36 CHAPITRE 93.1
« Qu'on me donne l'envie, L’envie d'avoir envie, Qu’on rallume ma vie ».
Écrit par Jean-Jacques Goldman et Chanter par Johnny HALLYDAY
Moi l’envie je l’ai toujours eu et on n’a pas eu besoin de rallumer ma vie de pilote.
Je suis né pilote, je mourrai pilote.
Un collègue de travail disait souvent de moi : Joël est le genre de mec qui mourra d’une mort violente !
D’un côté je ne suis pas pressé et puis on verra s’il avait raison.
Vous me raconterez
Quand j’étais jeune, tout petit déjà j’adorais les courses de luge avec les copains ! Les bourres à skis, les descentes de col à vélo toujours à fond la caisse.
Je me rappelle que j’avais piqué à mon père le siège arrière de la 2 CV familiale et que chez le maréchal-ferrant j’avais fait couper le dossier !! J’en avais fait une luge de course avec laquelle je taxais tout le monde.
Quand j’ai quitté ma Haute-Savoie (CHAMONIX) pour venir à Paris, dans les rues je courrais tout le temps, pour aller à l’école (heuuuuu moins déjà) mais surtout pour en revenir, ça oui
.
Déjà à cette époque j’allais au Trocadéro faire du patin à roulettes, il fallait que ça aille vite, toujours vite.
Quand j’ai découvert mes premières mobs je voulais toujours aller vite ! Et surtout plus vite que les autres et je me suis aperçu que chez moi c’était naturel.
Un jour de pluie, à l’époque ou j’étais porteur de journaux en mob, (AV88) avec un pote nous sortions du centre de tri avec un bon paquet de journaux sur l’avant de la mob.
On arrive dans un virage sur un pavé parisien de merde où je m’applique à prendre une belle trajectoire pour ne pas me viander et en sortant du virage j’entends ‘’BADABOUM ! ‘‘ Mon pote s’était bourré.
Les journaux éparpillés sur les pavés, il relève sa mob, et en colère me dit : comment t’as fait ? Toi c’est passé ? Et pas moi !
.
Quand je suis passé de porteur de journaux en MOB, au
side-car de presse ! Très vite, ce sont les copains du travail qui m’ont dit : tu devrais faire de la course, je suis sûr que ça marcherait pour toi.
Moi je n’en voyais pas l’utilité et puis je me suis laissé tenter et c’est comme ça que l’histoire a commencé. Histoire que je raconte depuis le début de ce post.
Revenons à nos moutons ! En 1975 je dépose le cuir au porte manteau et me dévoue totalement à mon entreprise !
En 1979 je rachète le droit au bail de la SMAC à THIAIS (94 000) et émigre dans les anciens locaux d'Éric Offenstadt.
Là, je joue au concessionnaire et vends en même temps mes
side-cars JEWELL et d’autres marques, ainsi que mes roues à rayons 15 pouces.
Je récupérais des roues de 2 CV dont je dépouillais le centre, faisais les bossages et perçais mes jantes moi-même, pour enfin assembler le tout.
Bien sûr, finit d’être seul ! J’embauche des employés mais trop préoccupé sur le terrain je ne maitrise pas la gestion de mon entreprise.
ERREUR : je ferme le 19 aout 1984 en laissant une grosse ardoise à mes fournisseurs, aux impôts, à l’URSSAF et surtout aussi à Éric, que je plante de plusieurs mois de loyer.
Là je rentre dans un grand tunnel, à payer ce que je dois car j’étais en nom propre !!! Deuxième erreur !!! Ça a duré 15 ans !!
Juré que l’on ne m’y reprendra pas, je vais chercher du travail chez les professionnels du métier.
Une chance ! La qualité de mon travail avait été largement reconnue et je n’ai pas eu trop de mal à avoir un emploi, mais les deux tiers de mon salaire partaient à payer les impôts.
J’ai assumé sans rechigner, mais avais-je le choix ???
Comme l’a proposé un PITLAINEU je vous ferai, peut-être, un poste sur ma vie professionnelle à voir avec les MODOS et surtout le BOSS MARC ??? Si ça peut intéresser sur PIT LANE.
N’ayant plus d’entreprise à gérer ! Je n’avais qu’à ma me concentrer sur mon travail et j’avais donc le temps de vagabonder sur mon passé, ce qui a eu pour effet néfaste de me coller des démangeaisons au poignet droit.
En 75 quand j’ai arrêté la course, j’avais trouvé que l’histoire s’était arrêtée trop brutalement et m’avait laissé un gout amer.
Pour la saison 1976 François m’avaient pourtant dessiné un nouveau châssis révolutionnaire pour l’époque, mais comme je l’ai écrit, c’est Gérard LEBŒUF qui en a profité.
Je rongeais donc mon frein et un jour la machine c’est encore remis en marche !
J’en reparle à mon ingénieur préféré et me voilà vaguement à ébaucher des plans de
side-car ! Je propose à François de revenir sur le projet 1976 mais bien sur en le remettant au gout du jour.
François se remet à la planche à dessin et me sort le projet !!!!
MAIS !!!!!!! Eternelle question qui revient souvent dans mes posts !!! Comment allais-je faire pour le fabriquer et avec quel budget ? Je n’avais plus une tune, RIEN - NADA - QUE D’ECHI !!!!!!!
Juste pour que l’on comprenne bien ! Ma dernière course était en 1975 et j’ai remis le couvert début 1993 ! 18 ans d’interruption ça compte ! Mon nom en tant que pilote n’avait plus aucune valeur marchande auprès des annonceurs.
Je ne pouvais compter que sur des passionnés pour avoir une chance d’y arriver.
Après avoir parlé de mon projet à plusieurs personnes de mon entourage, tous étaient encore plus enthousiastes que moi.
Certains m’ont dit mais pourquoi tu as arrêté si longtemps ??? Ben Heuuuuuuuu ! Devine ? La tune !
Et là, j’en ai encore moins. Les sponsors de l’époque, tout du moins les têtes qui les dirigent, ont changé et même si à une époque tu as été bon ! Tant d’années après, pour eux, tu ne représentes plus rien.
Là où nous, on fait du sport et du loisir ! Eux, les sponsors ou annonceurs c’est leurs métier pas leurs hobbies !! Ils ne sont là que pour faire de l’argent.
Ou alors ça s’appelle des donateurs ou des mécènes, mais ça, plus les années passent et moins il y en a.
Et pourtant, il y a en eux des copains qui on donner des pièces.
A suivre