[Technique] Etriers Brembo Moto2

Fügner a écrit:

Pour le fusible en matière d'avancée du freinage, Pépé a tout dit. Sa réaction zen n'est pas étonnante puisque il ne se départi jamais de sa rigueur intellectuelle! Chut, c'est un philosophe... "Mais pourquoi diable le Pépé en question avait il mit des freins de m... Honda sur sa Kawa coque plutôt que du Lockeed comme sur les Rickman Metisse et l'Arter de Peter Williams?"Reste que la réponse de Brembo au cahier des charges "rigidité" n'est pas du tout convaincante pour le cas considéré des étriers Moto2, relevant selon moi de la mode "technologiste", je ne reviens pas sur les argumentaires (loi de rigidité des poutres) des différents intervenants dont les miens.
Le carbone par exemple avec sa plage d'utilisation impossible est une voie sans issue hors circuit, le seul intérêt est un effet gyroscopique réduit, ça fait léger pour le prix, il faudrait les interdire. Et toc!

Fügner, j'adore ton sens de l'humour !
Je vais quand même te confier pourquoi je n'avais pas monté de freins Lockeed sur ma 500 monocoque alors que j'en avait un sur ma 350 A7R de "prîme de départ".
C'est parce que le kit Lockeed était seulement un "ralentisseur" que personne ne l'utilisait plus (à part les "brits"). Il suffisait d'ailleurs de monter un plus petit maître cylindre (sur la 350 par exemple), ce que personne ne comprenait encore en moto en 1970.
En début de saison 1971: Pas une machine n'avait (plus?) de freins à disques dans tout le paddock, et ces freins de merde (je suis d'accord avec toi) avec ses -PINCES MONTÉES SUR DE LA TÔLE BLEUE,krkrkr- , m'ont quand même permis de "piquer" Ago (entre autres) quelques fois au freinage et de monter sur quelques podiums...

Pour les disques carbone, c'est en effet leur seul poids (influence gyroscopique et poids non suspendu) qui ont de l'intérêt, freinage lui même étant plutôt moins "sûr" que des disques fonte; mais là on s'en tape, puisque de toutes façons seul l'emplacement du "point G" détermine la levée de la queue de la bête et donc la longueur de la zone érogène de dé-célération.

Ce topic est de plus en plus savoureux ! !

Fügner a écrit:

Pour continuer dans le zen et l'amour universel, c'est moi, magnanime, qui vais affirmer combien nous sommes redevables à Brembo quand ces derniers ont eut le culot de commercialiser des disques en fonte "qui frottent et qui rouillent" contre le dogme commercial du disque inox "qui frotte pas mais kébo devant l'bistrot". Oser sortir des chemins battus au nom de l'efficacité, de la rationalité, fallait le faire, bravo.

Magnanime ? C'est un peu court. Je dirai chevaleresque, voire grand Seigneur ! Voila un trait digne du "Messieurs les anglais, tirez les premiers" du Comte d'Anterroches..

Eric Offenstadt a écrit:

ces freins de merde (je suis d'accord avec toi) avec ses -PINCES MONTÉES SUR DE LA TÔLE BLEUE,krkrkr- , m'ont quand même permis de "piquer" Ago (entre autres) quelques fois au freinage et de monter sur quelques podiums...

Mais pourquoi préférais-tu ces disques de merde a un bon gros Oldani ou Fontana magnésium ? Budget ?

Eric Offenstadt a écrit:

Pour les disques carbone, c'est en effet leur seul poids (influence gyroscopique et poids non suspendu) qui ont de l'intérêt, freinage lui même étant plutôt moins "sûr" que des disques fonte;

Un disque 320 "sport" ça pese autour de 2kg.. Faut pas desesperer, peut-etre qu'un jour "on" trouvera le moyen de donner plus de mordant a plus basse température au carbone. Un 320 de 300 g ça fait rever non ?

Eric Offenstadt a écrit:

seul l'emplacement du "point G" détermine la levée de la queue de la bête et donc la longueur de la zone érogène de dé-célération.

Une paire de freins à disque de merde comme les HONDA mono-pistons, permettaient quand même de freiner plus tard (plus peur des blocages) que n'importe quel frein à tambour brutal, inconstant et difficile à régler !!! (Sinon je ne me serais pas "fait" tous ces mecs là au freinage)


Bon , je vais être moins présent dans les journées (semaines ?) à venir: J'ai plein de dessins à faire...

à tous...

Clin d'oeil, apparté, appelez ça comme vous voudrez... j'apprécie qu'on écrive D'Anterroches, et non pas D'Hauteroche comme les manuels scolaires... C'était notre rubrique: Y a pas que la moto dans la vie, y a la culture aussi!

Voici une photo de mes délires de jeunesse taillé dans du Fortal et en conventionnel, 4 pistons, le plus compliqué faire les trous pour le liquide de freins !

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Joli !

C'est un remplacement du 34/30 ? Dis nous en plus : plus leger ? Freine mieux ? Quelle plaquette ?

Charly a écrit:

Joli !

C'est un remplacement du 34/30 ? Dis nous en plus : plus leger ? Freine mieux ? Quelle plaquette ?

Plus léger non, les pistons ont un Ø 32 mm. à l'époque ou je l'ai fait, j'ai utilisé les joints de réparation Brembo, les étriés à piston 34/30 n'existaient pas encore, cette réalisation date de 1982, avec les plaquettes standards de l'époque.

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Nous avons réalisé; pour le goupillage des aubes de rotors de turbines vapeur; une tête de perçage (180kg) spécialement étudiée en fonction de la place disponible entre les roues du rotor.
C'est une cascade de pignons qui transmet le mouvement de rotation, le dernier d'entre-eux n'est autre que le porte-outil.
Il est fort à parier que Brembo a fait développer ce genre d'outil en y montant une fraise pour travailler en interpolation.

Encore un qui s'éclate au boulot!
Plus haut dans le topic, on a trouvé la tête à usiner dans les coins, de l'horlogerie!
Reste que c'est se fatiguer pour pas grand chose dans le cas des pinces de moto 2 en question...

Oui mais m'étonnerais beaucoup que la conception de cette tête standard permette de passer au travers de l'étrier (là où passe le disque) avec une fraise std.

Bonjour à tous,
Je cherche désespérément les caractéristiques des derniers étriers de freins Brembo utilisés en MotoGP, en particulier le poids nu. Impossible de trouver quoique ce soit.
Est-ce que l'un d'entre vous aurait ces infos?
Merci pour votre aide.

Ma modeste contribution au monde de ceux qui font leur étrier eux même (à la SOMUA-manivelesque pré René Coty)

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Là je kiffe un max sur de telles pièces faites manu militari sur d'ancestrales fraiseuses ( Somua, Huré, Dufour) au passage Somua c'est de la région Stéphanoise, un de mes frangins travaillait justement dans la fabrication des fraiseuses Ernault Somua.
Dan

Chez nous, Moulins 03 aussi.

Je rêverais de savoir faire ça….

... C'est de l'usinage artistique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Tout à la tradi?

Chapeau bas !

C'est long mais pas difficile, de plus, moult ruses de salopards sont utilisées..

Par exemple, copier les cotes et les jeux (au niveau des alésages pour les pistons) d'un étrier existant de série, cela permet que le bricolo fonctionne du premier coup : zéro R&D de ce coté là ! En prime, il suffit d'utiliser les coupelles de série qui vont avec l'étrier copié, elles sont bon marché et se trouve sous le sabot d'un cheval.
La seule vraie difficulté réside dans l'usinage des saignées de coupelle, le fond à une forme particulière en biseau et est chanfreiné.
Pour me jouer de cet emmerde, j'ai coupé en deux l'étrier de série et je l'ai fourni à un affuteur d'outil de fraiseuse, celui ci a collé mon 1/2 étrier sur un projecteur de profil et m'a façonné deux grains ad hoc pour ma tête à aléser (coupelle et cache poussière, deux dessins différents)
Ensuite il faut usiner la(les) dite saignée en un fois (charioter jusqu'à la butée de la tête) et ça c'est pas joué d'avance.., si la profondeur est insuffisante, la reprendre pour quelques 10/e fait un horrible état de surface vibré.. = poubelle !!
J'ai commencé quasiment par cet usinage et ai flingué mon premier lopin  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  
Pour ne pas rater ce truc c'est la chiotte, il faut prévoir un bout d'alu ébauché surnuméraire boulonné-centré au dessus de la pièce finale à usiner, régler la tête à aléser et faire ledit usinage, constater le résultat sur cet ébauche (corriger le réglage de tête le cas échéant) puis respirer un grand coup et se lancer définitivement..
(premier test foiré donc, pas assez profond = reprise = ça a merdé et a chié l'état de surface irrémédiablement, Grrrrrr)

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Oui, mais une fois que ça a marché ... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Joli coup Francki ! Je suis émerveiller

Les outils de forme, c'est souvent la merde. Ajoute la rigidité relative d'un outil dans une tête à aléser et bing ! Si un jour je dois me retrouver dans un cas similaire, je vais lâchement profiter de ton expérience en te demandant d'autres choses.
Avais tu ébauché avec un outil à gorge classique, tout droit ? Et au tour en quatre mors, pas jouable, trop chiant à positionner ?

MacPepR a écrit:

Les outils de forme, c'est souvent la merde. Ajoute la rigidité relative d'un outil dans une tête à aléser et bing ! Si un jour je dois me retrouver dans un cas similaire, je vais lâchement profiter de ton expérience en te demandant d'autres choses.
Avais tu ébauché avec un outil à gorge classique, tout droit ? Et au tour en quatre mors, pas jouable, trop chiant à positionner ?

Ben en fait la profondeur au rayon n'est pas fantastique (genre 3mil 1/2) et mes deux grains affutés ont une coupe importante (dépouille idem), moralité ça rentre facilement dans du 7075 (c'est pas du 42cd4t)
Du coup oui, direct usinage final sans ébauche (et sans interruption "! X10")
Si c'était à refaire, je demanderais à l'affûteur de me faire des grains à la queue plus grosse, plus rigide. (leur queue doit faire 10, c'est trop cane à pêche, pas assez rigide)