[Oldies] Un Pépé, des poutres et des coques...(2/5)

Yves a dit

"Et puis plus sérieux, encore que, comment faisiez vous pour usiner les tubes qui reçoivent les bracelets, je n'ai pas trouvé?"


A la tête à aléser non ?

Oups (réponse de l’intéressé postée en même temps que ma connerie)

alain83 a écrit:

Pour la 2ième question:
Je t'ai concocté un shéma de principe avec le logiciel de l'époque, Manucade, qui nous a quand même permi de fabriquer quelques bricoles

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Bon dieu, mais c'est bien sur!
La fixation et le réglage de chaque demi bras sur le chariot mobile a dû être "coton" ...
Merci pour le dessin, bien plus efficace que de grandes phrases.

Et vous en aviez probablement profité après avoir usiné l'extérieur, pour installer un foret dans le mandrin et percer au centre pour le taraudage qui fixe le té supérieur.


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Bien vu l'outillage de tournage "spécial", possible aussi avec un outil à barreau droit et un mandrin 4 mors ( assez répandu).
Dan

yves kerlo a écrit:

.../...
La fixation et le réglage de chaque demi bras sur le chariot mobile a dû être "coton" ...
.../...

Possible de faire un centrage sur le brut en le prenant dans le mandrin le temps de brider le reste sur le traînard. Ca oblige à démonter le porte outil dévoyé mais c'est une bonne garantie d'être dans l'axe de la broche.

La fixation et le réglage de chaque demi bras sur le chariot mobile a dû être "coton" ...

C'est rien de le dire.....Je vous laisse imaginer la scéance de dégauchissage que ça entraîne.  Le plus difficile, c'était le bridage, car ceux qui ont pratiqué l'usinage de l'alliage de  magnésium de fonderie et ses "qualités" mécaniques me comprendront.
Il y a évidemmment bien d'autres façons pour usiner ça, mais avec les moyens ( techniques et financiers surtout) dont nous disposions à l'époque, c'est à dire proche de la bi.. et le couteau,  il fallait trouver une solution.
A défaut de moyens, il fallait des idées, et ça tombait bien, car des idées, c'est pas ce qui manquait à l'atelier             Perso, j'aurais préféré des moyens, mais bon....


Et vous en aviez probablement profité après avoir usiné l'extérieur, pour installer un foret dans le mandrin et percer au centre pour le taraudage qui fixe le té supérieur.

J'ai beau gratter au fond de ma boite crânienne, je n'ai aucun souvenir du té supérieur, et à sa fixation sur les tubes, sinon qu'il y avait une patte mécano-soudée en acier pour la fixation supérieure de l"amortisseur, patte dont la géométrie variait en fonction de l'avancement des essais et des résultats obtenus....



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MacPepR a écrit:

yves kerlo a écrit:

.../...
La fixation et le réglage de chaque demi bras sur le chariot mobile a dû être "coton" ...
.../...

Possible de faire un centrage sur le brut en le prenant dans le mandrin le temps de brider le reste sur le traînard. Ca oblige à démonter le porte outil dévoyé mais c'est une bonne garantie d'être dans l'axe de la broche.

On a affaire à un connaisseur.      La difficulté, j'y reviens, c'était le bridage, car il fallait contrôler que le bras ne se déformait pas , et ce ,dans toutes les directions,  en plaçant des comparateurs à cadran un peu partout. Tout ça sur un tour d'une autre époque qui était au niveau de la fraiseuse que l'on apperçoit un peu plus haut dans le sujet.d'Yves Kerlo.


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alain83 a écrit:

.../...   La difficulté, j'y reviens, c'était le bridage, car il fallait contrôler que le bras ne se déformait pas.../...
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Inquiétant ça, non ? Si le bras se déformait sous l'effort somme toute modéré de la coupe, qu'en était-il une fois la moto en marche ?

On va laisser Alain répondre, avec en prime la comparaison "train avant tubulaire" et "train avant fonderie", car on ne peut pas vraiment appeler ça des fourches.
Il a suivi en direct les deux versions, aussi bien à la fabrication qu'à l'usage.

Une version tubulaire a été récemment retrouvée et va bientôt arriver ici, ça va aider à comparer.

MacPePeR
Inquiétant ça, non ? Si le bras se déformait sous l'effort somme toute modéré de la coupe, qu'en était-il une fois la moto en marche ?

Bonne question !  aucun test sérieux de rigidité n'avait été fait à l'époque.

yves kerlo a écrit:

On va laisser Alain répondre, avec en prime la comparaison "train avant tubulaire" et "train avant fonderie", car on ne peut pas vraiment appeler ça des fourches.

_________________l a suivi en direct les deux versions, aussi bien à la fabrication qu'à l'usage.

Une version tubulaire a été récemment retrouvée et va bientôt arriver ici, ça va aider à comparer.

Une premier "élément "mécano-soudé en acier étiré à froid , avait été réalisé sur les plans d'Eric par Alain Lepallec à la SMAC. Elle comportait un arceau complet pour former les bras tirés
Nous avions constaté une faiblesse juste en dessous le té inférieur, le tube avait tendance à se courber.
Cela nous avait amené à fabriquer 2 autres "éléments" cette fois en tube acier 25CD4S, brasé, et oui, nous n'avions pas de poste à souder TIG...
Le résultat était bon, l'une avait été chromée et assemblée pour la construction de la 500 4 carbus cadre poutre , l'autre pour ....? une machine d'endurance peut-être ?
Tout cela fonctionnait bien, mais était un peu ( beaucoup ? ) lourd , d'ou la mise en oeuvre des "elements "en alliage de magnésium.

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Chapeau car à l'époque on ne connaissait pas tout ce que l'on connaît 50 ans après

Une version tubulaire a été récemment retrouvée et va bientôt arriver ici, ça va aider à comparer.[/quote]

Oui, ça serait interressant de comparer la rigidité de l'un et l'autre modèle. Je demande pas ça à Yves qui a plusieurs sujet à traiter sumultanément . Mais Manu Laurentz qui est à fond sur le sujet pourrait peut être faire un montage au marbre et prendre quelques mesures sur chacun des éléments puis les comparer, et nous éclairer.
Je dis ça , je dis rien, c'est facile, vu de mes chemins de randonnées.
Chaque chose en son temps.....


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A vous en lire certains, on pourrait croire que l'usinage précis a ete inventé la semaine derniere...

Pour avoir vu Jean Nougier usiner des pieces plus que minuscules sur son énorme tour des annees 30, je peux vous dire qu'il vaut mieux avoir avec soi un bon usineur plutot que la machine dernier cri...

Je vous invite aussi a voir de près, si vous le pouvez, les usinages sur la Felix Millet 5 cylindres de 1897... Vous en tomberez sur le c*l...

Patrick

[quote="jeannin"]A vous lire, on pourrait croire que l'usinage précis a été invente la semaine dernière...

Qui a parlé d'usinage précis, pas moi en tout cas. Je n'ai pas cette prétention.
J'ai simplement expliqué les solutions choisies et les difficultés de mise en oeuvre, rien de plus.


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OK, Alain, je vais remplacer vous par certains... Je ne te visais pas!!!

Acceptez mes excuses!!!

Patrick

J'avais pensé(à tort) à un truc de ce genre

jeannin a écrit:

OK, Alain, je vais remplacer vous par certains... Je ne te visais pas!!!

Acceptez mes excuses!!!

Patrick

Pas de soucis, Le But pour moi, si l'on peut dire ici, est de participer comme je peux au travail de rehabilitation des motos d'E.O.  Yves et Manu ont entammé ça, et par voie de conséquence, ils ont pris le train en marche. J'admire leur travail de recherche, et avec beaucoup d'implication et d'application ils  retracent le chemin que nous avions commencé à l'époque.

Tout le mérite leur revient


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Alain, la fraiseuse c'était chez ton père à Montlhéry?
C'est qui l'autre fraiseur, celui sans Gitane au bec?

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Pour nous ramener aux -bonnes?- méthodes d'aujourd'hui, l'un d'eux doit changer ses lunettes, l'autre arrêter de fumer et les deux, mettre casque et lunettes de sécurite plus écran protecteur tout autour de la fraiseuse...

Sinon, la Police Industrieuse et Garagiste va débarquer et fermer cet antre de laisser-faire et de non-conformité

LOL...

Patrick

[quote="yves kerlo"]Alain, la fraiseuse c'était chez ton père à Montlhéry?

Yes

C'est qui l'autre fraiseur, celui sans Gitane au bec?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Alors là mon Yves , j'ai beau chercher ,autant que je me souviens que ce pauvre garçon était hors sujet, car là il faisait semblant pour la photo, autant que je ne sais par quelle boîte à coucou il est arrivé, et par qui?. combien de temps est-il resté?  pour faire quoi ?  Une sorte de Jean-jean avant l'heure ....  

En outre, vous avez l'exemple des super-machines outil que nous utilisions pour créer la moto française révolutionnaire....et encore, vous ne voyez pas la courroie de transmission  en cuir du plus bel effet avec son agraphe qui fait clac-clac au passage des poulies .
Et tiens, je n'avais pas remarqué le bureau d'étude derrière la fraiseuse, avec sa table à dessin verticale et penchée, non orientable  
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La moto était trop tôt, mais les machines , elles , elles étaient trop tard !!         Ceci dit, elles permettaient de "presque" tout fabriquer, paix à leur âme...



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Bien sur Alain, mais si ca avait été fait dans une grande entreprise, ils auraient trouvé toutes les excuses pour soutirer plus de pépettes chez Pépé...

Sans parler des tourneurs ou fraiseurs qui auraient été payés non à la piece produite, mais en % du poids des montagnes de copeaux inutilement déécoupés...

Patrick

Vous idéalisez un peu le présent (ça nous change du c’était mieux avant), il y a quelques mois encore, je tournais les manivelles de la petite merveille ci dessous avec ses agrafes. Maintenant, c’est beaucoup mieux, j’ai changé de crémerie et sur la dizaine de machines de mon atelier, la plus récente doit être une Huron des années 80...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Une Huron! La Rolls des fraiseuses.

[quote="MANETON"]Vous idéalisez un peu le présent

Je ne crois pas idéaliser un peu le présent. Je suis de plus en plus à la ramasse sur un tas de sujets, car tout va très vite, et que je n'ai plus grand chose à créer et à réaliser, mais effectivement, je suis un peu scotché quand je vois ce qu'on peut faire avec imprimante 3D ou avec un centre d'usinage pour usiner par exemple des carters moteurs directement dans la masse, avec une finition de surface irréprochable.
Il n'y a qu'à regarder le détail de chaque pièce d'une motoGP pour voir que les méthodes de conception et de réalisation  ont changé, et en mieux  , en beaucoup mieux bien sûr.
On est proche en qualité de ce qui se fait en horlogerie
Aller faire ça avec des machines traditionnelles, je vois pas.


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Oui, elle est gaie l'Huron