[Oldies] L'incroyable univers du "Cheval"! (Part 1)

alain me contredira si j'écris une connerie :l'idée de dissocier la boucle arrière du cadre qui supporte la selle lui est venu en regardant des motos de cross sur lesquelles ça se faisait déjà pour une raison simple : quand un pilote se bourre, la boucle arrière tape souvent et si elle est soudée au cadre ça peut tout déformer - avec la boucle arrière amovible on évite de ruiner un cadre et surtout on la change bien plus facilement lorsqu'il est tordu - cela dit,la photo dans les stands au venezuela est de lacombe, pas de micou ...

Bubu ne laisse rien passer!

Et il a raison, c'est corrigé!
Sorry.

J'adore ces histoires et ces photos de Chevalerie moderne.
Le Comte de Chartres et le Marquis de Vendôme sont des preux !

La Cheval-Pem de Bernard fau
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Pour répondre à Yves le Chartrain, il y a eu deux générations de Pem: une première version avec cantilever, je pense en '78, avec beaucoup de travail sur la finesse et le poids. Je n'ai plus la valeur exacte, mais je me souviens que la moto avec sa caisse, pour partir au Vénézuéla, pesait le même poids que la TZ standard seule…ça prouve qu'on avait aussi beaucoup bossé sur le poids de la caisse!! (J'ai encore la caisse, il faudrait que je la pèse).
En '79, c'est une nouvelle version, avec la suspension à culbuteur et flexibilité variable, et encore un peu plus légère.
J'ai sur la genèse et la vie de ces deux bestioles quelques anecdotes sympas…
Pour Bubu, t'as en partie raison, c'est vrai que l'aspect invoqué est réel et important, il a joué son rôle dans le choix, mais ce n'est pas le seul. Le support de selle ne rentre pas dans la fonction première du châssis, la partie qui doit être rigide ne concerne que ce qu'il y a entre la colonne de direction et l'axe de bras. Dans la recherche de poids, le support de selle peut ( doit si le châssis est en acier?) être fait dans un autre matériau qui ne va donc pas pouvoir faire partie de l'ensemble soudé. Voilà pourquoi, sur ce coup là, tu n'aura que 17 / 20 ! (Ce qui pour un spécialiste de la langue pendue, n'est déjà pas si mal!).
Concernant la photo de Gilles du 27, et la moto de Bernard, je ne suis pas certain que cette moto soit une ancienne de chez nous, bien que la fourche ressemble à une de nos versions allégées: le réservoir n'est pas conforme, et je sais que Pem a fait quelques autres châssis, dont un ou deux pour Patrick de Saint-Tropez.
Enfin, sur la photo du Venezuela, je remarque qu'Eric fait bien semblant de participer à leur inquiétude, mais en fait reluque déjà la moto d'Olive et essaie, en douce, de pomper une idée ou deux! Je ne sais pas pourquoi ils font tous une tronche pareille? A cette époque il n'y a pas d'écran dans le box!! Ils ne sont donc pas en train de réaliser qu'ils ont raté leur séance.
C'est une très belle photo... Avec Olivier, bien sûr, mais aussi Joseph qui a beaucoup compté dans mon après-Olive.
Yves avec tout ce que tu as comme images, t'as du faire la fortune du marchand de pellicules de Chartres!!

Alain Chevallier a écrit:

Enfin, sur la photo du Venezuela, je remarque qu'Eric fait bien semblant de participer à leur inquiétude, mais en fait reluque déjà la moto d'Olive et essaie, en douce, de pomper une idée ou deux! Je ne sais pas pourquoi ils font tous une tronche pareille? A cette époque il n'y a pas d'écran dans le box!! Ils ne sont donc pas en train de réaliser qu'ils ont raté leur séance.
C'est une très belle photo... Avec Olivier, bien sûr, mais aussi Joseph qui a beaucoup compté dans mon après-Olive.

Devant la roue avant, par terre, on dirait un billet de banque !
Est-ce pour pouvoir dire Rouler sur l'or ?
A moins que cela soit la cause de "pourquoi ils font tous une tronche pareille" ?

Je profite très égoïstement que vous soyez "chauds" sur le sujet PEM-MORENA pour soumettre à votre sagacité l'histoire de cette 125 à moteur TA kit dont je ne connais rien (cf présentattion jsb) si ce n'est que je l'ai achetée dans le Var il y a une dizaine d'années..
Qui sait combien il en a été fait ? pour qui ? grand merci pour votre aide

Bonjour Alain,
Avant de plonger dans mes archives (non classées par fabricant/créateur...), quelques photos montrant à nouveau l'éclectisme de "nos" pilotes dans les années 70.
Je me souviens avoir eu une conversation écrite (par Macintosh interposé mais uniquement en minuscules...) avec Paul Salvaire. Je lui avait posé la question suivante :
pourquoi les motos n'ont pas de pneus de largeur identiques av/ar (à l'époque l'écart était encore faible), ce qui éviterait cette sensation de dérobade quand on "enquille" un pif/paf. L'écart obligeant le cadre/la fourche à plier, ou le pneu à glisser. Et Paul m'avait répondu qu'il t'avait posé la question et... puis plus rien, la vie professionnelle nous poussant aux fesses chacun de notre côté.
Alors ? la réponse ?
Même si elle n'a plus lieu d'être d'ailleurs. En 73 je montais des 4.10 x 18 AV/AR sur ma 350 Motobécane pour passer plus vite.
Les images annoncées :
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Merci, magnifiques images.
Si je peux me permettre, c'est dommage de ne pas ajouter de légendes (moto, pilote, circuit, date ????) nous ne sommes pas tous aussi affutés que vous

C' est trés bien la xxxx du cirage xxx et des chaussures xxx , ça allait bien ensemble .

M... Dernier avertissement avant suppression des posts comportant des caractères gras sans raison et trop fréquents! Ne sont acceptés en caractères gras que les noms de pilotes et leurs titres... Pensez à ceux qui lisent des traductions ou ne comprennent pas le Français!

fpayart a écrit:

Merci, magnifiques images.
Si je peux me permettre, c'est dommage de ne pas ajouter de légendes (moto, pilote, circuit, date ????) nous ne sommes pas tous aussi affutés que vous

Ok, donc pour le pilote, c'est facile...
Pour la photo où ils sont deux, facile aussi le nom est sur la combinaison.
Les circuits, dans l'ordre d'apparition à l'écran :
Nogaro 78, Paul Ricard 77, Le Mans (endurance 72/77, puis vitesse 76), Nogaro 78, Charade 74, Le Mans 72/77, Paul Ricard 77, Montlhéry avant 74, et Nogaro 78.
Les années approximatives sont conséquentes à mon classement de l'époque, par pilote !
Comme je développais mes négatifs et diapositives (sauf les Kodachrome...) il n'y avait pas de date inscrite sur le cache. Par recoupement, si je panachais mes films, j'arrive à retrouver.

fpayart a écrit:

Merci, magnifiques images.
Si je peux me permettre, c'est dommage de ne pas ajouter de légendes (moto, pilote, circuit, date ????) nous ne sommes pas tous aussi affutés que vous

Parfaitement d'accord, une photo publiée devrait toujours être accompagnée des précisions suivantes : "c'est qui?, c'est quand?, c'est où?"... en plus bien entendu du copyright !

Merci pour ces photos Pierre

Quel choc, et quelle émotion de retrouver Olive sur une si longue période!
Merci Pierre pour ce bel hommage, j'en suis encore tout retourné.
Merci aussi pour les dates....j'étais même pas certain pour certaines.
la photo sur l'Harley de Michel avec le N°1 est certainement de 73.
à noter que la dernière photo avec la 350 esso andré est une PEM...super belle..ça ne va pas durer, il va faire la pôle avec, puis se vautrer et la ruiner pendant le tour de chauffe!

Mais dites moi mon bon Lahoud, n'y aurait-il pas eu des roues Moch à un moment sur vos motos?

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Je ne me rappelle plus trop bien de ce passage, on a fait des essais, mais je n'ai pas de souvenirs des résultats...... ça ne devait pas être terrible, sinon ça se ferait toujours..... mais si il y en a qui en veulent un jeux, Lahoud en a toujours une paire.. quasi neuves...je vous fais un pti prix!!!

Donc, j'en étais au GP du Venezuela 1978, l'année d'avant la photo de KYF. Premières motos légères avec châssis PEM et une flopée de pièces spéciales. La suspension est cantilever avec amortisseur d'origine Yamaha, mais déjà le réservoir de la Prazerie avec encoches pour le casque et pour les genoux. Un carénage tout petit, made in Chartres et une selle que l'autre yoyo de KYF qualifie de championne de mocheté, alors qu'à mon avis c'est lui qui l'a faite!!!
Pas encore de boîte à air, mais un moteur pas trop mal préparé.
Olivier a un peu organisé le voyage pour tout un groupe de pilotes et mécanos, (une bonne partie de l'équipe de France!) en prenant à la rescousse ma sœur Evelyne, assez démerde qui en plus parle bien espagnol et devra s'occuper de la colonie .
Le profil d'un participant aux GP est déjà, pour le moins, peu ordinaire…mais en groupe, ça devient carrément folklorique. Ça commence dans l'avion avec, dès la nuit tombée, un vol de coussins pas trop méchant, suivi par une démo de drague d'Eric tout fier de nous montrer comment il faut s'y prendre quand on veut avoir une chance de dégourdir son ptit bout de pieau…comprenant le passage en douce, avec la belle, dans les toilettes de l'avion, pendant que son mécano occupe l'attention de la mère !!! Ça, je n'avais jamais vu…. Et bien ça marque, et ça ne s'oublie pas!! La tête des deux tourtereaux (bien que je ne sois pas certain que ce soit l'animal le plus représentatif) avec Eric et son sourire fendu de sale gosse, et sa complice, sourire un peu plus gêné, qui ne semble pas avoir vraiment les yeux bordés de reconnaissance, peut être un peu déçue de s'être tapé un record du tour dès la première séance d'essai.
Puis c'est la location d'un paquet de voitures, plus ou moins déglinguées, mais quand même moins qu'à leur retour. Après une journée de récupe à Caracas où il fait une chaleur inhumaine, on se retrouve à san Carlos, aux portes du désert, à moitié dans le sable et là, la chaleur c'est plus de 40°, quasi insupportable. Le soir vers 10 heures, il fait encore plus de 30°, les clim de l'hôtel sont à moitié en panne, pour dormir c'est mission quasi impossible.. Au bout de deux jours, le futur vieux cheval qui pourtant à l'époque se croit vaillant, est rétamé, je pourrai faire les gicleurs, éventuellement le braquet, mais rien de plus!
C'est le premier GP de l'année, on a des nouvelles motos, on a beaucoup bossé, elles sont très légères et très fines. Je ne savais pas trop ce qu'il fallait faire pour gagner en Cx, mais je savais que la surface frontale était aussi déterminante. En hauteur, on avait gagné avec le trou dans le réservoir pour le casque, en largeur avec les encoches pour les genoux et avec un guidon très étroit, les cocottes de frein et d'embrayage étant passées de l'autre côté du tube de fourche. Je ne sais plus trop ce qu'on avait bricolé pour le carénage, mais Yves, qui a du y consommer deux ou trois kilos de mastic, doit se souvenir!
Dès la première séance d'essai la moto se révèle être un petit avion, elle est tellement fine, que des stands, quand elle arrive, j'ai l'impression qu'il n'y a personne dessus. Elle est encore assez moyenne en mise au point, mais Roberts reste trois ou quatre tours derrière Olive, en secouant la tête devant ses stands et se plaindra d'avoir une tripe même pas capable de passer Olivier en aspi. On n'arrivera pas à un résultat exceptionnel en tenue de route, mais mon champion préféré aime bien ce circuit, supporte mieux la chaleur que moi et finira 4, en baston avec Ballington et la Kawa qu'il passera d'un quart de pneu.
Roberts gagne, Lavado qui sort de nulle part, et qu'on découvre, finit deux avec une moto crado, qui semble assemblée de bouts de ficelles et de fil de fer, Fernand complète le podium.
Saul, je ne me souviens plus de ce qu'il a fait, il avait peut être laissé trop de force dans l'avion!
Le retour sera sympa… Demain, je prêterai mon œil à ceux qui auraient bien voulu voir ou vivre avec nous cette fin de voyage un peu animée.

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Dans la même veine (!), le premier qui voit Jacques Cornu lui parle d'un Rio-Paris en 1980

Plus sérieux. Chouette photo avec Olivier tout à droite.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Caracas 78 suite et fin....

Toute l'équipe est plutôt satisfaite de ce GP et on profite tous ensemble de la journée qui précède le retour par une balade dans un zoo-réserve immense entre le circuit et Caracas.
Evidemment que nos trois ou quatre voitures qui se suivent ne respectent pas parfaitement, ni les règles de circulation, ni les consignes de sécurités du parc. Un tigre, qui n'apprécie pas notre comportement, partira avec un bout de pneu qu'il faudra changer, sous la surveillance des gardiens dans le bloc des lions plus calmes…mais finalement pas vraiment plus rassurants. On arrivera aussi à bien exciter les singes qui pour se venger nous attaqueront en groupe avec dépôt de crottes sur les voitures et confiscation des essuie-glace. Tout ça ne nous attriste pas et c'est en rigolant que nous finissons le parcours dans la réserve des ours. Victor Soussan qui conduit une voiture, les trouve mignons, ouvre sa glace pour en caresser un venu quémander. On le prévient, c'est pourtant une grosse bestiole, qui ne ressemble pas à une peluche. Il a failli y arriver, à lui toucher la tête, sauf que le nounours n'est pas si sympa, veut lui chiquer la main qu'il a juste le temps de retirer… Il s'est quand même fait un peu déplumer un doigt le Victor chanceux.
Le lendemain retour en avion. Victor, pas vraiment calmé avec sa main bandée est resté en short et monte tel quel en cabine. L'hôtesse un peu coincée, comme une vénézuélienne-catho-normale le prie de remettre un pantalon…discussion, brouhaha, gesticulations et réflexions plus ou moins raffinées, l'hôtesse qui part chercher le pilote en renfort…Saul qui lui fait un croche-patte (comme quoi Eric peut avoir, à l'aller, la main qui caresse, et au retour le pied qui culbute) et, trois minutes après, vlatypas une armée de flics qui rentrent dans l'avion et nous piquent notre Victor. On faisait tous les malins mais là, vu le sérieux du troupeau de déguisés, plus personne ne bronche, d'un seul coup tout le monde est assis, bien sage comme à la messe. On ne peut pas le laisser tout seul!!! Putain, Evelyne, toi qui parle espingouin faut que tu y ailles!!! Je ne sais pas qui lance cette injonction, mais tout le monde confirme et ma jeune sœur fait sa BA…. Elle descendra, soutiendra Victor, l'aidera à se libérer, ils retourneront à l'hôtel où on avait dormi la veille, réglera les ardoises que les plus délicats du groupe ont laissées avant de partir, résistera certainement aux avances que Victor fait systématiquement à tout ce qui bouge et reprendra l'avion, avec lui le lendemain, et avec un souvenir de plus inoubliable!

Celles-ci sont moins nettes, freinage musclé avec Gregg Handsford
Nogaro 78, Le Mans 72/77, Le Mans 76, Le Mans 72/77, Nogaro 78

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Merci Alain pour toutes ces petites anecdotes plus croustillantes les unes que les autres,on ne s'en lasse pas

Talents de conteur et anecdotes inédites...çà devient un topic incontournable dont on attend la suite avec impatience!

Là, Alain Chevallier a mis le doigt dans un engrenage infernal. Ses posts sont tellement agréables qu'il a fait de nous des accros dès les premières livraisons. Les dealers font pareil avec leur merde, mais Alain va devoir continuer à fournir sans que ça lui rapporte un traître fifrelin.