[Oldies] Malheureusement, ils sont partis...

Phil Read info


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bubu a écrit:

berlu a écrit:

Robert Assante, Rodolphe Ciancio et Guy Troncarelli étaient sur la liste des engagés à  Bourg en 1961.

Ces pilotes algériens étaient hélas non partants.

il faut mettre "algériens" entre guillemets - ils habitaient en Algérie bien sûr mais utilisaient cette "nationalité" pour se faire engager plus facilement face à la pléthore de pilotes français, petite ruse d'une époque où les organisateurs vantaient le nombre de nationalités différentes dans leur plateau

Mon bubu, une fois de plus, tes habitudes de vol au secours de la victoire t'égarent. Les Assante, Ciancio, Troncarelli, Vétillard et le grand René Goetz étaient Algériens et Français, point. Ils n'avaient pas à "ruser", ils étaient engagés parce qu'ils disputaient le championnat de France. (Le National, sur course unique en 1959 1960(*), fut disputé en Algérie, à Staouéli.) Incidemment, ils n'avaient pas eu que le malheur d'habiter en Algérie, mais d'y être nés, enfants de parents nés en Algérie. En 1962, ils furent décrétés non-Algériens, et on le leur fit bien voir.

(*) Merci berlu, j'avais erré et m'étais égaré.

désolé, ils n'étaient pas Algériens, ils étaient Français - la nationalité française était d'ailleurs réservée aux "blancs" les autochtones avaient un titre de français  sous évalué ne leur donnant droit ni à un passeport ni à aucun avantage des bons françozes - j'ai discuté y'a pas si longtemps à paris avec un vieil algérien qui avait encore conservé sa carte d'identité de "sous-français" et il me l'a montrée

une fois de plus on s'égare mais dans un hommage aux disparus, on peut en mettre quelques uns disparus "pour la nation"

[quote="bubu"] j'ai discuté y'a pas si longtemps à paris avec un vieil algérien qui avait encore conservé sa carte d'identité de "sous-français" et il me l'a montré

Eh Bubu tu traines à Barbès...........tu me fais Marais!

Oui, ils n'oublient pas, eux.
Affaire très complexe et fluctuante. Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_des_indig%C3%A8nes_d%27Alg%C3%A9rie

Tout petit extrait: La conséquence immédiate du sénatus-consulte et du Code de l’indigénat, qui constituait un régime pénal spécial108, était une hiérarchisation de la société en Algérie. Le Code de l’indigénat (1881) et le décret Crémieux (1878) ont organisé juridiquement la population de manière hiérarchique : les musulmans étaient au bas de l’échelle sociale et soumis à des règles spécifiques, les juifs jouissaient d’une citoyenneté au même titre que les Français mais restaient victimes de racisme, et les Français qui avait accès à la pleine citoyenneté (et bientôt les Européens, qui ont gagné le droit du sol)109,110. Cette hiérarchie juridique a produit « une légalisation de la violence », c’est-à-dire un encadrement juridique qui soutenait des formes de « violence coloniale étatique régulière et quotidienne »111. Bien que le régime de l’indigénat ait été créé initialement en Algérie, le modèle a été étendu à d’autres colonies. Le décret du 25 mai 1881 a institué l’indigénat en Cochinchine (Indochine)112 et le décret du 18 juillet 1887 l’a institué en Nouvelle-Calédonie113, les deux suivant l’exemple de l’Algérie.

J'ai souvent entendu le terme "Algérois" à l'égard des Français nés en Algérie devenus pieds noirs au cours de l'histoire.
Dan

Fügner a écrit:

Oui, ils n'oublient pas, eux.
Affaire très complexe et fluctuante. Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_des_indig%C3%A8nes_d%27Alg%C3%A9rie

Tout petit extrait: La conséquence immédiate du sénatus-consulte et du Code de l’indigénat, qui constituait un régime pénal spécial108, était une hiérarchisation de la société en Algérie. Le Code de l’indigénat (1881) et le décret Crémieux (1878) ont organisé juridiquement la population de manière hiérarchique : les musulmans étaient au bas de l’échelle sociale et soumis à des règles spécifiques, les juifs jouissaient d’une citoyenneté au même titre que les Français mais restaient victimes de racisme, et les Français qui avait accès à la pleine citoyenneté (et bientôt les Européens, qui ont gagné le droit du sol)109,110. Cette hiérarchie juridique a produit « une légalisation de la violence », c’est-à-dire un encadrement juridique qui soutenait des formes de « violence coloniale étatique régulière et quotidienne »111. Bien que le régime de l’indigénat ait été créé initialement en Algérie, le modèle a été étendu à d’autres colonies. Le décret du 25 mai 1881 a institué l’indigénat en Cochinchine (Indochine)112 et le décret du 18 juillet 1887 l’a institué en Nouvelle-Calédonie113, les deux suivant l’exemple de l’Algérie.

Si j'ai bien tout compris pour être clair, nous nous sommes comporté comme des ordures

en plus, tous ces noms à consonance espagnole qui donc ont couru à cette époque étaient pour la plupart la première génération née de pères espagnols, des crève-la-faim attirés en Algérie par le gouvernement français qui leur proposait la nationalité et un lopin de terre à eux s'ils venaient mettre ce territoire en valeur, sachant que lesdits lopins de terre, quoique non cadastrés, avaient de "légitimes" propriétaires à qui on n'a pas demandé leur avis (tiens, ça me fait penser à une situation actuelle un peu plus à l'est)

panerai a écrit:

Fügner a écrit:

Oui, ils n'oublient pas, eux.
Affaire très complexe et fluctuante. Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_des_indig%C3%A8nes_d%27Alg%C3%A9rie

Tout petit extrait: La conséquence immédiate du sénatus-consulte et du Code de l’indigénat, qui constituait un régime pénal spécial108, était une hiérarchisation de la société en Algérie. Le Code de l’indigénat (1881) et le décret Crémieux (1878) ont organisé juridiquement la population de manière hiérarchique : les musulmans étaient au bas de l’échelle sociale et soumis à des règles spécifiques, les juifs jouissaient d’une citoyenneté au même titre que les Français mais restaient victimes de racisme, et les Français qui avait accès à la pleine citoyenneté (et bientôt les Européens, qui ont gagné le droit du sol)109,110. Cette hiérarchie juridique a produit « une légalisation de la violence », c’est-à-dire un encadrement juridique qui soutenait des formes de « violence coloniale étatique régulière et quotidienne »111. Bien que le régime de l’indigénat ait été créé initialement en Algérie, le modèle a été étendu à d’autres colonies. Le décret du 25 mai 1881 a institué l’indigénat en Cochinchine (Indochine)112 et le décret du 18 juillet 1887 l’a institué en Nouvelle-Calédonie113, les deux suivant l’exemple de l’Algérie.

Si j'ai bien tout compris pour être clair, nous nous sommes comporté comme des ordures

Voillà, tu as tout bien compris. "Nous" nous sommes comportés comme des ordures (et, j'ajoute, des génocidaires - je suis surpris que le mot n'ait pas encore surgi, j'ai un condisciple qui a fait toute sa carrière universitaire là-dessus - que fait bubu ?). Et il est normal et juste que "nous" le payions maintenant, rubis sur l'ongle, pas de discussion, non mais.

Jusqu'à quand sommes nous responsables des "conneries" de "nos" politiques et militaires 50 100 200 ans ? A l'époque de la colonisation mes ancêtres n'étaient pas Français et faisaient parti des "crèves la faim" !
Mon cher père, (fils de rital) a laissé 28 mois de ses plus belles années là-bas .

panerai a écrit:

Fügner a écrit:

Oui, ils n'oublient pas, eux.
Affaire très complexe et fluctuante. Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_juridique_des_indig%C3%A8nes_d%27Alg%C3%A9rie

Tout petit extrait: La conséquence immédiate du sénatus-consulte et du Code de l’indigénat, qui constituait un régime pénal spécial108, était une hiérarchisation de la société en Algérie. Le Code de l’indigénat (1881) et le décret Crémieux (1878) ont organisé juridiquement la population de manière hiérarchique : les musulmans étaient au bas de l’échelle sociale et soumis à des règles spécifiques, les juifs jouissaient d’une citoyenneté au même titre que les Français mais restaient victimes de racisme, et les Français qui avait accès à la pleine citoyenneté (et bientôt les Européens, qui ont gagné le droit du sol)109,110. Cette hiérarchie juridique a produit « une légalisation de la violence », c’est-à-dire un encadrement juridique qui soutenait des formes de « violence coloniale étatique régulière et quotidienne »111. Bien que le régime de l’indigénat ait été créé initialement en Algérie, le modèle a été étendu à d’autres colonies. Le décret du 25 mai 1881 a institué l’indigénat en Cochinchine (Indochine)112 et le décret du 18 juillet 1887 l’a institué en Nouvelle-Calédonie113, les deux suivant l’exemple de l’Algérie.

Si j'ai bien tout compris pour être clair, nous nous sommes comporté comme des ordures

Faut souffrir pour accéder à la modernité !

je ne vois pas vers quoi amène la repentance ... au pire un méa culpa qui n'engage que ceux qui y croient. L'histoire se répèterait que je ne suis pas sûr que les hommes agiraient autrement .... appât du gain, gout du pouvoir .. les cotés les plus sombres de l'être humain sont toujours là

Dan42 a écrit:

J'ai souvent entendu le terme "Algérois" à l'égard des Français nés en Algérie devenus pieds noirs au cours de l'histoire.
Dan

Les Algérois étaient les habitants d'Alger

Ce n'est vraiment plus le sujet,vous "partez "ailleurs !!!

andre millard a écrit:

Ce n'est vraiment plus le sujet,vous "partez "ailleurs !!!

C'est le propre l'essence même d'un forum la digression

cat a écrit:

Jusqu'à quand sommes nous responsables des "conneries" de "nos" politiques et militaires 50 100 200 ans ?

+1 !

Juger et réécrire L'Histoire n'a pas sens. Les protestants d'aujourd'hui ne font pas de procès aux cathos pour la St Bartelémy ! Les vieilles affaires qui ressortent sont toujours teintées de racisme..

Alors permets moi de ne pas être tout à fait d'accord avec toi.
Réécrire l'histoire, dit comme ça, effectivement ça n'a pas de sens. Seulement voilà, juste écrire l'histoire est rarement objectif. C'est à l'épreuve du temps que l'histoire se réécrit, petit à petit, avec une diversité d'analyses, au milieu desquelles se trouve l'objectivité.
A condition d'analyser les faits et non les opinions bien sur!
Je ne sais plus sur quel sujet du forum, à propos d'une discussion sur les anciennes (motos!), un des membres effectuant des recherches sur une marque (je crois), expliquait qu'il basait ses analyses sur l'étude des factures. Voilà par exemple des éléments historiques objectifs sur lesquels s'appuyer. Mais allez faire les mêmes recherches en demandant aux fournisseurs, aux employés ou aux clients ce qu'ils en pensent donnerait des analyses finales bien différentes...
Concernant la colonisation, il faut distinguer les faits des souffrances humaines que ces mêmes faits ont engendré.
Les faits, c'est qu'un pays avec son armée a investi une partie d'un continent sur lequel vivait déjà des hommes.
Mais, l'Histoire (des vainqueurs) expliquait qu'il fallait civiliser des sauvages coupables de ne pas exploiter pleinement les ressources de leurs pays...
Qu'auraient dit les gens si l'Histoire leur avait expliqué qu'on venait juste s'approprier des terres et des ressources??? (pas grand chose peut-être)
Ce qui veux dire que l'Histoire, dès le début était déjà écrite d'une façon "arrangeante"...
Comment ne pas alors avoir la tentation de la "réécrire"?

Ce qui n'empêche pas de comprendre que des "colons", installés sans plus de façon que ça, et avec la bonne foi que leur avait donné cette fameuse Histoire (et tout le travail effectué), ont vécu nombre de souffrances quand on leur a dit qu'il fallait partir... Ce n'était pas tous des salauds, loin de là!!! Mais ils étaient imprégnés de l'esprit (l'idéologie) colonialiste de l'époque qui ne voyait pas de mal à faire "suer le burnous"...(même s'ils suaient eux aussi pas mal)

La reconnaissance de tout cela est délicate car justement demandant de réécrire l'histoire. Concernant les faits, je dirais qu'aujourd'hui, tout le monde s'en fiche un peu. C'est acquit.
Là ou ça se complique, c'est quand on parle de réparation.
En effet, comment calculer tout ça? Qui doit payer?
Ou doit-on mettre un mouchoir sur tout ça et attendre que ça se passe (je crois que c'est le parti qui a été pris...)
Parce que si on voulait être logique, si réparation il devait y avoir vis a vis des colonisés, il devrait aussi y en avoir pour les colons chassés, les militaires, etc, etc... (qui on été les instruments de la politique colonialiste)

Ca doit faire pas mal de pognon au final...

Bref, on n'est pas sorti de l'auberge!

berlu a écrit:

Robert Assante, Rodolphe Ciancio et Guy Troncarelli étaient sur la liste des engagés à  Bourg en 1961.

Ces pilotes algériens étaient hélas non partants.

Quant j'ai écrit ce message, j'avais pris comme source "l'annuaire 1956" édité par la FFM.

Les marocains et tunisiens sous Protectorat de la France et les algériens avaient une licence française pour courir dans leurs pays ou sur le continent.

Quant ils couraient en France, ce n'était pas pour internationaliser une course mais pour représenter leur pays.

Alors ne parlons pas de racisme.

@ Bartau : Oui tu as raison de dissocier la réécriture de l'Histoire des demandes de réparation, ce sont des actions qui n'ont pas la même genèse ni le même but.

Connaître = Savoir la réalité des faits .
Croire = Écouter des commentaires sur
des faits dont la réalité a pu être orientée .

Dalton 40 a écrit:

des faits dont la réalité a pu être orientée .

.

Simplement, croire c'est pas mon fort.
Savoir, j'aimerais tant ... un peu plus .

https://www.youtube.com/watch?v=OEkJ45ZXK-o

Est ce que ce que l’on croit est le résultat de notre réflexion ou d’une révélation ?
Je propose d’attribuer un cerveau à chaque être humain !
Après, y a le mode d’emploi….

sachant que chaque être humain (et surtout s'il est françoze) a l'absolue certitude d'être le seul à savoir correctement s'en servir