 1985 . Mais au garage vert....

Oh il y en a eu plusieurs... Je me souviens aussi d'un GP de Belgique je crois (ou Yougoslavie ?), où Marcel suivait Gardner, les deux détachés loin en tête.
A un moment Sarron a fait une boulette, et perdu une bonne trentaine de mètres, mais en un demi-tour il était revenu dans la roue de Gardner, donc on attendait juste le moment où Sarron allait passer et oublier l'Australien. Et puis notre irremplaçable Marcel a posé la roue avant sur une ligne blanche, et une fois de plus testé son casque

GP de belgique jarno.
justement l'année ou C. Sarron avait enchainé les pole position ( 1988 je crois).

Limpide l'analyse de "Magic" Sarron
Merci de nous en faire profiter.

Ca éclaire d'une manière nouvelle les remarques acides de Rossi l'an dernier (je crois), quant à la manière inadaptée de Stoner de régler la Ducati (fait un tour et s'arrête, change un paramètre puis repart ...)
Ca confirme aussi la différence que l'on peut constater sans toujours l'expliquer entre de très bons pilotes et de "Grands" pilotes, qui n'ont pas besoin de 10 courses et 50 séances de mise au point pour "comprendre ou apprivoiser" une moto. Ils montent dessus et sont vites tout de suite, ou tout au moins vont aux limites de la moto qu'on leur confie.

A noter la remarque catégorique de Christian quand on lui suggère des noms de pilotes capables de tirer très vite la quintescence d'une moto :

- Doohan = oui
- Mamola = non ...

magic sarron, bien sûr ... et ça me rappelle des souvenirs : kenny roberts me disant "si t'es content de ta moto, c'est que tu ne vas pas assez vite"
une petite correction, sur ce que dit christian: mamola lui aussi allait direct aux limites de la moto - une année, au mugello il a essayé la 500 chevallier - au bout de deux tours il a fait une glisse de l'avant et un travers à faire dresser les cheveux sur la tête - je suis revenu au stand en courant pour traduire ses impressions à alain - il a juste dit " when I started to push the front I went sideways" comprenez quand j'ai poussé à fond sur l'avant j'ai mis la moto en travers - il a pas dit j'ai fait une sucette, je me suis fait une frayeur non juste ça - alain a dit on va essayer un truc - à l'époque il était le seul à avoir un excentrique dans la colonne de direction qui permet de faire varier la chasse en quelques minutes ( les yam usine avaient des plots en acier à l'intérieur de la colonne de direction qui exigeaient de démonter la fourche pour modifier la chasse) - mamola est reparti , est revenu en disant c'est mieux mais ta moto est limitée - en fait c'était une moto pour un pilotage à l'européenne et pas à l'américaine qui acceptait mal la charge sur l'avant pour mettre l'arrière en glisse

bubu a écrit:

"si t'es content de ta moto, c'est que tu ne vas pas assez vite"

Excellent!

une petite que j"ai vécu en direct sur le circuit de Candie à Toulouse
un pilote Eric Raimbaud  s'entraîne sur son G3 officiel Conti, l'un des rare à passer à fond devant les stands, je crois, en 92 ou 93. Arrive un pilote 250cc ( Degrandidier)avec sa yam TZ pour rouler aussi .Très impressionné par ce 50cc vario et son pilote, il me demande si je le connais et ils discutent un peu. Puis Eric demande s'il peut essayer la 250.
.Il dit ok, mais les freins sont pas terribles .1er tour, Eric passe devant et le proprio est un peu inquiet.2ème tour, oh, oh, Degrandidier est accroché à la rembarde.3ème tour, Eric passe devant nous et fait une glissade d'enfer. <<<<< Degrandidier saute la ballustrade et arrête Eric,
il n' aura fait que trois tours( environ 800 m le tour)et déjà à bloc: un vrai pilote, quoi

un dément Eric Rimbaut

Ceci me rappelle le regretté Daijiro Kato dont on dit que, entre deux "runs", pendant que les mécanos modifiaient les réglages de sa moto, piquait un roupillon pui,s les réglages terminés, se réveillait et se mettait en selle pour "péter" instantanément un temps.

Je ne sais ce qu'en pense Christian Saron, mais il me semble que c'est l'exemple même du très bon pilote.

Jarno a écrit:

Ce qui est sur c'est que Marcel il n'avait pas peur de chercher la limite de l'avant



Je rentre juste un instant pour rappeler aux plus jeunes que Christian Sarron était un temps surnommé Ayrton Sarron pour avoir signé la pole 5 GP d'affilée en 500, et à une époque où le tiers de la grille était composé de noms considérés aujourd'hui comme mythiques.

Il a remporté en 1985 un GP d'Allemagne 500 hallucinant sous la pluie, doublant un à un tous ses adversaires, en terminant par l'extra-terrestre, Freddie Spencer lui-même, qui semblait arrêté dans le stadium tellement Sarron allait vite. Sarron a fini 3ème du championnat du Monde cette année-là.

Venant d'un mec qui a porté le numéro 3, je pense que c'est le genre d'expérience qui peut difficilement être contredite.
Rouler vite tout de suite, évidemment,je me suis toujours un peu moqué des mecs qui disaient avoir réglé leur moto pour le week-end de course à la suite d'essais privés où ils étaient loin des chronos. Après, encore faut-il encore avoir suffisemment d'expérience avec son matériel pour être en parfaite possessiond de ses moyens et ainsi être capable d'arriver aux limites tout de suite.

On pourra rajouter qu'arriver à la limite en la sentant sans la dépasser , c'est mieux (comme le Stoner cet après-midi), mais ensuite , pendant une course ,doubler en ayant à l'esprit ces limites sans percuter l'autre ou le faucher, le réglage de la moto n'y est pour rien, c'est le pilote qui le fait (Lorenzo sur Simoncelli à Valencia...)
Tout ça reste théorique dans les meilleurs des cas, sans impondérables

cristogrr a écrit:

On pourra rajouter qu'arriver à la limite en la sentant sans la dépasser ,
Tout ça reste théorique dans les meilleurs des cas, sans impondérables

Oui et non a la fois


après la vidéo sur l'affaire sic VS pedrosa , je suis complètement fan des commentaires très vindicatif de Christian Sarron


ce qu'il dit est pragmatiquement vrai et non controversable.....


ça rejoint en gros ce que dit pépé :

Eric Offenstadt a écrit:

En conclusion, pour un pilote qui veut une moto rassurante pour rouler plus vite : C’est raté.
Comme disait Jules : « Il faut seulement se cracher dans les mains » et non dégrader la moto pour gagner de la confiance.
YODA
__________________________________
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi..." Albert Einstein

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] il faut se cracher dans les mains


d'ailleurs Christian Sarron commence par parler de réglage pour améliorer et dit "un bon metteur au point".......


En effet on a encore jamais vu (bien qu'il cite tout bas Spencer) un pilote rouler aux limites (donc sur le fil du rasoir) ou ne serait qu'aux chrono de qualif durant toute une course ...

il serait trés probable qu'il ne finisse pas la course ??


après c'est une question de point de vue , a savoir qui est le meilleurs pilote ? celui qui va péter le chrono sur un tour ou deux (record) ou celui qui va gagner la course ou bout de 20 tours


Néanmoins les motos ont grandement progressées depuis les année 80 (surtout les pneus)

et comme le pilotage moto est excessivement cérébral je me demande si , aujourd'hui, la limite du pilote lui même n'est pas, la plupart du temps, atteinte avant celle de la moto (sauf cas particulier: pluie etc...) d'ou l’intérêt de l'adapter (régler) au ressenti du pilote

En gros Christian SARRON est un vrai pilote de G.P. et comme le disait le souriant Albert:
"La connaissance vient de l'expérience, le reste n'est que de l'information"

Hors (et notamment en France), l'information en matière de technique moto relève plus de la superstition Vauddock que de la réalité physique.


Je suis donc ravi de constater que Christian fasse exception à la règle, cela tendrait à prouver que son entourage technique était de tout premier plan. krkrkr

ouais ben le grand peter williams m'avait dit texto " si tu construis une nouvelle moto et que dès les premiers essais elle est pas dans la seconde du record du tour c'est pas la peine d'insister ça fera jamais une gagnante" - à l'époque j'avais trouvé cet avis très sévère mais j'me d'mande si la suite lui a pas donné raison
(c'était en 72)

Je crois qu'il avait en effet raison : Même la BUT était dans ce cas là, malgré son arrière complètement idiot (Avec le recul c'est plus facile à comprendre, bien sur!!! krkrkr, d'autant qu'à l'époque je pataugeais gravement en matière de répartition des masses).

Il est en effet très difficile de faire une moto qui ne soit pas dans la seconde du record du tour : Il est nécessaire de vraiment accumuler les erreurs. Sur la BUT le très bon avant (freinage et entrée sur l'angle) pourtant moins bon (rigidité) que celui de la susp. en acier compensait en partie la mauvaise géométrie de bras arrière et la mauvaise répartition des masses.

Pour être en dessous de la seconde par rapport à une machine de GP "dans le coup" : Il faut vraiment tout louper !!!

Peut-on appliquer cette " recette" à la Ducat GP11 et dire que même avec tout son talent de metteur au point ,Rossi n'y fera rien, cette machine est mal née ?

icgpracing a écrit:

merci pour cette video

Oui, et j'ai la photo prise "au moteur". C'est vrai qu'il attaquait fort car au tour précédent il a fait un high side à la ré-accélération !...

On les acquisitions de données maintenant, et c'est facile de faire un plan d'expérience avec les données qui marchent, après c'est sûr que pour aller plus loin, il faut de l'analyse et de la créativité.