- Mykeul a écrit:
- Magnétique, magnétique ...
J'y vois également une composante traumatique
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Ce vilebrequin a dû avoir une enfance difficile
et avoir subi des maltraitances (voire, des accouplement contre nature ...)
qui ont pu altérer sa confiance en soi (... et ses jeux de fonctionnement).
S'y ajoute un sentiment d'abandon faisant suite à
l'enfermement sans égards dans un lieu humide et noir
renforçant le sentiment de culpabilité
de n'avoir pas su répondre aux attentes
et espoirs mis en lui dans sa jeunesse.
La limaille extraite permet d'émettre deux hypothèses
quant à l'état psychologique de cet équipement
1/ La tache évoque une souris fuyant à toutes pattes vers la droite
ce qui illustre clairement le manque de confiance déjà évoqué
et la crainte de faire face à de nouvelles responsabilités
donc, la fuite est la seule issue pour le sujet traumatisé
qui ne peut plus supporter ses cages et part bille en tête
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2/ La tache évoque un poisson volant avec de longues oreilles
ce qui traduit un dédoublement manifeste de la personnalité,
des aspirations contradictoires et pour le dire simplement, antinomiques,
un choix impossible, tiraillé sans cesse entre PMH et PMB,
dénotant un comportement bipolaire marqué et des manetons friables
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Mon diagnostic : PPD * ce qui est ballot, compte tenu de l'ampleur des travaux entrepris récemment ... mais trop tard [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Peut être utilisé sans risque pour caler une porte, mais pas plus.
* Passera Pas Dijon
Eh bien, toute hypothèse, théorique, mérite confrontation scientifique à la réalité.
Il se confirme que "craindre de souffrir, c'est souffrir de ce que l'on craint".
Quatrédemie, remontée et préparée aux petits soins talentueux d'Adco, puis mise sur la piste à l'arrache à Dijon 2023 par son propriétaire co-opérant, soussigné, vous le savez depuis 1 an, a passé cette première épreuve plutôt bien, sans vrai bobo.
Juste du déverminage, normal, prévisible.
Un an après, cette 450/540 ressuscitée a posé ses roues à Mornay, La Châtre, Carole (Jumeaux, puis Iron motors) et à nouveau Dijon (CML 2024). Sans ménagement.
Le moteur n'a pour l'heure été ni déposé ni ouvert.
Juste vidangé et contrôlé visuellement par les orifices (bougies et trappes d'ACT : pas d'usure anormale), par les "humeurs" (huile : un peu de limaille sur le bouchon magnétique à la première vidange) et les jeux aux soupapes (pas bougé).
Le souffle gras important au reniflard et à l'échappement des débuts a quasiment disparu avec le "rôdage" (un peu trop vigoureux certes mais c'est inévitable sur circuit eu égard au petit nombre de sorties).
Le réglage des carbus magnésium PHBE Dell'orto 36 de 2 temps (quasi neufs et beaucoup trop riches) a été opéré, efficacement, sans changer les boisseaux, en baissant successivement les gicleurs de ralenti (-5 points, ainsi ramenés au minimum disponible pour ce modèle), les aiguilles (-3 crans, sans essayer de nouvelles plus grosses, dont j'ai un assortiment), les gicleurs principaux (réduits à 122 contre 135 et même 145 sur les PHF 36 d'autrefois !) sans toucher au niveau de cuve qui était normal.
La couleur des bougies (iridium + avgas), observée après 2 arrêts-carbu involontaires, à chaud et plein gaz, dus à la coupure de la batterie lithium alors de capacité un peu trop juste, est désormais belle.
Et l'ajout d'une méchante chicane acoustique en sortie de pots pour Jumeaux, en septembre 2023, n'a pas nécessité d'y revenir.
La calamine noire de la calotte des pistons s'est volatilisée.
Le moteur est plein, vif et réactif, sans trou, et tiendrait même le ralenti, malgré l'avance fixe de 30° (double allumage à effet Hall).
On m'avait dit les Dell'orto in réglables et fantasques. Pour l'heure je ne le constate pas. Et l'esthétique (comme le prix payé jadis) change des beaux CR Keihin qui accompagnent toutes les préparations au XXIème siècle.
La petite batterie perdue lithium, imprévisible, a donc été doublée pour alimenter les 2 bobines de VFR nécessaires au double allumage Guyonnet.
Un manocontact automobile, avec une lumineuse Led rouge à côté du coupe-contact, qui déclenche à 0.5 bar (roulements obligent) permet... de ne pas oublier le contact, plus que de réagir à temps en cas de rupture du circuit de graissage (expérimenté à Carole avec 60 m d'huile sur le chemin vers la piste, consécutivement au déboitement de la durit principale). La sonde a pris place au sortir du filtre Cappellini, en amont du radiateur de 2CV. 2 raccords ont été modifiés. Et plus rien n'est à craindre de ce côté.
La seule grosse évolution moteur a consisté à adapter un embrayage à sec artisanal d'occasion et d'origine inconnue, dont le couplage entre cloche et transmission primaire "original " devait à mon avis poser un sérieux problème.
Le vendeur allemand sur Ebay fin 2023 n'en demandait pas très cher, sans s'en expliquer, alors qu'il ne semblait pas ignare, ayant fabriqué lui-même un piston pour une commande hydraulique de l'embrayage, permettant de remplacer d'un geste la rampe hélicoïdale Honda d'origine.
Cet assemblage (apparemment allemand et dont j'avais trouvé la photo d'un second exemplaire un peu modifié), m'a paru incomplètement pensé et inabouti, faute d'autre solidarisation et retenue axiale que le circlip de la noix en bout d'arbre de boîte.
Je l'ai modifié avec le concours d'Adco, par l'ajout d'une rondelle tournée sur mesure et fixée par 3 vis, bloquant le jeu axial de la cloche sur la couronne de transmission. Il a fallu aussi usiner celle-ci sur 7 mm et fabriquer un manchon à coller sur les cannelures de l'arbre de boîte, pour pouvoir placer un spi entre l'arbre et la couronne, au lieu du mauvais torique bizarrement logé au milieu du palier bronze. Un petit torique a en revanche trouvé place dans une gorge tournée par Adco sur le poussoir.
La couronne à été réduite en épaisseur au tour par Adco (comme précédemment effectué et préconisé par Cappellini) pour ne pas accrocher la chaîne de la pompe trochoïde.
J'ai dû gagner de la place à l'intérieur du carter pour loger cette pompe Eaton et sa chaîne, car le montage initial de l'embrayage sec conservait la pompe à piston Honda, et moi non.
J'ai aussi fabriqué deux plaques externes l'une pour fixer solidement le filtre Cappellini, que j'ai complété d'ailettes-de-refroidissement-esthétiques... et l'autre pour étancher là où l'usinage avait percé l'aluminium-granuleux-guimauve-non-soudable dudit carter.
J'ai monté le tout, sans essai de fonctionnement, pour les CML 2024 (donc un peu "à l'arrache comme expliqué ailleurs").
C'est beau, ça ne fuit pas et ça ne patine plus.
Le capot bricolé la veille des CML dans une vieille casserole sera refait prochainement pour être moins saillant.
Quant à la partie cycle, elle s'est graduellement peaufinée. Le réservoir alu, encore bien cabossé aux CML 2023, à été remis en état. 2 ailes Honda de SL (ma première moto) y ont pris place.
La tête de fourche à été montée et peinte. Les chemins de câbles et compte tours ont été corrigés. Un couvercle d'allumage aux "armes" ADCO, coulé dans le métal, est venu compléter la signature du moteur, précédemment gravée par celui qui lui avait redonné vie et vigueur avec talent
Des pots, achetés aux CML 2023, et raccordés à des coudes fabriqués en 1995, ont été modifiés et adaptés pour ne pas pénaliser la garde au sol tout en respectant les normes de bruit qui se généralisent sur circuit. Reste à réduire le sabot récupérateur d'huile bricolé pour Carole mais qui touchait sur l'angle.
Des cornets avec grille de protection, ont également été fabriqués.
Bref. Tout baigne.
Et le moteur marche vraiment, vraiment fort, de 4 à 10.000, où je coupe :
car contrairement aux 57,8 mm du 450, qui peuvent prendre 11.000, il y a ici 64,8 mm de course (vilo de 500T sur 4 roulements à billes) avec un rapport de bielle de 1.79 (comme le Supermono Ducati... mais refroidi par air dans chemise fonte hyperfine, sans arbre d'équilibrage.... ).
Merci et bravo, frangin.
Tes agacements de stress d'avant CML 2023, bien compréhensibles, sont toujours restés discrets. Sans toi, cette aventure aurait tourné court.
Avec toi, elle est devenue aussi palpitante sur la piste que dans l'atelier. Et elle veut se poursuivre.
Quelques images suivent....