Nanou for ever

ah, j'avais scanné ce "farewell" de Mick Woollett dans Motor Cycle


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1981,la France bascule dans une nouvelle ère, Nanou aussi ...

J’ai peu d’informations sur ces premières années à Nice, on avait peu de contacts à ce moment là, pendant une bonne dizaine d’années on a eu peu d’échanges, je n'avais pas ses coordonnées. On s’est vus à une ou deux reprises lors d’un GP de France au Ricard en 87 ou 88, vraiment heureux de se voir. (j'enrage car je sais qu'il existe des images au Ricard que je ne retrouve pas). Donc on a recommencé à correspondre ou à se téléphoner et ça s’est accéléré quand je suis revenu à Moto Journal de façon permanente fin 88 et que la mode rétro a démarré pour de bon.
Ici je dois signaler, féliciter et remercier un noyau dur d’amis fidèles de Nanou qui ne l’ont jamais laissée tomber, c’est la bande des Lyonnais de l’AACM qui l’invitaient tous les ans à leur banquet, où se joignait un autre groupe de fidèles venus de Suisse (Lambert, Castella et consorts) ainsi que François Fernandez l’ancien passager de Duhem en side-cars. Leur soutien à Nanou a toujours été sans faille, c’est pas Biger qui me contredira.
L'association des TT Riders lui fut aussi toujours fidèle.

Donc Nanou se retrouve seule, une nouvelle vie commence pour elle. Elle a à peine le temps de trouver ses marques à Nice qu’il lui faut faire face à cette cécité galopante qui arrive. Très vite elle s’organise et apprend à vivre sans voir, car ça s’apprend, et croyez-moi, ou plutôt croyez-la , c’est foutrement difficile. Une horreur, elle me l’a dit mille fois.
Donc avec Nanou on se téléphonait souvent, et puis j’ai pris l’habitude de garder des notes de toutes ces conversations, qui m’ont permis d’écrire beaucoup de choses sur elle et avec elle pendant toutes ces années.
Quelques phrases en vrac datant du début des années 90 :
« ma mémoire visuelle est figée depuis 1981 »
« je suis inscrite à l'association pour aveugles depuis 1982 »
(cette association lui a permis de baliser sa vie à venir et surtout elle a pu obtenir un logement dans un immeuble de Nice appartenant à cette association, où elle bénéficiait de différent services . Ce fut un grand soulagement pour elle de pouvoir s‘y installer, elle y est restée plus de 30 ans »
« Survivre dans le noir ce n’est pas vivre’
« Quand tu vis dans le noir, la grosse déprime c’est de se réveiller et de ne pas savoir si c'est le jour ou la nuit. »
«  Tout au début, aller seule dans la rue me terrorisait, j’étais dans un stress horrible « 
Mais au bout d’un moment, elle a maîtrisé cette peur et elle sortait seule dans la rue, généralement pour aller déjeuner dans son resto favori, ou pour se promener, tout simplement, en faisant le tour du pâté de maisons.
« Tu sais , la cécité, c’est d’abord une question de mémoire. Tu dois te souvenir de tout, où se trouve tout ce dont tu as besoin à la maison. Si un jour tu ne remets pas un objet à sa place, tu ne le retrouves jamais, ou alors par hasard. Dans la rue, je compte mes pas, les bordures de trottoirs, je met ma main sur les murs où j’ai des repères. La hantise des aveugles, c’est de voir (sic) leur mémoire s’effilocher »
Elle avait gardé évidemment cette phrase "J'ai envie de te voir . quand viens tu à Nice ?"
Nanou à Nice, c'est ça, madame, royale, savourant le plaisir d'être au soleil en bord de mer


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Elle me donnait des détails de sa vie par bribes

« Petite, je mangeais des légumes crus dans le jardin de ma grand mère à Ambérieu. Mon Grand père était charpentier, j’admirais sa canne de compagnon »
«  Mon père était architecte et ingénieur, c’est lui qui a fait les tunnels de Grange Blanche à Lyon »
« Mes parents se sont séparés j’avais 2 ans, j’ai été élevée pa r Luisa, une nounou italienne »
« J’ai eu une enfance tumultueuse, agitée, révoltée, marginale, j'étais la troisième après deux frères, j’ai été trimballée et brinqueballée toute jeune. Mon père, très occupé rentrait tard le soir et pour ma grand mère, j'étais le vilain petit canard »

Elle entretenait un incroyable réseau de relations avec tous les pilotes du Continental Circus, ils passaient tous la voir à Nice quand ils étaient dans le coin, de Hugh Anderson à Borje Jansson, Bob Coulter et autres , et toutes ses copines, Pat Nelson, Julie Simmonds, Carol Nash, Evelyne Dodds.

Et puis bien sûr Jacques Insermini, toujours très proche d’elle, qui passait beaucoup de temps, car il vivait tout près à Saint Raphaël.

Il y a quelques temps, elle m'a donné toutes ses photos souvenir ...

Avec Bo Granath et Pat Nelson, Paddy Driver et Pat, Assen 1998

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Avec Jim redman et Carol Young, je crois que c'est lors d'un salon à Cagnes sur mer, 90/91 par là

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je sais plus quelle année à l'AACM à Lyon avec Benjamin et Arlette Savoye



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La parallèle avec Arletty (une autre femme libre) est troublant !

Philippe Folie Dupart a mis cette image sur ma page fb, 71 probablement


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bubu a écrit:

1981,la France bascule dans une nouvelle ère, Nanou aussi ...

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Ici je dois signaler, féliciter et remercier un noyau dur d’amis fidèles de Nanou qui ne l’ont jamais laissée tomber, c’est la bande des Lyonnais de l’AACM qui l’invitaient tous les ans à leur banquet, où se joignait un autre groupe de fidèles venus de Suisse (Lambert, Castella et consorts) ainsi que François Fernandez l’ancien passager de Duhem en side-cars. Leur soutien à Nanou a toujours été sans faille, c’est pas Biger qui me contredira.
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Merci Jacques

Je vais trier ce que j'ai depuis 2002........et continuer à lire sa vie.

On mettra en ligne suivant la frise chronologique...........

bubu a écrit:

Avec Jim redman et Carol Young, je crois que c'est lors d'un salon à Cagnes sur mer, 90/91 par là

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Vu le modèle de VFR en arrière plan plutôt vers 1998, année de la sortie du bouquin qu'il présente si je ne m'abuse.

merci pour la précision ....je continue




Et puis à un moment sa maladie des yeux a empiré, d’un seul coup elle n’était plus dans le noir absolu mais dans le blanc, un blanc laiteux, insupportable
: « le noir , c’était terrible, mais c’est le noir, c’est la nuit, on y est presque habitué, c’est presque normal, mais le blanc, c’est horrible, vraiment horrible, essayer de s’endormir dans le blanc c’est affreux, ça a été un second stade très difficile à accepter »

« Il y a eu des moments où j’ai vraiment eu envie de me jeter par la fenêtre »

Nanou n’était pas au bout de ses peines, sa maladie ne la lâchait pas, en 2007 elle me dit «  à cause d'une hémorragie à l’oeil, je vis un enfer, j’ai mal à hurler, à vouloir l'arracher de mes mains, souffrir tant que ça c'est pas possible, j'ai mal et j'ai peur »

Cette période a été longue, j’appréhendais de lui parler, car entendre Nanou se plaindre ça voulait dire qu’elle vivait vraiment une chose terrible, un degré de souffrance hors du commun. Elle a consulté des spécialistes, le verdict et tombé, il fallait lui enlever cet oeil. Elle ne supportait pas l’idée d’être défigurée, elle a retardé l’opération tant qu’elle a pu malgré la souffrance.

Et toujours cette drôlerie, cet optimisme. En 2008 un jour elle me dit « t’as regardé le match de foot ? moi je pouvais pas quitter ma télé, y’avait une telle ambiance j’ai écouté une belle partie » et elle m’a dit qu’elle était en Angleterre, dans un bel hôtel à Chelsea et qu’elle « regardait » tous les match
Pareil pour les retransmissions de Grands Prix de moto, elle essayait d’imaginer ce qui se passait en piste quand elle pouvait le faire chez des amis.

Elle pestait contre le fait qu’il n’y a pas assez de livres enregistrés, contre les auteurs ou les éditeurs qui ne veulent pas que ça se fasse, elle adorait ça, la lecture … Sa fidèle « secrétaire » Gilberte lui faisait lecture de l’abondant courrier qu’elle recevait, répondait à toutes ces lettres à sa place, s’occupait de tous ses papiers, elle fut un soutien précieux pendant une trentaine d’années, étant très attachée à elle. Toutes ces dernières années Nanou avait aussi une infirmière et une aide à domicile. Et puis Jamila, sa voisine du dessus, presque aussi non-voyante qu’elle. Cette dernière s’était très attachée à elle et lui rendait la vie plus simple, lui mijotait des couscous dont Nanou me parlait souvent. Avec elle, tous les bénévoles de l'association, un petit monde invisible des bien portant ...

Mais elle faisait beaucoup de choses seules, en particulier le téléphone. Elle avait un petit magnéto à cassette avec le répertoire de ses amis, donc elle écoutait le numéro et le composait elle-même sur son clavier. Dis comme ça, ça parait simple : enregistrez vous une centaine de noms et de numéros, bandez-vous les yeux et essayez de faire pareil, vous verrez si c’est aussi facille que ça. Mais c’était le quotidien de Nanou comme celui de tous les aveugles, il y en a partout autour de nous, on ne les voit pas, si j’ose dire, et à moins d’en connaître une ou un on ne se doute absolument pas du combat qu’est leur vie au quotidien. C’est d’ailleurs valable pour tous les handicapés. Voilà pourquoi j’ai vraiment du mal à supporter les Français pleurnichards, qui n’ont d’autre handicap que de se plaindre sur leur sort

une petite photo pour égayer tout ça : date et lieu inconnus, peut être aux antipodes

qu'est ce que Nanou peut bien leur rzacvonter pour qu'ils rigolent tous comme ça ?
vous les reconnaissez ? Barry Smith, Ginger Molloy, Jack Ahearn, Rod Gould, Pat Nelson et deux conjointes

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Quand j’ai écrit mon livre sur l’âge d’or du continental Circus, j’ai ressorti mon vieux magnéto et je l’ai enregistré sur quatre bandes magnétiques de une heure chacune. Cet exercice m’a un peu remis quelques idées en place : enregistrer un texte à destination d’une personne non voyante , c’est long, c’est pas facile, il faut se concentrer pour dicter ça correctement. Du coup j’ai réalisé que les bénévoles qui font ça pour les associations, y compris des comédiennes et comédiens de renom qui le font en toute discrétion, eh bien ils font un sacré boulot et partant de rien du tout, une lecture à haute voix, ils rendent un sacré service aux non-voyant-es.


Mais le summum de ce que j’ai vécu avec Nanou, la plus grosse claque que j’ai prise pour constater ce qu’est la vie d’un aveugle, c’est arrivé plus tard. Il y a environ huit ans. Nanou doit aller à Lyon consulter chez un spécialiste, il faut qu’elle organise ça. Donc elle arrivera à la Part-Dieu, passera une nuit à l’hôtel pour être au rendez-vous le lendemain matin. Mais elle me dit que c’est compliqué de se faire prendre en charge aussi longtemps hors de sa ville. Du coup, je lui propose d’aller à Lyon, de la réceptionner à la gare, de l’emmener à son hôtel, où le lendemain matin d’autres personnes pourront venir la chercher et l’emmener à sa consultation. En plus, ça me fait une bonne occasion de passer un moment avec elle . Donc me voilà gare de la Part-Dieu à Lyon, je trouve pas Nanou à l’heure dite à la sortie des trains, je vais au point de rendez-vous et sur qui je tombe ? Sur ma Nanou qui au dernier moment a décidé de venir en blabla car. Non mais vous imaginez, cette vieille dame aveugle qui passés 80 ans est là, hilare, et me raconte qu’elle bien rigolé avec les petits jeunes qui se sont succédés dans la voiture, que c’était bien aussi confortable que le train mais plus drôle, que d’ailleurs ils y ont vu que du feu (comprenez qu’ils ont même pas remarqué sa cécité) et qu’elle recommencera.
Cette histoire commençait bien.
J’avais retenu un hôtel , puis un resto dans la foulée. Nous y allons à pied, c’est tout près, on arrive à la réception, j’explique la situation, je m’occupe de Nanou ce soir, mais je ne dors pas ici, quelqu’un viendra la chercher demain matin, ils me promettent d’être attentifs et de veiller sur elle au cours de la nuit, et nous montons dans sa chambre. (je me souviens qu’en déco il y avait une vieille Vespa 50cm3 dans le hall, drôle de coïncidence).
Et là, j’ai vécu un moment qui m’a réellement fait toucher du doigt ce qu’est la vie d’un aveugle, l’effort surhumain que demande chaque instant.
Nous entrons dans la chambre. Je tiens Nanou par la main. Elle me dit de lui faire « visiter » la chambre.
- Où sont les murs ? Fais moi toucher les murs. Celui qui a la porte par où nous sommes entrés. D’accord. Bon, ce mur, celui-là, il y a une fenêtre ?
- Oui, Nanou , la voilà.
- Bien, on continue, on finit le tour. Donc contre un mur il y a une petite table ? Oui Nanou. Sur celui d’en face c’est une petite penderie ? Oui.
Nanou tâte, prend son temps, cherche le lit.
Bon, le lit est là, où est la salle de bain ? Elle zigzague pour se repérer jusqu’à la salle de bain, palpe tout attentivement.
- Bien. On retourne dos à la porte. Et on recommence encore une fois, que je mémorise bien tout ça .
On recommence; même scénario. Les murs. la table. La fenêtre. La penderie. Le lit. La salle de bain. Nanou est méthodique, concentrée.
- Très bien, je connais la pièce, allons diner.
Je suis abasourdi. Elle fait ça avec une telle aisance, je peux pas dire décontraction parce que je vois bien l’effort de concentration nécessaire. Elle a fait ça des dizaines de fois, des centaines peut-être. Tous les aveugles doivent faire ça en arrivant dans un lieu inconnu. J’ai vraiment le sentiment d’être un enfant gâté, moi individu en pleine possession de ses moyens.

Et nous voilà au resto. Elle y rentre à mon bras, royale, superbe, on va s'installer à notre table. On se raconte des histoires, elle m'en dit des vertes et des pas mûres, on rigole comme des dingues, discrètement je prépare ses plats, remplis la cuiller qu'elle porte à sa bouche, un moment merveilleux. A tel point que je fais une photo.



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et un moment j'éclate rire, parceque son assiette se reflète dans ses lunettes et que si je cadre bien je positionne les assiettes comme si c'était ses yeux, je lui dis de bouger la tête et je rigole tellement qu'elle me dit  "qu'est ce qui t'arrive ? tu te fous de moi, ou quoi ?"
Mais non Nanou, et je lui explique le truc, et ça l'amuse aussi beaucoup; je crois que j'avais publié cette image sur pit lane...

la voilà, mais j'ai pas réussi à mieux cadrer l'assiette, c'est con hein, mais on rigolait vraiment


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Bref la soirée se termine, quand je vais payer le patron du resto qui nous a servis me dit "Elle est vraiment gentille cette dame , et drôle en plus, c'est une parente ?
Non dis-je une amie, mais vous n'avez rien remarqué ? Ben dit le gars , ses vêtements sont plus très à la mode mais elle est drôlement élégante avec son chapeau, sa façon de se tenir , tout ça.
Et vous n'avez rien remarqué d'autre ? Elle est aveugle, totalement aveugle.
Le gars blêmit " Zut, j'ai vraiment rien remarqué
- C'est le plus beau compliment que vous puissiez lui faire.

Voilà, mon récit se termine. Je suis retourné voir Nanou à NIce, on a coninué à se téléphoner, je vivais dans la hantise de cette fin tellement son déclin physique était sensible, même au téléphone mais croyez moi, la cervelle tournait toujours à plein régime. Lors de la cérémonie son neveu a souligné combien ces derniers mois ont été durs pour elle comme pour ses proches ne supportant pas de la voir ainsi diminuée.

Il y a très longtemps, Nanou s'était inscrite à une association luttant pour une fin de vie digne et donc pouvoir choisir sa fin assistée. La place n'est pas à ce débat ici mais en ayant très souvent et très longuement parlé avec elle, je peux vous dire qu'au delà de toutes les croyances religieuses et de toutes les opinions politiques, morales ou déontologiques en ce qui concerne les médecins, ce débat est d'une complexité effroyable lorsque vient le moment de mettre en pratique cette fin assistée dont on parle tant en ce moment.

Il y a deux ou trois ans, lors de ma dernière visite, Nanou et une amie ...


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ciao Nanou
beaufoup de gens t'ont aimée
et tu le méritais bien, tu le méritais tant ...


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.

Merci.

Merci Jacques

bubu a écrit:

je sais plus quelle année à l'AACM à Lyon avec   Benjamin et Arlette Savoye



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On doit-être entre 1998 et 2001.

C'est lors d'un salon moto, sur le stand AACM.

Il y a Drevet (derrière) et Roussillon à droite. Des moto-croteux.........

Merci Bubu
Merci Monsieur

2004.

Sans doute la 1ère fois que je rencontrais Nanou.

Déjà passé mais c'est pour imager la journée de l'Amicale.

Avec Bolle et Bubu

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Avec Wittemberg, François Fernandez et Büla (de dos)

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Avec ??? En haut à gauche Büla, Fernandez, Andrey "Memor" et Lambert

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il faut que son nom me revienne, une femme adorable, compagne de Maurice Bula les dernières années - ils étaient veuve et veuf et ont eu un coup de foudre dans un aéroport, une très belle histoire

j'ai aussi celle là à Lyon

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j'ai aussi ça, en vrac

avec Nobby Clark et Paddy Driver, Gianfranco Bonera et Ruggiero Mazza,
et mon vieux pote Oliver Howe



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Merci, quelle histoire...!