[Oldies] Motobécane 2 Temps de compétition et autres dérivées

Ce qui nous intéresse, ce n'est pas les 125 Motobec de course . Du moins, pas pour l'instant .
Maintenant que Kerlo avait commencé à parler , il ne faut pas le perturber.
On veut des aveux complets. Qui a assassiné qui et ou se trouve le corps .

Pour l'emplacement : 41.902235 Nord, 12.453111 Est.

Un X marque l'endroit...

Tu rigole, depuis plus de 40 ans et les vents de sable, le corps et la croix doivent être enfouies sous des tonnes de sable.
il faut tirer les vers du nez d'Yves.

bentou : ça, ce sont les coordonnées calculées par les Dupond/t dans le Trésor de Rackham Le Rouge
Il y a effectivement pas mal de monde enterré là au fil des siècles, mais je ne pense pas qu'Yves y soit pour quelque chose.

Si tu avais lu ce qui se trouve un peu plus haut, mon bon Hubert, tu saurais que je n'a jamais vu le sable, lors de cette édition, ayant lâchement abandonné mes équipiers sur la rocade d'Abidjan entre Noël et le Jour de l'An 76...
Par contre c'est ceux qui s'y trouvaient qu'il va falloir interroger, et surtout retrouver le numéro de La Moto au printemps 77 où Jean Pierre Boulmé raconte vertement cette épisode.

Et pourquoi on n'aurait pas Méboul sur Pit-Lane.
Il n'y a pas que l'Abidjan - Nice qu'il pourrait nous raconter .
En trente ans de photographies sur tous les circuits du monde , il pourrait nous raconter de belles histoires.
Yves, essaye de le convaincre de se joindre à nous.

Il est rentré de Bombay le Bubu????????Parce que là on va se marrer

En attendant le récit recherché, je n'ai retrouvé qu'une seul photo de cette équipée.
Après avoir déposé Rémy Louvel et la 350 à Abidjan, Camino et Boulmé sont repartis direction Niamey, afin d'essayer de retrouver et "assister" Pierre Schricke.

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Ce qui finira par arriver quelques jours plus tard, la 125 avait fini par rendre l'âme, après avoir perdu tout l'arrière du cadre sur la piste, il n'avait pas supporté la surcharge en porte à faux...Pierre ayant roulé un certain temps debout sur les repose-pied sans selle du tout!
Dans un premier temps ils se sont retrouvés à 3 dans le Toyota, mais Boulmé a rapidement trouvé refuge dans un véhicule d'assistance HONDA, la suite reste floue, avec les deux compères que l'on voit ici se désensabler...

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Pendant ce temps, de retour à Paris, Louvel quelque peu remonté après Camino, me confie la fabrication des 2 partie cycle de 125, pour lui et Schricke. Camino devait s'occuper de tout mais la confiance que Rémy lui portait est un peu entamée.
Dès février j'essaie de rassembler les morceaux mais c'est un vrai chemin de croix car aucune pièce ne correspond à l'autre, tout est éparpillé aux quatre coins de l'héxagone, avec à chaque fois des combines à régler.

Il va être difficile d'être présent à Ledenon pour la première épreuve, Rémy récupère une 125S à l'usine pour rouler un peu.

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Au retour, pour une raison que je n'ai pas cherché à savoir, Louvel et Schricke se fâchent et il m'est proposé de rouler en 125 à sa place, pourquoi pas, ça fait 3 ans que je ne roule plus, mais l'envie est la même, allons y.
Les deux motos n'étaient toujours pas terminées, moteur, boîte, cylindres, roues, freins, tout était pénible à obtenir.
Le reste est rapidement fabriqué, mais il manque toujours une pièce, j'avais rapidement compris que Rémy se faisait bien balader par ses interlocuteurs chez Motobécane.

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Je me retrouve à Pau avec la S au mois de mai, avec aucun kilomètre depuis 3 ans, pas même sur la route, et donc...

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Rémy n'obtiendra jamais le bloc cylindre liquide et du coup on se rabat sur des cylindres Keers hollandais qu'il faut adapter.
Autant j'arrive plus ou moins à construire un châssis, un réservoir des pots, autant je suis un piètre mécanicien moteur, ne pratiquant quasi jamais la chose.

Je vais participer à 4 épreuves, enfin aux essais de 4 épreuves, Castellet, Pau, Baud et Lure, la moto marche bien tout de suite, toujours dans les 10 aux essais, mais serre au bout de quelques tours en course, le niveau d'eau baissant sans que l'on détecte une fuite pour autant.
On finira par découvrir que la fonderie des cylindres était poreuse!
Jet de l'éponge, si j'ose parler ainsi.
Ici à Lure, n°18 6è temps.

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La seconde moto, que Rémy souhaitait avec un mono amortisseur comme les PEM, finit par être terminée, mais il n'obtiendra jamais le second bas moteur à embrayage à sec. Elle n'a servi qu'une seule fois, à Baud, mais avec Joël Guilet (ici présent comme Tic Tac).
Pour l'avoir récemment interrogé il n'en a aucun souvenir, et pourtant c'est bien lui...?
Hospice Racing Corporation, bien sur!

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La moto que j'utilisais est réapparue chez un membre du Motobécane Club de France, mais un peu dénaturée.
Elle serait en Charente aux dernières nouvelles.

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Merci de ce récit : très jolie partie cycle ; vraiment , Motobec et la compet : 2 mondes très différents : ils ont jamais été motivé ......

Merci pour le récit sur l'aventure Motobecane .
JP Camino etait un drôle de personnage. on avait du mal a discerner le vrai du faux apres 3 h d'histoire et 2 bouteilles des Ricard.
Quand on partait avec lui , meme pour 30kms , c'etait toujours un moment unique.....(bon ou mauvais)

Tu te trompes Frédéric, bien sur que si, ils ont été motivés, de Offen à Bolle, 10 années de présences en GP, avec plusieurs victoires.
Irrégulier il est vrai, mais si c'était simple tout le monde le ferait.
Il ne faut pas confondre l'implication officielle de l'usine, et les basses manoeuvres internes pour ne pas aider Rémy, qui n'avait pas que des amis.

Et pour Camino, tout à fait d'accord, chaque moment passé avec lui était unique, mais il fallait vite s'éloigner car on ne savait jamais comment ça pouvait finir.
Lors de la dernière semaine avant Abidjan Nice j'étais hébergé chez lui à Levallois, tous les soirs il fallait sortir et c'est vrai qu'on s'amusait bien.
Un fois, à 2 heures du matin, il a décidé de transformer son appartement en supprimant une cloison, en placo, mais quand même!
Les voisins étaient moyennement contents!
Le lendemain matin, en partant travailler, on a descendu les morceaux et réparti par petits bouts entre les voitures en stationnement...
Au retour d'Abidjan Nice j'ai pris mes distances, il y avait beaucoup trop de casseroles.

Bon, Yves ne veut pas parler . Il va falloir utiliser les moyens (illégaux ) pour qu'il se mette à table. ( Torture )
On pourrait essayer de lui cramer les c......au chalumeau . Mais..parlerait il ?
On trouvera bien une solution à Dijon avec quelques bonnes bouteilles . Sur qu'il va finir par passer aux aveux .

Sympa, les aventures africaines du Kerlo. J'avais aussi entendu parlé d'un "Toy" posé debout comme une boite d'allumettes.
C'était cette fois là ?
Il est vrai que Camino était quelqu'un de "spécial".
Mis à part les aventures de la coupe Kawa, une fois, je passe dans son bouclard-atelier à Levallois. Une télé tronait sur le comptoir et Jean-Pierre ne quittait pas l'écran des yeux tout en remontant un moteur. Tranquille. J'ai été impressionné, moi qui alors, découvrait la mécanique et passait des nuits à me prendre la tête.

Merci pour le récit , Yves!

Moi ça m'agace beaucoup cette histoire non racontée de cadavre dans le désert, parce que je suis sûr que Hubert m'a raconté toute la vérité autour d'un dîner (je me rappelle lui avoir posé la question et avoir obtenu une réponse détaillée)... Mais je m'en rappelle pas.

Le filtre à air des 125 Motobecane usine du premier Abidjan Nice
( source: Moto Verte )
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Moi j'aime bien quand Yves raconte : "les pièces dispersées au quatre coins de l'hexagone..." Et après il s'étonne d'être meilleur au marteau qu'a la calculette !

Bien vu, effectivement j'aurais dû écrire aux 6 coins du carré...

Avec un bon coup de marteau, il s'arrange qu'un hexagone n'ait plus que 4 coins...

Comme d'habitude le réseau Pit Lane a été efficace, François Gomis d'abord qui a retrouvé l'article sur la toile, et Philwood qui m'a transformé ça en PDF, ce que je ne sais pas faire.
Merci les gars!
Pour étayer mes propos de la page 5 de ce topic, l'article écrit par Jean Pierre Boulmé dans La Moto.
Y'en a qui vont dire, ils nous saoulent avec leurs histoires de Tout Terrain, mais il faut savoir qu'à cette période une partie des pilotes de vitesse participaient aux Rallyes africains, Guili, Vassard, Desheulles, Rigal...

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Sur cet épisode du Toyota ensablé jusqu'à l'essieu, avec la marée qui montait, Boulmé est sympa avec moi, car il ne raconte pas ce qui les a bien fait marrer au retour dans le resto.
Tout le monde est parti pousser le Toy, et quand il a enfin été sorti de là, on a été quelques uns à grimper dans la benne, Camino au volant ne voulant surtout pas s'arrêter ne se préoccupait pas vraiment de ses passagers.
Lors d'une embardée plus violente que les autres, assis sur la ridelle, je suis tombé dans le sable...
Et j'ai vu les feux arrières s'éloigner, pas grave, on apercevait le resto au loin, oui mais voilà la veille on avait lu dans la presse locale une histoire de cannibalisme, et tout seul en pleine nuit il est sorti du bois qui longeait la plage une certaine quantité d'habitants du coin attirés par le vacarme de ces cons de blancs...
Bref je me suis d'une trouille carabinée, totalement injustifiée, mais ils me touchaient la tête, les bras, ne parlant pas un mot de français!
J'ai eu un peu de mal à m'extraire du groupe en courant comme un malade, et quand j'ai raconté ma "mésaventure" tout le monde s'est bien foutu de ma tronche.
Quand je croise Boulmé il lui arrive encore de me dire en guise de bonjour: "Viens là le Blanc, je vais te manger le bras...!"

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A suivre...

L'aventure c'est l'aventure. Quelle épopée de doux dingues.

Quand je pense que si un journal sortait çà de nos jours, il y aurait une levée de boucliers de pseudo associations contre ces écrits.
Au moins, pas de langue de bois, çà en devient même rafraîchissant, même si les protagonistes auraient sûrement aimé être rafraîchis plus souvent

J'imagine que pour se lancer dans ce genre de raid, il vallait mieux avoir une bonne dose de folie, du moins à l'époque

Bravo pour cette histoire, encore, encore !!!

bentou a écrit:

Quand je pense que si un journal sortait çà de nos jours, il y aurait une levée de boucliers de pseudo associations contre ces écrits.
Au moins, pas de langue de bois, çà en devient même rafraîchissant...

Pour sûr ! en 2012 certaines associations ont bien voulu interdire "Tintin au Congo" pour propos racistes...

Bon, d'accord, mais on attends la suite du reportage de Méboul .
Parce que jusqu'à présents, ils sont toujours vivants .
C'est ou ( je parle à Yves ) que Camino est assis sur Pierre Schricke en train de l'étrangler en hurlant à Boulmé
" on va creuser un grand trou dans le sable et personne ne le retrouvera jamais " .
Je pense qu'ils ne sont pas passé à l'acte , car la victime ( Schricke ) est toujours vivant ( pas terrible, mais vivant )
Quand à Camino, il n'est plus de ce monde.
Kerlo ne veut rien dire .
Reste plus que Boulmé .
Bubu qui n'est pas encore intervenu dans l'histoire doit en savoir plus .

Donc, à la demande générale, on veut la suite du reportage de Boulmé .
Tout le monde le connait Méboul . C'est une des plus grosse zezette du paddock . Si, si, elle est connue .
Rappelez vous des concours de bistouquettes . Et bien Méboul , il était pas le dernier.
La dernière fois qu'on la vue ( la bistouquette à Méboul ) c'était aux Coupes Moto Légende.
En tant que photographe officiel, il devait faire la photo de tous les pilotes regroupés sur la piste .
Juché sur une échelle pour avoir plus de champs, il demande aux pilotes de sourire .
Mais, personne ne sourit . Alors Jean Pierre baisse son froc, sort l'oiseau, et là tout le monde est hilare , et click c'est dans la boite .
Il avait sa photo de tous les pilotes morts de rire . Il est comme ça notre Méboul national.
Bubu va bien nous en raconter quelques une, car c'était son chef pendant des années , et le Boulmé, il lui en a fait de belles.
Allez Bubu, raconte.