58 ALBI MOTEUR QUI CHAUFFE BOITTE MASTER CASSEE FLIC EN DELIRE
Jusque-là, le 900 CBR était stock et pour Albi j’avais préparé un super moteur.
Carburateur Racing – Vilebrequin allégé – Pistons WISECO – culasse préparée.
Après avoir refermé le moteur, et avant de partir nous n’avons pas pu faire craquer le moteur dans la rue !! Car il était fort tard et en plus mon nouvel atelier ce trouvait en pleine ville.
Sitôt arrivé sur le circuit on a de suite descendu le
side pour le mettre en route.
De mémoire il a démarré sur deux mètres et au premier coup de gaz, j’ai de suite senti que le moteur était bien plein.
Un copain, YAN HANSEN, viens me voir et me dit : « Tu as fait quoi sur ton moteur depuis quinze jours »
.
Pour les premiers roulages j’avais monté le même braquet que l’année précédente (époque du TZ).
Dès la première séance d’essais libres on s’est aperçu que l’on tirait beaucoup trop court.
Afin d’être prudent et de gagner du temps pour pouvoir se concentrer tranquillement sur le moteur, je décide de rajouter une dent au pignon de sortie de boîte, plutôt que de commencer à faire des calculs d’apothicaire avec la couronne arrière !
Et ce fut le choix parfait.
A ALBI les lignes droites sont assez longues.
A la seconde manche non qualif; avec Philippe on s’est fait la réflexion: avec une dent de plus tu as vu comment on a avalé les bouts droits Houfffffff ?
À peine sortis d’une courbe ! On était déjà à l’autre bout ?
On sentait bien que ça marchait super fort et que l’on avait un super moteur.
Seul problème, c’est qu’en trois tours on avait la température d’eau qui montait à 120°.
J’avais un peu bricolé sur l’épaisseur du joint de culasse pour gagner en compression.
En fait j’avais délaminé celui–ci pour ne récupérer qu’une tranche du dit joint.
En pure logique j’ai de suite incriminé ce joint ! Nous l’avons donc changé par un neuf et celui-là nous l’avons monté d’origine.
A la première manche qualif rebelote, encore la température qui monte très haut !
On re démonte donc une deuxième fois la culasse et on ne trouve rien de spécial ??
Là, on décide de remballer et nous avons pris la route de Paris
Et c’est là que les vraies galères ont commencé.
D’abord il s’est mis à pleuvoir et là on a dit : ET MERDE on loupe un truc.
Sur la route du retour, à un moment on a décidé de changer de chauffeur; on s’arrête sur un parking et je ne sais plus pourquoi ? En manœuvrant comme un bourrin, je ne vois pas un poteau de candélabre qui, lorsque j’ai voulu reculer, le dit candélabre, a d’abord bien labouré la caravane et s’est retrouvé entre le camion et la caravane.
Je ne sais plus pourquoi nous n’avons pas pu dételer la caravane pour se dégager ? Visiblement ce n’était pas possible, (toujours sous une pluie battante). Je me souviens très bien que nous avons sorti la planche qui nous servait d’établis pour faire une semblant de protection à la caravane et nous nous en sommes servi comme d’un démonte pneu; d’abord pour protéger au mieux la caravane, et aussi pour lui faire faire le chemin inverse afin de la dégager.
Une fois reparti, ce n’était pas fini ;
Quand j’ai enfin trouvé le sommeil, peu de temps après, Philippe me réveille pour me dire : Joël : « j’ai un problème avec la boîte de vitesse, il y a deux vitesses qui ne répondent pas à l’appel ».
ET MERDE
Là je reprends le volant, mais plus ça allait, moins ça allait.
Au bout de quelques kilomètres je m’aperçois qu’il va falloir lâcher l’affaire.
Ce n’est pas dans mes habitudes de lâcher l’affaire !!
Comme on n’est pas loin de Magny Cours et que Francois BERNARD y habite, je lui téléphone pour lui demander s’il a une option à nous proposer.
Il me dit qu’il va venir nous chercher avec son 4X4 et qu’il mettra dedans ce qui est le plus lourd et tractera la caravane; le but étant de soulager au maximum la boîte de vitesse du master pour tenter de le rapatrier à Paris.
Dans un premier temps on se dirige vers MAGNY COURS histoire de voir comment évolue la boite du camion ?
Après une bonne nuit de récupération chez Francois, le lendemain on pique le 4X4 de celui-ci et on file vers Paris.
Ouf enfin arrivé !!!!!!!
Mais ce n’était pas fini NON NON ; Car comme le dit toujours Philippe : « avec ENNDEWELL c’est minimum une aventure garantie par jour ».
Pourtant là ! On avait eu notre lot !!! Et bien non
Le lundi matin, seul, je me rends à mon atelier (13km de chez moi) et à la sortie d’un carrefour une énorme fumée envahit le Master.
Je me gare proprement sans dépasser sur la chaussée et commence à regarder ce qui pouvait bien m’arriver.
Il y avait une énorme fuite d’eau sous le moteur
Avec mes habits du dimanche (je rigole) je me glisse sous le camion et je tente de localiser la fuite.
J’ai pensé ? Encore une durite qui a lâchée ?
Et là, moi le cousin de MACGYVER ! Je me dis :
Cette durite je vais te la finir avec un coup de cutter !
Un bout de tube alu (j’ai ça dans le camion) !
Deux colliers Serflex et l’affaire va être vite réglée !
Non mais !!!! Ce n’est pas une durite qui va faire chier ENNDEWELL.
Et bien non, finalement c’était la pompe à eau qui avait rendu l’âme ‘’DAMNED’’
Après notre lot d’emmerdes du WE, j’étais chaud bouillant.
Toujours sous le camion, les mains pourries jusqu’au coude, comme on peut se les pourrir sous un véhicule de plus de 200 000 Km !
Arrive à ce moment-là une voiture qui se gare juste devant moi.
Je me dis tient un copain qui me connaît ? Tu parles !!!
D’où j’étais ! Je vois que se dirigent vers moi deux paires de pompes noires, avec au-dessus des pompes, des pantalons bleu marine identiques en couleur.
NON ce n’est pas des potes !!!!! Mais alors pas du tout
Les deux gaziers se rapprochent au plus prêt et l’un d’eux me dit : Gendarmerie nationale vous pouvez sortir de la dessous et nous présenter vos papiers.
Franchement, ils auraient commencé par: visiblement vous êtes en panne ? On peut vous appeler un dépanneur ?? La NON direct désagréable.
Je m’extirpe du dessous du camion, avec comme acompte, un gros début de haine.
J’ouvre le camion, prends avec un chiffon (pas trop salle) ma besace avec mes papiers et leur dit : mes papiers sont là-dedans, mais vu l’état dans laquelle sont mes mains, si vous pouviez les en extraire ça serait cool.
Là le type me dit : nous ne sommes pas habilités à fouiller dans les affaires des gens donc sortez-le vous-même.
Et c’est là que tout a commencé,
Je ne sais pas si à ce moment-là j’ai pensé au sketch de Timsit ? (touché rectale)
Mais là j’ai dit aux gars: qu’ils étaient nettement plus doués pour fouiller le trou du cul des gens pour y chercher de la drogue, que pour se montrer intelligent quand il le fallait !!
Et je suis reparti sous mon bahut en leurs disant d’aller se faire foutre.
Au moment où j’étais presque sous mon véhicule, l’un d’eux m’attrape par un pied et me tire de là-dessous et tente de m’immobiliser ; J’arrive à me rouler sur le côté et à lui échapper.
Je vous garantis que ce qui va suivre est vrai et dans le texte d’époque
!
‘’J’étais devenu fou !! Je ne maîtrisais plus rien !!’’
Me relevant je me mets en garde et lui dis : si t’as des couilles pose ton képi et ton flingue sur le capot de ta caisse et je vais te démonter ta gueule.
‘’La soupape de suppression de la cocotte SEB venait de lâcher’’
C’est à ce moment même qu’arriva mon sauveur !!!!
Une voiture arrive, elle se gare devant celle des gendarmes et ça !! Ca m’a fait gagner quelques précieuses minutes, car ça leur a détourné l’attention et les a obligé à regarder qui arrivait.
Je vous vois venir ! NON ce n’est pas à ce moment que j’en ai profité pour lui en décrocher une.
Là comme un miracle je vois sortir de la voiture, mon copain Serge, avec sa démarche de premier ministre, il vient vers nous et en s’adressant aux gendarmes il leur dit :
« Salut les filles ça va ? Et en me regardant il me salue aussi ».
Serge était un garçon très intelligent à la tête d’une entreprise de 150 personnes dans le nettoyage industriel, et la gendarmerie faisait partie de ses clients.
Il a tout de suite compris qu’il y avait une embrouille et le gendarme lui dit : tu connais ce monsieur ?
Les gendarmes demandent à Serge d’aller discuter un peu plus loin et quelques temps après ils lui disent au revoir et prennent leurs voitures et partent sans m’adresser la parole.
Euuuuuuuuuuuu là j’ai fermé ma gueule !
Serge en venant vers moi avec un large sourire me dit :
T’es content de toi ??
Et moi toujours sous pression, je me dis dans ma tête.
Le bâtard il est parti et je n’ai même pas pu lui en mettre une !!
Serge très diplomate me dit : ce n’est pas tout, quel est ton problème ?
Après quelques mots, on décide de tirer le camion jusqu’à mon atelier (4 KM) sauf que sa voiture était une TWINGO et que mon camion avait été re chargé ras la tronche.
Et oui tous ici, savez que pour tracter un véhicule en remorque, il faut avoir le véhicule en équivalence et une Twingo, ca ne pèse pas lourd par rapport à un MASTER plein.
Voilà j’ai tout dis et rien cacher.
J’ai échappé à l’outrage et peut-être aux coups et blessures !
La chance a voulu que cela se soit passé il y 21 ans et que Serge a été là au bon moment.
Serge nous a quittés il y a 15 jours, donc petit mot à Serge :
Serge, si là-haut il y a des flics ? Dis leur que j’arrive, pour que l’on reprenne l’histoire du début
Comment je suis une teigne
A suivre