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Après nous être intéressés aux dimensions générales des Ducati GP15, nous avons observé avec attention ses détails. Lors des tests de Sepang, les Ducati GP 15  étaient bardées de "stickers thermomètres". Les excellentes photos de Han Mohd ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) nous permettent d'émettre quelques hypothèses. 

Ces autocollants, généralement de couleur bleue ou jaune, réagissent à la température et permettent de savoir, par la transformation de petits carrés blancs en gris, jusqu'à combien de degrés telle ou telle pièces est montée. Les stickers thermomètres utilisés par Ducati à Sepang étaient gradués de 65 à 93°.

On peut les utiliser sur les étriers de freins, même si les teams MotoGP préfèrent souvent observer la tempèrature des disques avec des capteurs infrarouges.

On constate sur cette photo qu'ils ont été utilisés pour mesurer les températures à la sortie des échappements avant, et en particulier sur le très proche bras oscillant en carbone.

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On le voit avec les petits carrés grisés,  si la température ne dépasse pas les 75° dans la zone basse de l'échappement, la situation semble plus chaude pour la partie haute, même si les reflets du plastique nous empêchent de vraiment lire la mesure des stickers partiellement décollés par la température.

Chose à priori beaucoup plus curieuse, on s'aperçoit que Ducati surveille également attentivement toute la partie arrière de son châssis, à commencer par la traverse arrière.
Là encore, les mesures sont difficiles à lire mais il semble bien que si les côtés restent inférieurs à 65°, la partie centrale soit "dans le rouge"!

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Le dégagement calorifique de la suspension, à lui seul, ne peut en aucun cas expliquer une telle température.
Il semble donc réchauffé par les échappements arrière et le simple fait que les ingénieurs de Ducati aient bardé la traverse arrière de stickers aurait tendance à nous laisser penser qu'effectivement, le moteur a subi une nouvelle petite rotation arrière et que, du coup, ses échappements arrière se trouvent bien près de la traverse de cadre.

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Des stickers, on en a même placé sur le renvoi de suspension arrière, à proximité immédiate des échappements avant.
Et on a bien fait, si on en croit la mesure affichée; plus de 93°!
(Notez, à droite, un des capteurs infra-rouge de température du pneu arrière) 

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Cette fois, la chaleur provient des échappements avant et malgré l'isolant thermique, les carénages en carbone n'apprécient guère...

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En résumé, sans avoir aucune donnée vraiment fiable, on constate néanmoins que les flux thermiques sont actuellement particulièrement étudiés du côté de Borgo Panigale.
Une chose semble certaine; ça chauffe beaucoup, dans l'environnement des échappements, malgré des prises d'air plus nombreuses sur la GP 15 que sur la GP 14.
Et à ce sujet, il va bientôt falloir s'intéresser à l'étrange conduit qui parcourt le flanc gauche des machines de Iannone et Dovizioso...

En attendant, si l'amortisseur travaille bien dans cet environnement surchauffé, atteignant les valeurs observées après quelques tours, son fonctionnement en est forcément dégradé (pompage de l'arrière) et cela pourrait peut-être être un des facteurs expliquant que lors de la simulation de course de Iannone, les temps se soient progressivement dégradés de 2.00 à des "gros" 2.01...

Stay tuned !

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Comme une vrai-fausse bonne idée récurrente, on les croyait définitivement enterrés avec les GP 10 de Casey Stoner et Nicky Hayden, puis les GP 11 de Valentino Rossi et du même Nicky Hayden.

Les ailerons (winglets),  déjà présents sur une des MV Agusta de Giacomo Agostini en 1970 ou la Yamaha de Max Biaggi en 1999, et officiellement destinés à prévenir les wheelings, viennent cependant de faire leur réapparition sur la GP 15 d’Andrea Dovizioso à Losail.

Il semble logique de profiter des tests pour tester de nouvelles choses. De là à les voir en course… tout semble possible avec Gigi Dall'Igna!

Stay tuned !