[Oldies] Un Pépé, des poutres et des coques...(2/5)

Hé, faut pas vous arrêter tous, je suis fan absolu de ce sujet ! (et des autres du même bois..)




Ps: Yves, l'amorto à la con de chez Koni, il va sur laquelle alors ? (pis où ? avec vos dahus, je reconnais que j'ai un peu de mal)

Le métier de journaliste n’est pas simple j’en conviens d’autant plus facilement après en avoir discuter moultes fois avec B. Gold.
Cependant, le travail qu’est en train sur l’instant de réaliser Y. Kerlo est pour moi un bon (Très même) travail de journalisme au sens auquel je l’entends: il y a des sources, des points et contre-points et finalement peu de sa pensée personnelle!
Si le bouquin sur JBB est du même tonneau... j’achète!

Bref, ce qui manque dans le cas de l’article de pépé et finalement comme dans beaucoup d’autres articles, c’est soit la connaissance du sujet, soit une brève mais indispensable mise en perspective!

Alors autant je ne suis pas certain de partir un jour en vacances avec Yves, autant je me délecte de ses récits!
J’essaye de ne pas tout confondre: on peut ne pas être les meilleurs amis du monde MAIS on se doit de reconnaître le travail et sa qualité.

yves kerlo a écrit:

Attention, JBB, discret et réservé d'accord, mais modeste, faut quand même pas exagérer!

un créatif qui vient et qui dit "je vais vous montrer ce que je sais faire" est tout sauf quelqu'un de modeste .... attention je n'ai pas dit "vantard,  et autres qualificatifs plus ou moins gentils .." ... non mais un inventeur doit avoir des convictions et les imposer ... c'est normal .... et parfois irritant pour les gens qui les côtoient. On ne va pas leur reprocher les défauts de leurs qualités   .

Si on est quelqu'un de timide et modeste on ne peut pas diriger un projet / une équipe .... surtout au début du projet quand les (emmer..) ennuis sont plus courants que les satisfactions   .

Je pense que ces "inventeurs" 'il faut les prendre comme ils sont ... et puis si  vraiment ils sont insupportables on peut les ignorer ou les quitter .... n'est ce pas Olivier Chevallier    ....

Après on peut aussi parler de la position des journalistes .... doivent ils encourager le projet en enjolivant ce joli (bordel) projet .... souligner les difficultés c'est bien mais faudrait pas non plus casser le projet dès le départ .... tout le monde a le droit de se tromper .... au début .... A contrario il peut aussi parfois être salvateur de balancer une bonne grosse baffe à ce génial géotrouvetou en lui disant (suggérant ??) qu'il s'est complètement fourvoyé ... une sorte d'électrochoc qui peut parfois l'aider à redescendre vers ... la réalité ... Mais si le génial inventeur n'y voit qu'une attaque envers sa prodigieuse invention (qui a encore besoin de quelques petits ajustements) alors on a toute les chances de voir un projet qui va s'embourber (ou au contraire partir dans toutes les directions) et finir par mourir en soulevant plus de questions qu'il n'a apporté de réponses .... un peu comme la But ....

Chez Gérald

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Merci Christian, on va pouvoir se pencher sur celles d'aujourd'hui...


En attendant comme il est question de la presse, pépé se plaignait souvent que celle-ci ne le suivait pas (assez?), ses trous de mémoire ne concernait pas que la technique, je ne pense pas que d'autres en aient eu autant, sans aucune jalousie, juste un constat.
C'était d'autant plus justifié qu'il faisait des choses, et pas qu'un peu.
Juste quelques échantillons, je laisse les archivistes remonter jusqu'en 71, la relecture est assez instructive ça m'a un peu servi pour remonter le fil et repérer les contradictions, mais ça c'est mon mauvais esprit    

Il y a un demi-siècle quand même, pour un sujet dans Moto Revue Bruno Nardini commençait comme ça:

« Eric Offenstadt est l’une des figures marquantes des circuits français. Non seulement parce qu’il représente la France dans les GP Internationaux en obtenant des résultats beaucoup plus qu’honorables, mais aussi parce qu’il est un pilote à la personnalité très marquée. Son franc-parler, sa causticité, sa franchise parfois brutale et toujours teintée d’ironie, font que ses jugements ne plaisent pas à tout le monde. Mais il est impossible de ne pas apprécier par contre sa sincérité, comme il est impossible de ne pas remarquer que, sous des airs de dilettantes, Eric Offenstadt est un pilote dont le sérieux peut être cité en exemple. Après plusieurs années à conduire des voitures de course, il a volontairement repris le chemin des circuits de vitesse motocyclistes. Ce retour laissa sceptiques, au début, de nombreux spécialistes. Ce pari il l’a brillement gagné, car il est revenu au tout premier plan des pilotes français. Pépé, comme il aime s’entendre appeler malgré ses quasi 32 ans, a accumulé un capital expérience au cours de ses deux dernières années de Grand Prix… »


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Quel boulot !! Merci

Dans un premier temps j'avais : "Quel boulet...!"

Comme j'aime bien par principe jouer les avocats du diable, et quoi qu'on puisse penser d'Éric, soulignons que non seulement c'était un très bon pilote, sur deux comme sur quatre roues, mais il faut au moins admettre qu'il a été le premier à mener plusieurs fois une moto à coque et à freins à disque sur un podium en Grands Prix, et ça ni Peter Williams ni aucun autre ne peut le lui enlever.

Maintenant, ses errances, elles sont celles d'une époque où on ne savait RIEN, où on arrivait de NULLE PART. Il a défriché, oui, un peu dans tous les sens, oui, de façon parfois brouillonne, oui, n'empêche qu'il fut un vrai pionnier, de la fourche inversée aux roues à branches. Alors, un peu de respect s'impose.

Bien sur Didier qu'il y a du respect pour le chemin parcouru, errances incluses, c'est écrit à plusieurs reprises plus haut, sinon il n'y aurait pas autant de pages remplies.
Mais les régulières déclarations blessantes et péremptoires lui ont causé beaucoup de tort. Ce qui légitimement donne envie de se moquer.

Pour revenir au concret la OSSA de Herrero ce n'est pas une monocoque alu montée sur un podium de GP?
Les roues Williams en 66/69 puis Egli en 71(utilisées par pépé en 72) avant qu'il fasse les siennes fin72 ça ne compte pas?

Il est évident que ses trois années en sport auto (67/68/69) l'ont influencé dans ses réflexions et donné l'envie d'appliquer en moto ce qu'il avait vu, il l'a fait, et bien fait, réactivité évidente, mais d'autres l'avaient un peu devancé.
On ne peut une fois de plus que noter son étonnant capacité à entraîner ceux qu'il rencontre à le suivre, car entre dire "Je vais faire des roues en fonderie" et y arriver il y a une sacrée marche à gravir !

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OK, je me suis mal exprimé : la coque Ossa a effectivement réussi en GP avant celle de Pépé, mais en freins à tambour, et Éric chevauchait sa propre création (ce qui bien entendu ne retire rien aux mérites d'Herrero et de Giro). Lorsque Williams fait des résultats avec ses roues à branches, c'est avec un cadre conventionnel, et les roues Egli -si je me souviens bien- n'arrivent que plus tard en GP.
PS : on pourrait aussi m'opposer que la Mobylette avait une fourche inversée avant celle de Pépé...

Citation :

DGA: PS : on pourrait aussi m'opposer que la Mobylette avait une fourche inversée avant celle de Pépé...

Et que dire des Magnat Debon d'avant 1914!!!!

Patrick

Il n'empêche : toutes époques confondues, quelle machine aussi originale que la But a réussi à faire 4e d'un GP ?

La elf à Macao... la transfiormer en CEV...
Mais bon, faut reconnaître que ça bouillonnait chez lui!
Après, le reproche que j’ai formulé concernait son amnésie.
Pour ses hérésies, on en commet tous quand on débroussaille et la, je sais de quoi je parle rétrospectivement sauf que lui n’a jamais accepté ses erreurs et a plutôt eu l’air de les imputer aux autres!
Côté pilote, c’était pas un manche, c’est indiscutable.

Si je ne me suis pas pris les pieds dans le tapis durant mes recherches *, il semblerait que Ron Haslam et la Elf4 y soient parvenus deux fois en 1987 : en Autriche et en Yougoslavie, les 7 et 14 juin.
Terminant également troisième en Espagne et en Allemagne avec une Honda NSR "normale", la Elf4 n'étant pas encore opérationnelle.
Ce qui de toute façon n'enlève rien à la performance d'Hervé Guilleux et de la But au Mans.
Et reconnaître que les moyens des deux teams n'étaient probablement pas comparables.
On pourra juste préciser que peu de motos aussi originales ont pu obtenir un tel résultat  

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* Le livre héritage "Empreintes : Elf, 30 ans de sports mécaniques" indique que la première sortie de la Elf4 a eu lieu en Autriche

@ fullgazlolo : je parlais de championnat du monde !
@ Mykeul : les bons résultats d'Haslam (sauf à Macao), c'est avec la NSR. Le meilleur classement d'une vraie Elf en GP, je crois que c'est une 7e place (Laguna Seca 88).

Je remarque, suite à la lecture du pavé concernant le roues Mag de Peter Williams ( que tout le monde connait comme les premières de ce type en moto et utilisées en compétition) que Pépé revendiquait souvent d'être le premier à avoir utilisé des tubeless ( standards, non prévu pour à l'origine). Et non, Peter l'avait fait fait avec succès avant lui. C'est une remarque , pas une critique, j'aime bien la démarche technique de pépé même si tout n'est pas parfait, en particulier l'allure de cette fourche à roue tirée, certes fonctionnelle en auto mais difficile à supporter sur un deux roues ( à part quelques scoots).
A cette époque il y avait un engouement pour la coque, surtout pour supporter des moteurs 2T qui s'y prêtent bien avec leur faible hauteur, le but principal était de minimiser le Nb de composants donc le poids. Un pote s'était lancé dans la fabrication d'une Kawa 750 H2 à cadre coque acier, projet non terminé devant quelques difficultés et gain de poids nul ( matériau, maîtrise des efforts, épaisseurs ).
Dan

Le sieur Laurentz, qui a vécu l'aventure comme personne n'a pas d'avis ni d'anecdotes ?

dga a écrit:

@ fullgazlolo : je parlais de championnat du monde !
@ Mykeul : les bons résultats d'Haslam (sauf à Macao), c'est avec la NSR. Le meilleur classement d'une vraie Elf en GP, je crois que c'est une 7e place (Laguna Seca 88).

 je n'ai que ma bonne foi (et l'heure avancée au moment de ma publication ?) à faire valoir et j'aurais sûrement dû prêter plus d'attention à la légende de la photo montrant le départ du GP de Yougoslavie 1987, disputé une semaine après celui d'Autriche. Ron Haslam est au guidon d'une moto équipée d'une fourche télescopique

dga : 1 - Elf Empreintes : 0  

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PS : l'auteur de l'ouvrage et les correcteurs (en 1997) n'avaient sans doute pas évalué les performances de la rétro-vigilance des historiens Pit-Bull de Pit-Lane.
PS2 : il semble donc que la remarque de dga concernant la 4e place Guilleux/But au Mans soit légitime.

A vous les studios, pour la suite du récit ...

Oui, merci Mykeul, alors, euh, pour apporter mon écot à la tablée, notons qu'Eric Offenstadt a fait plus de saisons auto que ce que dit Yves, puisqu'il s'y met sérieusement en 1963. Et je le prouve ! Avec deux extraits du programme de Schleiz 1964 :

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Citation :

Dan42: suite à la lecture du pavé concernant le roues Mag de Peter Williams ( que tout le monde connait comme les premières de ce type en moto et utilisées en compétition)

En compete peut etre, sur moto en general, certainement non!!!:

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Patrick

C'est toujours difficile d'etre le premier :

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Ici se pose la question : à partir de quoi cesse-t-on d'être bâton et devient-on rayon ?

Dans le cas de la Daimler, on a affaire à des rayons en bois, ça compte pas. En revanche la Singer de 1905 est valable (elle a même été devancée par la Perks & Birch de 1900). Mais bon, encore une fois, on ne parlait initialement que de Grands Prix.

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Grand Prix bien sur, donc à partir de 1950 au plus loin.
Je me doutais bien que ça allait déraper mais on a l'habitude...

Par contre bien vu Didier pour le passé en automobile, mais là aussi on a pris l'habitude et de la bonne habitude.
Ça m'apprendra à me fier à ce qu'écrit un journaliste " un retour à la moto en 1970 après ses 3 années passées sur 4 roues"
Je vais rechercher où j'ai lu ça.

Et comme le dérapage et l'adhérence ce sont un peu des soucis de recherche d'EO, rien de déplacé ici...
Je découvre avec intérêt l'historique de ces machines atypiques.
On ne peut pas retirer à Éric Offenstadt une volonté d'innovation réelle.
Dommage que les résultats n'aient pas suivi à la hauteur de l'originalité.