[Oldies] Malheureusement, ils sont partis...

Gaucher contrarié ?

berlu a écrit:

A son arrivée en France, Philippe Canoui avait déjà une licence nationale depuis 1957.

En tout cas, oui, je "l'ai" depuis 1959 puisqu'il s'avère que le "Canout" de M-R est bien en fait le "Canoui" de Motocycles : on le voit classé sur Puch aux Coupes du Salon à Montlhéry le 4 octobre - et c'est même à cause de ça que j'ai essayé de le contacter en 2021, sans y parvenir.

Dommage qu'on ne puisse plus lire l'excellente petite page faite par bubu avec Philippe Canoui sur Bike70. Il avait avant cette date fait des côtes en Algérie, et peut-être le Staouéli, mais je n'ai pas de (bons) classements de lui jusqu'alors.

Quand même, comme j'ai adoré ce que Philippe Canoui disait à Christian Rey dans l'interview, je vous en remets un bout en plus lisible, si par hasard vous aviez du mal à lire la copie de M-R 1726 du 6/02/1965

« Je voulais donc faire quelques courses à l’étranger et mon rêve, étant donné que je suis un admirateur de l’ambiance et des pilotes anglais, était de faire une course en Agleterre, et pas la moindre puisque c’était à Oulton Park où se déroule le Championnat d’Angleterre en une seule épreuve. Insermini y avait couru et m’avait dit que les pilotes étaient complètement fous, que l’un d’eux l’avait jeté au sol à 160 à l’heure sans raison, et qu’il n’y retour­nerait plus. Je voulais donc voir tous ces « fous » de près et décidai donc d’y aller en août 1963.

« Nous étions 42 pilotes, aussi bien en 250 qu’en 500 et j’avais en 250cc ma Morni. J’étais en 7e position, après 8 ou 10 tours, lorsque perdant de l’huile de l’embase du cylindre, quelques gouttes arrosèrent les vis platinées, ce qui m’onligea à abandonner.

« En 500, le premier virage se trouve à environ 150 m du départ, et là je me trouvai au milieu de 15 ou 20 coureurs, mon repose-pied gauche touchant le repose-pied droit du pilote qui était à côté de moi, ma roue avant touchant la roue arrière de la moto qui me précédait. J’étais complétement entouré, ne sachant plus si je devais me laisser guider ou essayer d’avoir une réaction personnelle. Je suivais donc le train pour essayer de voir où j’en étais. Puis, j’ai entendu un grand bruit et un groupe d’une dizaine de pilotes me passa et je me retrouvai en mauvaise position. Je les gardai comme point de mire et rattrapai le deuxième groupe. Je commençais à me mettre dans l’ambiance, lâchai ce second groupe et me lançai à la poursuite d’un autre groupe qui était devant moi, le rattrapai et lâchai aussi ces 5 ou 6 pilotes. Je me retrouvai finalement à une place qui devait être la mienne puisque tous les autres pilotes connus, Derek Minter, Chris Conn et compagnie avaient au moins un tour d’avance. Je conservais donc ma place sans essayer ni de respirer, ni de regarder ma signalisation et j’ai pu ainsi terminer quinzième, me promettant de revenir.

« Mignot, qui m’accompagnait ce jour-là et qui me signalisait, m’adressait la parole sans que, pendant une dizaine de minutes, je puisse lui répondre tellement j’avais les oreilles pleines du bruit des motos lancées à 170 ou 180 km/h et qui passent à quelques centimètres de votre machine !... J’ai même pris un coup dans la roue avant par la Gilera de Minter, coup qui m’a envoyé dans l’herbe... à 150 km/h (impression fort désagréable). À peine remis d’aplomb, je recevais un second coup par Phil Read. Bref, tout cela créait une ambiance qui m’incitait à revenir, car j’aime énormément ce genre de course où les pilotes sont toujours très près de leurs possibilités maximales. »

bubu a écrit:

heu, peut-on se réjouir des raisons pour lesquelles on ne plus aller se balader en Afrique de l'Ouest, avec ou sans rallye ? on peut pas dire que c'est une grande victoire de l'anticolonialisme

Certes non, mais ça rime bien avec "isme" ...

Ça rime encore plus richement (et simplement) avec slam !

Voir plutôt avec "intégre"!!!

Grand merci Patrick, chez moi ça passait du 269 au 271 !,,