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La commission Grand Prix s'est réunie le 10 décembre dernier, et le communiqué de presse officiel se trouve [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
Entre autres mesures, sur lesquelles nous reviendrons, un article concerne « le contrôle des coûts des châssis roulants et la réduction de celui des moteurs », le tout applicable en 2015.

Les prix maxima convenus pour 2015 sont de 85.000 € pour le châssis roulant (et ses évolutions éventuelles, sachant que chaque composante ne pourra recevoir qu'une évolution dans la saison), et 60.000 € par pilote et par an pour six moteurs (hors boîte de vitesses), les équipes étant libres de commander autant de boîtes de vitesses qu'elles veulent, au prix maximum de 1.500 €. 

Ce résumé de la traduction du texte officiel semble tenir pour acquis une réduction des prix par rapport à ce qui se pratique actuellement, d'autant que les paroles de Carmelo Ezpeleta le confirmeraient: « Nous nous sommes mis d’accord sur des termes économiques et techniques afin de réduire les coûts... »

Cette mesure n'ayant pas été imposée aux constructeurs, qui étaient conviés à la réunion et se sont mis d’accord sur les prix, et soucieux de pouvoir mesurer l’amplitude de cette "réduction", nous avons enquêté sur les prix actuels…

Honda : à priori, il n’y aura plus de NSF alignées par les teams permanents l’année prochaine. Seules quelques Wild Cards devraient faire une apparition.
Dès lors, on oublie ce modèle assez économique pour le remplacer par les 6 motos dont la définition, et sans doute le prix, ne sont pas encore figés.
Quoi qu’il en soit, Honda ne peut qu’apprécier cette mesure puisqu’il pourra vendre ses nouvelles motos 110 000 euros (85 000 pour le châssis, 10 000 pour le moteur et 1 500 pour la boîte) à la place des NSF à 24 000 euros (somme à laquelle, évidemment, il fallait rajouter, les suspensions, les freins, le kit moteur et toute l’électronique, soit grosso-modo un bon 45 000 euros de plus).
Réduction ? Pas vraiment…

Mahindra : le châssis roulant + moteur tourne autour des 55 000 euros, auquel on rajoute les suspensions (8500), les jantes (2000) et une partie de l’électronique (10 000). Total, 80 000 euros.
Réduction de prix? Pas vraiment…

Kalex-KTM : elles se négocient autour des 75 000 euros et sont quasi complètes. Comptez 6000 euros d’électronique et on arrive à un prix similaire aux Mahindra.
Réduction de prix? Pas vraiment…

KTM : honnêtement, à l’inverse des autres marques, il est quasiment impossible de dénicher un prix précis et fiable. Le cercle est très restreint et complètement hermétique. Cependant, il se murmure partout que, si la RC250R pour les championnats nationaux est à « seulement » 45 000 euros, le ticket d’entrée pour la moto de Grand Prix tournerait plus autour des 100/110 000 euros.

Comme on le voit donc, plutôt que d’une réduction significative, la mesure prise par la Commission Grand Prix s’agit en fait plus d’une sorte de blocage des prix au niveau maximum actuel, blocage que l’on pourrait traduire par la volonté d’empêcher KTM de nous « refaire le coup d’Aprilia », mais sans les brusquer trop, car les intérêts autrichiens sont évidemment très importants en Grand Prix.
Le prix actuel de la moto correspondant grosso-modo au prix en 2015 pour la moto ET ses évolutions, on se doute que ces dernières ne devraient pas être importantes en cours de saison 2015... sauf à rogner sur les marges.
A l’inverse, on note que cela laisse une marge de progression de prix et/ou d'évolution en cours de saison pour tous les autres constructeurs.

Concernant les moteurs, la démarche semble la même ; clarté, encadrement et précision. En effet, si la baisse de prix est tout sauf spectaculaire (10 000 euros le moteur + 1 500 la boîte, au lieu des 12 000 euros moteur-boîte en 2013 et 2014), cela empêchera à l’avenir à certains fournisseurs de vendre un moteur sans boîte à 12 000 euros, comme on a pu le voir cette année… 

En résumé, tout cela ressemble fortement à une sorte de rééquilibrage des forces en présence, plutôt bénéfique pour le spectacle.

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21^ème du championnat du monde Moto3 pour sa première saison en Grand Prix, la jeune espagnole Ana Carasco a trouvé un accord avec l’équipe néerlandaise RW Racing pour défendre ses chances la saison prochaine.

L’entourage d’Ana Carrasco a fait savoir il y a quelques heures qu’un accord avait été conclu avec l’équipe dirigée par Jarno Janssen pour la faire rouler sous les couleurs de la structure batave en 2014.

Engagée aux côtés de Maverick Vinales, désormais Champion du monde Moto3 au sein du team Laglisse en 2013, Ana Carrasco avait réalisé une première partie de championnat difficile, n’accédant que rarement au top 20 en course.

Créditée de son premier point à l’issue du Grand Prix de Malaisie, la jeune espagnole avait ensuite continué sur sa lancée en se montrant tantôt performante en qualification (7^ème sur la grille en Australie) ou particulièrement combative au Japon (remontée de la 35ème place sur la grille à la 18^ème position à l’arrivée). A Valence, pour la dernière épreuve de la saison, Carrasco était même parvenue à obtenir la 8^ème place finale, ce qui constitue son meilleur résultat en GP.

Par la suite, des difficultés à réunir les fonds nécessaires à la poursuite de sa carrière l’ont poussée à faire appel à la générosité de ses fans pour trouver un guidon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. On ignore dans quelle mesure cette démarche a influencé la signature du contrat, reste qu’avec cette annonce, les Grand-Prix conservent leur unique représentante féminine à temps plein.

Carrasco, qui aura 17 ans quelques jours avant le début de la saison 2014, prend le relai de Jasper Iwema et de Jacub Kornfeil chez RW Racing, sous la houlette Jarno Janssen. Face aux prestations décevantes du Néerlandais et du Tchèque, l’ancien pilote n’avait pas hésité à rudoyer verbalement ses deux protégés à plusieurs reprises …la Murcienne sait donc à quoi s’attendre si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Pour le moment, même si Iwema reste le mieux placé pour faire équipe avec elle, Carrasco ne connaît pas le nom de son coéquipier.

Changement d’équipe, mais également de monture pour la jeune Ana qui quitte le giron des KTM pour s’installer aux commandes d’une Kalex-KTM. Une machine qui n’a eu l’occasion de se mettre en valeur en 2013 que grâce aux 4 podiums obtenus par Jonas Folger, sous les couleurs de l’équipe Aspar.

Malgré l’aspect tardif de l’annonce, il faut tout de même signaler que RW Racing n’est pas une solution par défaut pour l’Espagnole, puisque la structure de Roelof Waninge avait permis à Luis Salom de terminer vice-champion du monde en 2012, derrière Sandro Cortese.

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Ce qui n'était encore qu'une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], il  ya un mois et demi, est aujourd'hui [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] par plusieurs membres du team Ducati MotoGP; l'équipe italienne songe sérieusement à abandonner son statut d'usine et concourir en classe "Open".

Les raisons sont connues et légitimes:
- manque de compétitivité face aux Honda et Yamaha.
- préparation de ce qui sera de toute façon, selon la Dorna, obligatoire en 2017.
- mise à profit des 24 litres, des 12 moteurs et du pneu soft réservés à la catégorie Open en contrepartie du software Dorna-Magneti Marelli.

Aujourd'hui,  le nouveau directeur général de Ducati Corse, Gigi Dall'Igna semble sérieusement considérer cette option et, selon le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], prendra sa décision finale suite aux premiers essais de Sepang.

Même s'il ne faut pas surestimer les avantages procurés aux Open (aujourd'hui, l'apport de carburant supplémentaire rend le moteur plus rond et confortable à piloter, mais pas forcément plus puissant, et le pneu hyper soft n'apporte un avantage qu'aux essais, pour la majorité des circuits), la démarche ne semble pas incongrue.

Ce qui l'est bien davantage, c'est la volonté persistante de Suzuki de s'aligner en Factory, mais il s'agit d'un autre sujet...

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Il s’agit évidemment du tapis de la communication du team italien, évidemment, puisque Ducati s’est senti obligé de démentir, hier, les annonces de son engagement possible uniquement en Open, y compris pour Dovizioso et Crutchlow.

C’est donc par l’intermédiaire d’un email que Julian Thomas, porte-parole de Ducati, a répondu à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : « Ducati pense qu'il est important d'explorer le potentiel du nouveau règlement Open, notamment parce qu'il s'agit probablement de l'orientation technique que suivra le Championnat MotoGP, et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'engager une GP13 avec Yonny Hernández et Pramac Racing dans cette nouvelle catégorie

Il n'y a actuellement pas d'autre projet concernant l'option Open et tous les autres pilotes engagés par Ducati en GP compareront les GP13 et GP14 Factory lors du premier test qui aura lieu à Sepang du 4 au 6 février. »

C’est clair et net. Or, dans une interview à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les propos d’Andrea Dovizioso l’étaient beaucoup moins puisque, contrairement à ce qu’affirme Julian Thomas, il y parle bien d’essayer la Open à Sepang avant qu’une décision ne soit prise.

Mauvaise interprétation de journaliste ou pas en arrière de Ducati ?

Finalement, peu importe, car il ne s’agit en fait que d’un facteur parmi plusieurs (volonté de Marlboro, manque de compétitivité des GP13 et 14) et, qui plus est, est loin de relever uniquement du domaine technique puisque, au cas où Ducati alignerait seulement des Open, se poserait alors le cas de son maintien dans la MMSA, l’association des constructeurs de motos de course, et des avantages politico-économiques qui y confèrent.
La question semble en tout cas suffisamment d'actualité pour qu'on en trouve une première réponse (positive) si l'on se fie aux propos d'Hervé Poncharal retransmis sur les réseaux sociaux...