[Endurance] Construction METISS JBB 2015

Effectivement, côté gauche le triangle est accroché au moteur via une rotule.
C'est tolérant et permet de pivoter le bras gauche lors du démontage de la roue.

Il aurait été possible de faire le même montage du côté droit.
D'ailleurs, les JBB antérieures à la METISS (l'@tomo par exemple) utilisaient la même rotule de chaque côté. Je ne sais pas si Jean-Bertrand a des contre-exemples.

Sur la Metiss, il a été observé que la présence d'une rotule était une gêne lors des arrêts au stand car le bras droit est moins bien maintenu.
Alors on a mis une liaison PIVOT à la place de la liaison ROTULE.
Ça "surcontraint" un peu l'assemblage mais c'est mieux lors des changements de roue avant.
Ce pivot est obtenu avec une paire de roulements à billes (et non des aiguilles) montés côte à côte dans un embout usiné.

Toujours dans mes questions:
Quel est le traitement de surface réalisé sur ces pieces en 7075? OAC colmaté + primaire anti corrosion?
Avec le retour d'expérience de l'ancienne moto, avez vous de l'oxydation des pieces alu?

J'ai l'impression que cette question a déjà été posée, et la réponse apportée.
C'est au départ plus pour faire joli (souhait d'ADM) que vraiment nécessaire.
Celà étant on va quand même demander par curiosité à ADM ce qu'ils font faire chez leur sous-traitant, décoratif ou mécanique?

philippe, sur la photo du sidecar, l'on voit 2 tirants perpendiculaires en partie supérieure ( guidage du train moteur , vu la chaine?) aucun problème tout travaille en traction /compression, c'est fait pour. Les parties filetées des queues de rotule ne travaillent pas en flexion ni cisaillement. Sur les autos, certains , pour faire bien, montent des kits tirants à rotule: tirants de chasse, bras inférieur ...etc, c'est parfait pour faire du circuit et avec un suivi méticuleux. Ceux qui roulent avec sur route par tous les temps ( hiver) s'exposent à des problèmes sérieux en cas de grippage des rotules non protégées efficacement: çà ne rotule plus et la tige travaille en flexion alternée jusqu'à: rupture. Je connais des cas similaires. Pour la petite histoire, John Cooper a été à 2 doigts d'y laisser la vie lorsqu'il testait à grande vitesse son proto Mini Cooper 2 moteurs qui avait été utilisé dans la neige, le train arrière s'est ouvert suite à la rupture d'une rotule d'un tirant transversal, énorme crash qui a pratiquement détruit le proto qui est resté une rareté sans suite. Dans l'industrie nous employions ce type de matériel ( avec des dimensions adaptées), dans 95% des cas de préférence les modèles femelle ( tige creuse taraudée), la partie rotule elle même étant identique aux modèles mâle. D'une part elles s'adaptent sur les tiges de vérins, mais sont plus robustes de carcasse, il est plus facile de maîtriser la résistance et la fabrication de la tige ( filetée) qui les recevra.
A+ Dan

Pendant que "certains" se baladent, heureusement que les autres travaillent, JBB, Ed, Guillaume.

Le pire, c'est qu'en voyant tout çà, on se dit "Oh, mais c'est tout simple"...

C'est là qu'on voit ce qu'est vraiment la travail d'Artisan, dans toute la noblesse du terme.

bentou a écrit:

Le pire, c'est qu'en voyant tout çà, on se dit "Oh, mais c'est tout simple"...

Mouais. Il faut simplement disposer d'une fraiseuse CN de bonne capacité, savoir s'en servir, avoir dessiné les pièces en CAO et passer quelques ridicules minutes à positionner la pièce. Je passe sur la mise en place des outils, les accostages et autres babioles.
Il se passe quoi sur le châssis dans la dernière photo ? Parce qu'on voit les pièces de "la colonne" qui ont l'air finies sur les vues précédentes.

Oui l'usinage des plaques de colonne a été réalisé la fois précédente.
Là viennent d'être fraisés les deux emplacements près du montant en acier vertical.
Plus haut sur les plans Solidworks ça correspond à ce qui va être soudé.
Le châssis est là, la tête en bas!

Et moi je suis tout content de voir de vraies pièces qui sortent de l'écran.
Guillaume est vraiment un as de l'usinage.
Et de tout ce qui va autour...car ce n'est pas que "faire du copeau".

Sur les 2 dernières photos on voit les plaques qui servent à la mise en position des diverses pièces.
On garde ainsi la même mise en position de départ, sur les points de fixation cadre / moteur.
Tous les éléments pourront être positionnés ensemble et pointés pour le soudage final.

Pardon de faire mon lourdaud, je veux être sûr d'avoir bien compris.
Les pièces de cette photo seront soudées aux moignons du cadre Suzuki ?


Parce qu'il me semblait canonique d'usiner aux cotes finales après soudure, surtout en disposant des moyens qu'ADM met sympathiquement à votre disposition.

Comment est immobilisé le tube traverse en acier ( support du triangle supérieur) dans ses 2 platines alu d'extrémité? fretté?, collé au Loctite?, juste par curiosité
A+ Dan

Deux réponses distinctes:
• La disponibilité d'ADM (machines et technicien) est limitée au samedi, et les déformations sont très réduites à la soudure avec un tel montage.
• Toutes les pièces de la traverse sont en acier et soudées entre elles.

Quelques infos sur l'avancement des travaux.
Après la maquette d'implantation du train avant, Jean Bertrand, Stéphane et Guillaume ont concrétisé la "chose".
Trois ensembles de pièces et deux châssis sont usinés, un montage à blanc devrait pas tarder à suivre.
Corrections des "boulettes" si nécessaire, et soudure des ensembles.
Sujet à venir la greffe du triangle inférieur sur les carters moteur.

C'est toujours aussi bô.

Moins technologique, mais très utile séance de validation des travaux en cours juste après "noyel".
Tout a été pointé dans les marbres, châssis, traverse de triangle supérieur, pour faire un montage à blanc des accessoires (radiateur, carénage, échappement...).
Il y avait en particulier un gros travail pour confirmer les plans des "sabots" (supports de triangle inférieur fixés directement sur les carters), ils sont ici attachés avec des plaques symboliques en alu.
Il fallait aussi vérifier le nouveau réservoir, avec un pilote dessus, puis sa contenance en le plongeant dans la "citerne" graduée (là, 26 litres extérieurs).
Il y a un peu à rogner pour arriver à 25 litres extérieurs avec dedans la pompe, les vannes, la mousse, l'épaisseur de tôle...
A l'année prochaine pour la suite.













Annexe au sujet Metiss 2015, la JBB d'Endurance construite autour d'un moteur Kawasaki 750 et engagée en 1994 est en cours de restauration.
Elle a été extraite de sa retraite au Mans l'été dernier, pour être rapatriée à Chartres.









Christophe Decombart notre "pompiste" est venu remettre le moteur en route avant de remonter le reste (et non le contraire comme ça se fait d'habitude).
Le moteur, assemblé il y a 20 ans, était resté tel quel dans l'atelier, avec son huile.
Christophe a ouvert le couvre culasse, vérifié les jeux aux soupapes, les compressions, l'allumage, fait tourner à vide un moment pour voir si l'huile allait bien un peu partout, nettoyé la rampe, et elle a craqué au second coup de démarreur...!

Malgré les années qui passent, c'est toujours aussi intéressant!

Merci Yves!

Oh, une JBB de stricte obédience refait entendre sa voix rappelant à la Métiss, chef d'oeuvre de réalisme le chemin que fit le singe en descendant de l'arbre, puis l'effort pour se redresser sur 2 pattes devenus pieds.
C'est déjà pas si mal que d'exister pour de vrai répondit la Métiss pleine de sagesse, toute fière de ses habits neufs.
Regarde les autres se tortiller autour de moi, avec leur sophistication sophiste quand je ne porte ni maquillage ni implants.
Ils ne sont vraiment pas prêts à passer du grognement au langage articulé.
Ils sont plutôt en pleine régression en revenant à la selle de vélo et aux pneus carrés, au goudron et à la plume.
L'évolution n'est pas linéaire, c'est la tendance dans la durée qui est importante.
La raison finira bien par l'emporter venant des régions qui n'ont pas perdu leurs repaires...
Ceux là aussi ont leurs hésitations, tu leur aura largement montré le chemin.
Les deux continuèrent la discussion mais sur le terrain technique en examens critiques sans concessions dans un nuage de papiers griffonnés et de cartons éventrés.     

           

Déjà de la belle ouvrage à l'époque, quelle est la provenance du monobras? RC 45 ?
A+ Dan

Non, le monobras arrière de cette moto est de provenance JBBesque.
D'autres images ici

http://www.kerloclassic.com/kerlo-restauration-1.php?id=108&idref=1

Mon œil, c'est marqué France-Equipement dessus !!!

en tout cas, elle ne fait pas ses 20 ans... elle reste étonnamment moderne.

Vu, c'est du DUCATI ce bras.
A+ Dan