[Oldies] L'incroyable univers du "Cheval"! (Part 1)

voici une photo de Jean-Louis Pasquier avec Jacques De Ara qui porte le gant déchiré,entre les 2 Daniel Crivello
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ici sur la BULTACO
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et celle-ci en 2002 sur son DERBI 50
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Bon mais alors Monégasque ou Niçois Jean-Louis Pasquier ?

son père était parisien où il a eu une galerie d'art avant de s'installer à monaco où il est devenu promoteur immobilier - jean-lou s'est toujours revendiqué de monaco dont il portait les couleurs

Pourquoi ce surnom de "Pasquier de Nice"...aucun souvenir!!, peut être simplement pour le taquiner et l'obliger à répondre "mais non, je ne suis pas de Niiiice, je suis de MonacO!!"

Et puis pour en finir avec cette photo d'Olivier, de Jean Louis et moi à Opatija.
Huit jours plus tôt, c'est le grand prix d'Italie, au Mugello. Ces années-là, sur certains grands prix, il y a tellement d'inscrits, qu'il y a plusieurs sessions. Il me semble que c'était particulièrement vrai en Italie et en Espagne. Donc, en ce qui concerne le Mugello en 1976, au moins 60 inscrits, il faut se qualifier. C'est un circuit difficile, il y a beaucoup d'italiens qui le connaissent bien. Il ne faut pas trop faire le crétin, Olivier le sait bien. À la dernière séance, après plusieurs tours, il s'arrête, me demande quel temps il a fait, fait un peu la moue et pense que ça ne va pas suffire. Patrick Fernandez, avec qui on passe pas mal de temps, vient voir Olive, lui annonce son chrono d'un ton interrogateur, c'est très proche de celui d'Olive qui lui dit « pour moi c'est trop juste, ça ne passe pas ».Ils repartent tous les deux pour une série de tours, améliorent sensiblement et s'arrêtent. Olive en vrai connaisseur, en voyant le résultat « là, c'est bon!! » Patrick est rassuré, la séance se termine, les feuilles tombent....Cheval-Fernand ...premier-second...des non qualifiés. Ho putain, la tronche!!!!
Le lendemain matin les deux premiers suppléants doivent se préparer, au cas où il y aurait des désistements. J'ai encore l'image (en plus il existe une photo, mais je ne sais pas qui l'a) de ces deux malheureux en queue de paquet dans le parc fermé, en tenue de combat, qui comptent et recomptent...mais tout le monde est là, et partira sans eux!!
Un Dimanche pas qualif, le suivant, en Yougo, avec la timbale. Je pense que ce jour là une mouche l'avait un peu piqué mon jeune frère.

d'un autre côté, le jour de ce premier gp au mugello, il y a eu plus de 40 chutes dont deux mortelles pour buscherini et tordi - qui sait si olive et patrick ne se seraient pas mis par terre eux aussi ...

Et Carmello Ezpelletta, il en dit quoi de cette époque où il fallait se qualifier ?

Ma, auyourdhui si yé dise à oun team dé démonter l'hospitality samedi après-midi si les pilotes y sont pas qualifiés ... c'est la guerre, c'est sour.

et en plousse, sour 45 partants, il y a que disse qui marquaient des points ! grace au motogp, il y a quatorze qui partent et quinze qui marquent des points ! c'est ploussse mieux pour les sponsores

Petite précision concernant Jean-Louis Pasquier. Bien que

Plus 1000 points pour JLP (la photo de sa femme dans le Cromwell)

A propos de Cromwell Jean-Louis

Il y a quarante ans et quinze jours, autrement dit, il était une fois un GP d'Espagne à Barcelone. Circuit routier, sur la butte, dans le grand parc de Montjuich. Il me semble qu'il n'y avait pas de maisons sur le parcours, mais beaucoup d'arbres, des trottoirs et des bottes de paille tout le long du circuit.
C'est le premier GP que je fais, le dernier de l'année. A ce moment là, on se déplace en Fiat 238, chargé d'une 250 et une 350 TZ, une caisse à outils, un slip et un tee-shirt de rechange. Comme le reste du paddock, on n'a pas de caravane, juste une tente pour abriter les motos. Pas de table, on bosse par terre. Pour mon premier GP, j'ai de la chance, le paddock est goudronné et il ne pleut pas. Beaucoup de pilotes et de mécaniciens dorment soit sous la tente, soit dans le camion libéré des motos: un vrai camp de manouches, avec ses barbecues et cette odeur inoubliable, d'un mélange savant d'essence, de ricin, de saucisses, de graisse et un peu de chiottes. Parce que maintenant les goguenots, dans les paddocks, on n'y pense plus, mais à cette époque, on ne peut pas les ignorer, vu que souvent, il n'y en a que deux, avec, accrochée à la porte, une queue interminable d'impatients qui tirent tous la tronche avec leur rouleau de PQ à la main.
Côté confort, d'accord, c'est un peu rustique, mais côté ambiance, c'est vraiment super, tout le monde se connaît, se parle, même si vu le nombre de langues différentes, c'est souvent un peu charabia. On grignote chez les uns, on picole un peu chez les autres et puis surtout si on a cassé quelque chose sur la moto, et qu'on n'a pas la pièce, c'est certain qu'on va la trouver en demandant à droite ou à gauche.
Nous, avec Olive, on ne dort pas sur le circuit, on va chez l'habitant, donc tous les soirs on laisse la tente sur place, mais on recharge les motos. A cette époque, personne ne travaille à la mise au point, hormis le braquet et les gicleurs. Rien d'autre ne se règle , en tous cas pas les deux pompes à vélo qui servent d'amortisseurs. Les motos sont fragiles, il y a pas mal de casses, il faut surtout les réparer et les entretenir, mais ça ne prend pas un temps de fou, et on a régulièrement terminé le travail en fin d'après-midi et donc le temps d'aller dîner et traîner en ville.
Cette semaine-là, le vendredi ou le samedi soir, on se retrouve sur la ramblas de Barcelone avec tout un groupe dont Memola et son frère magicien. Les Memola, c'est deux frères belges avec un qui pilote et l'autre, comme chez nous, qui met les mains dans le cambouis. Les deux frangins sont assez sympas, on dîne et on va se balader au port et dans son quartier chaud. C'est mon premier GP donc je ne connais personne et pas grand-chose de ce qui se fait sur les motos pour les faire marcher. Le Memola mécano m'est présenté comme un super préparateur, donc j'essaie de créer le lien et de parler mécanique...hélas, pour moi, il n'y a rien qui accroche, il se fout complètement de ce sujet, il a envie de faire le couillon, et moi à ce moment-là, qui pense qu'il ne veut surtout rien dire sur son travail.
Le quartier chaud de Barcelone en 1972, c'est quelque chose qu'on ne peut pas oublier, digne d'un vieux polar d'avant guerre. Glauque à souhait, succession de troquets crados, avec des marins esquintés ou bourrés, des putes accoudées à chaque bar, la musique, la fumée...tout seul, à moins d'être un trompe-la-mort, tu ne peux pas oser aller dans ce quartier. Comme on est plusieurs, on ose et on rigole à chaque fois qu'on croise un marin, un clodo ou une pute un peu plus moche que celui ou celle d'avant. Je n'avais jamais vu dans ma vie, et je n'ai jamais vu après une telle concentration d'épaves, de mochetés et d'éclopés, Premier miracle, et premier fou rire, une vieille qui paraît avoir 70 ans, en minijupe avec des scoubidous plein les pattes, et dans la rue qui suit une autre,vision unique dans toute une vie, avec une jambe de bois! Cette image, je la garderai jusqu'à ma fin (c'est vrai que le plus gros est fait) associée à Barcelone, avec en plus la réflexion d'un des deux Memola « avec une seule patte elle doit bien faire un prix »et le deuxième d'aller le lui demander....
Dimanche matin, lever de bonne heure, il faut ranger nos affaires et payer la chambre, la mamie qui nous héberge trouvait que je restais trop longtemps sous la douche et a coupé l'eau chaude, elle en profite pour compter des suppléments imaginaires..ça jacasse, je ne comprends rien, mais Olive se démerde assez bien et on finit par décoller. Le circuit n'est pas très loin, on arrive rapidement aux portes du parc...Putain, le bordel, des bagnoles partout, dans tous les sens. Le Fiat est assez petit, on se faufile mais c'est très coincé, heureusement il y a plein de routes, et donc plein de possibilités d'accès au paddock. Celle de d'habitude semble bloquée, donc on en choisit une qui paraît plus fluide, aïe, c'est notre premier cul-de-sac. Ça traîne, on est tout le temps arrêté, le temps passe, ça n'avance pas, notre chemin est une connerie, on a dû faire trois fois le tour, on ne sait pas trop à combien on est de l'entrée du paddock. Mais merde, on va être en retard. Je prends le volant, et Olive décide pour gagner du temps de mettre son cuir. Ça y est , on reconnaît, l'entrée est au bout de cette rue. Mais c'est de la folie ce truc, à la Prazerie je suis bien moins emmerdé! Je ne la sens pas bien cette affaire...on est enfin garé, on sort la moto, et au moment où la roue touche le sol c'est le hurlement des motos qui partent pour le tour de chauffe. Au moins ce premier GP, je ne vais pas l'oublier!! D'autant qu'on aura droit pendant un certain temps au « alors on s'est pas réveillé » ou au « oublie pas ton réveil pour demain matin ». Heureusement, à cette époque, on court dans deux classes, il reste l'autre, il finira 10...on ne sera pas venu pour rien!

Toujours un plaisir de lire ces tranches de vie que nous offre Alain


C'est vrai que comme il le dit, le frère Memola c'était un super préparateur, un magicien même.... un claquement de doigts et hop, un bloc cylindre de 250 se retrouvait par miracle cubant 350cc....


Bon, je sais, c'est un peu facile, mais la perche était si bien tendue....et avec du recul, c'est vrai, c'est pas joli de tricher, mais même avec un bouilleur de 350 en 250, il fallait se les enfiler, les grands courbes de Spa à fond... respect pour tous les pilotes de l'époque qui risquaient gros à chaque départ, y compris ceux qui bidouillaient un peu.....

Génial !
Merci Alain !

C'est quand-même ballot comme histoire, mais on en veut encore. Surtout de celles où la séance de rattrapage fait oublier les mésaventures.

Merci Mr Chevallier, c'est vraiment génial. Vous lire est un vrai régal.

Un pur bonheur de te lire Alain , il te faut faire un livre, tu as vraiment tous les talents.....chapeau , je vais essayer de te trouver d’autres photos

Le changement de 250 à 350 se faisait en changeant de carénage ( à l' abri des yeux ) , l' autre sens ne se faisait jamais jamais .

Non , jamais , ni même de 350 à 380 ou 409 voir 421

Remarque plutôt "maladroite" Edouard, qui laisse entendre que tout le monde le faisait, ce qui est faux!

je n' ai pas écrit que tout le monde le faisait , seulement les pas riches qui ne pouvaient pas acheter 2 motos et voulant faire les 2 catégories .

Edouard évoque que certains courraient en 350 avec des 250 , pas le contraire ( ce que je fais ... certain aussi ... )

ce qui est sympa, c'est qu'on retrouve l'ambiance qui existe encore chez les amateurs: ceux qui font des courses ou il n'y a rien à gagner hormis le plaisir..

Les joies de la mécanique, de la bidouille, de la tente, du bbq et de l'apéro... et les potes autour.